L’Union populaire républicaine (UPR) a appris avec horreur l’immolation par le feu d’un étudiant stéphanois de 22 ans, Anas Kournif, devant le Crous de Lyon le 8 novembre dernier. L’UPR exprime toute sa compassion et son soutien aux proches de la victime actuellement entre la vie et la mort.
Le jeune homme, qui avait perdu sa bourse et son logement étudiant, et qui n’avait plus, dans le meilleur des cas, que 450 € pour vivre par mois, a publié un texte sur Internet pour témoigner de la précarité dans laquelle il vivait et donner un sens politique à son geste désespéré.
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Il y exprime le refus des conditions de vie indignes de nombreux étudiants, le refus d’une vie de plus en plus privée de toute protection sociale, le refus d’un monde économique inhumain qui ne permet plus de vivre décemment et de se mettre à l’abri du chômage, des angoisses et de la pauvreté.
Pointant les responsables de ces évolutions, cet étudiant en sciences politiques et militant syndical a accusé les trois derniers Présidents de la République – Macron, Hollande et Sarkozy – et a expressément mentionné l’Union européenne pour l’avoir conduit au désespoir, en « créant des incertitudes sur l’avenir de tous-tes ».
Dans une allusion claire aux polémiques actuelles sur la laïcité et le port du voile – qui font la Une des médias en occultant sciemment la dégradation constante des conditions de vie de la grande majorité des Français – Anas Kournif a également « accusé Le Pen et les éditorialistes d’avoir créé des peurs plus que secondaires ».
François Hollande a pu mesurer, le 12 novembre, l’onde de choc provoquée par l’immolation de cet étudiant lyonnais, puisqu’il a dû être exfiltré en urgence de l’université dans laquelle il devait s’exprimer à Lille, à cause d’une manifestation d’étudiants hostiles à sa venue.
Ces derniers, révoltés par l’impudence du prédécesseur de Macron, ont lacéré les exemplaires de son dernier livre proposé à la vente, « Répondre à la crise démocratique », qui essuie d’ailleurs un échec cinglant en librairie.
Commentaires
Pour la première fois dans notre histoire, un Français s’est immolé par le feu en dénonçant expressément l’Union européenne comme responsable de son désespoir.L’histoire mondiale récente a connu des immolations similaires.
Par exemple :
- le bonze vietnamien Thích Quảng Đức, qui s’est immolé par le feu à Saïgon le 11 juin 1963 pour dénoncer les exactions du régime sud-vietnamien du président pro-américain Ngô Đình Diệm,
- l’étudiant tchèque Jan Palach, qui s’est immolé par le feu à Prague le 16 janvier 1969 – et qui est mort trois jours après – pour manifester la résistance au communisme et à l’occupation soviétique suite à l’écrasement du Printemps de Prague,
- le vendeur ambulant tunisien Mohamed Bouazizi, qui s’est immolé par le feu à Ben Arous le 17 décembre 2010 – et qui est mort le 4 janvier 2011 – pour dénoncer le régime du président Zine el-Abidine Ben Ali.
Or l’histoire nous enseigne que toutes ces immolations ont été annonciatrices de l’écroulement des régimes ainsi accusés.
- le président sud-vietnamien Ngô Đình Diệm a été assassiné moins de cinq mois après l’immolation du bonze Thích Quảng Đức et le régime sud-vietnamien s’est effondré douze ans après, en avril 1975.
- le régime communiste tchécoslovaque s’est effondré vingt ans après l’immolation de l’étudiant Jan Palach, avec la « Révolution de velours » du 28 novembre 1989.
- le président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali s’est enfui en Arabie saoudite le 14 janvier 2011, dix jours après la mort du vendeur ambulant Mohamed Bouazizi.
Un régime politique qui suscite l’explosion du nombre de suicides dans sa population et qui pousse même un jeune homme de 22 ans à s’immoler par le feu est un régime dont les jours sont comptés.
François
Asselineau, président de l’Union populaire républicaine. La France doit
se libérer de l’Union européenne, de l’euro et de l’Otan.
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