Rencontre
citoyenne #2
du
dimanche 21 avril 2019
au
Centre Équestre de Grand Étang, Pont Payet, Saint-Benoît
Entre
20 et 30 personnes présentes (quelques départs l'après-midi pour
cause de repas de famille)
Trois
thématiques prévues pour la journée :
-
relations avec la presse
-
éducation
-
notre projet de société
Transparence
totale, pas de réserve ou de droit à l'image
Iségorie :
une personne, une voix. Respect du temps de parole (limité à deux
minutes à chaque intervention)
Martine :
facilitatrice (distribution de la parole dans l'ordre chronologique
de demande de parole) avec l'aide d'une deuxième personne pour
surveiller le chronomètre (deux minutes par personne et par prise de
parole)
Ronkoze.info
pour continuer à discuter après.
Introduction
« Projet de société » par Isabelle :
-
on sait ce qu'on ne veut plus
-
les revendications des « gilets jaunes » offrent plein de
pistes
-
l'alimentation est une point de départ (nous sommes consommateurs de
nourriture, d'air …) puis tous les métiers qui en découlent
(agriculture, industrie, commerce …) et l'éducation qui y prépare
-
qu'est-ce qui fonctionne (ou fonctionnait avant d'être
détricoté) ? La Sécurité Sociale (santé, retraite, …) de 1945.
Il faudrait restaurer la Sécu' de la CNR (Conseil National de la
Résistance) et l'étendre à l'alimentation, à l'eau, à l'énergie,
au logement
-
mutualiser plutôt que de laisser les capitalistes tout décider
-
utiliser (provisoirement) l'outil démocratique « RIC en toutes
matières » pour s'infiltrer dans la politique
Réactions
Marcos :
Reconstruire un système de gouvernance ; pas une Vème
République ni une VIème République mais une Ière Démocratie. A
la Réunion, passer de la monoculture de la canne au chanvre de
Quimper
Rico :
La canne, c'est 10-15000 personnes. Ça prend du temps. Attention au
discours colonial.
Isabelle :
Il faut viser l'autonomie alimentaire. Pour cela, nous avons besoin
de financement mais pas avec les banques ; auprès des
consommateurs. Non à la monoculture.
Richard :
Améliorer la société. Donner à nos enfants un héritage. Pour
qu'ils fassent mieux que nous. Imaginer une école où éducation
(citoyenne) et instruction (connaissances) sont mêlées.
Clotilde :
Beaucoup de gens sont formatés. Combien ont envie de changer ?
Paradoxe : à la Réunion, on consomme beaucoup de riz mais on
ne produit pas de riz.
Tibor :
Éducation, alimentation, … tout est malsain parce que basé sur le
capitalisme. Comment faire ? Proposer des alternatives :
monnaie, RIC en toutes matières, comportement des consommateurs,
échanges entre personnes (pour changer les habitudes).
Christelle :
Changer le schéma actuel, dès le plus jeune âge. Instruction en
famille (déscolarisation).
Rico :
Comment a-t-on envie de vivre ? Valeurs communiquées par les
familles. Partager les expériences sur ce qu'il est possible de
faire ou pas (exemple : produire le riz à la Réunion coûte
15€ le kg).
Marcos :
Changer de monnaie changerait les prix.
Rico :
Dès qu'on veut produire pour vendre/nourrir un peu de monde, le
banquier et l'huissier débarquent.
Linda :
Acheter au centre commercial c'est, pour certaines personnes, plus
qu'une habitude, c'est le sentiment d'un progrès social/économique
(une image fausse/mauvaise). Ils croient que « bio »,
c'est encore au-dessus (de leur niveau social).
Martine :
Comment modifier l'environnement ? Qui peut éduquer ? La
famille ? L'école ? Des associations, des éducateurs de
quartier ? Repenser l'architecture.
Frédéric :
Il faut décrire l'agriculture, son fonctionnement actuel (lié aux
banques), comprendre l'existant pour ne garder que ce qui est bon.
Guillaume :
A la Réunion, c'est l'école coloniale.En France, en 1870, l'école
républicaine à eu pour effets de : faire la guerre à
l'Allemagne, d'uniformiser la langue, d'en finir avec les langues
régionales […] Difficile pour toutes les familles.
Isabelle :
Cantines scolaires. Privilégier l'agriculture locale, si possible
bio. Main-mise de la banque sur tout. Comment faire pour s'en
libérer ?
Clotilde :
L'éducation n'est pas l'école, n'est pas que les enfants. Il y a
aussi l'éducation populaire vers les adultes. Bio n'est pas un
problème de budget. Il faut arrêter de consommer ce qui est inutile
et malsain.
Richard :
Une majorité de personnes est sous la main-mise d'une minorité de
personnes ; minorité qui se pose en « compétents ».
Éduquer, c'est éduquer à vivre. Pas besoin de 5 ans d'études
supérieures pour ça.
Kéti :
Parents éveillés. Éducation en famille très positive. École en
régression. Effectifs des classes en augmentation. Le
système néo-libéral détruit l’ école et , il génère de la
violence par la compétitivité , des individualismes .
J’
ai envie que les enfants soient heureux, épanouis à l’ école et
je comprends les parents éveillés qui recherchent des
alternatives à l’ école nationale .
La
pédagogie Freinet existe et doit être généralisée à tous .
Christelle :
Les profs luttent contre un ministère qui les pressure. « L'école
de la confiance » est totalitaire [quand on décrypte le
texte]. Nous, on vit à trois avec 1200 € par mois ; on
n'achète pas de produits dérivés.
Marcos :
Problème de gouvernance, de cadre politique, qu'il faut changer,
plus que nous tous individuellement. Monopole de la grande
distribution, des banques. Il faut repenser tout ce qui existe.
Tibor :
Expérimenter sur un domaine du TCO dans le domaine de l'agriculture
avec des experts volontaires (et non choisis), expérimenter le monde
dont on rêve
Guillaume :
Des actions individuelles resteront individuelles. Mais la masse est
prisonnière, prise dans l'école. Pédagogie alternative,
décoloniale, Célestin Freinet, éducation collective plutôt que
l'individualisme.
Joseph :
L'éducation c'est devenue une souffrance des enfants, actuellement.
Merci à l'école d’avoir lettré beaucoup de monde au XIXème
siècle mais aujourd'hui, ce n'est plus la connaissance (vase à
remplir); il faut développer l'esprit critique, prendre nos
décisions ensemble, changer de gouvernance.
Achille :
Je suis grand-père. J'ai appris à mes petits-enfants à planter des
arbres, puis à récolter.
Frédéric :
Connaissances individuelles de qualité. Comment passer à
l'expérience politique de masse ? Comment la diffuser ?
Maya :
Comment éduquer la population actuelle pour changer de système
(banque, élection, élire un maître, subvention des associations,
corruption ...) ?
Jérôme :
Rappels historiques : L'école publique date Guizot 1830
(Monarchie de Juillet) [celui qui a dit « Faisons payer les
impôts aux pauvres, ils sont plus nombreux »], généralisation
avec Jules Ferry (1880), école républicaine = endoctrinement des
jeunes ouvriers : préparer aux guerres et à l'obéissance. La
loi Blanquer va rendre la scolarité obligatoire (l'enfant sera tenu
pour responsable de l'assimilation des compétences imposées).
Kéti :
L'école est à bout de souffle. Illettrisme. Compétition,
individualisme. Il faut penser monnaie locale. Recréer le lien
social.
Eric :
Éducation, pierre angulaire de la société. L'enfant se construit
beaucoup jusqu'à 7 ans. Éducation populaire, éducation de quartier
ont existé. Comment remettre en place ?
Richard :
Aujourd'hui, nous semons les graines. Il faut avoir de la mémoire.
La politique assimilationniste : fin des tisanes, afflux du
plastique … Rebâtir à partir de notre mémoire.
Linda :
Comment changer la politique de masse ? Trouver un moyen pour
que l'économie/les entreprises y voient un intérêt. Essaye rde
mettre en place des « ronkozé » dans les école.
Joseph :
Donner envie aux gens, aux enfants, de concevoir, de construire les
monde. La liberté d'instruction (en famille) doit être respectée.
Isabelle :
Urgence de construire le nouveau monde, commencer par nous-mêmes, un
projet collectif, expérimental. L'effondrement a déjà commencé :
financier, biodiversité .. ;
Tibor :
Il faudrait garder la mémoire (documentation) des décisions qui
sont prises. Intelligence collective. Transmission ;, Nouveaux
outils.
Martine :
Ne pas aller dans les supermarchés, d'accord, mais pour aller où ?
Il faut proposer des alternatives. L'école fait encore de belles
choses (exemple : lycée, concours national du cinéma …)
Christelle :
Les enseignants réussissent malgré l'administration, malgré la
hiérarchie. Plusieurs parents peuvent se regrouper pour chacun
apporter sa compétence.
Rico :
Beaucoup ne peuvent pas changer (éducation, agriculture). Système
colonial. Mais il y a un nouvel élan. Soyons indulgents.
Kéti :
L'alimentation a changé il y a 40 ans à la Réunion avec les
grandes surfaces. On
a dit au Réunionnais
que “son manger créole sa lé pa bon, manz dopin ,éksétéra
...” Tout a convergé pour faire des consommateurs juste
bons à consommer dans les grandes surfaces .
Comment
amener la population à arrêter de croire au manger au bas prix
prôné dans les grandes surfaces ?
Tout
perso, j’ ai boycotté les dix premières années , je n’ y
suis quasiment jamais allée .
J’
avais de bonnes habitudes alimentaires de mon enfance , je consommais
tous les jours du frais .
Je
vais aujourd’hui une fois par mois dans les grandes surfaces,
la plus proche de chez moi et acheter le strict nécessaire lié .
Guillaume :
La culture réunionnaise n'est pas présente dans l'école.
Colonialisme, post-colonialisme ; ne pas se perdre, ne pas
oublier ses racines.
Matthieu :
Le système éducatif français est efficace pour produire des
ingénieurs, des chercheurs … Pourquoi
êtes-vous là ?
Joseph :
Pour changer le monde car [très bientôt] plus de pétrole,
réchauffement climatique … On a besoin d'esprit créatif parce que
la génération souffre et va souffrir.
Christelle :
Je suis là parce que j'en ai marre d'une école pour faire des
employés. Je veux une école qui mette l'humain au centre.
Tibor :
JE suis là pour les communs, pas pour un monde qui produit.
Fred :
Je suis là en tant que psychologue scolaire. Pour observer.
Jérôme :
Le monde est en train de changer, l'humanité va frôler
l'extinction : +2°C « catastrophique » (risque de
guerre nucléaire entre le Pakistan et l'inde pour
l'approvisionnement en eau), +4°C « pas assurable », +8
ou 9°C « anéantissement » (selon les propres termes de
l'armée américaine et des assurances/banques internationales)
Marcos :
Je suis là pour que l'école arrête d’enseigner la guerre, la
compétition
Guillaume :
L'école donne de l'instruction mais pas d'esprit critique
(politique)
Clotilde :
Je suis enseignante, « réparatrice d'enfants ». L'école
est concentrationnaire.
Maya :
J'ai connu un réveil tardif à 41 ans. Pourquoi ne pas vivre en
commun ? Les gouvernements ne travaillent pas pour nous.
Kéti :
Militante pour un monde meilleur. Aléjo Carpentier « Le siècle
des Lumières ». J'aime les enfants. Je prône un retour à la
vie simple, au bonheur.
Rico :
Je suis là parce que je reçois. :-)
Richard :
1,2,3,4,5,6,7 … Un enfant meurt toutes les 7 secondes
Dany :
Multiplication des grandes surfaces. J'explique à mon fils.
Martine :
J'ai la prétention d'être une adulte, pour faire ma part. Aider les
enfants à trouver leur voie.
Linda :
Je suis là pour l'anniversaire de Martine :-) Je ne suis pas
une enfant de l'assistanat. Ma famille m'a donné la force de
caractère. Aller vers les quartier pour que l'optimisme renaisse.
Isabelle :
Dans mes études (BTS communication, marketing, psychologie), j'ai
découvert la manipulation qui consiste à créer une pulsion
d'achat. Depuis que je suis mère et encore plus depuis que je suis
grand-mère, je me suis dit : « Je ne dois pas laisser mon
petit-enfant dans ce système ». Liberté d'être humain.
Pourquoi des lois nous sont imposées par d'autres ?
Achille :
L'éducation est très sélective, élitiste. J'ai plus appris en
dehors de l'école. Ce n'est pas la réussite pour tous.
Bruno :
Le mouvement des « gilets jaunes » m'a beaucoup touché.
J'aimerais sortir de mon isolement.
Michelle :
Le système n'est pas colonial. Il est étatique. Les enseignants ne
doivent qu'appliquer, pas réfléchir.
Mathieu :
Il faut mettre en place un cadre politique, une démocratie.
Marcos :
Isabelle a parlé de « hors système », Linda de
« détruire l'industrie », non la transformer. Il
faudrait le consentement mutuel de la population : chacun
apporte sa contribution (intelligence collective).
Joseph :
Tout ce qui n'est pas fait avec est fait contre. Le langage permet al
pensée. La communication (bienveillante) permet l'échange. Le
système actuel est pour le profit, pour l'individualisme.
L'effondrement du système va nous faire revenir vers l'entraide. Il
faut développer sa pensée dans sa langue maternelle. La Réunion
rayonne. Sociocratie.
Tibor :
L'intelligence collective n'exclut pas l'expérience individuelle.
Fin
de la matinée 12h . Reprise 13h30
Ronkozé
de l'après-midi : un ou deux groupes ? Quels sujets
approfondir ?
Kéti :
Mettre en place une manifestation pour dénoncer l'écocide
Marcos :
Quelle gouvernance pour une société plus juste ?
Martine :
Détailler l'éducation : concrètement, quelle méthode
pédagogique, quels enjeux pour la Réunion ?
Vote
à 9 contre 8 : deux groupes d'une dizaine de personnes chacun.
Restitution d'un « consensus » écrit à la fin des
débats.
1er
Groupe « éducation » : Comment penser l'éducation,
l'école, dans la spécificité réunionnaise pour bâtir une société
plus juste ?
Christelle :
Par proximité géographique, que plusieurs parents se regroupent
(même si c'est illégal) pour éduquer leurs enfants respectifs.
Fred :
Partir de l'existant.
Jérôme :
Ouvrir les écoles, aux parents ; associer à l'éducation
populaire (par les parents, pour les parents)
Linda :
C'est important d'avoir des enseignants qui soient formés, qu'il y
ait un socle. Les parents ne viennent qu'en plus, pas à la place.
Clotilde :
Qu'est-ce qu'on vient apprendre à l'école ? Quel est le rôle
de l'école ? Quel est le rôle des parents ? Quelle est la
structure idéale ? Ici, pourquoi y a-t-il d'aussi grosses
écoles ? C'est un projet concentrationnaire , violent,
compétitif.
Tibor :
Les décisions sont nationales alors qu'il faudrait des micro-écoles,
de proximité, avec plus de mixité comme dans les écoles
alternatives
Martine :
Je partage mon expérience (observation) finlandaise : la base
de l'éducation c'est le plaisir et le bonheur des enfants (c'est
écrit comme cela dans les textes). M^me les écoles privées ont du
mal à suivre la qualité des écoles publiques. Pas de programme
national, seulement des budgets régionaux, confiance aux
enseignants, cours théoriques mais aussi pratique ; la
restauration scolaire est gratuite pour tous, les enfants participent
aux tâches ménagères, à la vaisselle …
Christelle :
La socialisation de l'enfant déscolarisé se fait en dehors de
l'école (dans des activités sportives, culturelles, ludiques)
Linda :
Les familles qui ne se sentent pas capables pourraient-elles
s'occuper de la totalité de l'éducation ? Il faudrait recenser
les compétences.
Martine :
Quelles spécificités pour la Réunion ?
Linda :
Re-scolarisation des parents
Camille :
Place des parents, redonner de l'espace d'intervention aux parents,
un espace réellement interactif, venue des gramounes pour présenter
les activités artisanales. Trouver l'équilibre entre un socle
d'instruction, l'enseignant, et les parents. Dans l'école
démocratique : la voix de l'enfant est à l'égal du
président ; pas de cours structuré, l'enfant choisit ce qui
l'intéresse.
Clotilde :
L'élève est citoyen. Chaque élève fait ses choix. Les enfants
sont autonomes puis il y a des moments de regroupement (méthode
Célestin Freinet). Faut-il un modèle unique pour toute al France ?
Ramener les parents dans l'école malgré les souffrances vécues ;
les rendre co-éducateurs.
Martine :
43 % des Réunionnais vivent sous le seuil de pauvreté ;
100,000 personnes cumulent illettrisme et (victimes de la) violence.
C'est la vraie problématique. Il y a des compétences psychosociales
mais quid de l'illettrisme ?
Linda :
Pourquoi un parent qui travaille ne pourrait pas obtenir une
disponibilité pour intervenir (comme un syndicaliste a des
disponibilités professionnelles pour exercer cette deuxième
fonction) ?
Clotilde :
On apprend toute sa vie. On devrait pouvoir gagner des points dans
telle ou telle matière [sans être enfermés dans une rigidité
horaire ou annuelle]
Fred :
Beaucoup de parents ont honte, parce qu'ils ont été en échec, et
ne viendront pas.
Tibor :
L'école c'est le tronc commun mais il manque plein de choses (par
exemple issues de cultures orientales : qi gong, …). On devait
pouvoir surfer d'une matière à l'autre.
Linda :
Dans la société réunionnaise, il existe beaucoup d'assistanat ;
c'est un repos de l'esprit. Il faudrait redonner envie. Repérer la
ou les forces de chacun. Plutôt que de combler les faiblesses,
valoriser les forces de chacun.
Camille :
Évoquer les spécificités de la Réunion.
Christelle :
A quelque âge que ce soit, expérimenter des activités, des
expériences professionnelles. Elles arrivent trop tard (en fin de
secondaire).
Jérôme :
Ouverture des parents créolophones à la maternelle surtout parce
que la construction/représentation du monde passe par le langage.
Clotilde :
Valorisation du créole à l'école, surtout chez les petits.
Martine :
Discours de collégiens/lycéens : « Nos parents pensent
qu'on ne réussira pas à l’école si on parle créole ».
Enseigner le français en FLE (Français Langue Étrangère)
Linda :
Avori une charte des enseignants pour autoriser l'usage du créole
Tibor :
Indien, chinois, arabe, français, malgache, anglais, portugais …
plusieurs langues ont formé le créole.
Synthèse :
chaque individu du ronkozé a une ou deux phrases pour résumer
l'échange
Clotilde :
Il faut des écoles plus petites, ouverture aux parents, partir du
plaisir de l'enfant
Fred :
répertorier ce qui existe déjà, ne pas être utopiste
Philippe :
Comment faire intervenir les parents ou les personnes extérieures ?
Christelle :
École qui respecte l'origine des élèves ; un environnement
qui ne doit pas être carcéral
Tibor :
Référencer ce qui existe, passer beaucoup de temps dans la nature,
sentir el soleil, la terre, la mer, fonder une école réunionnaise
(pas nationale), richesse culturelle, mixité
Linda :
réconcilier les parents qui ont été en échec à l'école.
S'inspirer de l'association « Elle bouge » qui promeut
les métiers dits masculins auprès des femmes
Martine :
Faire que les Réunionnais ne soient plis dépendants de l'alcool, de
la violence, du zamal … Penser une éducation qui permette au jeune
réunionnais de se projeter ; co-éducation avec les parents,
les entrepreneurs, etc.
Camille :
intégrer des interventions parentales, intégrer la nature,
activités pratico-pratiques, un espace plus ouvert où chacun
pourrait apporter ses compétences
Tibor :
Sortir de l'école pour aller visiter des professionnels, des lieux
d'activité …
Proposition
de consensus par Jérôme (greffier)
Les
écoles actuelles sont concentrationnaires, avec des classes d'âge
figées, des activités horaires décidées par la hiérarchie et un
contenu trop théorique.
Il
faudrait recenser ce qui existe d'alternatif, (de la méthode Freinet
à l'école publique finlandaise -où le mot d'ordre est le bonheur
des enfants- en passant par l'école démocratique) mais aussi dans
les dispositifs de l’Éducation Nationale existants (parents
délégués, café des parents …)
L'école
doit être ouverte :
1-
pour laisser entrer les parents qui viendront partager leurs
compétences et,, au passage, se revaloriser
2-
mais aussi pour que les enfants puissent aller voir ce qui se passe
en dehors, dans la nature et dans le monde professionnel, dès le
plus jeune âge.
A
l'intérieur, l'école dit laisser la liberté aux enfants de choisir
leur rythme, les matières étudiées, les activités (y compris très
pratiques comme le rangement, le ménage, la vaisselle …)
A
la Réunion, il faut prendre en compte certaines spécificités :
-
la langue créole qui est maternelle dans la plupart des familles
-
les difficultés économiques et sociétales lourdes (100,000
illettrés, 43 % vivant sous le seuil de pauvreté, soit plus de
300.000 personnes …)
-
mixité culturelle, héritage culturel réunionnais
Consensus
collectif
Les
écoles doivent être de petites structures, ouvertes aux parents
(avec participation en co-éducation) et aux professionnels
multiples.
Prise
en compte de la langue créole, de la spécificité culturelle
créole.
Enseignement
par l'expérience ; le « tâtonnement expérimental »
comme disait Freinet.
2ème
Groupe « gouvernance » : Faut-il une rupture totale
ou un changement [progressif] via le RIC en toutes matières ?
Kéti :
le constat est que ce gouvernement ne nous a rien accordé .
Comment
mettre en place Le RIC ?
Comment
le populariser ?
Il
semble que nous allons vers la guerre civile inévitable, est-elle
voulue par le gouvernement ?
Eux,
ils sont armés, pas la population .
Comment
faire face à eux ?
Zabèl
: Ne pas oublier de joindre à l'intelligence collective,
l'intelligence de coeur...
Sur
un territoire limité et dépendant, en cas de crise majeure,
avons-nous des possibilités de "survie" pour toute la
population? (ne pas oublier les 2 semaines de blocages et les
conséquences pour la population... gaz, alimentation,
médicaments...)
Pour
la transition "douce" : Continuer les manifestations
pacifiques?
Demander
"mèt pansman su boubou"? Exiger le RIC?
Se
positionner dans la désobéissance pacifique, par exemple refuser
l'obligation des 11 vaccins, les compteurs numériques...?
Pour
une rupture pacifique : La perte de confiance est totale, tourner le
dos à ce modèle de société et en imaginer un autre tel que les
ZAD?
[Note
du greffier - Jérôme : « N'ayant moi-même pas participé
à ce deuxième groupe, je n'en retranscris que le consensus délivré
par Marcos »]
Choix
majoritaire (8 contre 2) : rupture totale (par désobéissance
civile pacifique) et mise en place de petites structures
autosuffisantes qui s'organisent localement pour subvenir aux besoins
de tous.
Prochains
rendez-vous :
*
12 mai :
même lieu, à 9h30, conférence d’Étienne Chouard et ateliers
constituants
*
19 mai :
rencontre citoyenne #3 sur le thème (proposé par Martine) des
vulnérabilités :
-
économique/seuil de pauvreté
-
monétaire
-
violences faites aux femmes
-
dépendances
Quelques
références
(à
compléter par les participantes et participants mais aussi par les
autres personnes souhaitant contribuer à l'intelligence
collective) :
« Le
siècle des Lumières »
d'Aléjo Carpentier (livre conseillé par Kéti) – résumé trouvé
sur babelio.com : « Alejo
Carpentier donne un goût exotique à la Révolution française. Ou
comment les Antilles, Cuba, la Guadeloupe et les Guyanes reçurent
les idées et événements français de 1789 à 1808. Sous nos yeux
se tisse une histoire singulière car aux troubles français se
mêlent des problèmes locaux, tels que l'esclavage ou les
déportations massives à Cayenne. Malgré la somme de connaissances
réunies par l'auteur, le roman, servi par une langue foisonnante,
baroque, saturée d'épices et de lourdes senteurs, ne s'enferme
jamais dans l'Histoire. Ses trois protagonistes (Victor Hugues,
disciple de Robespierre, le jeune bourgeois Esteban et la belle
Sofia) sont les médiateurs d'une méditation poétique sur les
grandeurs et désillusions de toute révolution humaine. Le Siècle
des lumières est le quatrième roman de l'écrivain cubain. Le
Royaume de ce monde (1954) et Le Partage des eaux (1955) révélaient
déjà une écriture unique, à contre-courant de la littérature
traditionnelle d'Amérique latine, alliant le réalisme le plus
rigoureux à une poésie visionnaire, enrichie de mythes et
d'archétypes universels. »
fun-mooc.fr :
site de formations gratuites (sur tous les sujets y compris
agro-écologie)
« L'excellence
de l'enseignement supérieur pour des cours en ligne gratuits et
ouverts à tous »
FUN :
« France
Université Numérique est, à l'origine, un projet visant à
promouvoir l'utilisation des cours en ligne ouverts et massifs. Au
départ, les cours proprement dits étaient hébergés sur une
plateforme distincte du portail et accessibles gratuitement par tous
après inscription. »
open
class room
site de formations en ligne (sur l'informatique et autres sujets)
« OpenClassrooms
est une école en ligne qui propose à ses membres des cours
certifiants et des parcours débouchant sur un métier d'avenir,
réalisés en interne, par des écoles, des universités, ou encore
par des entreprises partenaires comme Microsoft ou IBM. »
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