mercredi 27 février 2019

Coup de comm' raté


6 commentaires:

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Monique Pinçon-Charlot sur la maraude de Macron auprès des sans-abris :

« Il s’agit de faire croire que Macron se préoccupe des sans-abris alors que son meilleur ami Jean-Marc Borello fait de l’argent avec la misère et les sans-abris. »

« Grâce à Emmanuel Macron, aujourd’hui, même la détresse la plus incroyable peut rapporter du fric aux actionnaires. »

Je a dit…

Jean-Marc Borello, né le 7 décembre 1957, est un homme d'affaires, dirigeant associatif et militant politique français.

Il est président du directoire du groupe SOS, délégué national d'En marche ! et, depuis décembre 2017, membre du bureau exécutif de La République en marche.

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Parcours

Il fonde en 1984 avec Régine l'association SOS Drogue international — avec laquelle il ouvre des centres d'aide aux usagers de drogue — et dirige en parallèle le groupe Carré de Régine. L'association SOS Drogue International se développe, d'autres associations la rejoignent pour créer le groupe SOS6). Jusqu'alors bénévole, Jean-Marc Borello devient en 1998 salarié du groupe SOS, dont il est président du directoire.

En 1999, Jean-Marc Borello est condamné à six mois de prison avec sursis pour « avoir facilité l’usage illicite de stupéfiants en laissant se dérouler et prospérer dans les établissements dont ils avaient la responsabilité », après une saisie d'ecstasy sur un client du Palace, établissement appartenant au groupe Régine dont il est alors le PDG.

Très engagé dans la lutte contre Sida, Jean-Marc Borello est dans les années 1990 et 2000 président de l'Union des associations de lutte contre le sida (UNALS), vice-président d'Ensemble contre le sida (association présidée par Pierre Bergé) et d'Élus locaux contre le sida (association présidée par Jean-Luc Romero). Les associations de lutte contre le sida Apparts, Arcat, Envol insertion et le Kiosque info sida toxicomanies rejoignent le groupe SOS qui représente le premier acteur associatif français dans ce domaine.

Jean-Marc Borello est dans les années 1990 administrateur de l’institut des Tournelles, association de protection de l’enfance. Alors que le directeur de l’institut est soupçonné de viol sur un mineur, Borello le défend à la barre, convaincu de l'impossibilité d'« histoires de pédophilie » dans cette institution. Le directeur sera condamné à douze ans de prison en 2004.

En 2010, Jean-Marc Borello devient le premier président du Mouvement des entrepreneurs sociaux (MOUVES) qu'il a contribué à créer.

Je a dit…

Avec les années et le développement important que connaît le groupe SOS, la notoriété s'amplifie. Jean-Marc Borello est surnommé « le Bernard Tapie », « l'industriel du social » ou « Vivendi » par la presse, où il est accusé par certains de reproduire dans le monde associatif « les logiques prédatrices du capitalisme classique », et d’avoir constitué avec le groupe SOS « un petit empire géré de façon clanique ». Selon Le Monde, le pouvoir paraît en effet concentré entre les mains du président et de quelques dirigeants du groupe, liés pour certains d’entre eux par des relations affectives ou familiales. Le président de l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux juge que « cette absence de contrôle démocratique, de contre-pouvoir, pose problème dans un domaine comme l’action sociale ». Le quotidien révèle ainsi le conflit d'intérêts relevé par l’Agence nationale de contrôle du logement social, avec quatre dirigeants du groupe SOS ayant bénéficié de conditions très avantageuses pour acheter des appartements faisant partie du patrimoine immobilier du groupe, estimé à 500 millions d'euros. Le groupe SOS a répondu qu'il devait se séparer de ces logements, une simple priorité d'information à des salariés ayant été actée par les conseils d'administration du groupe après évaluation par un expert indépendant assermenté. Le groupe en publiant l'intégralité de la procédure suivie à l'époque explique pour sa part que ces logements étaient « non conventionnés ou inadaptés à l’activité de la Coopérative ».

Jean-Marc Borello est aussi décrit en patron se déplaçant en voiture avec chauffeur, passant des week-ends dans une propriété du groupe à Hautefeuille, un château avec piscine, jacuzzi, salle de projection et parc avec kangourous, « des signes qui passent mal dans le milieu de l’action sociale et qui contrastent avec le sort des salariés de base ».

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Jean-Marc Borello est par ailleurs désigné en 2016 par la fondation Schwab « entrepreneur social de l'année » parmi douze personnalités choisies dans le monde entier ; en 2017, il reçoit le prix de l'esprit d'entreprendre Acteurs économiques La Tribune. Il est par ailleurs chevalier de la Légion d'honneur et officier de l'ordre national du Mérite. Il est également administrateur de plusieurs fondations (Veolia, Accor, Monoprix, Engie...).

En 2017, les conseils d'administration du groupe SOS décident qu'en cas de départ de Jean-Marc Borello, le poste de président du groupe SOS sera supprimé et qu'une gouvernance collective sera mise en place au sein du directoire du groupe, ce qui sera alors une première pour une organisation de cette taille. La même année, Jean-Marc Borello et le groupe SOS associé au chef Thierry Marx et à son école « Cuisine Mode d'emplois », remportent la gestion du Pavillon de l'Élysée ; c'est la première fois qu'une structure de l'économie sociale et solidaire développe son activité sur « la plus belle avenue du monde ».

En septembre 2017 Jean-Marc Borello, qui n'a pas souhaité rejoindre le gouvernement, accepte à la demande de la ministre du Travail Muriel Pénicaud de conduire à titre bénévole et en tant que président du groupe SOS une « mission relative à l’innovation sociale au service de la lutte contre les exclusions du marché du travail ».

En 2017 toujours, Jean-Marc Borello officialise la création de trois nouveaux secteurs pour le groupe SOS : Action internationale, culture et transition écologique.

En janvier 2018, Jean-Marc Borello remet son rapport à la ministre du Travail sur les politiques d'inclusion. Ce rapport "Donnons-nous les moyens de l'inclusion" propose la transformation des contrats aidés, notamment en sélectionnant les employeurs qui peuvent y recourir, l'intégralité s'inscrivant dans le secteur non marchand. L'accent est mis sur la formation et l'accompagnement des personnes dans leur parcours d'insertion.

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Accusations de harcèlement et d'agressions sexuelles

Ouvertement homosexuel, il est l'objet de deux articles en décembre 2018, dans Le Monde tout d'abord, puis dans Libération, qui rendent compte d'accusations de harcèlement et d’agressions sexuelles dans son entreprise de la part de plusieurs anciens employés. Invoquant la « culture du groupe », Jean-Marc Borello se défend de toute agression et déclare : « Je ne vais pas agresser, a fortiori devant 1000 personnes, pour arracher un smack. Cela confinerait à de la pathologie ou du suicide ».