En premier lieu on la ridiculise;
en deuxième lieu on s'y oppose violemment;
enfin on l'accepte comme si elle allait de soi."
SCHOPENHAUER
De la servitude moderne est un livre et un film documentaire de 52 minutes produits de manière totalement indépendante ; le livre (et le DVD qu'il contient) est distribué gratuitement dans certains lieux alternatifs en France et en Amérique latine. Le texte a été écrit en Jamaïque en octobre 2007 et le documentaire a été achevé en Colombie en mai 2009. Il existe en version française, anglaise et espagnole. Le film est élaboré à partir d'images détournées, essentiellement issues de films de fiction et de documentaires.
L'objectif central de ce film est de mettre à jour la condition de l'esclave moderne dans le cadre du système totalitaire marchand et de rendre visible les formes de mystification qui occultent cette condition servile. Il a été fait dans le seul but d'attaquer frontalement l'organisation dominante du monde.
Synopsis
L’œuvre dénonce la condition d’esclave de l’homme moderne, et décrit le monde contemporain comme un « totalitarisme marchand ».La thèse défendue, correspond à l'idée que désormais, la dictature ne s'exerce plus par un homme. C’est plutôt un principe : la marchandise ou l'argent qui dictent l'existence de chaque être humain qui en étant réduit à être un consommateur, un travailleur, un serviteur, perd son humanité.
Mais, et c'est là où le film se rapproche du Discours de la servitude volontaire d'Étienne de La Boétie, si cette servitude perdure, s'il existe des maîtres c'est parce que les esclaves ont choisi de demeurer esclaves et non pas parce qu'il existe des maîtres.
Pour les auteurs du film, un changement par le haut n'est pas à attendre, c'est à chacun, à chaque individu de se changer soi-même pour commencer à changer le monde.
À propos du film : https://www.facebook.com/notes/de-la-servitude-moderne/à-propos-du-film/1812648155633487
Version écrite (article FB) : https://www.facebook.com/notes/de-la-servitude-moderne/de-la-servitude-moderne-texte/1862725733959062
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Sommaire + Liens vers la version découpée en chapitres
I : Épigraphe [Générique d'ouverture]
https://www.facebook.com/delaservitudemoderne/videos/1866470540251248/
II : La servitude moderne
https://www.facebook.com/delaservitudemoderne/videos/1866407703590865/
III : L’aménagement du territoire et l’habitat
https://www.facebook.com/delaservitudemoderne/videos/1866371876927781/
IV : La marchandise
https://www.facebook.com/delaservitudemoderne/videos/1866361113595524/
V : L’alimentation
https://www.facebook.com/delaservitudemoderne/videos/1866311900267112/
VI : La destruction de l’environnement
https://www.facebook.com/delaservitudemoderne/videos/1866279816936987/
VII : Le travail
https://www.facebook.com/delaservitudemoderne/videos/1866228626942106/
VIII : La colonisation de tous les secteurs de la vie
https://www.facebook.com/delaservitudemoderne/videos/1866202506944718/
IX : La médecine marchande
https://www.facebook.com/delaservitudemoderne/videos/1866167386948230/
X : L’obéissance comme seconde nature
https://www.facebook.com/delaservitudemoderne/videos/1866154916949477/
XI : La répression et la surveillance
https://www.facebook.com/delaservitudemoderne/videos/1865800786984890/
XII : L’argent
https://www.facebook.com/delaservitudemoderne/videos/1865775450320757/
XIII : Pas d’alternative à l’organisation sociale dominante
https://www.facebook.com/delaservitudemoderne/videos/1865769636988005/
XIV : L’image
https://www.facebook.com/delaservitudemoderne/videos/1865712703660365/
XV : Les divertissements
https://www.facebook.com/delaservitudemoderne/videos/1865687990329503/
XVI : Le langage
https://www.facebook.com/delaservitudemoderne/videos/1865678903663745/
XVII : L’illusion du vote et de la démocratie parlementaire
https://www.facebook.com/delaservitudemoderne/videos/1865643077000661/
XVIII : Le système totalitaire marchand
https://www.facebook.com/delaservitudemoderne/videos/1865614387003530/
XIX : Perspectives et XX : Épilogue [Générique de fin]
https://www.facebook.com/delaservitudemoderne/videos/1865558187009150/
Source : https://www.youtube.com/watch?v=e5LcXFXgqw0
ou https://www.youtube.com/watch?v=OWfA5oHPPGc
5 commentaires:
Le Discours de la servitude volontaire a été publié à titre posthume en 1576 tandis que son auteur, Étienne de La Boétie, a vécu de 1530 à 1563 ; sous les règnes successifs de :
- François Ier (1515-1547)
- Henri II (1547-1559)
- François II (1559-1560)
- Charles IX (1560-1574)
On suppose qu'Etienne de La Boétie aurait écrit son Discours alors qu'il n'avait que 16 ou 18 ans.
Il s'est donc écoulé :
- un siècle entre l'invention de l'imprimerie qui rendit techniquement possible l'échanges d'idées nouvelles (1450-1546 ou 1548)
- puis encore deux siècles et demi avant de passer de l'idée aux actes : Révolution française pour une monarchie constitutionnelle en 1789 et pour une république en 1793.
Nous venons à peine d'avoir internet pour échanger de nouvelles idées ...
"La nature n'a créé ni maîtres ni esclaves. Je ne veux ni donner ni recevoir de lois."
Denis Diderot
L'autogestion dans les entreprises et la démocratie directe à l'échelle des communes constituent les bases de cette nouvelle organisation qui doit être antihiérarchique dans la forme comme dans le contenu.
Seul bémol : les images violentes de la fin. Je suis plus sensible à la désobéissance civile de Thoreau et à la méthode non-violente de Gandhi (dont je suis en train de lire une biographie).
Pour comprendre les intentions qui conduisent Étienne de La Boétie à écrire le Discours de la servitude volontaire ou le Contr’un, il faut remonter au drame qui a lieu vers 1548.
« En 1539, François Ier, roi de France, tente d’unifier la gabelle. Il impose des greniers à sel près de la frontière espagnole, dans les régions qui en sont dépourvues. En réaction de cette tentative des soulèvements ont lieu. Le premier en 1542, puis le plus grand en 1548 à Bordeaux ».
Le connétable de Montmorency rétablit l’ordre de manière impitoyable.
Si l’on s’en rapporte à l’écrivain Jacques-Auguste de Thou, ce serait sous l’impression de ces horreurs et cruautés commises à Bordeaux, que La Boétie compose le Discours de la servitude volontaire.
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