mardi 8 décembre 2020

Réflexions complémentaires sur le peuple en armes, la rébellion l’auto et la légitime défense des peuples face à l’État qui ne peut être que terroriste…

 

Vive la Commune et la France des sections avant elle !

Deux textes complémentaires sur la rébellion et les “hommes / peuples en arme”.  La mise en place de la dictature technotronique à marche forcée par l’oligarchie étatico-capitaliste, ce actuellement par le truchement de la dictature sanitaire d’une “pandémie” fabriquée de toute pièce et de la 5ème génération des moyens de communication (5G), doit nous faire critiquement réfléchir aux options se présentant à nous, les peuples du monde, c’est à dire l’humanité, pour y résister. Du grain à moudre donc ci-dessous. Nous devons marcher au-delà des antagonismes sur le chemin de la société des sociétés, celle qui réalisera enfin notre humanité vraie. Il est aussi impératif de faire la distinction entre l’agressivité, qui fait partie de nos mécanismes naturels de défense et de survie et la violence, qui est une construction sociale induite. Nous devons impérativement tout considérer et prendre en compte pour prendre des décisions informées, car l’heure des prises de décisions arrive à grand pas et il s’avère depuis bien longtemps, que face à l’État, les peuples sont en état de légitime défense permanente…
En langue iroquoise et autres langues natives du continent des Amériques, le mot « guerrier » n’existe pas, c’est une invention occidentale. En langue mohawk (kanienke’ha) l’expression « Rotisken’ra:kete » est synonyme de ce que les occidentaux qualifièrent de « société des guerriers », mais littéralement cette expression signifie : « ceux qui portent le fardeau de la paix » et la paix incombe à chacun, donc tôt le monde est un « gardien de la paix ». Les régimes pseudo-démocratiques occidentaux se durcissent de jour en jour et mutent en dictature implacable, il doit devenir évident pour le plus grand nombre qu’il n’y a pas et n’y a jamais eu de solution au sein du système. La réflexion sur le « peuple en arme » a toujours existé, sa mise en pratique s’est souvent avérée positive, mais la perspective bien entendu tétanise l’oligarchie et les instances de préservation de la division du pouvoir. Nous ne pourrons plus éluder longtemps cette question récurrente, jamais définitivement résolue…
~ Résistance 71 ~

“La société modernisée jusqu’au stade du spectaculaire intégré se caractérise par l’effet combiné de cinq traits principaux, qui sont : le renouvellement technologique incessant ; la fusion économico-étatique ; le secret généralisé ; le faux sans réplique ; un présent perpétuel.”
~ Guy Debord “Commentaires sur la société du spectacle”, 1988 ~


Gaulois penseur… donc réfractaire !

La démocratie directe des Hommes en armes

Jacques Meilleur

Août 2020

Source:
http://rebellion-sre.fr/democratie-directe-hommes-armes/

En écrivant ces lignes à propos du sujet révolutionnaire, qu’il conçoit lui comme étant un sujet de classe, une classe-sujet, Jacques Camatte pointe indirectement la question du modèle démocratique réel, balloté entre l’individualisme libéral-capitaliste et le collectivisme anarcho-communiste. Nous posons que la démocratie traditionnelle dont nous tenterons de circonscrire la forme dans le présent texte, une démocratie que nous voulons penser comme antique (remontant aux premières civilisations et même avant), archaïque (première) et éternelle (principielle), n’est pas un universel abstrait et ne peut prétendre être mécaniquement applicable à toutes les situations historiques. Elle ne s’impose pas mais se conquiert, se construit. Elle ne s’étend pas (principe des empires marchands) mais se défend (principe originel de Rome…). Elle n’a, par exemple, que faire de la question des esclaves (ce qui ne veut pas dire non plus qu’elle ait besoin d’esclaves…), étant constituée dans sa forme la plus pure de « maîtres sans esclaves », pas plus qu’elle ne souscrit au prosélytisme « démocratie droit-de-lhommiste » contemporain.

Ses principes n’ont pas à s’appliquer dans une perspective égalitariste, et l’égalité réelle ne s’applique jamais qu’aux membres reconnus de la collectivité cernée et distincte à laquelle appartiennent ceux qui en défendent les principes, principes non idéaux mais purement pratiques. Ce qui, d’ailleurs, veut tout aussi bien dire que la démocratie archaïque n’exclut pas la guerre, puisqu’elle épouse toujours avec amour les rudes principes du réel. La démocratie antique-archaïque n’est pas le Bien, n’incarne pas le Bien, ni ne cherche à l’imposer. Elle repose sur un principe d’autorité, l’autorité de chacun sur soi-même au regard du fonctionnement et de l’organisation de la collectivité, ce qui ne la rend pas forcément accueillante.

La démocratie antique n’est pas une utopie.

La démocratie antique n’est pas une utopie. Elle n’est pas plus une version améliorée, optimisée, de la démocratie contemporaine, et pas seulement parce qu’elle la précède. Et la démocratie contemporaine n’en est certainement pas la forme idéale réalisée. La démocratie représentative et parlementaire, la démocratie participative, sont des formes amoindries de la démocratie antique, directe. Elles sont les diverses facettes d’un même phénomène : verticalité pyramidale et oligarchique, pour les formes actuelles de la démocratie représentative, et, une fois que le peuple a été dépouillé de tout pouvoir, organisation d’une horizontalité de pacotille dans une démocratie participative associativiste dont les seules vertus résident dans ses dimensions consultative et palliative. Aucun pouvoir de décision n’est restitué, à aucun moment. Les détenteurs du pouvoir réel loueront « la merveilleuse inventivité des citoyens impliqués dans la vie de la collectivité », d’autant plus qu’ils seront pour ainsi dire soulagés par l’implication de ces citoyens, d’un certain nombre de tâches subalternes.

La dilution de la responsabilité des dirigeants démocratiques contemporains dans le spectacle de la marchandise est une des victoires majeures du spectaculaire diffus puis du spectaculaire intégré (nous renvoyons le lecteur, sur ce deux concepts, à la lecture de La Société du Spectacle et des Commentaires sur la Société du Spectacle, de Guy Debord), mais aussi de l’économie se substituant tout à la fois à l’idéologie et à la politique (cf. sur ce sujet l’Introduction à la science de la publicité et l’Enquête sur la nature et les causes de la misère des gens, de Jean-Pierre Voyer). Points que nous espérons pouvoir développer dans un prochain article.

Toujours debout devant la responsabilité de l’individu dans sa collectivité d’appartenance, on peut dire de la démocratie archaïque, antique, qu’elle est traditionnelle, conservatrice, droite.

Aucun système d’organisation de la collectivité ne peut être pensé sans qu’il soit mis en lien avec les structures de sa reproduction matérielle : « Ce que sont les hommes, ce qu’est l’humanité dépend des conditions matérielles de l’échange. L’histoire de l’échange, l’existence objective de l’échange, est le livre ouvert des forces essentielles de l’homme, la psychologie humaine matérialisée. » (Jean-Pierre Voyer, Introduction à la science de la publicité). La démocratie directe antique est la manifestation politique matérielle de l’échange non marchand.

« Faiblesse et néant »

La forme traditionnelle de la démocratie, celle des hommes en armes, des conseils de villages et de clans (ou de quartiers et d’usines…), des milices populaires d’auto-défense (et non pas des gens d’armes de la monarchie), exige de chaque citoyen une autodiscipline permanente qui est à l’opposé radical du festivisme contemporain (dans lequel le plaisir de chacun et ses intérêts bien compris priment toujours sur l’échange non marchand et sur la collectivité des biens).

Il n’y a pas de réelle différence, quant à l’exercice du pouvoir, entre les régimes parlementaires représentatifs, les régimes monarchiques et les régimes totalitaires. C’est toujours une oligarchie qui s’arroge le pouvoir et qui règne. L’anarchie elle-même, comme régime politique, n’a que trop peu d’exigences sur les individus, quand elle s’imprègne du libéralisme moderne en le radicalisant, ou quand à l’inverse elle se colore d’un rousseauisme bon teint et mal compris. La démocratie directe traditionnelle que nous invoquons par ces lignes demande à chacun d’être son propre dictateur, non par l’intermédiaire d’un surmoi tout puissant, plus à même de régner sur le troupeau des consommateurs du spectacle des marchandises, mais par l’intégration des nécessités vitales, y compris de reproduction de l’espèce.

Les critiques contemporains du capitalisme, dans des pays post-industriels où tout le monde réclame le retour de l’industrie, veulent s’attaquer aux inégalités et à la pauvreté, sans voir qu’ils ne veulent s’attaquer qu’à des manifestations, à des images issues de l’accumulation du Capital et de la circulation des marchandises, au spectacle des inégalités et au spectacle de la pauvreté. Nous opposerons à ces idées et au spectacle de la marchandise dont elles sont une manifestation, la réalité très matérielle de la misère, que Littré donne pour « faiblesse et néant ». La misère renvoie directement à ce qui est voilé par le spectacle des inégalités et de la pauvreté, à savoir l’aliénation et la séparation, qui ont pour résultat l’absence totale de liberté réelle.

Il est extrêmement rare, et le plus souvent inscrit dans l’instant d’une situation déterminée, dans le cadre d’une démocratie traditionnelle, qu’émerge un pouvoir centralisé au-delà des communautés locales, et tout pouvoir exercé au-delà du territoire de ces communautés est généralement fédéral, subsidiaire et ponctuel.

Un mythe politique fondateur

Toute discussion sur la question démocratique se focalise depuis plusieurs années sur la liberté et, surtout, l’égalité. Ce sont d’ailleurs ces deux points du discours qui ont en quelque sorte condensé, en France, les orientations stratégiques et discursives des politiques de droite ou de gauche, sans qu’aucune ne se définisse d’ailleurs à l’exclusive par un seul de ces deux termes. Liberté de consommer, égalité devant la marchandise, ça va de soi. La liberté dont parlent ces politiques n’a pas grand-chose à voir avec une réflexion de fond sur la question de l’aliénation, et leur égalité se borne à une égalité de droit qui jamais ne parvient réellement à orchestrer l’égalité dans les faits.

Dans une démocratie réelle, directe et antique, la liberté est liée à l’exercice des devoirs et l’égalité n’existe concrètement et très pratiquement qu’en ce que les richesses nécessaires à la reproduction du groupe sont toujours collectives.

Il est ainsi aisé de comprendre que la démocratie traditionnelle que nous évoquons ici en l’opposant à son avatar moderne, ne peut pas faire l’objet d’une démonstration. Il nous revient surtout d’en pointer des éléments, à travers l’histoire des civilisations et des peuples, mais aussi d’en désigner les fragments qui se cachent sous l’illusion de partage du pouvoir qui en emprunte aujourd’hui le nom.

La démocratie traditionnelle est un mythe, très exactement dans le sens où l’entend Alain de Benoist dans un texte majeur, bien qu’étonnamment l’un des moins lus et des moins cités, L’Empire intérieur (Fata Morgana, 1995) : « Le mythe est la parole qu’on ne saurait mettre en doute, non parce qu’elle tombe dans le champ de la croyance, car elle est au-delà de la croyance comme du doute, mais parce qu’elle est de l’ordre du réel au sens le plus éminent, parce qu’elle manifeste l’autorité originelle de la chose même. La vérité du mythe n’a donc pas besoin d’être démontrée par un raisonnement qui pourrait d’ailleurs aussi bien démentir ses prétentions. Le mythe n’est pas de l’ordre de la démonstration, mais de la monstration. Il ne renvoie pas à une réalité séparée de lui, dont il se bornerait à rendre compte de façon spécialement adéquate ; il est cette réalité même. »

La réalité de la démocratie directe des hommes en armes et des milices populaires d’auto-défense transpire de chaque moment de l’Histoire pendant lequel l’autorité d’un pouvoir séparé du peuple ne détient plus la légitimité de son exercice. Cette réalité est tout le contraire de la démocratie moderne, parlementaire et participative, répugnante par le seul fait qu’elle s’érige sur les cadavres vivants des esclaves sans maîtres qui en formulent les louanges et se placent avec fanatisme sous sa protection policière étatique. Or, ce n’est que lorsque la police est milice d’auto-défense, quand la milice est en charge de la police, que l’Etat est fermement maintenu sous le joug de la volonté générale et ne peut plus servir une oligarchie, et peut enfin être détruit.

La destruction de l’Etat est l’aufhebung de toute polarité politique, parce qu’elle renvoie à l’exercice concret de la démocratie directe des hommes en armes, démocratie traditionnelle, démocratie purement pratique, destruction et dépassement de la démocratie spectaculaire contemporaine, asservie à la dynamique du Capital dont elle est l’image déformée par la soumission des esprits aux apparences de la circulation marchande, aux objets fétichisés et aux humains réifiés.


Dignité, Terre et Liberté !

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Il est intéressant de noter que le texte ci-dessous a maintenant près d’un quart de siècle… et où en sommes-nous toujours ?…  alors ¡Ya Basta! ou pas ?
(Résistance 71 )


Oaxaca, Chiapas en rébellion

Terminal Terrorisme

Hakim Bey

1998

Source:
https://www.anarchisme-ontologique.net/7521/terminal-terrorisme/

L’électrocardiogramme du terrorisme en ligne est plat. Pour défibriller le système & réussir une véritable action autonome, il faut redéfinir la Gauche et la Droite.

Le mouvement des milices fut intéressant… une minute. Leur structure « non-organisée » – des unités autonomes reliées par des réseaux élémentaires (et par internet) – avait l’air anarchique & leur hostilité à l’encontre du gouvernement américain fit naître un élan de sympathie. Il fut très difficile de résister à la tentation d’une « action » dans ce monde de suffocation politique. Mais le charme des milices ne fut qu’éphémère.

Il devint clair rapidement que, quels que soient les éléments de réel populisme qui aient pu exister au sein des milices, ils furent capturés (avec une authentique angoisse) par l’extrême droite. Les « suspects habituels » : Identité chrétienne (les juifs sont des suppôts de Satan), anti-sionistes, ex-K.K.K., le mouvement « Wise Use » (des anti-environnementalistes à la solde de pollueurs), les fascistes « populistes », etc.

Le modèle cellulaire révolutionnaire, la rhétorique au sujet de la « souveraineté individuelle », les « Milices du Peuple », la notion de pays autonomes, & l’appel même à une « loi commune » sont là des idées qui auraient pu s’intégrer dans un mouvement populaire authentique, un de ceux qui auraient inclus les travailleurs, les fermiers, les radicaux, & les antiracistes – comme le dernier Parti populiste américain. Certaines tactiques des milices – l’utilisation du Net – pourraient être appréciées par un mouvement révolutionnaire. Gauche, Droite ou « par delà la Gauche & la Droite » ?

Le problème c’est que les milices ont utilisé ces tactiques à mauvais escient, au mauvais moment, & pour la mauvaise cause. Elles sont dénuées de pouvoir, car elles ont capitulé immédiatement face à la nostalgie du spectacle qui les a condamnées à la non pertinence. Elles se sont taillé un rôle virtuel pour elles-mêmes – « les nazis-sur-le-net » – & elles ont disparu virtuellement aussi. Les « nouvelles » sont déjà vieilles – trop tard. Les milices ont consommé leurs 15 minutes.

Les milices ne sont pas une T.A.Z. Il y a une certaine similitude entre les concepts de « Zone Autonome Temporaire » & de « Zone Autonome Permanente » & l’idée des milices. Il m’est arrivé de parler du potentiel du Net comme outil d’organisation pour « potentialiser l’émergence d’une TAZ – mais c’était il y a 13 ans, & je tendrais aujourd’hui à considérer cette vision avec beaucoup de scepticisme, voire de cynisme. Cinq années passées à observer l’activisme politique sur le Net (de Droite comme de Gauche) m’amènent à penser que son potentiel est très limité. Pourquoi ?

  1. Le Net a graduellement été encerclé par le capital ;
  2. Le Net est un taudis psychique, hanté par des avatars prédateurs, des désinformateurs, des prisonniers du Texas faisant de la saisie d’information – travailleurs-esclaves –, des assassins de cartoon à la cervelle vide, de la pub, etc. ;
  3. Le Net est également « hanté » d’autres manières – par le fantôme de Tim Leary, des cimetières pour animaux-morts virtuels, des maîtres ascensionnés de la Porte des Cieux, des OVNIS – sans mentionner l’archéologie perdue du Net lui-même. La situation approche du gothique. Le Net est une ruine romantique.
  4. Le Net est « en faillite ». Il n’y a pas de fric ici. Plusieurs milliards de dollars des « start-ups » ont sombré dans un trou noir ou une étoile effondrée avec une luminescence glauque & périphérique – mais sans énergie aucune.
  5. Parce que les gouvernements & les sociétés craignaient la structure polymorphe du Net, celui-ci a été pénétré bien plus profondément qu’aucun autre média de communication. Tous les messages sur le Net ne sont que des « cartes postales » virtuelles (je vous renvoie à l’édition de printemps 1997 de « Covert Action Quarterly » pour un important article sur « UKUSA » & le programme international de surveillance des communications électroniques).

Les milices tombent dans le cadre du point 2 – des « taudis psychiques ». La quantité de pure désinformation entourant leur présence sur le Net est tout bonnement incroyable. Tout d’abord, il est tout à fait impossible qu’une quelconque souveraineté individuelle ou qu’un comté autonome puisse être considéré par la constitution des USA – ce serait plutôt l’inverse. La « constitution » des milices n’est qu’une simple hallucination. Ensuite, les idées anarchistes sont incompatibles avec l’hégémonisme autoritaire & le racisme qu’impliquent des concepts comme le ZOG (« Zionist Occupation Government », c’est-à-dire le gouvernement des USA). Enfin, leur théorie de la conspiration – les Nations Unies, le Nouvel Ordre Mondial, les hélicoptères noirs, les troupes russes – a totalement loupé le coche de la réalité politique contemporaine. On dirait un mauvais film.

Les milices ont échoué à saisir que tout populisme authentique – même de droite – se doit d’être anti-capitaliste. Et puisqu’elles sont de Droite, elles ont également loupé le fait que le populisme doit être populiste, c’est-à-dire pro-humain. Oui le gouvernement des USA est le Grand Satan. Mais l’ennemi réel n’est pas tant l’impérialisme déclinant que le capital – pur, migratoire, nomade, gnostique – une véritable fausse idole – manipulée par une poignée de zaibatsu, le WTO, la Banque Mondiale, le FMI, le GATT. Oui, les milices sont révolutionnaires – mais d’un révolutionnaire conservateur très mal éduqué (qu’elles lisent Telos). Les milices se sont enterrées, d’elles-mêmes, dans les poubelles de la Fin de l’Histoire.

Zapatista !

Un bien meilleur exemple d’utilisation politique créative du Net c’est l’EZLN, les Zapatistes du Chiapas. Ils ont véritablement réussi à libérer une région & le Net les a aidés à survivre. Ils basent leur idée sur l’anarchisme & la spiritualité maya. Ils réclament le droit d’être Mayas (une différence révolutionnaire), mais ils agissent en solidarité avec les autres groupes dans le monde se battant pour l’autonomie (une présence révolutionnaire). Virtuellement exclus des mass media, les zapatistes ont fait une utilisation imaginative des médias « intimes » & du Net. Populiste, anti-capitaliste, anti-néolibéral, sécessionniste, tendant vers les « libertés empiriques » plutôt que vers l’idéologie, les zapatistes démontrent la possibilité d’une « politique avec le cœur ».

Ce dont nous avons besoin à présent, c’est de plus de zapatisme urbain. Nous devons reprendre l’idée d’anarcho-fédéralisme de la Droite & en faire un nouveau mouvement social, tel qu’on commence à le voir en Italie.

Il semble qu’il y ait deux manières d’aller « au-delà de la Droite & de la Gauche ». L’une d’entre elles est d’être post-droitier ; même si c’est anti-étatique & anti-capitaliste, c’est de manière atavique anti-humain. C’est la voie des milices.

Quelle est l’autre voie ? Est-ce simplement le « post-gauchisme » ? Sans idéologie ? Sans centralisme bureaucratique ? Sans internationalisme rationaliste de l’ancienne Gauche ? Embrassant la polyvalence & la contradiction ? Cette voie peut-elle sauver les restes de la Gauche (les travaillistes, les verts, les autonomes) & leur offrir un contexte neuf pour leurs luttes, un nouveau « mythe » ?

Il faudrait tout d’abord commencer par analyser le Capital depuis 1789. Les milices n’ont jamais considéré cela. Et qu’elle est l’utilité de l’Internet dans un tel projet ? Il vaut mieux changer de sujet.

= = =

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir !

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie


N.O.M vs les peuples… (photo Oka 1990)


Naturel salutaire…

Source :  https://resistance71.wordpress.com/2020/12/08/reflexions-complementaires-sur-le-peuple-en-armes-la-rebellion-lauto-et-la-legitime-defense-des-peuples-face-a-letat-qui-ne-peut-etre-que-terroriste/

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