samedi 5 décembre 2020

COVID-19: 97% des victimes de la première vague avaient une comorbidité

 97% des 5000 victimes de la COVID-19 lors de la première vague avaient une condition médicale préexistante.


 
C’est ce que révèle une nouvelle étude présentée par l’INSPQ visant à évaluer l’effet des comorbidités sur le risque de décès. Pas moins de 5000 personnes sont décédées de la COVID au Québec entre février et le mois de juillet. 

Plus de la moitié des gens (55%) qui ont contracté la COVID à ce moment avaient une condition médicale préexistante. Dans la population en générale, 40% souffrent d’une maladie diagnostiquée.  

Chez les 5543 premiers décès de la COVID au Québec, 97% des victimes avaient une condition médicale préexistante.  

Autre donnée de cette étude, 87% des personnes hospitalisées pendant la première vague, soit environ 6000 patients, avaient une condition médicale préexistante. Le biostatisticien de l’INSPQ Marc Simard précise qu’il n’y a pas de comorbidité qui semble plus à risque qu’une autre et que c’est plutôt «le cumul des maladies qui a un impact».  

L’Étude de l’Institut national de santé publique du Québec a identifié 14 comorbidités «ayant un impact sur le risque de décès» et 17 problèmes de santé en lien avec les hospitalisations. Parmi les comorbidités les plus prévalentes, l’institut note les maladies cardiovasculaires, l’hypertension, les maladies respiratoires, le diabète et l’anémie. 

Cinq fois plus élevé

Il semble aussi que les comorbidités ont un impact direct sur les risques de décès chez les plus jeunes. Le risque de décès est cinq fois plus élevé pour les personnes de moins de 60 ans atteints de la COVID-19 vivant à la maison avec une seule comorbidité.  

Marc Simard tient cependant à rappeler que «la probabilité de décès demeure tout de même assez faible». «Il ne faut pas que les gens se mettent à avoir la peur au ventre», indique M. Simard. 

«L’excès de risque diminue avec l’âge. «Le cumul de comorbidités a un impact faible sur le décès chez les individus de 80 ans et plus résidant en CHSLD.» L’étude des comorbidités associées au décès ou à l’hospitalisation permet d’établir des sous-groupes qui sont plus à risque, explique l’INSPQ. 

M. Simard fait valoir que les résultats de l’étude vont dans le sens des recommandations de la Santé publique et «corroborent les messages» visant les personnes à risque.  

Source : https://www.journaldequebec.com/2020/12/02/97-des-victimes-de-la-premiere-vague-avaient-une-comorbidite

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