Bonjour,
Hier soir j'ai regardé la conférence de Pablo Servigne "Comment nourrir l'Europe si le système s'effondre" et je me rends compte que
pour moi il manque encore une pièce au puzzle : le mode alimentaire
lui-même n'est pas remis en question, et notamment la prépondérance des
céréales et du tout-cuit.
Or si j'ai bien compris, nos nos ancêtres
cueilleurs.euses-chasseurs.euses étaient plus grands, en meilleure
santé, moins violents et ils vivaient plus longtemps que les premiers
agriculteurs pour plusieurs raisons : plus petits groupes (moins de
propagation des maladies), pas de cohabitation avec le bétail (idem),
consommation anecdotique de céréales (le gluten diminue l'afflux sanguin
dans le cortex frontal http://thepaleodiet.com/gluten-brain/), consommation massive de baies et de plantes sauvages crues etc.
(https://partage-le.com/2016/03/les-chasseurs-cueilleurs-beneficiaient-de-vies-longues-et-saines-rewild/)
De nombreuses études montrent les bénéfices de l'alimentation vivante.
Dominique Guyaux les a recensées il y a quelques années pour son mémoire
: https://alimentationsensorielle.fr/2016/06/03/des-references-scientifiques-solides/
Servigne parle du besoin en calories que ne peuvent combler les fruits
et légumes seuls, mais aujourd'hui les études convergent pour montrer
qu'on vit mieux avec moins de calories : www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0755498205882429
De plus, la diététique d'aujourd'hui prend en compte quasiment
uniquement les macronutriments, oubliant que le régime actuel produit
surtout des carences en micronutriments, qui sont la clef pour la santé.
Je ne parle pas forcément de revenir au Paléolithique et de redevenir
nomades, mais depuis ce temps, on a appris à semer, greffer et planter
des arbres fruitiers ; donc aussi moins de problèmes avec notre densité
humaine plus forte (même si oui elle va s'effondrer, je ne crois pas
qu'on redescendra à 1 habitant/km2).
Du coup plutôt que d'avoir un
régime alimentaire basé sur les céréales et les produits animaux, on
pourrait le baser sur les fruits (aqueux, oléagineux, riches en
amidon... la palette est beaucoup plus large qu'il y a 12 000 ans) et
les légumes. Comme les céréales sont quand même un des aliments les plus
difficiles à produire sans mécanisation, savoir qu'on peut en réduire
drastiquement la consommation, voire l'éliminer, sans tomber d'inanition
et même en améliorant sa santé et ses capacités cognitives, c'est plutôt
une bonne nouvelle non?
Je ne parle pas non plus forcément d'une
grande ascèse, en fait je crois que ça peut être assez joyeux car on
s'habitue vite et que la légèreté et l'énergie qu'on ressent sont très
agréables. (Même s'il y a beaucoup d'émotion dans les habitudes
alimentaires et une certaine ... force d'inertie!)
Alors... Quid d'un post-effondrement largement basé sur l'arbre et la consommation de fruits?
Conclusion : ne mourons pas de froid enfermés dans une chambre froide débranchée!
Signé : une permacultrice qui plante des arbres fruitiers
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire