Par Source: 21stcenturywire.com – 2 MAI 2022
Depuis que Moscou a annoncé son nouveau mécanisme de paiement du pétrole et du gaz pour les clients européens de l’énergie, les gouvernements occidentaux ont donné des messages contradictoires en public quant à savoir s’ils se conformeraient ou non à la nouvelle procédure controversée « roubles contre gaz » de Moscou. Il y a deux raisons principales pour lesquelles ils sont réticents à faire connaître leurs intentions sur cette question brûlante.
La principale raison de l’inquiétude des clients européens est la question de savoir si ces nouvelles transactions tombent sous le coup des sanctions de l’UE contre la Russie. Étant donné que la nouvelle procédure de paiement de Gazprom Bank exige que le client effectue un transfert de son compte Gazprom en euros vers son compte Gazprom en roubles, techniquement parlant, la Banque centrale russe (BCR) est impliquée pour faciliter la transaction – et la BCR est une entité sanctionnée. Alors que la Commission européenne avait déjà laissé entendre qu’il n’y avait pas de problème à payer le gaz en roubles, la confusion et les querelles entre les États membres et Bruxelles se sont installées, et la chef de l’UE, Ursula Von Der Leyen, a paniqué à l’idée que les États frappés par les sanctions de l’UE reprennent leurs importations de gaz russe.
Bien sûr, l’autre raison est d’ordre politique. Dans le climat anti-russe hystérique qui règne actuellement en Occident, aucun gouvernement européen ne veut être perçu comme reprenant ses activités habituelles d’approvisionnement en énergie auprès de la Russie. Certains gouvernements, comme la Hongrie, préféreraient rester neutres sur la question de l’énergie, leur objectif premier étant de s’assurer une source d’énergie stable et abordable pour servir leurs intérêts nationaux.
Il est donc très possible que les gouvernements européens et les fournisseurs d’énergie soient extrêmement timides sur la situation, donnant au public une fausse impression de solidarité sur cette question.
Selon RT International, c’est exactement ce qui se passe actuellement…
Alors que de nombreux dirigeants européens ont publiquement proclamé qu’ils n’achèteraient pas le gaz russe en roubles, comme l’exige le président russe Vladimir Poutine, 10 pays de l’UE suivent techniquement le plan de Poutine, a déclaré dimanche à la radio publique le fonctionnaire hongrois Gergely Gulyas. Selon Gulyas, les dirigeants de ces pays ne l’admettent pas afin d’être considérés comme de « bons Européens ».
Gulyas a indiqué que la Hongrie a ouvert un compte en euros auprès de la banque russe Gazprombank, qui convertit ensuite les paiements en roubles avant de les transférer aux fournisseurs en Russie. Ce système permet aux acheteurs européens de se conformer à la demande de Poutine, formulée fin mars, selon laquelle les pays « inamicaux » doivent passer à la monnaie nationale russe pour acheter son gaz naturel.
« Neuf autres pays utilisent le même système de paiement, mais comme aujourd’hui l’idée d’être un bon Européen signifie aussi que les dirigeants de ces pays ne sont pas honnêtes lorsqu’ils s’expriment sur la scène internationale ou devant leur propre peuple, les neuf autres pays ne diront pas qu’ils font la même chose », a déclaré M. Gulyas, qui est le chef de cabinet du Premier ministre Viktor Orban.
« Il ne devrait y avoir aucun doute dans l’esprit de quiconque que les pays qui importent des matières premières de Russie utilisent exactement la même méthode pour payer le gaz russe », a-t-il ajouté.
On ignore à quels pays de l’UE M. Guylas faisait référence. Le géant russe de l’énergie Gazprom a déjà interrompu l’approvisionnement de la Pologne et de la Bulgarie après que ces deux pays ont refusé de payer en roubles, mais un rapport de Bloomberg de la semaine dernière indiquait, comme M. Guylas, que 10 des États membres de l’Union européenne avaient déjà ouvert des comptes auprès de la Gazprombank et que quatre d’entre eux avaient effectivement payé le gaz russe par ce biais.
La Hongrie dépend de la Russie pour toutes ses importations de gaz et s’est donc opposée aux sanctions de l’UE concernant ce produit essentiel. Dimanche, M. Gulyas a réitéré cet engagement en faveur de l’énergie russe et son opposition au régime de sanctions de Bruxelles.
« Nous ne devons pas adopter des sanctions avec lesquelles nous nous pénalisons principalement nous-mêmes au lieu de ceux que nous voulons sanctionner », a-t-il déclaré, en faisant référence à la flambée des coûts énergétiques dans toute l’Europe. Alors que le gouvernement de Budapest a condamné l’opération militaire russe en Ukraine, M. Guylas a déclaré qu’il « continuerait à acheter notre énergie au prix le plus bas possible » afin de compenser les coûts éventuels pour le peuple hongrois.
Source: 21stcenturywire.com
Traduction Arrêt sur info
Source : https://arretsurinfo.ch/10-pays-de-lue-achetent-tranquillement-du-gaz-en-roubles/
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