jeudi 5 mai 2022

Dissonance cognitive et « vaccins » ARNm

 

La notion de « dissonance cognitive » est très large, immense même car on peut la définir très simplement comme un état… :

  1. causé par deux représentations discordantes
  2. amenant un sentiment d’inconfort psychologique
  3. qui motive le sujet pour réduire la discordance initiale

En général le grand public n’entend parler que des points 1 et 2. La plupart des journaleux qui utilisent cette notion sont, en effet, incapables de comprendre ce qui se joue au point 3 et tellement incapables de prendre conscience de cette incapacité (le premier pas pour se disposer à apprendre) qu’ils font comme si cet aspect n’existait pas. Or, cette attitude est justement une parfaite illustration de ce qu’est la dissonance cognitive, à savoir, ajuster ses représentations afin d’instaurer, préserver ou restaurer une confortable congruence entre elles.

Ainsi, ça commence souvent par le fameux « je ne veux pas savoir ! » qui, étant un refus d’intégrer des représentations possiblement discordantes avec ses convictions, permet de garder l’esprit tranquille dès lors qu’on peut se satisfaire de laisser à d’autres le soin de régler les problèmes. Les éducateurs (parents, enseignants) n’ont souvent aucune difficulté à répondre cela aux enfants dont ils ont la charge, ce qui traduit l’absence d’une représentation claire de leurs responsabilités. Pas de représentation, pas de dissonance, pas d’inconfort. Voilà la logique royale de la bêtise humaine.

Quoi qu’il en soit, la chose essentielle à comprendre dans le phénomène de dissonance cognitive c’est que c’est toujours la représentation la plus faible qui fait le chemin pour se rapprocher de la plus forte. Et comme de manière générale « les faits sont têtus », c’est l’idée qu’on s’en fait qui va évoluer plutôt que le fait lui-même.

Par exemple, le renard de la fable, qui désire les belles grappes de raisin mais ne peut les atteindre, se raconte après coup qu’elles étaient vertes. La représentation forte c’est le fait têtu de l’incapacité à mordre dedans, la représentation faible car mobile ou, plutôt, labile, c’est la perception que le renard se fait des raisins : il lui semble a posteriori qu’ils sont verts et donc, finalement, pas très désirables, de sorte que l’impossibilité de les consommer n’est pas une perte douloureuse.

Lorsque j’étais encore étudiant en psychologie et que j’allais au restaurant universitaire, j’ai pu assister en direct à une scène semblable lorsqu’une belle fille est entrée dans la salle. Un de mes compagnons de tablée en était tout excité et ne tarissait pas d’éloges pour signifier le caractère hautement désirable de cette belle personne mais après que sa tentative pour entrer en contact avec elle se soit avérée vaine, il s’est empressé de lui trouver tous les défauts possibles et imaginables, de manière à réduire autant que possible l’inconfort de la frustration, c’est-à-dire, la distance entre le fait de « non consommation » de l’objet du désir et la perception de cet objet jugé finalement peu désirable.

Tout ça pour en venir à un constat psychologique absolument terrible : comme tout cela s’opère à l’insu de notre plein gré, nous sommes aisément manipulables par les tactiques de dissonances cognitives que le pouvoir serait susceptible d’utiliser pour nous amener à nous conformer à ses directives.

La dictature sanitaire mondiale actuellement En Marche vers la vaccination‑généralisée-et-perpétuelle-jusqu’à-ce-que-mort-s’ensuive en constitue un exemple remarquable. Constatons en effet que c’est via la menace assez légère d’une privation d’accès aux lieux de loisirs que les autorités ont obtenu de la population qu’elle se fasse vacciner. Comme il est idiot de mettre sa vie en danger plutôt que son petit confort de consommateur hédoniste, il y a un risque de dissonance cognitive. Par conséquent, les vaccinés vont se précipiter pour se trouver de bonnes raisons de s’être fait vacciner et ce sera justement les bonnes raisons grâce auxquelles le pouvoir pourra ensuite les vacciner ad libitum. Autrement dit, il y a fait accompli : celui de l’inoculation de masse d’un sérum expérimental ARNm en dépit d’effets secondaires et d’une mortalité à des niveaux jamais constatés auparavant. Ceci veut dire que la dictature sanitaire est d’ores et déjà en place. Elle a gagné. La résistance se fera contre la foule et il faut savoir qu’on n’a jamais raison contre la foule.

Bref, au bout du compte, ou plutôt au fond du pot aux roses, on trouve cette grande loi de la psychologie selon laquelle l’homme est souvent incapable de suivre les bonnes raisons qu’il a de faire ceci ou cela alors que, par contre, il sait trouver toutes les bonnes raisons justifiant pourquoi il a fait ceci ou cela. Aristote s’est trompé en présentant l’Homme comme un animal rationnel au sens de guidé par sa raison. Comme l’a si bien dit Pascal, « la raison est la dupe du cœur » et l’Homme n’est finalement qu’un animal rationalisant : il rationalise au sens psychanalytique du terme, c’est-à-dire, qu’il excelle à trouver les bonnes raisons justifiant ses actes. Il excelle donc à se donner l’apparence de la perfection, à sembler impeccable ou se faire innocent. 

Luc-Laurent Salvador

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