« Une étude un peu approfondie de
l’Histoire nous laisse deviner qu’en toute occasion les vraies forces
dirigeantes ont à se tenir dans l’ombre des représentants qu’elles se
sont choisies, ne pouvant se risquer à s’exposer aux fluctuations
événementielles, sous peine de se voir un jour dépossédées de leur
puissance ».
Louis Calaferte. AVERTISSEMENT :
Les informations qui ont été
utilisées pour cette analyse ont été recoupées et vérifiées conformément
aux principes de la charte journalistique de Munich. Elles ont pour
origine des articles de presse, interviews télé, images et ouvrages dont
les auteurs sont connus et reconnus pour la fiabilité de leurs
recherches. Il serait trop long de les énumérer ici. Loin de tout
name-droping, vous trouverez en fin de publication les références. Mais
tout est vérifiable. Attention, cependant aux sites complotistes,
confusionnistes où d’extrême droite. Assurez vous que les sites que vous
consultez soient reconnus pour le sérieux de leurs publications.
Préférez les sites de recherches universitaires. A ceux
qui disent que cet article est complotiste, il s’agit, tout simplement,
d’un propos irresponsable qui a pour objectif de discréditer toutes
critiques à l’égard de pratiques qui mettent en danger la démocratie.
Mais plus grave encore cela permet de les avaliser. Il est urgent de
cesser ce genre d’accusation un peu simpliste et de poser les vraies
questions. En l’occurence a-t-on oui ou non utilisé l’appareil d’État à
des fins de stratégies politiques? Les relais d’influence sont -ils
réels ? Les media et les instituts de sondage sont ils indépendants?
etc. Ce sont les questions centrales du débat.
Propos liminaires.
Une fois de plus, cet article est long.
Prenez le temps de le lire tranquillement, mais lisez le. Il révèle
comment certains acteurs ont préparé minutieusement ce qu’il faut bien
appeler un coup d’État. Il s’agit pour eux de pérenniser, coûte que
coûte, la politique engagée par François Hollande. Alors qu’ils se
persuadent de servir les desseins heureux de la France, ces putschistes
sont en passe de réussir leur ultime objectif, celui de faire perdre à
notre pays son libre arbitre, en soumettant son peuple et en violant la
démocratie
L’heure est grave.
Avant –propos.
En 2005, vous avez, pour certains d’entre
vous, participé au referendum du TCE (Traité pour une Constitution
Européenne) vous avez détesté le battage médiatique outrancier pour le
« oui » ? Vous avez applaudi son rejet par 55% des Français ? Vous avez
protesté contre la transformation du TCE en Traité de Lisbonne adopté
par le Parlement réuni en Congrès en 2012 ? Vous avez hurlé au déni de
démocratie ? Un coup porté à la voix du peuple…un véritable coup d’État ?
Eh bien c’est, à peu de chose près, ce
qui se passe aujourd’hui pour faire élire un candidat choisi par la même
oligarchie, par les mêmes élus de gauche et de droite, par les mêmes
media et pour les mêmes objectifs. Exactement les mêmes. De VGE à Cohn
Bendit en passant par Hollande et Bayrou, de TF1 à Libération, du Monde
au journal Les Échos, les Pineau, Arnault, Bolloré, tous participent à
la promotion d’un seul et même vœu… le « oui » pour Emmanuel Macron.
Dans « Macron ciblé par la CIA » publié
sur ce même blog (que je vous conseille de lire avant cette publication)
il a été démontré comment ce jeune banquier-énarque a été porté au cœur
de l’appareil d’État par des apparatchiks européistes et atlantistes.
Aujourd’hui, il est l’heure pour
ces gens là de passer à la phase opérationnelle. Ce qui se prépare en
France à l’occasion de ces élections présidentielles peut être qualifié
de coup d’État, tant les séquences collent exactement à la définition
qu’en font des spécialistes.
Par la manipulation de l’opinion publique
et la maitrise des structures de l’État, des hauts fonctionnaires, des
hommes politiques, des élus et des journalistes véritables mercenaires
au service des patrons de grandes entreprises multinationales et de la
finance internationale tentent de soumettre le peuple français à un
destin qu’il ne s’est pas choisi. De gauche à droite, du PS au Centre,
contre le restant de l’échiquier politique une minorité s’apprête à
prendre le pouvoir en France.
Lisez attentivement ce qui est écrit. C’est édifiant !EN GUISE D’INTRODUCTION
La candidature de Macron : un « 18 Brumaire de la bienveillance » ?
Un article signé Bruno Roger Petit, dans le numéro de « Challenges » du 15 mars 2017 et titré « Mélenchon et sa constituante : l’inquiétante promesse d’un coup d’état permanent… »
raconte : « Depuis des mois, sous prétexte de renouveau démocratique,
Jean-Luc Mélenchon promet une assemblée constituante pour aller à la VIe
République. En apparence, c’est démocratique, mais si l’on y regarde de
plus près, ce projet du futur Mélenchon s’apparente à un coup d’État
populiste ».
Cet article est, en vérité, un contre feu. Il est l’arbre qui cache la forêt.
Après s’en être pris, sur le même
registre, à Fillon et à Le Pen, Bruno Roger Petit qualifie, avec une
mansuétude consternante, la candidature de Macron de « 18 Brumaire de la
bienveillance ». Mansuétude ? Pas tant que ça. L’employeur de ce
journaliste n’est autre que Claude Perdriel, patron de presse et…
soutien actif de Macron.
L’observation est cocasse dans la mesure
où c’est en France, à l’occasion du 18 Brumaire, que nait l’expression «
coup d’État », celui de Bonaparte…
Ce journaliste serait-il assez pervers
pour nous suggérer de façon subliminale ce qui en train de se tramer
dans cette élection ? Après l’analyse, pour le moins farfelue, de la
constituante de Mélenchon (que dire alors de la Constitution de
1958 !?!), voyons si la candidature de Macron est un « 18 Brumaire de la
bienveillance » ?
AUTOPSIE D’UN COUP D’ÉTAT
D’un point de vue historique – y compris
dans l’époque contemporaine – le coup d’État a été l’un des moyens les
plus fréquemment utilisés pour accéder au pouvoir. D’ailleurs selon les
spécialistes plus de la moitié des gouvernements du monde le seraient
devenus grâce à ce procédé.
On peut décrire de manière assez précise
les techniques opératoires, violentes ou non, de la prise de pouvoir.
Ainsi, on observe qu’il s’agit d’abord, pour les auteurs, de s’emparer
des structures de l’État, de s’assurer de la maitrise de l’opinion
publique, de veiller à une synergie avec le contexte international avant
de légitimer le processus, soit par la force, soit par des élections.
Nous allons dans cette publication
analyser tous ces points, un par un, en cherchant, à chaque fois, à
valider l’hypothèse avant de conclure sur la dangerosité de l’avènement
de ce pouvoir en France.
-
S’emparer de l’appareil d’État
La technique de base du coup d’État
consiste à s’emparer des organes centraux de l’administration et en
l’occurrence, des institutions de la République. Les auteurs, nous
disent les spécialistes, appartiennent le plus souvent eux-mêmes, aux
structures étatiques. Nous y sommes.
Qui sont les commanditaires ?
Il ne fait plus de doute maintenant que
c’est François Hollande et son homme de confiance, Jean Pierre Jouyet,
le Secrétaire Général de l’Élysée, qui sont à l’origine du projet qu’il
faut bien définir comme un véritable coup d’État.
Hollande et Jouyet sont amis depuis 35
ans, des bancs de l’ENA jusqu’à l’Élysée. Les deux hommes se rencontrent
à 23 ans. Ils viennent de réussir le concours de l’École Nationale
d’Administration et doivent effectuer leur service militaire ensemble, à
Coëtquidan, où ils partagent leur chambre avec Michel Sapin. Les trois
jeunes hommes se lient d’une forte amitié qu’ils entretiennent sur les
bancs de l’ENA (la promotion Voltaire). Hollande déborde d’initiatives,
et souvent, Jouyet accepte de le seconder dans ses projets. À la sortie
de l’ENA, lors des affectations, François Hollande, classé 8e, laisse le
dernier poste accessible à l’Inspection générale des Finances à
Jean-Pierre Jouyet.
Leur amitié n’a jamais été mise à mal.
Quand en 2014, Jouyet prend les fonctions de secrétaire général de
l’Élysée, il déclare : « c’est l’aboutissement de ma vie publique et
d’une vie avec lui». Et de préciser : «« Pendant les réunions, je suis
secrétaire général, après je redeviens le copain, on sépare ce qui est
public et privé de façon plus simple que ce que je croyais» Il
promettait alors pour conclure: «Je suis là pour le servir, pas pour le
gêner. Je l’ai gêné une fois, cela n’arrivera plus ».
La gêne dont parle Jouyet, c’est quand il
a accepté d’entrer dans le gouvernement de François Fillon, au poste de
secrétaire d’État chargé des Affaires européennes. François Hollande
l’aurait très mal pris. « Mal pris » étant sans doute un peu fort…
Pour quel scénario ?
Hollande et Jouyet sont loin d’être des
tendres, il faut que ce soit bien clair pour tous les lecteurs. Ce sont
de fins observateurs – et acteurs – de la vie politique. Ils en
connaissent les rouages, les stratégies, les us et coutumes, les
trahisons et les fidélités.
Media et journalistes sont les
instruments de leurs stratégies politiques et ils ont fait l’objet de
manipulations constantes qu’ils ont parfois du mal à déjouer, tant leur
connivence est forte et parfois incestueuse avec le pouvoir. C’est un
jeu que maitrisent parfaitement les deux amis.
Pour Hollande et Jouyet (et d’autres qui leurs sont proches) ce n’est
pas l’économie qui est en crise, mais le système politique.
Chez nos concitoyens, la rancœur est à
son comble. « Cela fait plus de 40 ans que le libéralisme est au
pouvoir, plus de 40 ans qu’on leurs demande de se serrer la ceinture,
ceux là promettant des jours enchanteurs sans jamais qu’ils arrivent.
1000 milliards de déficit public en 10 ans (Sarkozy/ Hollande cumulé)
disent-il, 10 millions de chômeurs et précaires, des pauvres de plus en
plus pauvres, des riches de plus en plus riches ». Ils sont au bord de
l’explosion et ne trouvent leur salut que dans des discours qui
consistent à tirer un grand trait sur le passé. Force est de constater
que nous sommes arrivés, aujourd’hui, à un point de rupture.
Les deux amis en sont , évidemment,
conscients et pour eux, l’heure est grave. Il apparait, dès lors, trop
dangereux de ne pas intervenir sous peine de laisser les
« populismes renverser la table ». Il faut agir vite, trouver l’antidote
et résoudre la crise.
Ils font, assez tôt, le constat qui
s’impose : il faut à tout prix poursuivre la politique économique
engagée depuis plus de 5 ans et continuer l’intégration du pays dans
l’Europe et dans l’économie mondiale. Mais ni François Hollande, ni
Manuel Valls ne sont en capacité de le faire. Ils sont, l’un et l’autre,
rejetés par l’opinion publique. Pour eux, ils agissent dans l’intérêt
du pays et c’est dans l’intérêt du pays qu’ils doivent s’effacer pour
pérenniser « l’œuvre » qu’ils ont entreprise.
La solution, c’est Jouyet qui l’a dans sa
manche depuis un certain temps: c’est Emmanuel Macron! Hollande n’est
pas chaud. Il doute de la fiabilité du jeune banquier.
Jeune et avenant, une tête bien faite,
cursus parfait, bien conditionné sous la férule de Jouyet et d’Attali,
faisant consensus chez les patrons des multinationales et de la finance
mondiale, adoubé par les américains, les anglais et les allemands,
inculte politiquement et donc facilement contrôlable, un tantinet imbu
de sa personne, il est le candidat idéal pour ce coup de force. Sa
feuille de route est rédigée : appliquer une politique européenne
libérale et atlantiste en matérialisant une alliance gauche/droite,
poursuivre la politique économique engagée et l’inscrire durablement
dans l’avenir du pays en créant un grand parti démocrate et
« progressiste », à l’issue des élections. Gageons qu’il n’ a pas fallu
longtemps pour convaincre Macron.
Ce fut un peu plus difficile pour
Hollande. Mais après l’avoir rassuré, Jouyet met Macron sur les rails
très vite afin d’éviter qu’il ne soit contraint de se présenter à la
primaire de la gauche. Il lui conseille de créer un mouvement plutôt
qu’un parti car « compte tenu de l’ambiance, c’est préférable »…
Et Valls ?
Tout comme Hollande, Valls est, pour
l’instant, mort politiquement. Il le sait, les sondages ont parlé. Sa
désignation comme candidat ferait perdre le camp libéral. Sa mission est
alors de représenter le courant libéral à la primaire de la gauche.
Pourquoi ? Simplement pour calmer les libéraux du parti et éviter qu’on
fasse pression sur Macron pour qu’il participe à la compétition. Car si
ce dernier se présentait à la primaire, il serait battu et anéantirait,
du même coup, les chances de réussite du projet. Mais pas seulement. La
présence de Valls va aussi permettre d’estimer la force du camp libéral
du parti et donc celle de la solidité de la colonne vertébrale du futur
« mouvement centriste », car sans eux, le nouveau parti ne serait
qu’une coquille vide.
Hollande et son ami sont parfaitement
informés de l’état d’esprit de la majorité des militants socialistes, et
du désamour profond qu’il règne à l’égard de la politique
gouvernementale. Ils sont quasiment certains du résultat de la primaire
et de l’éviction de Valls. Mais, dans le doute, ils vont miser sur
Hamon. Pourquoi ? Encore une fois, l’élection de Valls serait contre
productive. Hamon est celui qui cristallise l’aile gauche du PS et qui
peut empêcher le « populisme » (cf. les objectifs de la NED) de gauche
de progresser en le divisant. En langage clair : il s’agit de contenir
Mélenchon dans son pré carré.
Comme prévu, c’est ce qui va se passer.
Hamon est élu candidat. Les soutiens de
Valls rejoignent, officiellement ou pas, un à un, le camp Macron et
Valls lui même ne tardera pas. Le PS sera réduit à sa plus simple
expression et ne servira, à l’avenir, qu’à entretenir la division parmi
les tenants de la gauche de transformation sociale, laissant ainsi le
champ libre aux centristes pour mener à bien leurs desseins.
Le scénario à gauche et au centre est donc réglé. Il faut maintenant s’occuper des conservateurs.
La primaire de droite est incertaine. Une
confrontation Sarkozy/ Juppé est pour Hollande et Jouyet du pain béni.
Il y a des arguments pour les discréditer aux yeux de l’opinion
publique. Et au besoin, on peut à en fournir d’autres. Mais le destin
leur sourira. C’est Fillon qui sort vainqueur. Il suffit de lui porter
l’estocade. Une « bonne âme » téléphone au Canard Enchainé. On connaît
la suite. L’Histoire nous dira qui était à l’origine de cette affaire.
Mais, avec un peu de perspicacité, si ce ne sont pas les deux dont il
est question ici, puisqu’ils démentent, il ne fait nul doute qu’un de
leurs aficionados, ayant compris le sens de l’Histoire, s’est chargé de
la basse besogne.
L’affaire est réglée. Les conservateurs sont hors champs.
Reste l’extrême droite. Rien de plus
simple. Depuis Mitterrand, les socialistes savent s’en servir. Il faut
tout faire pour que Marine Le Pen atteigne des sommets. « On » fait ce
qu’il faut pour minimiser ce qui peut l’atteindre (cf. les affaires
financières) et « on » dose savamment sa diabolisation. C’est Hollande
qui sera le chantre de la lutte contre le FN dans cette séquence.
Les socialistes et les «populistes » de
gauche neutralisés, les conservateurs anesthésiés, une confrontation Le
Pen/Macron est donc probable. Une fois encore, le réflexe républicain
écartera l’extrême droite …c’est donc boulevard et tapis rouge pour
Macron.
Hollande et Jouyet ont dû discrètement
échafauder ce scénario, un soir, autour d’un verre de champagne
(Taittinger, épouse de Jouyet oblige) au cours de leurs vacances d’été
car depuis de nombreuses années les couples Hollande et Jouyet se
fréquentent régulièrement et partent en vacances ensemble. Petite
précision qui n’est pas sans intérêt parce qu’elle situe bien la
proximité de ces deux personnages. On ne part pas en vacances avec
n’importe qui.
Vous pensez que ce sont des
élucubrations ? La réponse est contenue dans une autre question :
peut-on naïvement penser que ces deux là n’ont pas mis en commun leurs
cerveaux pour monter cette opération ? Pour ceux qui sont éloignés de ce
milieu peut être, mais pour les autres, les acteurs et observateurs
politiques avisés, eux, savent qu’ils en sont parfaitement capables et
qu’ils l’ont fait.
Et pour ceux d’entre vous qui en doutent
encore, la lecture des faits, présents et à venir, devra suffire à
attester, à peu de chose près, la véracité du propos.
Les théoriciens
Qui sont ils ?
C’est Aquilino Morelle qui va dévoiler le
pot aux roses. C’était en avril 2014, cet ex conseiller de François
Hollande (il était l’une des plumes des discours présidentiels) venait
de quitter l’Élysée après la révélation de ses liens présumés avec
l’industrie pharmaceutique et de sa passion pour les chaussures bien
cirées. Dans la presse, il accusait l’entourage du chef de l’État
d’avoir monté toute l’affaire pour l’éliminer politiquement parce qu’il était trop à gauche. « Les Français ont voté pour le discours du Bourget, pas pour le programme des Gracques, dit il, ce sont leurs idées qui sont aux commandes tout simplement !
Jean-Pierre Jouyet, le secrétaire général de l’Élysée, en est membre.
Emmanuel Macron, je n’en sais rien, peut-être. Mais il n’a pas besoin
d’y adhérer ; il est totalement en symbiose avec eux
». Et de conclure : « Oui, c’est bien leur programme qui est appliqué
aujourd’hui. Un programme pour lequel les Français n’ont pas voté ».
Mais qui sont ces gens dont parle Aquilino Morelle ?
Le nom « Gracques » a été donné à deux
frères et hommes d’État romains Tiberius et Gaius Gracchus renommés pour
leur tentative infructueuse de réformer le système social romain
(espérons que leurs contemporains aient le même succès !)
« Les Gracques » d’aujourd’hui, c’est un
petit groupe d’hommes d’affaires, de hauts fonctionnaires et
d’intellectuels qui s’activent depuis 2007 dans les coulisses du pouvoir
pour convertir la gauche française au libéralisme. Pour la plupart, ils
occupent des postes hauts placés, souvent dans des banques, des
compagnies d’assurances, des fonds d’investissement. Tous ont fait au
moins l’ENA ou HEC. Anciens du PS, pour beaucoup d’entre eux, ils ont
peuplé les cabinets ministériels des années 1980 et 1990, servant les
socialistes « modernes », Rocard surtout mais aussi Jospin,
Fabius, Bérégovoy ou Strauss-Kahn. Quand la droite est revenue au
pouvoir, ils ont déserté le service de l’État pour rejoindre (ah ! le
pantouflage! ) le monde de l’entreprise. Ils y ont gagné beaucoup
d’argent mais sans jamais abandonner tout à fait la politique.
Aujourd’hui, ils sont dans les coulisses du pouvoir et ils ont des
ramifications qui vont jusqu’au plus haut sommet de l’État.
Il est quasiment certain que c’est
Jean-Pierre Jouyet qui a cofondé ce groupe semi-clandestin. L’ASPEN et
la NED ont déterminé son cadre idéologique (lire « Macron ciblé par la
CIA ? »). Voici ce qu’il dit à propos de l’action des Gracques à
l’occasion de l’élection présidentielle de 2012 et ensuite. Lisez bien,
car c’est tout simplement époustouflant:
« L’approche des Gracques entre les deux tours, celle d’un
rapprochement des réformistes et des sociaux-démocrates, était
préconisée aussi par Ségolène Royal. Elle n’a pas fait l’unanimité au
PS. J’en ai pris acte. Nicolas Sarkozy m’a demandé de m’occuper de l’Europe. J’ai constaté que ce n’est un enjeu ni de droite ni de gauche, mais qu’il répond à un impératif national. J’observe qu’il s’est lancé dans une politique de réforme que les Gracques appelaient de leurs vœux. (!!!) Je
remarque que l’homme a l’énergie nécessaire pour les mener à bien et
qu’il est loin de la caricature de l’ultralibéral qu’on avait dessinée
de lui ». Jouyet laudateur de Sarkozy ! Et maintenant Valls qui propose ses services à Fillon…No comment.
On y trouve des gens comme Roger Godino, Guillaume Hannezo, Gilles de Margerie, Ariane Obolenski, François Villeroy de Galha, Erik Orsena, Denis Olivennes directeur général d’Europe 1 et Lagardère Active (Paris-Match, JDD, Newsweb), Matthieu Pigasse,
responsable monde des fusions acquisitions (fusac) et du conseil aux
gouvernements de la Banque Lazard dont il est directeur général délégué
en France. Il est propriétaire et président des Nouvelles Editions
Indépendante qui contrôle le magazine Les Inrockuptibles et Radio Nova
et actionnaire du Groupe Le Monde et du Huffington Post. Bernard Spitz,
président de la Fédération Française de l’Assurance regroupant la
Fédération française des sociétés d’assurance et le Groupement des
entreprises mutuelles d’assurance. Il préside également le Pôle
International et Europe du MEDEF. Mathilde Lemoine,
macro économiste Group Chief Economist chez Edmond de Rothschild Group
et membre du Haut Conseil des Finances Publiques…et il y en a d’autres
du même calibre.
Et qui participe aux travaux des Graques ? Cohn Bendit et…. Macron !Les économistes.
Ce sont les mêmes que ceux de François Hollande !
Les économistes qui conseillent Macron
aujourd’hui, sont les mêmes, exactement les mêmes, que ceux qui
conseillaient Hollande en 2012. Ils faisaient partie du premier cercle
et se nommaient le « groupe de la Rotonde ». Il y avait Jean
Pisani-Ferry , le boss, Philippe Aghion, Elie Cohen, Gilbert Cette,
Jean-Hervé Lorenzi, les porte flingues et ….Emmanuel Macron.
On ne change pas une équipe qui gagne.
C’est tout naturellement que l’Eysée demande à Pisani – Ferry, en
janvier 2017, de prendre en charge le programme et les idées du
mouvement de Macron. Et ce sont les mêmes fantassins qui vont
l’épauler : Cohen, Cette, Lorenzi, Aghion.
Mais, arrêtons nous, un instant, sur Pisani-Ferry, l’alpha du groupe, pour bien comprendre la doctrine et les enjeux.
Jean Pisani-Ferry n’est pas n’importe qui
et son influence sociale libérale européiste est grande dans le milieu.
Il est un fervent défenseur d’un gouvernement mondial de l’économie au
même titre que Jacques Attali. Il a été commissaire général de France
Stratégie (ex commissariat au Plan) de mai 2013 à janvier 2017.
Auparavant il a été directeur du Centre d’études prospectives et
d’informations internationales, conseiller économique de Dominique
Strauss-Kahn et de Christian Sautter au ministère de l’Économie, des
Finances et de l’Industrie, président délégué du Conseil d’analyse
économique mis en place par Jospin, expert pour la Commission européenne
et …le FMI. Autant dire qu’il est calibré.
Cependant, on ne peut cerner
correctement cet économiste sans citer le cercle de réflexion
« Bruegel » qu’il a cofondé il y a quelques années…
Le think tank Bruegel (sis à Bruxelles)
est un centre de recherche qui couvre l’ensemble du champ des politiques
économiques. Il est dirigé et financé sur la base d’un système de
gouvernance associant des États membres de l’Union Européenne et des
multinationales dont Areva, Deutsche Bank, Deutsche Telekom, EDF, Ernst
& Young, Erste Bank Group, GDF Suez, Goldman Sachs, Google,
Microsoft, Novartis, Pfizer, Renault, Samsung, Syngenta etc.
Président actuel Jean-Claude Trichet ex
président de la BCE. Membre d’honneur d’Aspen France (Jouyet en est le
président d’honneur), membre du comité de direction du groupe Bilderberg
et président en exercice du groupe européen de la commission
Trilatérale . Il est membre du conseil d’administration de EADS où il
représente… les actionnaires. Pour l’universitaire Frédéric Lebaron,
Jean-Claude Trichet « est le plus célèbre et le plus influent d’entre
tous » les experts issus de l’inspection des finances, le vivier de
Jouyet.
Président d’Honneur Mario Monti, ex commissaire européen et ex président du groupe européen de la Commission Trilatérale.
La boucle est bouclée. Nous sommes ici au cœur du réacteur des idées
que Hollande et Macron ont puisé pour définir leur politique économique.Les soutiens.
Les grandes fortunes de France choisissent Macron .
« Je lui ai fait rencontrer des
milieux d’affaires, on a eu des réunions en Angleterre et il y aura des
contacts directs entre Emmanuel Macron et la présidence des États-Unis» disait son mentor le richissime rocardien feu Henry Hermand.
Mais Macron va aussi être présenté au
« Tout Paris » par Jean-Pierre Jouyet, son parrain, qui dispose d’un
carnet d’adresse aussi gros qu’un Larousse.
Jouyet a épousé en seconde noce Brigitte
Taittinger (le champagne), ex- PDG des parfums Annick Goutal et
actuellement directrice de la stratégie de Sciences Po. Les témoins du
mariage furent François Hollande et feu Christophe de Margerie, le PDG
de Total. 12ème patron du CAC 40. Quand on saura que Jouyet a
été nommé en 2008, par Sarkozy, président de l’Autorité des marchés
financiers (AMF) et que tous les patrons du CAC 40 sont venus le voir
dans son bureau, on aura tout dit…
Parmi les dix personnes les plus riches de France, quatre soutiennent officiellement Macron : Bernard Arnaud ( 1er fortune de France), François Pinault (4ème), Patrick Drahi (5ème ), Xavier Niel (9ème). Seul Serge Dassault (3ème)
ne s’est pas prononcé officiellement mais il encense Macron et Le
Drian, ministre de la défense. Et pour cause. Il a un business à faire
tourner. A ceux là, il faut ajouter, Martin Bouygues, Vincent Bolloré,
Pierre Bergé, Matthieu Pigasse et Arnault Lagardère et ceux dont on ne
connaît pas le nom car Macron ne souhaite pas publier la liste de ses
donateurs. On comprend pourquoi.
Le choix du candidat» Macron, c’est entre nous, non pas simplement une question de hiérarchie – il sait ce qu’il me doit – mais une question de loyauté personnelle et politique » François Hollande – avril 2016.
Dans une publication précédente (« Macron
ciblé par la CIA ») il est décrit avec précision comment cet homme a
été choisi et porté au cœur de l’appareil d’état par des membres de
l’oligarchie politique et affairiste en moins d’une dizaine d’années.
Mois après mois, il a été façonné pour répondre exactement au calibrage
des idées politiques de ses parrains, des « sociaux libéraux
internationalistes » disent – ils avec pudeur…en fait des néo
conservateurs mondialistes conformes à l’idée que se font les Etats Unis
de ce que doivent être les démocraties occidentales.
Macron a été amené à devenir secrétaire
général adjoint de l’Élysée, l’un des plus proches conseillers du Chef
de l’État. Puis Ministre de l’Économie. Son recruteur et mentor
politique, Jean-Pierre Jouyet est aujourd’hui Secrétaire Général de
l’Élysée, autant dire le cœur de l’appareil d’État
Cette ascension, pour le moins épique,
rappelle étrangement la pièce de théâtre » La Résistible Ascension
d’Arturo Ui » de Bertolt Brecht…(à voir ou à lire impérativement)
Macron, intelligent mais immature…Le profil psychologique et physique du candidat est très important pour ce projet. Il faut qu’il soit présentable, malléable et qu’il reste sous influence. Une forte personnalité aurait été contre productive et impossible à gérer.
Feu Henry Hermand, son
mentor (lire « Macron ciblé par la CIA) , le connaît bien. C’est lui qui
lui a mis le pied à l’étrier en politique. Voici ce qu’il en dit en
septembre 2016, il y a donc 6 mois : « Il n’a jamais pris une
décision importante sans m’en parler. Sur le plan politique, Emmanuel
est trop jeune, il a besoin d’être recadré sur des connaissances
historiques. Son épouse, est très présente à ses côtés. Elle a orienté
ses lectures, joué un rôle dans ses cercles d’amis, veillé à ce qu’il ne
se disperse pas ».
Hermand l’infantilise, et de façon anecdotique, il raconte un peu agacé : « Ce
désir qu’il a de serrer toutes les mains qui se présentent à lui, même
de ceux qui ne sont pas d’accord avec lui, est regrettable. Avec sa
femme, on veut freiner ses tentatives de trop convaincre, on lui dit de
se calmer!». Et il conclut en soulignant sa dépendance financière et psychologique ( ?!)
C’est ce qu’en pense aussi l’entourage de Hollande qui le connaît bien ; « Macron apparaît comme un homme sous influences multiples » disent-ils. Espérons qu’il ne se perde pas…
La description psychologique qu’en font
ses proches correspond exactement à l’objectif de ses traitants. Ce qui
prouve, s’il en est encore nécessaire, que Macron est un personnage créé
de toute pièce pour servir des intérêts puissants. Cette personnalité
ne pouvait pas habiter un physique ingrat. Dents blanches, bien coiffé,
« tête de premier de la classe » dirait Coluche, costumes de bonne
facture, séducteur et charmeur, Macron est l’image même du quarantenaire
qui a réussi. Il a sa « Rolex » au poignet.
Pour conclure ce chapitre, écoutons encore une fois ce que dit Henry Hermand : « Il
incarne une tendance, il ne faut pas que ce soit personnalisé, il ne
faut pas que ce soit M. Macron, il n’a pas d’expérience politique. Je
demande qu’on mette en place un comité politique et non pas un comité de
parrainage. Macron ne sera candidat que s’il a un mouvement d’opinion
suffisamment fort avec des appuis politiques important et il ne fera
déclaration de candidature que s’il dispose d’appui suffisant »
2) Le contrôle des media.
Justement. Le candidat dispose maintenant
d’un bon encadrement politico-économique, il faut susciter un
mouvement d’opinion autour de lui. D’aucuns vont s’attacher à le
provoquer.
Si la quasi totalité des media est
acquise à la cause, c’est bien sûr parce que la dizaine de milliardaires
qui soutient Macron en est propriétaire à 90%.
Voici ce qu’en dit Daniel Schneidermann (Arrêt sur Image) : « S’agissant
de Macron (…) Xavier Niel et Pierre Bergé, copropriétaires du groupe le
Monde, lui ont plus ou moins publiquement déclaré leur flamme. Rien,
dans ce que l’on sait de lui, et du peu que l’on sait de son programme,
n’est de nature à effaroucher MM. Dassault, Arnault, Pinault, Lagardère,
Bolloré ou Drahi. Ce qui ne signifie pas que les oligarques français
soient pendus au téléphone chaque matin pour commanditer des unes, des
éditos, ou des sondages favorables. Simplement, par capillarité
intellectuelle, ils ont nommé à la tête des rédactions de «leurs» médias
des journalistes macrono-compatibles, éventuellement
macrono-indifférents, en tout cas jamais macrono-opposés, encore moins
macrono-hostiles ».
Macron ne laisse rien au hasard. Il a organisé sa communication privée.
« Les politiques sont devenus un bon
filon pour la presse people », analyse Marion Alombert, rédactrice en
chef de ‘Voici’. « En ce moment, les Macron ont le vent en poupe. Leur
couple intrigue, accroche. Et ils ont compris qu’une exposition bien
gérée est une publicité efficace. »
Et Sylvain Fort, un porte parole « d’En
Marche », de rajouter : « Il y a un contrat d’exclusivité moral avec
Bestimage ( agence people des stars). Cela permet de mieux maîtriser
leur image, le choix des photos qui circulent sur eux. Quand ils sont
victimes de paparazzi, ils font appel à un photographe de l’agence, ils
sont sûrs, ainsi, d’avoir des clichés plus avantageux. »
Résultat : en un an, dix couvertures de
« VSD », quatre de « Paris Match », deux de « Closer » une de « Voici ».
Quand on constate un tel matraquage médiatique autour de ce candidat,
Il n’y a plus rien à ajouter.
Petite précision: Michèle Marchand la directrice de Bestimage, fait partir du staff communication de la campagne….
3) Contrôle de l’opinion publique.
Il est utile de rappeler ici les
recherches du sociologue Patrick Champagne sur les sondages. Son travail
s’est articulé autour du problème central, en science politique, de
l’analyse des formes de légitimation de la représentation politique.
D’une critique des logiques qui sont au
principe de la mesure de l’opinion publique par les sondages, on est
passé à une réflexion qui tente d’appréhender les effets, sur le champ
politique, de la croyance en ces instruments. Cette évolution, qui se
veut proche de l’évolution même de l’influence des sondages d’opinion
sur les pratiques politiques, constitue le centre de la problématique du
sociologue qui prend au sérieux les professionnels des sondages, même
ceux qui sont peu sérieux scientifiquement, en les prenant au moins
comme objet.
Champagne démontre que la croyance dans
l’efficacité des sondages à exprimer « l’opinion publique » est
indissociable d’une transformation des règles du jeu politique et
particulièrement de l’importance croissante qu’on prit les journalistes
et les spécialistes en communication. Ainsi, s’est mise en place la
croyance selon laquelle « faire de la politique » c’est, notamment grâce
à «une bonne communication», se situer le plus haut possible dans les
cotes de popularités ».
On y est quand Macron ne déclare avoir
nul besoin d’expérience politique et encore moins de programme pour être
candidat. Il suffira pour lui d’avoir une bonne côte de popularité.
Jouyet et Hollande l’ont bien compris. Ce sont eux et les économistes
qui réfléchissent pour lui. Seule l’image compte, car si on entre dans
le dur du programme, on s’apercevra rapidement de quels ventriloques
Macron est le nom.
Et en voici la parfaite illustration :
Macron est intégré pour la première fois dans un sondage pour les élections présidentielles en janvier 2016. Le Monde titre : « Sondage : Emmanuel Macron préféré à Manuel Valls ou François Hollande pour 2017 » et en sous titre « Un
sondage Odoxa pour « Le Parisien/Aujourd’hui en France » estime que le
ministre de l’économie pourrait devancer le premier ministre et même le
président ». Il est placé d’entrée de jeu à 22%.
Mais qui sont les commanditaires de ce sondage – test ?
Sans aucun doute le staff de Bernard
Arnault, patron de LVMH et propriétaire du « Parisien/ Aujourd’hui en
France ». Signalons que Nicolas Bazire, proche de Sarkozy, est l’un des
administrateurs de LVMH en même temps que l’un de ceux de l’institut de
sondage IPSOS. Mais ce qui est le plus intéressant ici, c’est qu’il est
gérant associé de la Banque Rothschild…Il connaît très bien Macron avec
qui il a travaillé dans la même banque. Quant à Odoxa, les deux
fondateurs sont d’anciens de l’institut de sondage BVA dont Vincent
Bolloré et… le fond d’investissement Rothschild ont été actionnaires.
Ce sont donc des proches de Macron qui l’ont mis en selle. On se doute bien à la demande de qui.
Curieusement sa côte moyenne était de 17%
dans les sondages tout au long de l’année 2016. Elle a bondi de 7
points en janvier 2017, à 24% pour arriver à 26% des intentions de vote
en mars, le plaçant en tête de tous les sondages. Et comme on sait que
les élections se jouent dans les trois mois qui précédent les élections,
on comprend mieux ces scores…
Il en sera de même, bien sûr, pour Marine
Le Pen, challenger indispensable à la réussite du coup d’État. Elle est
créditée de 25% des intentions de vote. Normal.
En cherchant un peu on constate que plus de 80% des instituts de
sondage appartiennent à la sphère d’influence qui soutient Macron. Son
conseiller en la matière n’est autre que Denis Delmas, ancien président
de TNS Sofres. Autant vous dire que, celui là, il connaît la musique.
Dans un article de l’inénarrable
« Décodeur » du quotidien le « Monde », soutien inconditionnel de
Macron, des journalistes dénoncent les accusations qui sont portées à
l’encontre de Macron quant à sa proximité avec les instituts de sondage.
Selon eux, les informations publiées sur le sujet sont fausses,
erronées ou ne sont plus d’actualité. C’est possible, mais la majorité
des instituts de sondage appartient à des milieux financiers (fonds
d’investissement, grandes entreprises, publicitaires etc…) dont est issu
Macron et dont la proximité politique, elle, ne fait pas de doute.
4) Le contexte international
L’important, pour s’assurer de la
réussite d’une prise de pouvoir c’est de ne pas froisser ses alliés. En
tous les cas, il faut leur donner des gages de non agression. Dans le
cas contraire les auteurs s’exposent à une déstabilisation. Il faut donc
que les planètes soient alignées. Pour Macron, ses parrains ont rassuré
tout le monde. Le candidat reste bien dans l’orbite assignée :
atlantiste et européiste, deux points d’un équilibre indispensable.
5) La régularisation du coup d’État
Enfin, il s’agira de valider la démarche
par les élections. Ce sera relativement simple. Si le scénario arrive à
son terme, Marine Le Pen sera en face d’Emmanuel Macron. Les
commanditaires joueront sur la fibre républicaine et rafleront la mise.
CONCLUSION PROVISOIRE
En analysant chaque phase, nous pouvons
dire maintenant, sans l’ombre d’une hésitation, si l’on s’appuie sur
les paramètres donnés par les experts, qu’il s’agit bien d’un coup
d’État, ou pour l’heure, d’une tentative de Coup d’État…Dans l’intérêt
de nos concitoyens et celui de notre pays, il vaut mieux qu’elle
n’arrive pas à son terme…
Il est essentiel de laisser la parole à
Hervé Kempf, le rédacteur en chef de Reporterre qui est l’auteur d’un
ouvrage remarquable sur l’oligarchie et qui connaît donc bien le sujet.
« Les conditions d’un bon exercice de
la démocratie sont largement altérées. La délibération libre est viciée
par le fait que les médias sont massivement contrôlés par l’oligarchie.
Le choix majoritaire est tronqué par le poids des lobbies voire,
parfois, par le déni pur et simple du choix populaire, comme lors du
référendum de 2005 sur l’Europe. Mais aujourd’hui, le capitalisme ne
considère plus la démocratie comme indispensable à son existence, il la
rejette même de plus en plus nettement puisqu’elle conduit logiquement à
la remise en cause des pouvoirs en place.
Le respect des droits de l’homme et
des libertés publiques est bafoué au nom des politiques anti
migratoires. Le pouvoir politique est subordonné aux puissances
financières.
En fait, les classes dirigeantes nous
font entrer dans un régime oligarchique, où un groupe de personnes
contrôlant les pouvoirs politique, économique et médiatique, délibèrent
entre eux puis imposent leurs choix à la société.
Or l’oligarchie actuelle cherche
avant tout à maintenir sa position privilégiée. A cette fin, elle
maintient obstinément le système de valeurs organisé autour de la
croissance matérielle et de la surconsommation – un système qui accélère
notre entrée dans la crise écologique. »
L’heure du choix de société a sonné…
Référence :- « L’opinion publique n’existe pas », Pierre Bourdieu, Les Temps modernes, n°318, 1973
- « Faire l’opinion. Le nouveau jeu politique », Patrick Champagne, Paris, Minuit, coll. « Le sens commun », 1990
- L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie, Hervé Kempf Seuil, Paris, 2011,
- Edward Luttwak Le Coup d’État : manuel pratique, Paris, Éd. Robert Laffont, 1969
- Louis Calaferte Droit de Cité, Paris, Ed. Gallimard 1999
Source : https://networkpointzero.wordpress.com/2017/03/24/2017-le-coup-detat/
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