samedi 8 avril 2017

Et si c'était lui "l'éminence grise" du "cabinet noir" ?

Jean-Pierre Jouyet, né le à Montreuil, est un haut fonctionnaire, avocat et homme politique français.
Secrétaire d'État aux Affaires européennes du gouvernement de François Fillon entre 2007 et 2008, il est président de l'Autorité des marchés financiers de 2008 à 2012. Il occupe ensuite les fonctions de directeur général de la Caisse des dépôts et consignations et de président de la banque publique d'investissement (BPI) entre 2012 et 2014.
Le , il est nommé secrétaire général de la présidence de la République, en remplacement de Pierre-René Lemas.


Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_Jouyet


Archive de 2007

Jouyet, ami de Hollande, ministre de Sarkozy

PORTRAIT - Dans la tourmente depuis la révélation d'un déjeuner avec François Fillon, le secrétaire général de l'Elysée a déjà changé deux fois de version dans ce qui ressemble de plus en à une affaire d'Etat. Retour sur la vie et la personnalité de ce grand commis de l'Etat, qui fréquente autant des milieux de droite que de gauche.

Jean-Pierre Jouyet et sa femme, Brigitte, lors de la passation de pouvoir du 15 mai 2012.
Jean-Pierre Jouyet et sa femme, Brigitte Taittinger (PDG des parfums Annick Goutal), lors de la passation de pouvoirs du 15 mai 2012. (Reuters)

"Je vais parfois au-delà de ce que je veux dire"

L’homme est un alliage de deux éducations. Il est bas-normand du côté paternel et basque espagnol du côté maternel. Il a passé son enfance en Normandie au côté d’un père notaire ; il se rend en Espagne pour les vacances d’été. Jean-Pierre Jouyet est ainsi taiseux et fougueux, réservé et passionné. "Je suis modéré dans mes idées et emporté dans mes propos. Je vais parfois au-delà de ce que je veux dire", expliquait-il au JDD en décembre 2012. "Jean-Pierre Jouyet est un grand réconciliateur", confie Alexandre Wickham, responsable éditorial chez Albin Michel, un de ses amis. "Il part du principe, comme François Hollande, qu’on peut toujours se parler. Il est un angoissé optimiste."
Il est issu d’une lignée d’agriculteurs, de commerçants, de professions libérales. Son père, gaulliste, maire et conseiller général de l’Eure, rêvait pour lui de l’ENA. Cela sera chose faite. "Jean-Pierre Jouyet a le sens inné de l’intérêt général, de grandes capacités analytiques, une rare connaissance de la sphère financière. Il pourrait être la quintessence de la haute fonction publique. Mais sa profonde humanité le fait sortir du cadre. Il est tout sauf lisse et corseté. Il est un homme de passions, de générosités et d’engagements. Il est atypique", confiait Alexandre Bompard, PDG de la Fnac, un de ses proches. On raconte son amour de la variété française, sa passion pour le football. Populaire et raffiné. Jean-Pierre Jouyet aurait aimé être un intellectuel. Il place la littérature et l’histoire au-dessus de tout. Sa famille recomposée avec Brigitte Taittinger (dix enfants à eux deux) est son coeur battant.

Avec Hollande, "nous voulions changer le monde, mais le monde nous a changés"

Les deux hommes se sont connus dans une chambrée militaire de Coëtquidan en 1977, ils ont appartenu à la fameuse promotion Voltaire à l’ENA. François Hollande (classé 8e) a laissé le dernier poste accessible à l’Inspection des finances à Jean-Pierre Jouyet (classé 9e) lors des affectations. Lui, choisit la Cour des comptes. Ils se sont brouillés puis réconciliés. François Hollande en a voulu à Jean-Pierre Jouyet d’aller travailler dans un gouvernement de droite, en 2007. "C'est ta décision, et je la respecte. Mais je la regrette aussi. Elle va nous éloigner", lui aurait déclaré François Hollande, selon Le Monde. Le socialiste lâchait aux journalistes, sous le coup de la colère : "Jean-Pierre a toujours été de droite." La brouille ne durera pas : en avril 2014, François Hollande le nomme secrétaire général de l'Elysée, en remplacement de Pierre-René Lemas.
Les deux provinciaux, issus de familles gaullistes, ont beaucoup plus en commun que l’amour du football. Frédérique Bredin les connaît depuis l’ENA : "Ils ont en partage l’amour de la vie. Mais ils n’arrivent pas à être heureux s’ils savent les autres malheureux." Ils se sont tous retrouvés récemment à un enterrement. Les vieux amis ont vécu de nombreux moments où ils ont pu soupeser l’aspect dérisoire des victoires et des défaites. Ils semblent parfois tout droit sortis de Nous nous sommes tant aimés, d’Ettore Scola. La mélancolie, le rire, la tendresse, les regrets. Et au temps du bilan : "Nous voulions changer le monde, mais le monde nous a changés."

Chez Sarkozy, il a aimé le côté "non conventionnel"

On ne sert pas un gouvernement de droite quand on est le meilleur ami de François Hollande, pourtant Jean-Pierre Jouyet a accepté, en mai 2007, le poste de secrétaire d’État aux Affaires européennes dans le gouvernement de François Fillon. Il a aimé chez Nicolas Sarkozy le côté "non conventionnel" et ne s’en excuse pas. Deux affectifs, deux tactiles, deux transgressifs. L'ancien Président en avait fait l’un des piliers de sa stratégie d’ouverture. Il avait toutefois fait entendre sa différence au sein du gouvernement, en se démarquant par exemple du projet sur les tests ADN dans le cadre du regroupement familial des immigrés.
Sur France 2, le 27 juin 2007, Jean-Pierre Jouyet revient sur son entrée au gouvernement Fillon :


Source : http://www.lejdd.fr/Politique/Jean-Pierre-Jouyet-ami-de-Hollande-ministre-de-Sarkozy-699932


Archive de 2014


Les Jouyet, un couple au pouvoir

Il est secrétaire général de l’Elysée. Elle, l’une des dirigeantes de Sciences Po. Ils tutoient le pouvoir de droite et de gauche, et incarnent cette « bourgeoisie d’Etat » promue par leur ami Hollande et détestée des « frondeurs ».
LE MONDE |

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/10/08/les-jouyet-un-couple-au-pouvoir_4502293_823448.html#wz7CwM6xU6pQatIJ.99
  « Très chère Brigitte… » Une fois n’est pas coutume, pour une remise de décoration : ce 15 juillet 2013, François Hollande n’a réclamé aucune note à aucun conseiller. Il connaît chacun des quarante visages qui lui font face, dans la salle des fêtes de l’Elysée.

Son plus vieil ami, Jean-Pierre Jouyet, se tient au premier rang, avec quelques-uns des nombreux enfants de sa famille recomposée, que le président connaît presque aussi bien que sa propre progéniture. Présents aussi, plusieurs membres de cette fameuse promotion Voltaire (1980) de l’ENA que l’élection de François Hollande a consacrée − mythifiée, même. Et, bien sûr, une partie des Taittinger, la grande famille des champagnes : on fête le ruban de l’épouse de « Jean-Pierre », Brigitte Taittinger Jouyet, que le ministre de l’économie, Pierre Moscovici, a proposée au grade de chevalier de la Légion d’honneur. Elle vient d’être nommée directrice de la stratégie de Sciences Po, cette fabrique de la nomenklatura française.
Avant de décorer son amie, souriante femme blonde de 55 ans, dynamique et volontaire, François Hollande évoque la grande famille de Reims, surfant avec tact sur le passé pétainiste du grand-père, Pierre Taittinger. Il souligne l’art de Brigitte de « susciter les confidences » − y compris les siennes.
Chez les Jouyet, les soirs d’élections, on trouve toujours une moitié de convives pour fêter la victoire au champagne rosé TaittingerEt ce talent du couple Jouyet de mêler, dans leur vaste appartement du 16e arrondissement de Paris, rue Raynouard, l’establishment français au complet : patrons, diplomates, banquiers, politiques, François Fillon comme Manuel Valls ou Emmanuel Macron, François Pinault et Serge Weinberg, droite et gauche mêlées et confondues, sans que jamais − « miracle ! », s’amuse François Hollande − personne ne quitte la table ou ne claque la porte. Chez les Jouyet, les soirs d’élections, que la gauche ou la droite l’emporte, on trouve toujours une moitié de convives pour fêter la victoire au champagne rosé… Taittinger.
Dans cette célébration qui ressemble à une fête entre copains mais se tient sous les dorures, se dessine déjà un manifeste du nouveau hollandisme. En confiance au sein de ce petit comité, le chef de l’Etat dresse l’éloge du « capitalisme familial » et pardonne officiellement à « Jean-Pierre », chrétien progressiste et européen convaincu, son « parcours sinueux » qui l’a conduit, [...]

Famille Taittinger

Taittinger est le nom d'une importante famille française présente dans les affaires et la politique depuis les années 1920.

Origine du nom

Nom germanique désignant une origine géographique. Soit pour ce cas ci, une localité ayant un nom avec terminaison -ing ou -ingen. Le -er final du patronyme signifie originaire de / habitant de1.
Étant donné l'emplacement d'origine de cette famille (Moselle, en Lorraine), désigne sans doute celui qui habite à / provient de Teting (Tetingeois en français).
Le nom de la commune a évolué de Tating à Tetting en passant par Taitange (-ange est une francisation de -ing). C'est donc historiquement le nom de localité (en France) qui se rapproche le plus de ce patronyme. D'ailleurs jusqu'au XIXe siècle, ce patronyme restait majoritairement localisé dans l'ancien arrondissement de Boulay-Moselle, soit dans des localités assez proches de Teting2. Autrement, il y a en Allemagne un ortsteil nommé Taiting.

Histoire

La Maison Taittinger est fondée en 1932 à Reims par Pierre Taittinger, industriel.
Au début du siècle suivant, le groupe Taittinger comprend de nombreux biens dont le champagne Taittinger, une marque de parfum, de nombreux hôtels réunis au sein du Groupe du Louvre (Crillon, Lutetia et l'Hôtel du Louvre, Concorde, le Martinez, le Palais de la Méditerranée, La Mamounia, Kyriad, Première Classe ou encore Campanile), la cristallerie Baccarat, etc.
En juillet 2005, la majorité des membres de la famille, soit 45 actionnaires, s'accorde pour vendre le groupe Taittinger à un fonds américain pour 2,4 milliards d'euros. Mais celui-ci ne souhaite pas conserver les champagnes.
Une cinquantaine d'acquéreurs, dont les grands groupes du luxe ou de la finance comme Rothschild, JP Morgan, Albert Frère, LVMH, sont intéressés. Pierre-Emmanuel Taittinger, fils de Jean, convoite lui aussi la branche familiale historique. Il se fait financer par le Crédit agricole pour plusieurs centaines de millions d'euros, soutenu par la puissante CGT locale, et monte son business plan discrètement.
Plusieurs mois après la cession au fonds Starwood, Pierre-Emmanuel Taittinger rachète enfin l'activité Champagne. Quelques années plus tard, ses enfants Clovis et Vitalie gèrent avec lui l'entreprise.

Sourcehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_Taittinger

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