Les
professeurs de collège sont appelés à descendre dans la rue ce mardi 19
mai pour manifester contre la réforme du collège applicable dès la
rentrée 2016. Depuis plusieurs semaines, la polémique liée à cette
réforme ne cesse d'enfler. Les points de discorde entre le ministère de
l'Education nationale et les enseignants sont nombreux.
Premier point de discorde, la future autonomie laissée aux établissements scolaires. Cette marge de manœuvre fait grincer des dents. Dès la rentrée 2016, les collèges pourront décider du contenu de 20 % de l'emploi du temps des élèves. Sur le papier, cette autonomie nouvelle convient aux enseignants. Mais dans les faits, elle leur pose tout de même problème. Les professeurs veulent être impliqués dans l'organisation de ce nouvel emploi du temps, or les décisions seront prises dans chaque établissement par un conseil pédagogique présidé par le principal du collège et non élu. C'est là la plus grande inquiétude des professeurs. Ils craignent de se voir imposer des enseignements par les chefs d'établissements.
Autre point de discorde, l'accompagnement personnalisé : trois heures par semaine en 6e, puis une heure par semaine en 4e et en 3e. Avec cet accompagnement, le ministère de l'Education souhaite favoriser la réussite de tous les élèves. Mais selon les syndicats d'enseignants, ce module personnalisé se fera en fait en classe entière, faute de moyens supplémentaires.
Premier point de discorde, la future autonomie laissée aux établissements scolaires. Cette marge de manœuvre fait grincer des dents. Dès la rentrée 2016, les collèges pourront décider du contenu de 20 % de l'emploi du temps des élèves. Sur le papier, cette autonomie nouvelle convient aux enseignants. Mais dans les faits, elle leur pose tout de même problème. Les professeurs veulent être impliqués dans l'organisation de ce nouvel emploi du temps, or les décisions seront prises dans chaque établissement par un conseil pédagogique présidé par le principal du collège et non élu. C'est là la plus grande inquiétude des professeurs. Ils craignent de se voir imposer des enseignements par les chefs d'établissements.
Autre point de discorde, l'accompagnement personnalisé : trois heures par semaine en 6e, puis une heure par semaine en 4e et en 3e. Avec cet accompagnement, le ministère de l'Education souhaite favoriser la réussite de tous les élèves. Mais selon les syndicats d'enseignants, ce module personnalisé se fera en fait en classe entière, faute de moyens supplémentaires.
L'interdisciplinarité
Les fameux EPI, Enseignement pratiques interdisciplinaires, sont encore un autre un point de crispation. L'idée est de décloisonner les disciplines. Deux professeurs de français et d'histoire feront par exemple cours ensemble en mêlant leurs disciplines. Les enseignants qui manifesteront ce mardi après-midi ne contestent pas l'idée, mais sa mise en œuvre. Ils regrettent que les projets d'EPI soient décidés par le chef d'établissement, que rien ne soit prévu pour la concertation entre professeurs, qu'aucune formation ne leur soit proposée et ils craignent que les EPI empiètent sur leur discipline.
« On a forcément moins de temps sur sa discipline si on prélève des horaires pour faire les EPI. C'est-à-dire que dans ce qui est prévu dans les textes, par exemple en 5e, il y aura une heure et demie hebdomadaire de physique-chimie, mais si on prélève une heure pour faire des EPI, il n’y a plus qu’une demi-heure de physique-chimie par semaine, regrette Frédéric Boucherot, professeur de physique-chimie dans un collège en banlieue parisienne. On sort des statuts horaires qui permettaient d’avoir la même quantité d’enseignement quel que soit l’établissement. Si vous prenez des matières qui n’ont qu’une heure et demie hebdomadaire et qu’on leur prélève une heure sur cette heure et demie pour ‘financer’ le volume horaire des EPI, ça devient des matières qui n’ont lieu qu’une fois tous les 15 jours. »
Une contestation du cœur dela réforme à laquelle s'ajoutent les récentes polémiques liées à la disparition des classes bilangues et à l'enseignement des langues anciennes et de l'histoire.
Les fameux EPI, Enseignement pratiques interdisciplinaires, sont encore un autre un point de crispation. L'idée est de décloisonner les disciplines. Deux professeurs de français et d'histoire feront par exemple cours ensemble en mêlant leurs disciplines. Les enseignants qui manifesteront ce mardi après-midi ne contestent pas l'idée, mais sa mise en œuvre. Ils regrettent que les projets d'EPI soient décidés par le chef d'établissement, que rien ne soit prévu pour la concertation entre professeurs, qu'aucune formation ne leur soit proposée et ils craignent que les EPI empiètent sur leur discipline.
« On a forcément moins de temps sur sa discipline si on prélève des horaires pour faire les EPI. C'est-à-dire que dans ce qui est prévu dans les textes, par exemple en 5e, il y aura une heure et demie hebdomadaire de physique-chimie, mais si on prélève une heure pour faire des EPI, il n’y a plus qu’une demi-heure de physique-chimie par semaine, regrette Frédéric Boucherot, professeur de physique-chimie dans un collège en banlieue parisienne. On sort des statuts horaires qui permettaient d’avoir la même quantité d’enseignement quel que soit l’établissement. Si vous prenez des matières qui n’ont qu’une heure et demie hebdomadaire et qu’on leur prélève une heure sur cette heure et demie pour ‘financer’ le volume horaire des EPI, ça devient des matières qui n’ont lieu qu’une fois tous les 15 jours. »
Une contestation du cœur dela réforme à laquelle s'ajoutent les récentes polémiques liées à la disparition des classes bilangues et à l'enseignement des langues anciennes et de l'histoire.
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