Condamnation Judiciaire
La Licra vient de gratter un billet de 500 balles à mes dépens.
C’est
peanuts. C’est presque grotesque pour la Multinationale des Droits
Humains, de certains droits humains appartenant à la catégorie
supérieure. Une multinationale dont le budget annuel frôle le million
d’euros. Sans compter les dizaines de milliers d’euros
grappillés en se constituant partie civile. Car il y a tellement de gens
malveillants qui n’obéissent pas aux règles élémentaires de la
bienséance en propageant des propos inconvenants dans une société
policée. Plus prosaïquement des propos « haineux ».
La LICRA n’a pas
trouvé à son goût 5 ou 6 de mes tweets, qui se voulaient humoristiques.
Il est vrai qu’ils prenaient certaines libertés avec des sujets
sensibles dont le traumatisme est toujours vivace ; et un de ces tweets
consistait à revendiquer mon geste de la quenelle photo à l’appui, et on
comprend l’effroi qui a saisi la Multinationale des Droits Humains et
l’institution judiciaire ; on ne devrait pas jouer impunément avec les
fantômes de l’Histoire ! Ça vous fait des frayeurs rétrospectives.
C’est
le droit de la LICRA de ne pas apprécier mes tweets. La détestation est
réciproque. Nous ne devons pas avoir le même sens de l’humour. Mais la
Multinationale des Droits Humains préférentiels catégorie « triple A+++ »
ne tolère pas la moindre pointe de dérision touchant à sa caste.
Aurais-je exercé mon petit talent contre les têtes de turcs (au sens
mahométan) habituels en France, on m’aurait peut-être ouvert grands les
médias.
Curieuse procédure que la mienne : Sur plainte de la LICRA,
la Justice a réagi très vite – Il y a comme ça des affaires prioritaires
– en me faisant convoquer par un officier de police judiciaire. N’ayant
pas envie de participer à la mascarade, j’ai gardé le silence,
conformément à mes droits. Et quelques mois plus tard, je reçois une
ordonnance pénale d’un juge au tribunal judiciaire de Paris me
condamnant à une amende avec sursis vis-à-vis de l’État. Il semble que
ce tribunal n’ait pas osé prononcer le sursis sur la demande de 2000
euros de la « pauvre » LICRA. Vous imaginez l’affront fait à cette
institution ! Il y a des carrières qui se font et se défont sur de
pareils malentendus. Ce sera donc 500 euros fermes à verser dans les
caisses de la Multinationale des Droits Humains. Une misère !
Mais
quelle immense victoire pour une multinationale millionnaire contre un
vieux retraité qui vit, selon les critères économiques, au-dessous du
seuil de pauvreté. Remarquez, il faut mettre au crédit de la LICRA de ne
pas avoir demandé 20 000 euros (tarif habituel) pour le traumatisme
subi par mes tweets. Mon nom aurait-il joué en ma faveur et aurait
attendri des cœurs endurcis et intraitables ?
Ce jugement n’est pas
définitif. Je pourrais faire appel, mais je ne le ferai pas, quitte à
verser 20 ou 30 euros par mois pour calmer le juste courroux de la
Multinationale des Droits Humains. D’abord en appel je n’aurai aucune
chance contre la multinationale. Je ne dirai pas comme les hommes
politiques : « J’ai confiance dans la justice de mon pays ». Et en
second lieu je n’ai ni envie de voir leurs gueules ni participer à la
mascarade.
Mais… la Multinationale des Droits Humains peut considérer
que les 500 euros que le tribunal lui a accordés pour le fameux
traumatisme ne sont pas suffisants pour laver son honneur et fera donc
appel.
NB. Au moment où le franc existait, on demandait le « franc
symbolique » pour un outrage. Les temps ont bien changé. On se demande
qui a bien pu pousser à une telle monétisation et à un tel
renchérissement. Question à 500 euros.
Jacob Cohen
16 juin 2020
vendredi 19 juin 2020
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1 commentaire:
N'est-ce pas curieux, pour une association qui lutte officiellement contre les discriminations de discriminer "racisme" et "antisémitisme" ? L'antisémitisme serait-il pire que toutes les autres formes de racisme ? Je suggère, pour plus de cohérence, que le sigle soit sensiblement modifié : LICrA. Au moins, tout serait clair.
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