Le livre commence par une anecdote. Alors que David Graeber discutait
avec une avocate pourtant, comme lui, impliquée dans les actions
militantes anarchistes, il a été surpris par l’affirmation qu’elle lui
lançait sans l’ombre d’un doute : « Une dette doit toujours être
honorée ».
Pourtant, rien n’est moins sûr. Tout le livre se lance dans la
démonstration (je n’ai pas encore lu jusqu’au bout) qui est d’ordre
moral mais aussi anthropologique et économique.
Au départ, David Graeber nous explique que la science humaine
baptisée « économie » a été fondée par Adam Smith qui lui-même était un …
moraliste. On comprend ainsi que toute cette prétendue science exacte
(à grands renforts de formules mathématiques complexes) est en réalité
un choix totalement subjectif, un choix moral, des règles (« nomos »)
pour notre « maison » (« oikos » en grec) complètement arbitraires.
C’est toujours la même rengaine, de toute façon : les plus forts/riches
qui se couvrent sous un vernis de légalité pour masquer leur
illégitimité. Bref.
David Graeber explique que le « mythe » des sociétés vivant du troc
puis basculant dans la monnaie, et plus particulièrement la
monnaie-dette, ne repose sur aucune réalité historique. Tout part d’une
simple spéculation/hypothèse erronée d’Adam Smith. L’anthropologie
moderne invalide totalement ce « récit » … mais bien sûr, les médias
dominants, propriété privée des banquiers et industriels, n’en parlent
absolument pas.
L’auteur entre ensuite dans le vif du sujet en expliquant qu’un
dirigeant politique élu (mais nullement contraint par son mandat
représentatif à respecter son programme) peut tout à fait souscrire une
dette publique complètement illégitime et ainsi assujettir ses
concitoyens (on devrait plutôt dire « ses électeurs-contribuables ») à
payer leur vie durant, ainsi que celle de leurs descendants, des
intérêts d’une dette à des banquiers privés.
C’est d’ailleurs ce qui vient de se passer avec la crise
« covid-19 ». Grâce (du point de vue des banquiers privés) à ce
"couillonavirus", l’État français vient de souscrire 500 milliards de
dette supplémentaire, faisant passer la dette publique de 100% à 120% du
PIB. En 2007/2008, nous étions déjà passés de 1200 milliards à 2000
milliards d’euros de dette publique. Nous sommes aujourd’hui autour de
2500 milliards. Et la totalité de l’impôt sur les revenus ne suffira
même plus à rembourser les intérêts de la dette !
Toute cette dette publique est une arnaque monumentale. Un État digne
de ce nom n’emprunte pas la monnaie dont il a besoin : il la crée !!!
Tous les dirigeants politiques qui souscrivent une dette publique
sont des traîtres vis-à-vis du peuple, des pantins des banques privées.
C’est un crime de haute trahison.
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