La Fed appartient aux banques commerciales et aux banques d'investissement américaines. Ceci inclut également les banques dont le siège social est à l'étranger (Barclays est une banque britannique ; USB est une banque suisse) qui sont propriétaires de banques américaines). Parmi les actionnaires de la Fed, six ont une capitalisation boursière supérieure à 1 billion de dollars (mille milliards) :
- Goldman Sachs Group Inc (NYSE : GS),
- Morgan Stanley (NYSE: MS),
- JP Morgan Chase & Co. (NYSE : JPM),
- Citigroup Inc (NYSE : C),
- Bank of America Corp (NYSE : BAC)
- Wells Fargo Co. (NYSE : WFC).
Certes, le président américain dispose d'une emprise considérable sur la Fed. Il nomme les sept membres du conseil d'administration des gouverneurs sous réserve de la confirmation du Sénat américain. Le puissant Open Market Committee, qui prend les décisions de la politique monétaire américaine, se compose des sept gouverneurs nommés par le président américain plus le président de la Fed de New York et quatre sièges qui sont mis en rotation parmi les 11 présidents des différentes succursales de la Fed.
Pourtant, Warren C. Gibson, dans son article de mai 2011, dans la revue The Freeman, explique que le contrôle du congrès ne s'effectue pas réellement sur le fonctionnement direct de la Fed. Les principaux garde-fous proviennent des règles qui ont émergé durant l'évolution des pratiques de la Fed avec son environnement extérieur qui sont des conséquences inattendues d'actions volontaires. Par exemple, il existe un cheminement de carrière des professionnels de la finance qui se joue comme des liens de connexions (réseau social) entre les institutions financières privées (comme les banques commerciales ou les sociétés d'investissement) et les agences de la Fed. Cela permet d'assurer un transfert des compétences entre les différentes organisations, de renforcer la bonne connaissance et donc la défense des intérêts des grandes institutions privées, en particulier les grandes banques, les compagnies d'assurance et les sociétés de valeurs mobilières. L'objectif majeur de la Fed est donc d'éviter une faillite d'une grande banque américaine ou de laisser croire à sa responsabilité dans le déclenchement d'un krach boursier. De plus, les agents de la Fed sont sensibles à leur clientèle étrangère qui détient 3 mille milliards (trillion) de dollars en dette du Trésor américain et qui est très attentive à chaque action de la Fed et des déclarations de ses gouverneurs.
Source : https://www.wikiberal.org/wiki/Federal_Reserve_System
1 commentaire:
Les banques centrales se sont fait une spécialité de racheter la dette des États en difficulté.
Depuis 2008 l'Europe, le Royaume-Uni, le Japon, Israël ou les États-Unis se sont adonnés à cette activité dont il est important de bien comprendre le mécanisme : il est sur le point de nous sauter à la figure.
Aux États-Unis, quand la Réserve Fédérale achète un dollar de dette, elle soulage le Trésor américain qui n'a pas besoin de persuader un autre créancier d'acheter sa dette. C'est ainsi que la dette américaine a pu exploser de 10 500 à 16 000 milliards de dollars depuis 2008... C'est-à-dire autant en 8 ans que durant tout le XXe siècle.
Il n'en reste pas moins que le Trésor doit payer les intérêts de cette dette à la Fed. L'institution a d'ailleurs générée des profits records de 100 milliards de dollars en 2015...
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