AZ : Ne pas confondre monnaie libre avec monnaie locale, bien qu'il ne soit pas exclu qu'à l'avenir une monnaie locale libre apparaisse.
CC : Selon la définition de la monnaie locale (monnaie reconnue par un sous-ensemble d'utilisateurs), la G1 est une monnaie locale (même si effectivement on n'a pas la notion géographique).
Quant à la monnaie libre, elle suit la TRM ("théorie relative de la monnaie") et s'applique donc à une zone économique. Il peut donc y avoir des monnaies libres sur des zones économiques choisies. On en a débattu il n'y a pas si longtemps dans le groupe des municipales participatives (style Saillans)
AZ : Pourriez-vous, dans ce cas, définir la "zone économique" à laquelle s'applique la monnaie libre ?
CC : La toile de confiance, c'est une zone économique avec des règles pour y rentrer et des échanges qui s'y font entre ses membres.
AZ : La toile de confiance est la zone de création monétaire. Les membres co-créent la monnaie. Les échanges ne sont pas limités à la toile de confiance; les simples détenteurs d'un compte-portefeuille peuvent recevoir et envoyer de la monnaie.
CC : Effectivement, la zone économique réelle est un peu plus vaste mais elle ne respecte pas tous les principes de la monnaie libre. Disons que la toile de confiance est son centre; c'est là que la zone économique est la plus forte.
JO
: Le franc CFA est aussi une monnaie locale, non ?
Le terme "local" ne veut absolument rien dire. Rien ne m'interdit d'accepter du "sol toulousain" en habitant la Suisse.
CC : Le franc CFA, si je ne me trompe pas, est une monnaie étrangère. Elle a cours légal dans certains pays, contrairement aux monnaies locales qui peuvent n'être acceptées par personne.
JO
: La monnaie scripturale est alors aussi une monnaie locale car elle peut n'être acceptée par personne.
CC : C'est ce qu'on remet en cause effectivement avec la monnaie libre et le mouvement "monnaie pleine".
PJC : La monnaie libre est une monnaie locale dans le sens où elle est créée localement par les humains ;-) Pas d'humains, pas de monnaie. Beaucoup d'humains, beaucoup de monnaie.
MB : C'est du gros n'importe quoi ce terme de "local". Ce terme non défini permet d'embrouiller ceux qui ignorent la création monétaire .
Quelle est la limite entre local et pas local ?
MB : Le bon d achat complémentaire appelé monnaie locale permet-il d'acheter des biens provenant de l'autre côté de la planète ?
PJC : La question, c'est surtout : "Qu'est-ce qui est local et par rapport à quoi/qui ?"
MB : Le bon d'achat complémentaire appelé monnaie locale permet-il d'acheter des biens provenant de l'autre côté de la planète ?
JS : Le "bon d'achat complémentaire", comme dit MB, appelé communément "monnaie locale", ne permet pas d'acheter des biens provenant de l'autre côté de la planète. C'est en cela qu'il/elle est local/e au sens géographique. Quant à la distinction entre "local" et "pas local", pour répondre à l'autre question, c'est un sous-ensemble de "national". Une monnaie "locale" pourrait être, par exemple, "municipale". On pourrait ainsi avoir trois ou quatre niveaux géographiques pour les monnaies :
- local/municipal
- national
- continental
- et mondial.
Mais le plus important reste sans conteste la création monétaire. La création de ces différentes monnaies doit-elle rester le monopole de quelques banquiers privés ou peut-elle enfin devenir "libre" au sens de créée par les membres de la zone économique (qui peut se superposer ou pas à la zone géographique) qui l'utilisent ?
MB : Vous n'avez pas vérifié pour affirmer pareille chose.
MB : Il vous suffirait de convertir quelques euros en monnaie locale de votre bled européen et d'aller alors dans le biocoop le plus proche pour essayer d'acheter avec, des fruits exotiques.
MB : Vous venez de montrer clairement comment l'enfumage fonctionne à merveille concernant le terme de monnaie locale.
CC : D'ailleurs rien n'empêche, JS, que la monnaie libre ne soit qu'à certains niveaux locaux et que d'autres types d'émissions soient fait dans les autres (exemple : banque nationale)
MB : La monnaie libre empêche qu'elle ne soit qu'à certains «niveaux locaux» puisque sinon elle n'est plus une monnaie libre .
CC : Cela enfreindrait quelle règle de la monnaie libre si elle n'accepte que les habitants d'une ville ou d'un pays ?
MB : Tout changement de règle de la licence monnaie libre Duniter Ğ1 retire le statut de libre à la monnaie.
MB : Une monnaie à licence discriminatoire (conditionnelle) ne peut pas être une monnaie libre.
CC : Et là, c'est l'ajout d'une règle ou ça s'oppose à une règle de la licence "monnaie libre" ?
MB : Idem pour un logiciel.
PJC : Une monnaie est libre si et seulement si elle respecte les quatre libertés économiques
MB : Certains semblent tellement habitués au fascisme historique qu’ils souhaiteraient le conserver ?
CC : Ok ! Donc, à moyen terme, on va avoir forcément une toile de confiance internationale sur la G1 ?
MB : C'est déjà le cas.
PJC : Oui et non. En Belgique et en Suisse ça fleurit tranquillement mais la toile est limitée
MB : Aucune limite territoriale , les limites sont dans la distance entre connaissances sociales.
PJC : Un Américain m'avait contacté mais comme je ne le connais pas, je ne l'ai pas certifié. Mais si des membres certifiés en connaissent, ils pourront faire partie de la toile de confiance.
CC : Cela va faire une sacrée toile de confiance sur la block chaîne.
MB : C'est relatif à l’observateur.
JS : MB, Je réalise grâce à votre commentaire que j'ai mal formulé en écrivant que "la monnaie locale, ne permet pas d'acheter des biens provenant de l'autre côté de la planète.". Le mot "provenant" est bien évidemment de trop puisqu'un commerçant local peut très bien s'être approvisionné hors de la zone géographique où la monnaie locale est exclusivement utilisée. Il aurait fallu écrire : "La monnaie locale ne permet pas d'acheter des biens de l'autre côté de la planète".
Ceci étant clarifié, il faut ajouter que la démarche consistant à favoriser la production locale (but affiché de la monnaie locale) ne peut pas se limiter à l'utilisation d'une monnaie locale. Il faut en plus une volonté des consommateurs de privilégier les producteurs locaux. C'est une démarche plus complète que le simple changement de monnaie. C'était important que vous insistiez sur ce point. Merci pour l'éclairage !
JS : MB, j'espère que la remarque "Certains semblent tellement habitués au fascisme historique qu’ils souhaiteraient le conserver ?" ne s'appliquait pas à moi. Sinon, pourriez-vous expliquer de façon plus détaillée ce qui vous a conduit à penser que je souhaite conserver le fascisme historique et/ou actuel, s'il vous plaît ?
MB : L'essentiel est que vous compreniez que les monnaies locales sont des leurres au changement de monnaie:
1- elles coûtent un bras à administrer et formatent des rabatteurs à l’enfumage qu’elles engendrent par le salaire qu’elles leur procurent.
2- elles ne facilitent pas plus que l’euro l’économie de biens et services vernaculaires.
3- elles ne réduisent pas l’économie spéculative puisque celle-ci naît de l’épargne (assurance-vie, etc.).
Etc
JS : "Monnaie locale" et "monnaie libre" sont des notions nouvelles pour moi ; que je confondais en arrivant dans ce groupe de discussion. J'ignorais également qu'il existait des salariés chargés de l'administration des monnaies locales; des personnes qui seront forcément prosélytes. Il me faut donc approfondir le sujet car, comme dit l'adage : "Le diable se cache dans les détails".
PS amical :
Dans votre propre démarche de persuasion, je me permets de vous mettre en garde : évitez d'utiliser des termes insultants comme "fascisme" quand des profanes cherchent à comprendre les nuances entre les différentes alternatives aux monnaies scripturales (dont la création est le monopole des banques privées).
MB : Éviter d'utiliser des termes appropriés revient à opérer un déni de réalité.
Tout le monde est profane avant de chercher à connaître; la science infuse n’existe pas.
Surtout, vérifiez ce que vous croyez.
Seule la création de la monnaie dette et de ses monnaies locales affiliées est au monopole des banques.
L’ignorance concernant la création monétaire causale est toujours source de fascisme parce que cette ignorance engendre des croyances fausses au détriment de certains et au bénéfice d'autres.
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