À
croire les médias de masse AVANT le référendum, le scrutin devait se
solder par un score très serré et le OUI avait même des chances de
l'emporter.
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DÉSINFORMATION DES SONDAGES
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C'est peu dire que les sondages se sont trompés sur le résultat final.
Sur les 13 sondages publiés entre l'annonce du référendum et sa tenue :
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- 11 sondages sur les 13 ont donné le NON compris entre 41 et 49% des voix,
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- 2 sondages ont donné le NON compris entre 50 et 57% des suffrages,
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- aucun sondage n'a donné le NON au-dessus de 57%,
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- 4 sondages sur les 13 ont donné le OUI gagnant .
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Source : https://fr.wikipedia.org/…/R%C3%A9f%C3%A9rendum_grec_de_201…
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Le fait que le NON l'ait emporté avec 61,1% prouve a posteriori :
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- soit qu'une partie significative des électeurs grecs ont eu peur de dire qu'ils allaient voter NON ;
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- soit que les instituts de sondage ont fait de la désinformation délibérée pour tenter de promouvoir le OUI ;
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- soit que ces 2 phénomènes se sont conjugués.
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Dans tous les cas, les sondages ont fait de la désinformation. Cela
prouve une nouvelle fois que la prétendue "construction européenne" est
une dictature, qui truque les sondages et/ou qui intimide les électeurs
au point de les pousser à mentir en public sur leur propre opinion.
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DÉSINFORMATION SUR LES RÉSULTATS
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Mais la désinformation n'a pas concerné que les sondages. Elle vise
aussi les résultats mêmes du scrutin, qui ont été présentés mondialement
de façon truquée.
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À croire les médias de masse APRÈS le
référendum, celui-ci se serait soldé par un triomphe du NON, avec 61,1%
des voix contre 39,9% pour le OUI.
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Ces pourcentages sont
certes exacts (du moins l'espère-t-on) si l'on parle des suffrages
exprimés. Mais tout expert politique sait bien que les suffrages
exprimés ne traduisent qu'une partie de la réalité électorale et qu'il
est capital, pour avoir une idée exacte de la situation politique, de
s'intéresser au niveau de l'abstention, ainsi que des votes blancs et
nuls.
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C'est d'autant plus important dans le cas présent que LE VOTE EST OBLIGATOIRE EN GRÈCE (source : http://www.vie-publique.fr/…/droit-vote-obligation-pour-cer… ).
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Le système du vote obligatoire signifie qu'un électeur qui ne va pas
voter est justiciable d'une amende à payer. Le taux d'abstention dans
les pays qui appliquent ce système de vote obligatoire (Grèce, Belgique,
Luxembourg, Australie, Turquie, Autriche, certains cantons suisses,
Costa Rica, Brésil...) est donc sensiblement plus bas que le taux
d'abstention ailleurs.
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Or, ce qui est spectaculaire dans le
cas du référendum grec du 5 juillet 2015, c'est que le taux d'abstention
a atteint le niveau très élevé de 37,5%, très anormal pour un pays qui
applique des amendes à tout électeur qui ne vote pas.
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À ce
niveau très élevé d'abstention s'est en outre ajouté le niveau très
élevé de votes blancs et nuls qui a représenté 3,6% des inscrits et 5,8%
des votants.
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De telle sorte que les "Abstention + Blancs + Nuls" ont totalisé 41,1% des inscrits, dont 3,6% de blancs et nuls.
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Du coup, le résultat politique à tirer du référendum grec est assez
différent de celui qui a été claironné dans tous les médias de masse.
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Le VRAI RÉSULTAT est que, sur 100 électeurs grecs :
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- 41,1% se sont abstenus ou ont voté blanc ou nul ;
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- 36,1% ont voté NON ;
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- 22,8% ont voté OUI.
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CONCLUSION
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Les vrais gagnants du référendum truqué de M. Tsipras sont les abstentionnistes et les électeurs ayant voté blanc ou nul.
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Puisque le vote est obligatoire en Grèce, ces choix ont été délibérés.
Ils ont répondu notamment à l’appel du parti communiste KKE et de
certains syndicats qui ont très justement dénoncé la « fausse
alternative » proposée par Syriza et qui exigeaient que le référendum
pose la question « Voulez-vous Oui ou Non que la Grèce sorte de l'UE et
de l'euro ? »
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Notons que ce résultat tend donc à démentir tous
ceux qui assurent à qui mieux mieux que "de toute façon les Grecs ne
veulent pas sortir de l'euro ni de l'UE". Qu'en savent-ils puisque la
question, justement, ne leur a pas été posée ?
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En
comparaison, le résultat obtenu par le NON d'Alexis Tsipras et Syriza
est nettement moins flatteur qu'il n'y paraît. Le tour de passe-passe
consistant à dire "Oui à l'UE et à l'euro mais non aux exigences de la
BCE, de la Commission et du FMI", n'a en définitive recueilli qu'un gros
tiers des électeurs inscrits. Et non pas les 2/3 comme on pourrait le
croire en écoutant ou lisant les médias de masse !
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Enfin, le
résultat du OUI est spectaculaire par sa faiblesse : seuls 22,8% des
électeurs grecs inscrits ont voté en faveur de la politique dictée par
Bruxelles, Francfort et Washington. Autrement dit, 77,2% des électeurs
grecs inscrits ont refusé d'aller voter en ce sens....
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Notons
qu'il est hautement vraisemblable que les résultats seraient du même
ordre en France, si d'aventure François Hollande s'avisait de demander
par référendum aux Français s'ils sont d'accord avec la politique
économique et sociale imposée par les traités européens, précisés par la
Commission européenne et exécutés servilement par le gouvernement. 22%
de satisfaits, c'est d'ailleurs à peu près la cote de popularité du
locataire de l’Élysée.
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Encore une fois, on ne saurait trouver
de preuve plus accablante du fait que la prétendue « construction
européenne » est bel et bien une dictature.
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François Asselineau
7 juillet 2015
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