vendredi 29 septembre 2017

Vincent Mignerot : Anticiper l'effondrement ?



Interview de Vincent Mignerot, président de l'association Adrastia http://adrastia.org/ ; https://www.youtube.com/channel/UCprm... Vidéo diffusée en direct le 20/09/2017 à 18h.

Source : https://youtu.be/CwXudpMdbuo

25 commentaires:

Je a dit…

Adrastia vient du grec ancien Adrasteia : « auquel on ne peut échapper »

Adrastée est la nymphe protectrice de Zeus enfant contre le malfaisant Cronos.

L’Égypte des pharaons, l’Empire romain, les Khmers de la cité d’Angkor… alors qu’elles se pensaient éternelles, certaines des plus grandes civilisations ont disparu, non pas parce qu’elles avaient perdu leur dernière guerre, mais simplement parce que leur économie avait dépassé les capacités de leur environnement à en supporter les exigences, ou que cet environnement avait trop soudainement changé.

Si les périodes de déclin humain ne se sont produites autrefois que localement, ponctuellement, toutes les populations sont aujourd’hui confrontées aux limites de leur adaptabilité. Dans une économie mondialisée et sur une planète isolée elles participent toutes à la surexploitation des ressources et aucune n’est épargnée par les effets du réchauffement climatique.

Selon les modèles et les données auxquels le Comité Adrastia se réfère, au cours des décennies 2020-2030 même les humains les plus riches ou puissants verront leur niveau de confort et de sécurité baisser. Le déclin qui semble déjà engagé aujourd’hui pour certains pourra alors devenir global.

Le Comité Adrastia a pour objectif d’anticiper et préparer ce déclin de façon honnête, responsable et digne.

Source : http://adrastia.org/accueil/

Je a dit…

Limits to Growth, The 30 Year Update – Donella Meadows, Dennis Meadows, Jorgen RandersNous avons passé le climax de l’évolution humaine.

Le « peak » de disponibilité de l’ensemble des ressources nécessaires à notre existence a été franchi et désormais des humains en moins bonne santé devront avec de moins en moins d’énergie et de matières premières tenter de maintenir leur niveau de vie sous la contrainte d’un environnement de plus en plus hostile, au moyen d’infrastructures de moins en moins performantes et stables, par manque de moyens pour assurer leur entretien.

Malgré nos espoirs et nos plus grands talents, nous ne parvenons pas à modifier le cours de notre évolution. Et il n’est plus temps de trop lâchement nous défausser : même si nous nous en défendons nous restons bien tous les acteurs du déclin à venir, que nous soyons un puissant décideur ou un simple citoyen.

Si nous ne pouvons manifestement plus prétendre dépasser notre condition, nous devons désormais anticiper au mieux les difficultés à venir.

***

En 1970 le Club de Rome, un groupe de réflexion composé de scientifiques, d’économistes, de fonctionnaires nationaux et internationaux, commandait au MIT (Massachusetts Institute of Technology) un rapport ayant pour objectif d’estimer des potentialités de développement de l’humanité sur terre, en prenant en compte les facteurs limitants (la disponibilité des ressources, la démographie, la pollution, les rendements agricoles…). Publié en 1972, The Limits To Growth (Les limites de la croissance), aussi surnommé « rapport Meadows », annonce la fin de l’humanité telle que nous la connaissons dans le courant du XXIe siècle. Les révisions de 1993 et 2004 (basées sur la comparaison entre les prédictions et les observations dans le temps) sont venues confirmer ce pronostic, et même constater que le risque avait été sous-estimé.

Bien que le rapport Meadows ait au départ proposé plusieurs scénarios pour l’avenir de l’humanité, prenant en compte notamment les choix politiques et économiques que pourraient opérer les nations, une « date » est apparue comme marquant une transition : les facteurs cumulés de la fin des ressources facilement extractibles, de l’augmentation de la pollution et des dégâts opérés sur l’environnement impliqueraient l’arrêt du développement humain avant qu’un déclin s’engage inévitablement.

Aujourd’hui (mars 2014), c’est un nouveau rapport, en partie financé par la NASA, qui vient confirmer ces sombres prédictions (références en bas de page).

Je a dit…

D’aucuns rétorqueront que le pire n’est jamais sûr ou que l’évolution des systèmes complexes est difficile à anticiper. Mais, d’une part, l’imprédictibilité des phénomènes ne signifie en rien que ceux-ci ne soient pas strictement déterminés, potentiellement à notre désavantage, et il existe par ailleurs un faisceau convergent de modèles fiables, d’analyses et de mesures (celles-ci chaque jour plus précises) qui attestent de ce déterminisme évolutif qui nous dépasse et sur lequel nous n’avons que l’illusion de pouvoir exercer une influence :

– Les principes physiques de la thermodynamique, qui impliquent de façon totalement vérifiable que le développement humain ne peut être éternel et que la protection de l’environnement nous est impossible :

Premier principe : rien n’apparaît à partir de rien, tout ce qui est consommé dans un système fini l’épuise.

Deuxième principe : les phénomènes sont irréversibles, on ne peut pas réparer la nature et les dégâts s’accumulent strictement.

– Le rapport Meadows évoqué ci-dessus et désormais d’autres études scientifiques complétant et confirmant les résultats de ce rapport.

– Les observations : nous vivons déjà une crise systémique mondiale (économique, financière, sociale, écologique…) que personne ne parvient à résoudre.

– Le bon sens : lorsque les réserves sont vides, les réserves sont vides et la stricte accumulation de la pollution dans un environnement fermé (pollution atmosphérique, marine, mais aussi des terres agricoles…) ne peut qu’entraîner à terme l’auto-intoxication.

Afin de pouvoir nier encore, mais cette fois rationnellement, le déclin à venir, il faudra contredire les modèles et arguments évoqués ici, et en premier lieu les principes thermodynamiques dont découlent naturellement à la fois la réalité et la vérité.

Peu importe la précision de la date qui marquera le début du déclin humain, il faut retenir que le processus qui mènera à cette décadence est déjà engagé et que l’issue est sûre : alors que certains d’entre nous commencent déjà à perdre de leurs avantages (salaires, retraites, accès aux soins…), demain même les plus riches ne pourront maintenir leur niveau de confort et de sécurité, et l’humanité tout entière entrera pour la première et peut-être dernière fois en déclin global.

Acceptant alors que l’humanité n’est pas toute puissante, qu’elle est soumise à des principes qui la dépassent et qui l’obligeront, malgré le déni, à une profonde et certainement douloureuse mutation, Adrastia n’envisage pour autant aucun lâcher-prise et propose à ceux qui le souhaiteront d’anticiper au mieux la dégradation systémique de nos cadres de vie.

Je a dit…

Si le bon sens et la science nous font admettre désormais que nous ne pourrons pas éviter l’écueil, des questionnements restent en suspens, auxquels nous nous proposons de réfléchir :

– Comment ?

Comment exactement allons-nous ne pas parvenir à éviter notre déclin ?
Comment allons-nous aborder non plus seulement notre mort individuelle, mais probablement une mort collective, à grande échelle ?
Si les systèmes politiques actuels, déjà remis en cause, ne sont plus pertinents demain, lesquels les remplaceront ? Comment défendre la liberté et la démocratie quand le champ des possibles, c’est-à-dire l’opportunité même du choix, se réduit pour tous ?
Comment éviterons-nous ou gérerons-nous la relocalisation des conflits, quand la peur et la faim nous rendront avides des biens de notre voisin, pourtant un ami autrefois ?

– Qui ?

Qui aura encore les moyens de pallier la souffrance inhérente à la perte de son confort, à la dégradation de sa santé, à la réduction de sa sécurité ?
À plus long terme, si le déclin de l’humanité ne s’accompagne pas d’un vortex d’effondrement écologique entraînant sa disparition totale, quels seront ceux qui nous succéderont ?

Le choix affirmé et assumé de considérer le déclin comme inévitable offre la possibilité de discuter posément et raisonnablement de ces questions.

Par exemple, même si la préconisation sera toujours d’impacter le moins possible l’équilibre écologique vital, il ne sera pas souhaité discuter au sein de l’association la problématique de la protection de l’environnement, nous l’admettons incompatible avec l’existence humaine (quel que soit l’humain considéré, quel que soit son comportement, son impact environnemental n’est jamais neutre – encore moins positif – et les dégâts inhérents à son existence ont des effets globaux strictement cumulatifs). Tant que les possibilités pour l’humain de protéger l’environnement ou d’opérer toute forme de transition énergétique salvatrice n’auront pas été démontrées, elles resteront du registre de l’espoir infondé et illusoire, voire de la croyance, ce dont Adrastia tient à se départir.

Je a dit…

Il sera également évité autant que possible toute décharge de responsabilité sur autrui. Si chaque humain impacte négativement l’équilibre écologique vital il ne peut pas honnêtement se délester du poids de son action délétère sur un autre humain arbitrairement désigné plus coupable que lui. L’honnêteté des discours sera un objectif premier.

Enfin, la possibilité d’un libre arbitre, la possibilité pour l’humanité d’influencer son évolution au-delà d’un déterminisme qui la dépasse, qui n’ont fait l’objet d’aucune démonstration scientifique, seront rejetées pour l’établissement de discours et modèles rationnels. Nous devons entendre et accepter que nos plus grands talents, nos plus grands plaisirs et notre capacité même à penser le monde sont des cadeaux qui ont un prix, que nous devrons payer, que nous le voulions ou non, que nous y soyons prêts ou non.

Il n’y a pas de contrition dans l’initiative d’Adrastia, pas de culpabilisation, aucune moralisation. Nous pouvons nous préparer ensemble à ce que nous ne désirons pas, et nous pouvons le faire non seulement en minimisant la souffrance, mais aussi sûrement en maintenant possible notre quête de satisfaction et de plaisir. Si la vie nous fait appréhender l’issue il n’y a pas de raison de ne plus l’aimer, de ne plus nous aimer nous-mêmes, il n’y a pas de raison de ne pas rester dignes et fiers. Il ne serait rien de pire notamment que nos peurs, nos illusions et d’autres de nos faiblesses nous fassent préparer malgré nous ces conflits ultimes que nous craignons depuis si longtemps.

Notre monde se meurt d’une promesse non tenue, celle que nous nous sommes faite parce que nous avons eu la vanité de croire que nous pourrions nous substituer à nos dieux et aux principes de l’évolution pour gouverner nos vies. Comme les pires évènements ne doivent pas nécessairement engager les pires sentiments, nous pouvons désormais nous réconcilier avec ce qui nous a faits et avec nous-mêmes, afin d’apaiser nos angoisses et vivre au mieux, pour le mieux, aussi longtemps que possible.

Consulter aussi la synthèse des données : http://adrastia.org/synthese-donnees-disponibles/

Références :

- Bibliographie sélective : http://adrastia.org/veille/bibliographie/
- Qu’y a-t-il donc dans le “Rapport du Club de Rome” ? (http://www.manicore.com/documentation/club_rome.html), par Jean-Marci Jancovici
- Limits to Growth was right. New research shows we’re nearing collapse (http://adrastia.org/limits-to-growth-was-right-new-research-shows-were-nearing-collapse/), Melbourne Sustainable Society Institute
- A Minimal Model for Human and Nature Interaction (http://fr.scribd.com/doc/212882369/NASA-a-Minimal-Model-for-Human-and-Nature), étude co-financée par la NASA

Je a dit…

Déontologie

Le Comité Adrastia, acceptant l’irrémédiabilité du déclin humain à moyen ou court terme n’envisage pas pour autant la démobilisation pusillanime ni l’abandon de tout schéma institutionnel d’organisation des sociétés, moins encore de toute éthique. S’il se garde de proposer des « solutions » au déclin, considérées illusoires, il propose de comprendre comment nous pourrons, forts de nos capacités et de notre histoire, anticiper au mieux un effondrement global et d’envisager, si elle est possible, une adaptation à long terme au cœur d’un environnement profondément transformé et instable.

Afin de respecter la contradiction des points de vue et les croyances de chacun, Adrastia se tiendra à l’écart des débats sur la question du déclin humain. Sur un sujet aussi sensible, il n’est pas envisagé faire changer d’opinion ceux qui ne le souhaiteraient pas.

De même, Adrastia ne fera pas de préconisation supposée salvatrice, telle que la mise en œuvre d’une décroissance par anticipation, admettant d’une part qu’il n’a jamais été constaté que cela soit efficace pour modifier le cours général de l’évolution, d’autre part que cela constitue un risque immédiat dans la compétition existentielle. La réduction volontaire du salaire ou de l’accès aux services de santé par exemple sont des propositions pertinentes mais constituent des risques professionnels ou vitaux. Toute autre forme de décroissance qui n’impacterait pas le niveau de vie est par ailleurs considérée comme inefficace voire contre-productive (greenwashing).

Estimant aussi que la question du déclin n’appartient à aucun parti, Adrastia se revendique apolitique, mais pourra s’intéresser à l’étymologie du terme « politique » pour questionner les modes de gouvernance en période de crise et d’effondrement.

Adrastia n’est pas un regroupement d’experts, toutes les professions et tous les statuts pourront être représentés (selon le cadre défini par une association Loi 1901), parmi les membres comme au Conseil d’administration ou au bureau.

Le comité rassemble des citoyens qui exercent un regard critique sur les données et les modèles disponibles, critique issue notamment de leur expérience de terrain. Tous les aspects de la vie courante, de la vie professionnelle, de la culture, des arts, des sciences, de la philosophie en lien avec la question du déclin humain seront considérés.

Adrastia veillera à n’user d’aucun prosélytisme. Elle pourra communiquer sur son activité et ses partenariats, rendra disponible ses contenus mais ne fera pas appel à la publicité pour se faire connaître.

Par souci d’intégrité, Adrastia se tiendra informée de la recherche, des études faites sur le réel et acceptera de remettre en cause ses postulats ou de les abandonner, voire de procéder à sa dissolution dès lors qu’il sera montré rigoureusement que la protection de l’environnement est possible ou que le déclin de l’humanité peut être évité.

En rejoignant Adrastia, les membres acceptent la considération de l’inévitabilité du déclin ainsi que la déontologie précisée ici et au règlement intérieur (http://adrastia.org/deontologie/reglement-interieur/).

Je a dit…

Rejoindre Adrastia

Adrastia vous invite à rejoindre sa communauté et à partager ses ambitions de lucidité et de bienveillance pour 2017 !

Alors que le contexte politique, économique, social, et de façon générale écologique s’annonce plus sensible que jamais, l’association a besoin de votre soutien dans ses missions d’information, de pédagogie et d’écoute sur le sujet du risque d’effondrement. Le partage des connaissances, des compétences et la constitution d’un réseau riche de chacune de nos différences restent prioritaires pour cette nouvelle année.

Le montant annuel de la cotisation est de 20 euros, tarif réduit 10 euros. Le bulletin d’adhésion est accessible en ligne via la plateforme helloasso (http://adrastia.org/rejoindre-adrastia/).

Je a dit…

Les principales missions d’Adrastia :

– Relayer l’information sur le déclin de nos sociétés afin d’éviter autant que possible la surprise, la stupeur et l’angoisse, qui pourraient avoir pour conséquences des prises de décisions contre-productives, le repli individualiste et un immaîtrisable chaos.

– Solliciter les organes de décision et de pouvoir : il ne semble pas exister de solution pour contourner une rupture structurelle et systémique de nos sociétés. L’évitement des modes d’adaptation contre-productifs et la mise en place progressive et pérenne d’un processus de gestion de crise doivent être envisagés par les instituts de recherche, les industriels, l’Éducation Nationale, les collectifs d’experts, l’armée, l’Ordre des médecins, les élus locaux, les ministères… en collaboration avec les populations.

– Soutenir les projets concrets, dans tous les domaines. Promotion du passage de la théorie à l’action.

Je a dit…

Les moyens d’Adrastia :

– Observatoire : recueil des données, suivi des évènements.

– Groupes d’échange et de réflexion : comprendre et partager nos émotions, détecter et dénoncer les obscurantismes, penser et dire la négativité : la déplétion des ressources, la réduction du confort, la compression du marché du travail, la déréliction…

Je a dit…

Vincent Mignerot, le président de l'association, a entamé une formation de psychologie clinique, puis professionnellement, a été cordiste (travaux encordé sur les bâtiments, etc.)

Je a dit…

L'humain possède, d'après la théorie philosophique personnelle de Vincent Mignerot, la capacité d'auto-destruction.

Je a dit…

La chute de la civilisation industrielle est inéluctable. Il n'y a pas de solution.

La fin des ressources est une limite indépassable. Il est impossible de croître indéfiniment dans un environnement fini. De plus, contrairement aux civilisations antérieures, la problématique est planétaire. Pas de possibilité de recommencer à croître ailleurs.

Je a dit…

Adrastia parle "d'aménagements" mais pas de "solutions".

La sobriété.

Jean-Marc Jancovici explique le lien entre l'énergie, le PIB ... et l'impact sur l'environnement.

Je a dit…

La sobriété c'est la fin de la croissance.

Sans croissance, le système financier s'effondre. Puisqu'il vit des intérêts sur la production.

Alors, le système financier va s'opposer à la sobriété.

Je a dit…

Jusqu'à l'holocène, la population humaine comptait à peu près 5 millions de personnes.
On peut considérer que c'est le seuil de la soutenabilité.

Je a dit…

Au début de l'ère chrétienne, nous étions environ 200 millions.
Au XVIème siècle, nous étions à peu près 500 millions d'être humains.

Entre 1800 et aujourd'hui, nous sommes passés de 1 milliard à 7,5 milliards.

Je a dit…

La sélection naturelle, c'est la théorie de l'évolution. Ce n'est pas la compétition [entre les individus ou groupes d'individus socialement marqués]. C'est neutre.

Ou alors une acception* de la compétition issue de la science, pas de la culture.
La compétition peut donner deux voies :
- la violence, la guerre, le chaos
- ou la solidarité, la coopération parfaitement efficace dans un contexte de compétition.

(*) Acception : Sens particulier dans lequel un mot est utilisé. Ce mot, dans son acception la plus naturelle, dans son acception la plus étendue, dans son acception rigoureuse, signifie, etc. Ce mot est mis, est employé ici dans une acception détournée.

Je a dit…

Selon Vincent Mignerot, le problème psychologique est multiple :
- il y a un déni de la réalité (vis-à-vis de l'effondrement civilisationnel imminent)
- il y a un rejet de la responsabilité du peuple sur la classe dirigeante
- et enfin, la classe dirigeante elle-même est empêtrée dans une vision de compétition géopolitique.

Pourtant, cet effondrement concerne toute l'espèce humaine; et c'est toute l'espèce humaine qui en est responsable à cause de ses abus passés.

Je a dit…

Il y a un lien entre l'apparition des "religions morales", celles qui substituent leur "réalité" à la réalité naturelle, et l'apparition de l'agriculture.

Je a dit…

Adrastia (l'association) ne se prononce pas sur ce qui se passera après l'effondrement.
Par contre, à titre personnel, Vincent Mignerot n'exclut pas l'extinction de l'humanité.
Certains scientifiques pensent en effet que l'augmentation de la température mondiale sera de 3 à 5°C d'ici la fin du siècle en moyenne sur le globe. Cela signifie entre 6 et 10°C sur les continents ... et il n'y a aucune agriculture actuelle qui résistera à un tel changement.

Je a dit…

La science et la technologie ne vont pas nous sauver.

Je a dit…

Quels aménagements pour accompagner l'effondrement ?

La permaculture est héroïque. Il faut 3 à 5 ans pour arriver aux premiers résultats. Mais la civilisation peut tomber d'ici là. Cet îlot de permaculture, au milieu de l'agriculture intensive qui s'effondre (avec tous ses pesticides et ses engrais chimiques), deviendra la cible des voisins (insectes ou humains).

Je a dit…

Pour survivre, il va falloir s'adapter et compter sur un réseau; plutôt que se barricader avec des réserves (parce qu'alors, on devient la cible prioritaire de ceux qui n'ont pas de réserves).

Je a dit…

Gagner 1000€ en France, c'est faire partie des 10 ou 15% les plus riches de l'humanité.

La "classe dirigeante" au niveau de l'humanité, c'est nous ! Voter pour continuer à piller les ressources des pays pauvres ou voter pour ériger des murs entre les pays riches et les pays pauvres, c'est une stratégie de "riches" qui se barricadent.

Ensuite, la "classe dirigeante" au niveau d'un peuple de pays industriel, c'est le 1% des plus riches.

Je a dit…

Faut-il plus ou moins de démocratie ?

Recoller le lien entre unité monétaire et unité énergétique qui équivaut à la destruction environnementale.

Ôter le bulletin de vote qui est intermédiaire entre ces deux unités.

C'est seulement à ce moment qui nous pourrons adopter des stratégies conscientes d'adaptation.

Pour la première fois dans l'histoire, l'humanité dans son ensemble, uniformément, est confrontée à un risque de faim. Et de fin. Ou au moins de déclin.