L’économie
portugaise témoigne d’une impressionnante reprise. En un an, le
Portugal a complètement réussi à remettre son économie sur la bonne
voie. On estime que la croissance économique au cours du trimestre à
venir devrait être de 2,9 %, le meilleur résultat en 17 ans. Pour les 6
premiers mois de l’année 2017, on enregistrait une croissance de 2,8 %.
Il faut remonter en 2010 pour trouver la dernière fois que l’économie
portugaise a enregistré une meilleure croissance que la moyenne de la
zone euro au cours de 3 trimestres consécutifs.
En
moins de 12 mois, le statut du Portugal a évolué de celui « d’enfant à
problème de l’Europe » vers « solution de l’Europe », et cela avec un
gouvernement minoritaire socialiste qui a pris ses fonctions à la fin de
l’année 2015, soutenu par le parti communiste (PCP), et le bloc de
gauche (BE).
Selon le ministre de l’économie Manuel
Caldeira Cabral, le Portugal est enfin libéré du carcan de la politique
d’austérité. En rassurant les citoyens en leur garantissant qu’ils ne
subiraient plus de coupes dans leurs pensions ou leurs allocations, et
en permettant aux salaires d’augmenter, le gouvernement a reconquis la
confiance des entreprises comme des investisseurs. Au cours du dernier
trimestre, les investissements ont augmenté de 10 %, les exportations de
9 %, des pourcentages supérieurs à ceux des Pays-Bas et de l’Allemagne.
La relance d’une industrie laissée pour morte […]
Lire la suite :
https://fr.express.live/.../06/portugal-reprise-economique/
Mon commentaire :
«
L’austérité » sert officiellement à « rembourser la dette publique »,
remboursement qui revient (mécaniquement, fatalement) à détruire des
quantités colossales de monnaie, monnaie qui manque ensuite cruellement
au corps social, qui sombre alors immanquablement dans une récession et
un chômage non nécessaires et ruineux.
Observation
essentielle : dans toute leur vie, les États-Unis ont essayé 6 fois de
rembourser leur dette publique, en tout ou partie. Cette politique
publique, CHAQUE FOIS SANS EXCEPTION, a été suivie d’une crise
systémique majeure (du genre crise de 29)… 6 fois… Sans exception.
Le
manque de monnaie DISPONIBLE dans un corps social se mesure en chômage
(je ne parle pas ici de la monnaie jetée par les fenêtres du casino de
la bourse et qui reste largement indisponible pour le commun des
mortels).
Le seul acteur capable d’une action contra-cyclique et de création monétaire (for the people) en période de crise est l’État.
Les « politiques d’austérité » sont criminelles.
Je recommande à tous la lecture de cet article, que je trouve fondamental :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Chartalisme
Comment l’État peut-il mener une telle politique contra-cyclique ?
Par une politique de grands travaux et un contrôle des changes.
La folie (du point de vue de l’intérêt général) consiste à gérer les comptes publics comme on gérerait des comptes privés.
Un État digne de ce nom n’emprunte pas la monnaie dont le peuple a besoin (pour les services publics), il la crée.
Et il détruit la monnaie en percevant l’impôt.
La maîtrise de la monnaie par un État digne de ce nom lui donne la capacité d’être EMPLOYEUR EN DERNIER RESSORT.
L’abandon de la création monétaire aux banques commerciales est une haute trahison, un crime d’État, une forfaiture.
Le
chômage est une construction politique, un outil d’oppression, une arme
de maîtres-chanteurs, une plaie sociale non nécessaire et ruineuse.
Toutes
les institutions unioneuropéennes sont scandaleusement chômagènes :
politique monétaire anti-inflation, libre-échange, dumpings imposés
(social, fiscal…), etc.
Le problème du Portugal est
le même que le nôtre : il n’est pas souverain parce que ses prétendus «
représentants » sont des traîtres, qui ont vendu leur âme à ceux qui les
ont portés au pouvoir, et qui ont transféré à l’UE et à la BCE une
souveraineté qui ne leur appartenait pourtant pas.
Étienne Chouard
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