Ce graphique est issu de travaux réalisés par le Club de Rome.
Le Club de Rome est un groupe de réflexion réunissant des scientifiques, des économistes, des fonctionnaires nationaux et internationaux, ainsi que des industriels de 52 pays, préoccupés des problèmes complexes auxquels doivent faire face toutes les sociétés, tant industrialisées qu'en développement.
Historique
Piloté à sa création par Aurelio Peccei, un Italien membre du conseil d'administration de Fiat, et Alexander King, un scientifique et fonctionnaire écossais, ancien directeur scientifique de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), il doit son nom au lieu de sa première réunion à Rome, à l'Académie des Lyncéens le .Le Club de Rome se fait connaître mondialement en 1972 par son premier rapport, The Limits to Growth (littéralement Les limites à la croissance), connu sous le nom de « rapport Meadows » et traduit en français par l'interrogation « Halte à la croissance ? ». Son interpellation intervient à l'apogée de la période dite des Trente Glorieuses, une période de croissance sans précédent dans les pays développés et qui laissait penser que celle-ci était sans limite imaginable. Le concept de croissance zéro, que ce rapport ne préconisait pas, fut néanmoins une des idées fondatrices de l'écologie politique.
En 1993, Ervin László a l'idée de créer le Club de Budapest. Le Club de Rome étant constitué de personnalités de très haut niveau des domaines scientifiques, politiques et des affaires, le but était d'instituer un club annexe pour équilibrer la pensée rationnelle dans ce domaine avec l'aspect intuitif qu'apporte la créativité dans les arts, dans la littérature et dans la spiritualité, en impliquant quelques-unes des personnalités les plus connues d'alors.
Organisation
Son comité exécutif est constitué de treize membres.Présidents
1969–1984 | Aurelio Peccei |
1984–1990 | Alexander King |
1990–2000 | Ricardo Díez-Hochleitner |
2000-2015 | Prince Hassan ben Talal2 |
Depuis 2015 | co-présidents Anders Wijkman Ernst Ulrich von Weizsäcker |
Le rapport The Limits to Growth - Halte à la croissance ?
Article détaillé : Halte à la croissance ?.
Dans ce rapport, quatre ans après la contestation de la société de consommation de 1968 dans les pays d'économie libérale, pour la première fois, les vertus de la croissance sont remises en cause par des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology au nom d'une prise de conscience d'une pénurie prévisible des ressources énergétiques et minérales et des conséquences du développement industriel sur l'environnement. Les notions de développement durable et d'empreinte écologique font du Club de Rome un précurseur.
Cinq principaux problèmes sont soulignés.
- l’accélération de l’industrialisation
- la croissance forte de la population mondiale
- la persistance de la malnutrition mondiale
- l'épuisement de ressources naturelles non renouvelables
- la dégradation de l'environnement
Le premier rapport fut suivi en 1974 d'un deuxième rapport du Club de Rome : « Stratégie pour demain », dont l'approche fut diversifiée et localisée selon dix grandes régions du monde ayant chacune une situation et des problématiques de développement différentes.
Le 1er mars 2012, la Smithsonian Institution rend public une version actualisée pour 2012 du rapport de 1972. Il s’agit en fait d’un second rapport, utilisant la même méthodologie que le premier, avec les mêmes acteurs, le Club de Rome commanditaire et le MIT exécutant. Cependant, les instruments d'analyse ont été modernisés pour tenir compte des progrès accomplis dans les méthodes d'observation et de prévision. Le rapport de 2012 confirme celui de 1972. Ce dernier donnait soixante ans (2030) au système économique mondial pour s'effondrer, confronté à la diminution des ressources et à la dégradation de l’environnement. Les rapporteurs font cependant preuve d'optimisme, en écrivant que, si des mesures radicales étaient prises pour réformer le système, la date buttoir pourrait être repoussée.
Si, au XXIe siècle, une part de la population s'accorde à prendre en compte les problématiques environnementales, d'autres n'acceptent pas ces analyses qui impliquent beaucoup de remises en question. À ce jour les mesures politiques nécessaires ne sont pas forcément prises. Les décisions des gouvernements, des entreprises et des médias qui convergent pour que tout continue comme avant — « business as usual » — demeurent le plus grand obstacle au changement.
Site web : http://www.clubofrome.org/
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Graphique illustrant un des 12 scénarios générés par le modèle informatique world3, créé en 1972 par Donella Meadows, Dennis Meadows et Jørgen Randers. Ce modèle informatique et ces scénarios sont analysés par ces trois chercheurs du MIT dans leur livre "The Limits to Growth" - plusieurs fois actualisé, traduit, et édité dont la dernière en 2012 : Les limites à la croissance (dans un monde fini) et préfacé par Jean-Marc Jancovici, aussi connu sous les noms rapport Meadows ou rapport au Club de Rome - commandé par le Club de Rome en 1970.
Dans ce rapport, cinq principaux problèmes sont soulignés :
- l’accélération de l’industrialisation ;
- la croissance forte de la population mondiale ;
- la persistance de la malnutrition mondiale ;
- l'épuisement de ressources naturelles non renouvelables ;
- la dégradation de l'environnement.
Le Dr Graham M. Turner publie en 2014 un papier de recherche dans lequel il compare les courbes d'un des scénarios générés par world3 avec des données réelles écoulées entre 1970 et 2010. Des graphiques originaux se trouvent dans cet article à la page 8 :
http://sustainable.unimelb.edu.au/sites/default/files/docs/MSSI-ResearchPaper-4_Turner_2014.pdf
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