samedi 5 octobre 2024

LA PROCHAINE GUERRE SERA T-ELLE NUCLÉAIRE ? COMMENT SE PROTÉGER | GÉRARD CHEVRIER


 

Source : https://www.youtube.com/watch?v=uqc63QzxaOs

La haine de tout ce qui n'est pas "eux"...

 

 

Source : https://www.youtube.com/watch?v=c1e0EXa-7ww&list=PL0749073F459777B0&index=135

Grand succès de la riposte de l’Iran aux crimes et immoralité sionistes (Amar Djerrad)

 

“Est-ce vraiment une surprise si le sionisme est devenu si populaire parmi les juifs ? Regardez les résultats accomplis par les sionistes : ils ont pratiquement complètement ethniquement nettoyé le peuple indigène à la Palestine, ont échappé à toute condamnation internationale et à un très grandes nombres de résolutions de l’ONU, envoyé des super-puissances occidentales combattre de sanglantes guerres pour eux et ils continuent de maintenir la région entière dans un état d’alerte nucléaire constant. Et le mieux de tout, c’est que rien ne leur arrive, ils peuvent tout faire !”
~ Gilad Atzmon, “Being in time”, 2017 ~

“Si tous ceux qui affirment être des survivants [de l’holocauste] en sont vraiment, s’exclamait souvent ma mère, qui Hitler a t’il donc tué ?”
“L’agenda politique du musée de l’Holocauste a aussi été forgé par le conflit israélo-palestinien.”
“S’appropriant une affirmation sioniste, la cadre de l’Holocauste met toujours en scène la solution finale de Hitler envers les juifs comme le sommet, le climax, d’une haine millénaire des gentils envers les juifs. Les juifs ont péri parce que tous les gentils, qu’ils soient perpétrateurs ou complices passifs, les voulaient morts. […] Franchement si le monde entier voulait la mort des juifs, la merveille est de se demander comment se fait-il qu’ils ne sont pas tous déjà morts ? Et ceux qui ont survécu, à l’encontre de la vaste majorité de l’humanité, ne sont pas exactement en train de mourir de faim.”
~ Norman Finkelstein, “L’industrie de l’Holocauste”, 2000 ~

“La conscience de l’Holocauste, est une endoctrination officielle propagandiste, une machine à slogans et de fausse vision du monde, dont le véritable but n’est en aucun cas une compréhension du passé, mais une manipulation du présent.”
~ Boas Evron, écrivain israélien, 1983 ~

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L’Iran exécute remarquablement la promesse de représailles contre l’entité sioniste !

Par Amar Djerrad 

3 octobre 2024

«Chose promise, chose due». La promesse est sacrée chez les musulmans, advienne que pourra. L’Iran vient de lancer une série de missiles sur l’entité sioniste (1). On évoque 400 missiles balistiques dont 90% auraient atteint leurs objectifs selon l’Iran, en représailles aux assassinats des principaux dirigeants de la résistance.

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Une riposte «légale, rationnelle et légitime», du point de vue du droit international, qui intervient, selon le Ministère iranien des Affaires étrangères, «après une période prolongée de retenue, démontrant l’approche responsable de l’Iran à l’égard de la paix et de la sécurité régionales et internationales» tout en mettant en garde les soutiens politiques et militaires du régime contre toute «ingérence de tiers».

Pour le président iranien, dans son message sur X, il s’agit «d’une réponse décisive apportée à l’agression du régime sioniste» ajoutant «cette opération a été menée pour défendre les intérêts et les citoyens de l’Iran. Il faut que Netanyahou sache que l’Iran n’est pas belliqueux, mais qu’il résiste à toute menace. Ce n’est qu’une fraction de notre puissance…»

Le Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC) a déclaré que «le régime sioniste sera confronté à des attaques encore plus écrasantes s’il réagit à l’opération iranienne»

La grande différence est que la sagesse musulmane iranienne attaque, en réponse à une adversité, en ciblant les sites militaires et assimilés et non les civils contrairement aux immoraux sionistes d’Israel et leurs semblables américains qui visent les civils à défaut d’atteindre les combattants. Qui a donc l’armée «la plus morale» ?

Ces quatre vidéos, en exemple, (parmi des centaines aussi immorales) prouvent cette différence. L’une dévoile trois soldats israéliens (2) sur le toit d’un bâtiment, jetant les corps des trois Palestiniens. La deuxième montre un bébé tremblant de terreur (3) après un bombardement. Dans la troisième on voit un soldat sioniste tirer sur une maman (4), avec un drapeau blanc et un véhicule rouler sur un Palestinien abattu. Ou encore cette petite fille portant sa petite sœur (5) sur son dos fuyant les bombardements. Ces images ne les révoltent pas bien entendu, ils sont arabes. Dans la même dépravation de ce détraqué nommé Ben Gvir qui fait office de Ministre : «mon droit, celui de ma femme et de mes enfants, à se déplacer en « Judée-Samarie» (Cisjordanie), est plus important que la liberté de circulation des arabes»(6). Ce bougre, un novice apprenti colon après avoir été esclave, croit qu’il est « chez lui » en Palestine ! Ce Judas sait bien que ce sont ses maitres occidentaux qui, las de le chevaucher et d’essayer de le civiliser, l’ont placé dans cette contrée habitée, lui faisant croire que c’est « ici chez lui » où il sera tranquille pour le restant de sa vie ! Comme son espèce, porteuse du gène du diable, il se permet toutes les saloperies, que la morale réprouve, mais qu’il considère vertu en «élu de Dieu», croit-il, alors qu’il est l’élu du diable ! C’est le même Itamar Ben Gvir qui a demandé la légalisation de l’exécution des prisonniers (7) Palestiniens «d’une balle dans la tête…», un «sheitane» (satan) adepte du fascisme, ignorant toute civilité et modernité.

Comme ils n’ont ni dignité ni morale, ils organisent des excursions spectacles répugnantes(8), en bateaux, au large de Gaza pour contempler les massacres de leur armée tout en…priant avec des armes. «Gaza est à nous. On ne doit pas leur permettre de dormir» dit une participante. On se demande quel «Dieu» ils adorent. Ou bien encore ce spectacle aussi abject (9): lors du massacre israélien de juillet 2014, des sionistes, perchés sur les collines surplombant Gaza, observent tout heureux et confortablement, les bombes pleuvoir sur les palestiniens.

Josep Borrel, n’est pas content, il a condamné la riposte iranienne contre un «partenaire qui partage les mêmes idées» que son clan à savoir, par déduction, le génocide, la colonisation, l’apartheid, les assassinats, les bombardements des infrastructure civiles, des hôpitaux, des écoles, des lieux de culte etc. D’autres hypocrites du «Jardin» occidental, aussi déments, vont bien sûr le suivre. On va certainement voir et entendre, ces chantres de la «démocratie, des droits de l’homme et des libertés», par lesquels ils cachent leurs projets perfides, obligés de soutenir leur diablotin quel que soit ses méfaits et ses crimes. Ils vont s’évertuer à rivaliser dans la désinformation et la soumission.

Au regard des nouvelles méthodes terroristes des sionistes d’Israel qui consistent à piéger les moyens de communication personnels (téléavertisseurs et autres talkies-walkies), qui touchent en grand nombre les civils, ils prouvent encore un fois, avec les bombardements de civils, dont des femmes et des enfants, leur appartenance à un monde hors civilisation humaine qui est celui de la terreur et du démon.

Les USA n’ont plus intérêts à s’y mêler au risque de supporter des pertes et des coûts insurmontables. Leurs bases militaires dans la région deviendront des cibles parfaites (plus de 60 000 hommes dans au moins 10 bases), sans compter les centaines de bases à travers le monde. Les dollars dont profitent sans cesse Israël de l’Occident et des siens, a ses limites. L’argent va là où il gagne ; il n’a pas de religion.

La guerre totale au Moyen-Orient contre cet abcès sionistes, est la plus indiquée que les «escarmouches» réciproques qui ne rapportent rien depuis 80 ans. Seule une guerre permanente peu venir à bout de cette entité démoniaque. Il y aura suffisamment de pays pour soutenir les opprimés et les mener à la victoire quel que soit les soutiens des USA, du Royaume-Unis et de la France. Les exemples de pays colonisés qui sont passés par cette seule méthode, pour recouvrer leur indépendance, ne manquent pas ; contre des colonisateurs bien plus puissants. Etendre le champ de la guerre est extrêmement craint par les sionistes, car fatal. Leur menace d’élargir la guerre est du bluff. Ils menacent par ce qu’ils craignent le plus.

Voilà donc la réponse promise qu’ils redoutent et qui sera certainement suivie par d’autres plus élargies et résolutives. Non seulement ils quitteront la Palestine qui ne leur appartient pas, mais ils porteront aussi le fardeau d’être catalogué «génocidaires», qui les accablera pour le restant de leur vie ! Ils oublieront même leur source de revenus inépuisable : l’Holocauste. Tel est le sort de ceux qui se croient intouchables, au-dessus de toutes les lois et de l’humanité ! L’effondrement, même lent, de cette colonisation nommée «Israël» est inéluctable, car condamné par l’Histoire.

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Leur conscience ne les lâchera pas où qu’ils soient, où qu’ils se cachent pour tous les crimes sordides, démoniaques qu’ils ont commis sur les femmes, les enfants et les bébés Palestiniens. Ils seront traqués par cette conscience à l’image de «l’œil de Cain» tout le restant de leur vie, même s’ils se réfugient, emmurés dans une citadelle avec «Défense à Dieu d’entrer» ou «habitent sous terre». Avec leurs actes barbares, utilisant les méthodes les plus abjectes, leur fameuse Shoah qu’ils évoquent, comme une épée de Damoclès, pour intimider et s’enrichir ne sera qu’un épiphénomène, un petit «détail» de l’Histoire face aux atrocités qu’ils font subir au peuple palestinien au 21ème siècle.

Avant de terminer, rappelons ce curieux ordre donné aux «services» israéliens d’assassiner (10) les dirigeants du Hamas où qu’ils se trouvent. Ordre qui s’est vérifié avec les assassinats actuels et qui a donné lieu à l’exacerbation des tensions avec les acteurs arabes dans cette guerre.

Désormais, la boite à Pandore est ouverte, les donneurs d’ordres de ce genre seront traqués où qu’ils se trouvent, même en temps de paix. Ils ont opté pour ces méthodes, ils en paieront le prix. Les jours de ces criminels identifiés sont comptés ! Ils ne seront jamais en sécurité, envahis par l’incertitude, même vis-à-vis des leurs les plus proches. Les criminels paient toujours !

Amar Djerrad

Notes

(1) https://x.com/PressTV/status/1841162562236285181?

(2) https://x.com/MiddleEastEye/status/1836873862899753100

(3) https://www.bitchute.com/video/MWWuI1NBNtyj

(4) https://www.lelibrepenseur.org/larmee-sioniste-tire-sur-une-maman-avec-un-drapeau-blanc-et-roule-sur-un-cadavre-dun-palestinien-abattu/

(5) https://twitter.com/claudeelkhal/status/1788558465427726500?s=46

(6) https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/israel-etats-unis-condamnent-ben-gvir-droits-palestiniens-mouvement

(7) https://x.com/SuppressedNws/status/1807204839568314407

(8) https://odysee.com/@R%C3%A9seauinternational:5/La-lie-de-la-terre-face-%C3%A0-Gaza:6?src=embed

(9) https://x.com/RamAbdu/status/1395258792733028353

(10) https://www.lopinion.fr/international/israel-veut-lancer-une-chasse-a-lhomme-dans-le-monde-entier-pour-eliminer-les-dirigeants-du-hamas

= = =

Sourcehttps://resistance71.wordpress.com/2024/10/04/grand-succes-de-la-riposte-de-liran-aux-crimes-et-immoralite-sionistes-amar-djerrad/

jeudi 3 octobre 2024

Meyssan et Cie : l'Iran a-t-elle vraiment bombardé Israël ?

 Dans ce podcast, Husson, Meyssan et Verhaeghe débattent de la situation au Proche-Orient. 

 

Source : https://www.youtube.com/watch?v=yhmfGqzroA8&t=57s

Communiqués du CGRI iranien et de l’axe de la Résistance sur la riposte à l’agression et aux assassinats sionistes

 

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Communiqués des Gardiens de la Révolution et de l’Axe de la Résistance suite à la riposte iranienne

2 octobre 2024

Source des textes en français :

https://lecridespeuples.substack.com/p/communiques-des-gardiens-de-la-revolution

Troisième communiqué des Gardiens de la Révolution Islamique d’Iran

Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

« Nous infligerons certainement un châtiment aux criminels. » [Coran]

À la grande Oumma islamique et au noble peuple iranien qui nourrit les martyrs.

Il y a quelques instants, après avoir fait preuve de retenue face à la violation de la souveraineté de la République islamique d’Iran, notamment l’assassinat du martyr combattant Dr Ismaïl Haniyeh par le régime sioniste, et en réponse à l’escalade des atrocités perpétrées par ce régime, soutenu par les États-Unis, dans le massacre de civils au Liban et à Gaza, ainsi qu’au martyre du grand combattant et chef de l’Axe de la résistance, l’honorable Secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, et du courageux commandant et conseiller principal du Corps des gardiens de la révolution islamique au Liban, le général de division Haj Abbas Nilforoushan, la force aérospatiale du Corps des gardiens de la révolution islamique a ciblé d’importants objectifs militaires et sécuritaires au cœur des territoires occupés, en lançant des dizaines de missiles balistiques. D’autres détails seront communiqués ultérieurement.

Il est à noter que cette opération a été approuvée par le Conseil suprême de sécurité nationale, ordonnée par l’état-major général des forces armées et soutenue par l’armée ainsi que le ministère de la Défense de la République islamique d’Iran.

Un avertissement est lancé : si le régime sioniste riposte militairement à cette opération, qui respecte les droits légaux du pays et le droit international, il devra s’attendre à d’autres frappes dévastatrices et destructrices.

« Et la victoire ne vient que d’Allah, le Puissant, le Sage. » [Coran]

Déclaration de l’état-major général des forces armées concernant l’opération Promesse véridique-2

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Suite aux actions illégitimes du régime sioniste, incluant l’assassinat de conseillers iraniens en Syrie et au Liban, la violation de la souveraineté de la République islamique d’Iran, et le martyre de l’estimé Mohammad Reza Zahedi ainsi que d’Ismaïl Haniyeh à Téhéran, sans oublier les assassinats des dirigeants du Hezbollah libanais, notamment Sayed Hassan Nasrallah et du général Abbas Nilforoushan, ainsi que le massacre des populations opprimées du Liban et de Palestine, en particulier des femmes et des enfants désarmés, les droits souverains de la République islamique d’Iran ont été bafoués, nécessitant une réponse appropriée.

Le régime sioniste tueur d’enfants et ses soutiens, en particulier les États-Unis, entité criminelle et illégitime, doivent comprendre que bien que la République islamique d’Iran n’ait pas déclenché de guerre au cours des 45 dernières années et ne le fera pas, elle défendra fermement ses droits légitimes contre toute agression. Chaque agresseur malveillant regrettera ses actions.

L’état-major général des forces armées exprime sa gratitude envers les braves fils de la nation iranienne au sein de la Force aérospatiale du Corps des gardiens de la révolution islamique, ainsi qu’à l’armée héroïque et au ministère de la Défense pour leur soutien dans cette opération visant à punir le régime sioniste. Il affirme que cette réponse est un droit légitime et prévient que toute nouvelle agression entraînera la destruction totale de l’infrastructure du régime dans les territoires occupés.

De plus, si les États-Unis ou d’autres alliés du régime interviennent directement, leurs centres et intérêts dans la région feront face à une riposte puissante de la part des forces armées iraniennes qui leur fera regretter leurs actions.

Déclaration du chef d’état-major des forces armées, le général de division Mohammed Bagheri

Depuis l’assassinat du martyr Haniyeh, nous avons traversé une période difficile de retenue à la demande répétée des Américains et des Européens, qui nous demandaient de faire preuve de retenue pour qu’ils puissent établir un cessez-le-feu à Gaza. Cependant, après le martyre de Sayed Hassan Nasrallah et du général Nilforoushan, la situation est devenue insupportable.

Si le régime sioniste n’est pas retenu et agit contre l’Iran, nous viserons toutes ses infrastructures.

Communiqué du Hamas

Au sein du Mouvement de la résistance islamique (Hamas), nous saluons et félicitons les tirs héroïques de missiles effectués par le Corps des gardiens de la révolution islamique en Iran sur de vastes zones de nos territoires occupés, en réponse aux crimes continus de l’occupation contre les peuples de la région, et en vengeance pour le sang des martyrs de notre noble nation : le moudjahid martyr Ismaïl Haniyeh, Son Éminence Sayed Hassan Nasrallah, et le Général de division Abbas Nilforoushan.

Nous affirmons que cette réponse iranienne envoie un message fort à l’ennemi sioniste et à son gouvernement fasciste, marquant une étape dans la dissuasion de leur terrorisme. Leurs crimes, leur arrogance, et leurs violations des lois internationales et des normes humanitaires ont franchi toutes les limites.

Nous exprimons notre fierté envers nos frères de la République islamique d’Iran et notre gratitude pour leur soutien face à l’arrogance sioniste déchaînée, ainsi que pour leur engagement en faveur des valeurs de justice et de la lutte contre l’injustice faite au peuple palestinien et libanais, dans l’intérêt suprême de notre Oumma islamique : la fin de l’occupation et la dissuasion de l’ennemi sioniste fasciste.

Nous appelons tous les pays, peuples, partis et forces de notre Oumma arabe et islamique à s’unir pour résister aux crimes sionistes et à leur projet expansionniste agressif qui menace tout le monde, et à œuvrer par tous les moyens pour libérer notre terre et nos lieux saints de l’occupation fasciste.

Mouvement de résistance islamique – Hamas

Mardi, 28 Rabi’ al-Awwal 1446H

Correspondant au 1er octobre 2024

Déclaration d’Abu Obeida, porte-parole des Brigades du Martyr Izz El-Din Al-Qassam (Hamas)

Nous saluons la réponse iranienne qui a balayé toute la géographie de la Palestine occupée, infligeant un coup puissant à l’occupation criminelle, convaincue que ses exactions dans la région et son agression contre les peuples pouvaient rester impunies.

C’est un jour exceptionnel dans l’histoire de la lutte, où les feux de la résistance des nations se sont croisés dans le ciel de la Palestine. Tel-Aviv a été exposé aux frappes des combattants du Yémen, du Liban, de la Palestine et de l’Iran. C’est un appel à tous les peuples libres de la nation à se joindre à la Libération de la Palestine.

Communiqué du Jihad islamique palestinien

Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

« Combattez-les, Dieu les punira par vos mains, les déshonorera, vous accordera la victoire sur eux et guérira les cœurs d’un peuple croyant. » [Coran]

Nous saluons les Gardiens de la Révolution de la République islamique d’Iran pour les frappes de missiles qu’ils ont menées contre l’entité criminelle à travers la Palestine occupée.

Ces frappes douloureuses représentent une part de ce que mérite cette entité tyrannique, arrogante et oppressive. Elles sont le seul moyen de la dissuader après que le monde entier a gardé le silence face à ses crimes. Les frappes d’aujourd’hui ont réchauffé les cœurs de centaines de milliers de familles palestiniennes et libanaises, victimes de la criminalité de la clique dirigeante de Tel-Aviv et de l’administration criminelle de Biden, qui orchestre cette agression avec une impudence inouïe contre les peuples palestinien, libanais et les peuples de la région.

Nous rendons hommage aux mains qui ont fabriqué et lancé ces missiles, ainsi qu’aux dirigeants courageux qui ont pris cette décision audacieuse. Cette frappe, la première du genre contre cette entité usurpatrice, expose ses faiblesses, soulignant qu’elle ne peut survivre sans le soutien inconditionnel de l’Occident, en particulier de l’administration américaine.

Nous appelons les peuples arabes et musulmans à croire en leur force, à soutenir les peuples libanais et palestinien, et à se lever contre la tyrannie américaine pour mettre fin à cette arrogance brutale.

Nous exprimons notre gratitude au Guide de la Révolution islamique en Iran, Sayed Ali Khamenei, ainsi qu’aux chefs des Gardiens de la Révolution, pour leur décision audacieuse et courageuse de frapper les forteresses de l’entité sioniste, désormais en proie aux lamentations pour ses colons civils. Cette entité n’a respecté ni les enfants, ni les femmes, ni les civils en Palestine et au Liban.

C’est un djihad dont l’issue ne peut être que la victoire ou le martyre.

Mouvement du Jihad islamique en Palestine

Mardi 28 Rabi` Al-Awwal 1446 AH, 1er octobre 2024 AD

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Communiqué du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP, marxiste-léniniste)

Chaque ciel au-dessus de vous est un enfer… Chaque terre sous vos pieds est un enfer.

La résistance unifiée brise les illusions de l’ennemi arrogant et promet des frappes encore plus douloureuses contre l’entité usurpatrice.

Le Front populaire salue les masses de notre peuple, notre Oumma, les peuples de la région et l’Axe de la Résistance, qui se lèvent pour honorer le sang des martyrs. Il considère la réponse coordonnée et unifiée de la Résistance comme une réaction nécessaire face à la tyrannie et à la brutalité sans bornes de l’ennemi, ouvrant une nouvelle phase de dissuasion vers sa défaite totale.

Le Front souligne que les forces de résistance en Palestine, au Liban, en Irak, au Yémen et en Iran, qui ont frappé l’ennemi sioniste ces derniers jours et ont mené l’attaque d’aujourd’hui, ont une fois de plus démontré que cette entité criminelle ne connaîtra jamais la sécurité. Son existence, marquée par des massacres et des crimes sanglants, est vouée à l’échec.

Le Front affirme que la voie de la Résistance se poursuit avec une détermination inébranlable. Ces frappes ne représentent qu’une fraction de ce que la Résistance a préparé pour frapper l’ennemi sioniste. Le ciel de la Palestine ne leur apportera que des météores de mort et des missiles de la Résistance, et sur sa terre, ils ne rencontreront que les mines et les balles des valeureux fedayins.

Le Front appelle les masses de notre nation à intensifier la lutte et les actions des fedayins contre l’ennemi sioniste. Il considère que les héros de la résistance ouvrent la voie à une réécriture de l’histoire, définissant le destin commun de nos peuples. Cela nécessite une intifada à tous les niveaux contre l’ennemi criminel, son allié américain et les régimes faibles qui collaborent avec eux.

Front populaire de libération de la Palestine

Bureau central des médias

1er octobre 2024

Communiqué du Bureau politique d’AnsarAllah au Yémen

Nous saluons la République islamique d’Iran pour la précision et la réussite de son opération militaire.

Cette opération a infligé des frappes directes et douloureuses sur des sites militaires et sécuritaires sensibles à travers les territoires palestiniens occupés. Les tirs de missiles iraniens, qui ont contraint des millions de sionistes à se réfugier dans des abris, ont exercé une véritable dissuasion sur l’entité sioniste.

Cette action bénie venge le sang des dirigeants martyrs du Liban et de la Palestine, dont Hassan Nasrallah et Ismaïl Haniyeh. Elle envoie également un message clair et puissant à l’ennemi américain, complice principal des crimes et massacres perpétrés par l’ennemi sioniste au cours de l’année écoulée.

La République islamique d’Iran a prouvé qu’elle demeure un soutien authentique de la cause palestinienne, alors que plusieurs régimes arabes et islamiques l’ont abandonnée. Certains d’entre eux ont détourné leur hostilité vers l’Iran islamique, alors que l’ennemi réel et historique de la nation demeure l’entité sioniste.

Nous exprimons notre profonde appréciation pour le rôle majeur de l’Iran dans son soutien à la Résistance et aux opprimés. Nous réaffirmons que le Yémen continuera d’être engagé dans la bataille jusqu’à la fin de l’agression contre la Palestine et le Liban.

Nous confirmons que les opérations de l’armée yéménite et de ses forces armées continueront à s’intensifier en soutien à la cause juste et en réponse aux massacres qui se déroulent sous les yeux du monde.

Nous saluons également l’escalade des frappes de missiles de la Résistance islamique libanaise, qui a repris l’initiative et perturbé les plans criminels de l’ennemi.

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Iran_ordre.de.tir_GenSalami

Communiqué des dirigeants militaires iraniens : “Si Israël commet encore des erreurs, nous détruirons complètement son infrastructure”

2 octobre 2024

Source : Al Manar

https://french.almanar.com.lb/3063194

Le commandant en chef de l’armée iranienne, le général Abdel Rahim Mousavi, a averti : « Si les sionistes commettent des erreurs supplémentaires, nous réagirons plus durement. Dans ce cas, nous pourrions décider de détruire leurs infrastructures. »

Il a ajouté que les États-Unis doivent recevoir le message suivant avant « Israël »: « Si l’entité continue son mal, l’entité entière sera détruite ».

Et d’ajouter: « L’Iran a enduré l’amertume de la retenue pendant un certain temps, mais nous avons vu que ce n’était pas une option appropriée ».

De son côté, le chef d’état-major de l’armée iranienne, le général de division Mohammad Bagheri a menacé de « détruire toutes les infrastructures de l’entité sioniste si son pays est attaqué ».

« Si le régime sioniste, qui est devenu fou, n’est pas contrôlé par ses soutiens américain et européen et veut poursuivre ces crimes ou agir contre notre souveraineté et notre intégrité territoriale, l’opération comme celle de ce soir (mardi) sera répétée avec une plus grande intensité et toutes les infrastructures du régime seront visées », a déclaré le général Bagheri à la télévision d’Etat iranienne.

Il a mis en garde les pays soutenant « Israël » contre toute ingérence directe et toute attaque contre l’Iran, soulignant : « Ses intérêts seront alors visés dans toute la région, et il sera soumis à une attaque qui lui fera regretter ».

Et de poursuivre en disant : « Faites savoir à l’entité d’occupation et à ses partisans que l’Iran n’a déclenché aucune guerre au cours des 45 dernières années et qu’il ne déclenchera aucune guerre, mais qu’il répondra avec force et détermination à toute agression contre lui. »

Les agences iraniennes ont publié une vidéo du moment où l’ordre a été donné par le commandant en chef des Gardiens de la révolution, le général de division Hossein Salami, de lancer des missiles vers les profondeurs des territoires palestiniens occupés.

= = =

Lire notre dossier : “Ouragan / déluge d’Al Aqsa”

NdR71 : Il y a eu une tentative d’infiltration sioniste de la frontière libanaise, un groupe commandos d’une unité d’élite sioniste s’est faite laminée dans une embuscade menée à bout portant par des membres de la brigade d’élite “Radwan” du Hezbollah. Le commando sioniste a été balayé, nombreux morts, des douzaines de blessés, ce qui a nécessité une évacuation d’urgence par au moins 4 hélicoptères.

Le genre d’info que vous ne trouverez pas dans les merdias occidentaux à la solde…

Llsez les journaux moyen-orientaux, surtout libanais (Al Manar, Al Mayadeen, Al Akhbar etc) pour avoir un équilibre d’information, un exemple ici (Al Mayadeen : https://english.almayadeen.net/news/politics/hezbollah-ambushes-israeli-infantry-force-trying-to-infiltra ) sur ce que nous avons dit plus haut.

Toute “trouposol” d’invasion du Liban sera balayée par la Résistance, peuple en arme défendant son existence même du fléau colonial génocidaire.

Vive la Résistance ! Vive la Commune !

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L'Iran envoie des missiles sur le siège du Mossad à Tel Aviv (Israël)

 Le journaliste de CNN affirme que le siège du Mossad à Tel Aviv a été pris pour cible par l'Iran, et "découvre" que ce siège se trouve dans une zone d'habitation, donc risque de toucher des civils. Apparemment ce genre de considérations n'effleuraient pas les médias occidentaux s'agissant de Gaza et du Liban.

Source : https://vk.com/video464130704_456244053

Réflexions sur la non-violence face à l’ultra-violence étatico-marchande 2ème partie (Günther Anders, Peter Gelderloos & Résistance 71)

 

Nous ouvrons ici une réflexion sur la non-violence d’une résistance au système étatico-marchand dans le contexte moderne avec deux textes, le premier ci-dessous de Günther Anders et le second plus récent de Peter Gelderloos. (Voir ci-dessous) Toute résistance doit réfléchir à cette question : quand la violence soi-disant “légitime” de la répression systémique augmente, comment ceux qui lui résistent doivent-ils se comporter ? Nous pensons qu’une confrontation directe de rue ne peut mener qu’à une violence croissante parce que c’est là où le système affirme sa supériorité physique et technologique. Si le choix tactique est la confrontation de rue, alors la résistance doit se préparer à la guérilla urbaine, Gaza à l’échelle planétaire. Il y a néanmoins une autre solution : celle de changer totalement et en nombre suffisant notre relation avec l’état et la marchandise en créant des associations libres s’associant elle-mêmes en communes, partout, solidairement et développant un mode de vie ignorant le système en place, une société parallèle qui, par l’efficacité de sa coordination sociale, incitera toujours plus de personnes à la rejoindre, alimentant ainsi la nouvelle société des sociétés. Il sera cependant nécessaire de la protéger d’agressions potentielles de l’ancien système disparaissant pas à pas dans les oubliettes de l’histoire, mais s’accrochant à ses privilèges. La violence sera réduite à un strict minimum temporaire, essentiellement de défense du nouveau contrat social, celui-ci volontairement accepté par ses participants et donc tout autant évident que motivant à défendre. Descendre dans la rue confronter l’État pour affirmer son mécontentement est voué systématiquement à l’échec. Défendre ce qu’on a créé, volontairement associés, une nouvelle société solidaire et égalitaire, nous place sur la plus haute marche morale et nous donne l’avantage psychologique… Le problème de la résistance au système aujourd’hui, c’est qu’elle ne fait que contester, sans rien avoir à proposer. Si elle avait une société parallèle fonctionnant à défendre, ce ne serait plus du tout la même limonade… Tout commence par dire NON ! S’associer et créer avec l’idée d’auto-défense. Nous devrons passer par là, bientôt, il en va de la survie de l’humanité qui est menée dare dare à l’extinction par les actions des gardiens psychopathes du système étatico-marchand avides de mettre en place leur dictature planétaire finale.
Tel est l’enjeu et le rôle du peuple en arme sera décisif…
~ Résistance 71 ~

1ère partie : Günther Anders

2ème partie : Peter Gelderloos

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L’alternative au mouvement non-violent : possibilités d’activisme révolutionnaire

Peter Gelderloos

2007

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

NdR71 : ce texte ci-dessous est la traduction de la dernière partie du long essai de Peter Gelderloos “Comment la non-violence protège l’État” (2007). L’essai est composé d’une introduction et de 7 parties très argumentées et documentées plus de 230 notes de références), les six parties précédentes ont pour sous-titres : la non-violence est inefficace, la non-violence est raciste, la non-violence est étatiste, la non-violence est patriarcale, la non-violence est stratégiquement et tactiquement inférieure, la non-violence est illusoire. En voici la conclusion alternative… Bonne lecture et merci de diffuser ce texte essentiel d’analyse lucide sur le sujet.

“Avec l’anarchie comme but et comme moyen, le communisme devient possible. Sans cela, il serait forcément la servitude et, comme tel, il ne pourrait exister.”
~ Pierre Kropotkine, 1903 ~

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J’ai fait plusieurs fortes argumentations, parfois au vitriol, contre l’activisme non-violent et je n’ai pas dilué ces arguments. Mon but a été d’insister sur des critiques bien souvent passées sous silence, afin de faire passer par le fenêtre la main mise que le pacifisme possède sur le discours du mouvement ; une main mise qui exerce un tel monopole sur la morale putative et l’analyse stratégique / tactique dans bien des cercles et qui va jusqu’à empêcher même la reconnaissance d’une alternative faisable. Les révolutionnaires en herbe doivent comprendre que le pacifisme est si fade et contre-productif qu’une alternative est un impératif. Ainsi seulement pourrons-nous juger et penser efficacement les différentes voies de lutte et, je l’espère, de manière plus pluraliste et décentralisée par la même occasion, plutôt que de tenter de renforcer une ligne de parti ou de suivre le seul programme révolutionnaire “correct”.

Mon argument n’est pas que tous les pacifistes soient des carpettes ou des vendus sans regagner un mérite ou une place dans un mouvement révolutionnaire. Beaucoup de pacifistes sont des révolutionnaires en herbe de bonne volonté, qui ont simplement été incapables de dépasser leur conditionnement culturel, qui les programme à réagir instinctivement contre les assauts fait au dieu état comme s’agissant du plus haut crime et de la plus haute trahison. Une poignée de pacifistes ont démontré une telle motivation et un tel engagement dans la révolution, ont pris tant de risques et fait tant de sacrifices, qu’ils sont au-dessus de toute critique possible réservée habituellement aux pacifistes et posent même un défi au fonctionnement du statu quo, particulièrement lorsque leur moralité ne les empêche pas de travailler solidairement avec des révolutionnaires non pacifistes. La question est que le pacifisme, en tant qu’idéologie, avec ses prétentions au delà de la pratique personnelle, sert les intérêts de l’État et est enveloppé psychologiquement de manière irrémédiable dans le schéma de contrôle du patriarcat et de la suprématie blanche.

Maintenant que j’ai démontré le besoin de remplacer une pratique révolutionnaire non-violente, je voudrais élaborer sur ce avec quoi on pourrait la remplacer, car de nombreuses formes non-pacifistes de lutte révolutionnaire contiennent aussi des défauts terminaux. Dans un débat, les pacifistes vont typiquement généraliser quelques fautes larges par des exemples de révolutions historiques, éviter toute analyse de détail, et faire leur argumentation. Mais plutôt que de dire par exemple “Vous voyez, la violente révolution russe a mené à un autre gouvernement autoritaire et violent, donc la violence est contagieuse.” Cela aiderait aussi de faire remarquer que tout ce que les léninistes voulaient était un gouvernement autoritaire, capitaliste repeint en rouge avec eux à sa tête et dans leurs propres termes et objectifs, ils furent couronnés de succès.

On pourrait aussi faire remarquer l’existence contemporaine de cette révolution des anarchistes révolutionnaires du sud de l’Ukraine (NdT : mouvement makhnoviste), qui constamment refusèrent le pouvoir bolchévique et pendant des années libérèrent de vastes zones des Allemands, des nationalistes ukrainiens antisémites, des royalistes et des rouges bolchéviques, mais qui n’imposèrent jamais leur volonté à ceux qu’ils libérèrent et qu’ils encourageaient à s’auto-organiser. Brossant de côté plus avant l’analyse généraliste et mystifiante du pacifisme, cela nous ferait du bien de nous salir les mains dans les détails historiques et d’analyser les degrés de violence, peut-être en montrant qu’en termes de dépravation structurelle et de répression d’état, la Cuba de Castro, le produit d’une révolution violente, est sans conteste  bien moins violente que la Cuba de Batista. Mais il y a déjà suffisamment d’adorateurs de Castro, ce qui m’incite à ne pas dépenser mon énergie là-dessus.

Le point commun de toutes ces révolutions autoritaires est leur forme hiérarchique d’organisation. L’autoritarisme de l’URSS ou de la République Populaire de Chine ne fut pas une translation mystique de la violence utilisée, mais une fonction directe des hiérarchies avec lesquelles elles furent mariées dès le départ. Il est vague, sans aucun sens et en fin de compte faux de dire que la violence produit toujours certains schémas psychologiques et relations sociales. Par contre, la hiérarchie est inséparable des schémas psychologiques et des relations sociales de domination. En fait, la plupart de la violence dans une société qui est sans conteste mauvaise provient des hiérarchies coercitives. En d’autres termes, le concept de hiérarchie a plus de précision analytique et morale faisant défaut au concept de violence. Ainsi donc, pour vraiment réussir, une lutte de libération doit utiliser tous les moyens nécessaires consistants avec la construction d’un monde libre de hiérarchies coercitives. (NdT : comme le disait Pierre Clastres, il n’y a pas de société sans pouvoir, mais le pouvoir s’exerce de deux manières possibles : de manière non-coercitive (sans hiérarchie et système d’imposition) et de manière coercitive (hiérarchisé avec système de contrôle). Nous avons analysé et compilé tout cela dans notre “Manifeste pour la société des sociétés” (2017)

Cet anti-autoritarisme doit se refléter à la fois dans l’organisation et dans l’ethos du mouvement de libération. Côté organisationnel, le pouvoir doit être décentralisé, ceci veut dire par de partis politiques ou d’institutions bureaucratiques. Le pouvoir doit se situer le plus près possible de la base populaire (NdT : dilué dans le corps social), les individus et groupes œuvrant dans une communauté (NdT : d’association véritablement  libre). Parce que les groupes populaires et communautés sont confinés par les conditions de vie et sont en contact constant avec des gens en dehors du mouvement, l’idéologie tend à la fluidité verticale, se concentrant dans des “comités nationaux” et autres niveaux centralisés (qui rassemblent des gens pensant de la même façon, théoriciens et éloignés du contact avec le peuple et des réalités de la vie quotidienne). Peu de choses ont plus de potentiel pour l’autoritarisme qu’une forte idéologie.

Ainsi donc, le plus d’autonomie et de pouvoir décisionnaire que possible doivent demeurer au niveau de la base populaire. Quand des groupes locaux ont besoin de se fédérer ou de se coordonner sur une zone géographique plus vaste et la difficulté de cette lutte va demander de la coordination, de la discipline, du partage de ressources et une stratégie commune, quelque soit l’organisation qui en émerge, devra s’assurer que les groupes locaux ne perdent pas leur autonomie et que les organisations plus vastes créées (comités régionaux, nationaux ou une fédération) soient faibles, temporaires, remplacées fréquemment, à mandat révocable et toujours dépendant de la ratification par les groupes locaux. (NdT : ceci est le mode de fonctionnement de gouvernance amérindien au sens large, meilleur exemple, la confédération iroquoise, Haudenausonee avec sa Grande Loi de la Paix, Kaianerekowa. Également l’organisation zapatiste (à base Maya) du Chiapas dans le sud-est du Mexique depuis 1994) Dans le cas contraire, ceux qui remplissent les factions du plus haut niveau ont toutes les chances de développer un état d’esprit de contrôle bureaucratique et l’organisation se développera sans doute de par ses propres intérêts, qui bientôt divergeront des intérêts du mouvement populaire.

De plus, aucune organisation ne doit monopoliser le mouvement. Les organisations ne doivent pas être des empires ; elles doivent être des outils temporaires qui se chevauchent, prolifèrent et meurent, disparaissent quand on en n’a plus besoin. Un mouvement sera bien plus difficile à infiltrer et à coopter s’il y a une diversité de groupes remplissant les niches différentes et poursuivant des objectifs similaires. Ces groupes seront moins prônés à la zizanie si les gens du mouvement tendent à appartenir à de multiples groupes plutôt que d’être fidèle et loyal à un seul groupe.

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“La révolution anarchiste est aujourd’hui la révolution naturelle, celle qui ne peut pas se laisser dériver ou confisquer par des groupes, factions ou partis, classes ou autorités.”
~ López Arangó ~

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La culture ou l’ethos du mouvement de libération est aussi vital. Des structures non-coercitives sont facilement détournées si la culture et les désirs des gens faisant fonctionner ces structures les tirent vers d’autres objectifs. Pour commencer, une culture de libération doit favoriser le pluralisme au monopole. En termes de lutte, ceci veut dire que nous devons abandonner l’idée qu’il ne peut y avoir qu’une seule et unique façon de faire, que nous devons avoir tout le monde à bord de la même plateforme ou rejoindre la même organisation. Au contraire, la lutte bénéficiera d’une pluralité de stratégies attaquant l’État sous plusieurs angles. Ceci ne veut pas dire que tout le monde doit travailler tout seul dans son coin ou avec des objectifs croisés. Nous devons nous coordonner et nous unifier le plus possible afin d’augmenter notre force collective, mais nous devons aussi reconsidérer combien de conformité est en fait possible. Il est impossible d’avoir tout le monde d’accord sur une stratégie de lutte et que celle-ci serait la meilleure, et de fait, cette contention est probablement fausse. Après tout, des gens différents ont des forces et expériences différentes et font face à différents aspects de l’oppression : il ne peut qu’être censé de reconnaître qu’il y ait plusieurs chemins de lutte sur lesquels lutter ensemble, simultanément, vers la libération.

Le monothéisme autoritaire inhérent à la civilisation occidentale nous inciterait à voir d’autres chemins comme étant des détours non-intelligents, des concurrences, nous pourrions même essayer de réprimer ces autres tendances au sein du mouvement. L’anti-autoritarisme demande que nous abandonnions cet état d’esprit, que nous reconnaissions l’inévitabilité des différences et tensions, que les personnes qui dévient de notre façon de faire, sont aussi des alliés. Après tout, nous ne sommes pas en train d’imposer une société nouvelle utopique sur tout le monde après la révolution ; le but est de détruire les structures de pouvoir centralisé de façon à ce que chaque communauté ait l’autonomie pour s’organiser de la façon dont ses membres le décident de manière collective, d’une façon qui leur permettra au mieux de satisfaire leurs besoins tout en rejoignant ou quittant des associations libres d’entraide ayant des communautés autour d’elles.

Tout le monde a un potentiel inné pour la liberté et l’auto-organisation ; ainsi donc, si nous nous identifions comme anarchistes, notre boulot n’est pas de “convertir” tous les autres à l’anarchisme, mais d’utiliser notre perspective et nos expériences collectives pour nous préserver contre les efforts de cooptation de cette gauche institutionnelle et de fournir des modèles de relations sociales autonomes et d’auto-organisation, d’autogestion, dans des cultures où rien de tout cela n’existe.

Il y a aussi la question du leadership dans une lutte anti-autoritaire. L’idée traditionnelle de leadership, en tant que rôle institutionnalisé ou coercitif, de contrôle des gens, est hiérarchique et inhibitrice de la croissance populaire. Mais il est aussi vrai que les personnes ne sont pas égales en termes de capacités, que cette révolution demandera une grande quantité d’expertise et que des gens intelligents, sans ego seront plus enclins à volontairement placer quelqu’un ayant plus d’expertise que d’autres dans une position de leadership temporaire non-coercitif.

L’approche d’un ethos anti-autoritaire envers le leadership est celle qui veut que le pouvoir ait besoin d’être constamment redistribué vers l’extérieur. C’est la responsabilité des gens de se retrouver en position de leadership, de prêter leurs talents au mouvement tout en diffusant leur leadership alentour, enseignant aux autres plutôt que de s’accrocher à leur expertise comme à une forme de pouvoir.

De plus, un ethos anti-autoritaire favorise de combattre sans aucun compromis contre l’oppression, mais s’oppose à l’écrasement de ceux qui sont défaits ; il favorise la réconciliation plutôt que la punition.

Avec ces structures et cette culture, un mouvement de libération a bien plus de chance d’avoir du succès sans avoir à créer un autre système autoritaire. Il y aura toujours une tension entre être efficace et être libérateur et dans la complexité de la lutte, il y a plein d’espace gris, mais cela aide grandement de voir cultiver une pratique anti-autoritaire comme une constante bataille entre deux requis (efficacité et liberté) qui sont en conflit mais ne s’excluant pas mutuellement. La vision pacifiste de la lutte, basée sur une dichotomie polaire entre violence et non-violence, est irréaliste et est une défaite à terme auto-infligée.

Plus concrètement, il est difficile de généraliser sur le comment un mouvement de libération utilisant toute une diversité de tactiques, devrait conduire sa lutte. Des groupes spécifiques doivent décider cela d’eux-mêmes fondé sur les conditions auxquelles ils doivent faire face et non pas basé sur les prescriptions d’une quelconque idéologie. Il est plus que probable qu’un mouvement de libération anti-autoritaire mettrait une certaine emphase sur la construction d’une culture de l’autonomie qui puisse résister au contrôle des esprits des médias de masse et la fondation de centres sociaux, d’écoles libres, de cliniques libres, d’une agriculture de communauté (non-industrielle) et autres structures qui puissent soutenir la resistance des communautés.

Les occidentaux ont aussi besoin de développer des relations sociales collectives. Pour ceux qui grandissent dans le Nord, être anarchiste ne fournit pas d’exception pour ce qui est d’être imbu d’individualisme, de punition et de formes basées sur le privilège d’interactions sociales. Nous avons besoin d’employer des modèles efficaces de justice restauratrice ou transformatrice de façon à ce que nous n’ayons plus besoin de police ni de prisons. Tant que nous sommes dépendants de l’État, nous ne le renverserons jamais. (NdT : Gustav Landauer disait que l’État ne peut être aboli que lorsque nous changeons de relation avec celui-ci et ses institutions. L’État est avant tout un mode relationnel. Changeons e mode de relatons et nous changeons… TOUT…)

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“Vous ne serez et ne demeurerez que des commodités aussi longtemps que l’empire existera…”
~ Russell Means, Oglala, Lakota, fondateur de l’Américain Indian Movement ~

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Les lecteurs auront peut-être remarqué que les requis initiaux majeurs d’un mouvement de libération n’incluent pas d’actions “violentes”. J’espère que dorénavant nous puissions abandonner définitivement la dichotomie entre violence et non-violence. L’utilisation de la violence n’est pas une étape de la lutte que nous devons mettre en place afin qu’elle “passe” et pour gagner. Cela n’aide en rien d’isoler la violence. Nous devons plutôt être conscients de certains types de répression auxquels nous devrons faire face, certaines tactiques que nous devrons probablement utiliser. A chaque étape de la lutte, nous devons cultiver un esprit militant. Nos centres sociaux devraient honorer les activistes militants en prison et ceux qui ont été tués par l’État ; nos écoles libres disent enseigner la self-defense et l’histoire de la lutte. Si nous attendons d’amener le militantisme jusqu’à ce que l’état ait augmenté la répression à un tel niveau que cela devienne évident qu’il nous a déclaré guerre (NdT : nous y sommes, depuis 2019 et l’attaque nano-biotechnologique COVID-19, injections ARNm sur l’humanité… Nous y étions déjà auparavant, mais 2019 est la date historie de la guerre oligarchique contre les peuples. L’oligarchie systémique a déclenché une guerre nano-biotechnologique contre les peuples et il est grand temps de bouger et d’y mettre fin une bonne fois pour toute !), il sera trop tard. Cultiver le militantisme devrait aller de paire avec la preparation et l’embrasse.

Il est dangereux de se retrouver complètement coupé d’une réalité de masse en se précipitant en des tactiques que personne d’autre ne peut comprendre et encore moins soutenir. Les gens qui agissent prématurément et se coupent du soutien populaire seront des proies faciles pour le gouvernement. Ceci dit, nous ne pouvons pas laisser nos actions être déterminées par ce qui est acceptable dans la perception de masse. Les opinions de masse sont conditionnées par l’état, suivre la masse, c’est suivre l’état. Nous devons au contraire augmenter le militantisme, éduquer au travers d’actions exemplaires et augmenter le niveau de militantisme acceptable (à au moins des segments de la population identifiés à des soutiens potentiels). Les radicaux ayant un historique privilégié ont le plus de boulot à faire à cet égard parce que ces communautés ont les réactions les plus conservatrices aux tactiques militantes. Les radicaux privilégiés sont plus enclins à demander “Qu’est-ce que la société penserait ?” Comme excuse à leur passivité.

Augmenter l’acceptation des tactiques militantes n’est pas chose aisée, nous devons amener graduellement les gens à accepter plus de formes militantes dans la lutte. Si nous ne pouvons donner qu’un seul choix entre le lancer de bombe et le vote, pratiquement tous nos alliés choisiront le vote. Et bien que plus de conditionnement culturel doive être dépassé avant que les gens n’acceptent et ne pratiquent des tactiques plus dangereuses, plus mortelles, ces tactiques ne peuvent pas non plus être placées au sommet de quelque hiérarchie. Le fétichisme de la violence ne va jamais améliorer l’efficacité du mouvement ni préserver ses qualités anti-autoritaires.

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A cause de la nature même de l’État, toute lutte de libération deviendra probablement une lutte armée. En fait, bien des gens sont engagés dans une lutte armée pour se libérer dès maintenant, les Irakiens, les Palestiniens, le peuple Ijaw au Nigéria, quelques nations indigènes d’Amérique du sud (NdT : comme les Mapuche au Chili et en Argentine) et de Papouasie Nouvelle-Guinée et de manière moindre des groupes anti-autoritaires en Grèce, en Italie et ailleurs. Alors que j’écris cette phrase, des activistes indigènes, des anarchistes et des syndicalistes, armés de briques et de matraques tiennent des barricades à Oaxaca (NdT : sud-ouest du Mexique, Gelderloos écrit ceci en 2007 rappelons-le…) contre un assaut militaire à venir. Certains d’entre eux ont déjà été tués et alors que l’armée attaque encore et toujours, ils doivent décider pour escalader les tactiques afin d’améliorer leur capacité d’auto-défense, ce au risque de graves conséquences.

Je ne dirai pas que la lutte armée est une nécessité idéologique, mais que pour beaucoup de gens dans beaucoup d’endroits, cela devient une nécessité pour renverser ou simplement se défendre, contre l’État. Ce serait merveilleux si la plupart des gens n’avaient pas à aller au travers de ce processus de lutte armée pour se libérer et, étant donné le niveau d’intégration global des économies et des gouvernements, un bon nombre de gouvernements pourraient bien s’effondrer s’ils étaient déjà bien affaiblis par de grandes vagues de révoltes mondiales. Mais certaines personnes vont devoir faire l’expérience de la lutte armée, certaines maintenant et il serait impardonnable que notre stratégie de révolution ait augmenté la certitude que d’autres personnes mourraient dans des conflits sanglants alors que nous demeurions en parfaite sécurité.

Nous devons accepter de manière réaliste que la révolution est une guerre sociale, pas parce que nous aimons la guerre, mais parce que nous reconnaissons que le statu quo est une guerre de basse intensité et que défier l’État a pour résultat l’intensification de cette guerre. Nous devons aussi accepter que toute révolution nécessite un conflit inter-personnel pace que certaines catégories de gens sont employées à défendre les institutions centralisées que nous devons détruire. Les gens qui continent à se déshumaniser en tant qu’agents des forces de “l’ordre” et de la loi (NdT : étatico-marchands) doivent être vaincus par quelques moyens nécessaires jusqu’à ce qu’ils ne puissent plus empêcher la réalisation autonome des besoins du peuple.

J’espère que durant le processus nous pourrons construire une culture du respect pour nos ennemis (un nombre de cultures non-occidentales a montré qu’il est en fait possible de respecter une personne ou un animal que vous devez tuer..), ce qui permettra d’éviter les “purges” ou la mise en place d’une nouvelle autorité lorsque l’état actuel aura été vaincu. Par exemple, on pourrait concevoir comme acceptable de tuer un ennemi plus puissant (par exemple, quelqu’un qui devrait être ciblé de manière clandestine par crainte des représailles de l’état), défavorable de tuer quelqu’un qui est également puissant et vu comme complètement immoral et préjudiciable de tuer quelqu’un de plus faible (comme par exemple quelqu’un de vaincu).

Nous pouvons être couronné de succès quant à un activisme révolutionnaire faisable en poussant pour des buts à long terme non-dilués. Mais nous ne devons pas oublier les victoires du court-terme. Dans le même temps, les gens ont besoin de survivre et de se nourrir. Nous devons reconnaître que la lutte violente contre un ennemi très puissant contre lequel une victoire à long terme paraît impossible, peut mener à des victoires sur le court-terme. Perdre des combat peut être mieux que de ne pas se battre du tout ; le combat donne du pouvoir aux personnes et nous enseigne comment combattre. En référence à la défaite de la bataille de la montagne Blair dans la guerre des mines en Virginie occidentale en 1921, le cinéaste John Sayles écrit : “La victoire psychologique de ces jours violents a peut-être été plus importante. Quand un peuple colonisé apprend qu’il peut lutter ensemble en retour, la vie ne peut plus jamais être aussi confortable pour les exploiteurs.

Avec suffisamment de résistance ferme et motivante, nous pouvons progresser au delà des petites victoires et parvenir à une victoire de longue durée contre l’État, le patriarcat, le capitalisme et la suprématie blanche. La révolution est impérative et elle nécessite la lutte. Il y a plusieurs formes efficaces de lutte, et certaines de ces méthodes peuvent mener aux mondes dont nous rêvons. Pour trouver un des bons chemins y menant, nous devons observer, évaluer, critiquer, communiquer et par dessus tout, apprendre en faisant.

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“Plus le péril grandit et plus grandit ce qui sauve.” (Hôlderling)

“La force est le devoir de l’État, pas du Hezbollah” (Hassan Nasrallah)

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Lectures complémentaires :

EZLN_Chiapas_Une-communaute-en-armes-tikva-honig-parnass

ZOMIA

Gustav_Landauer_Ultime_Compilation_pour_une_societe_des_societes

Dr_Bones_compilation

DrBones_Insurrection et Utopie

Reflexions-sur-le-peuple-en-armes-la-resistance-et-la-rebellion-3 textes

Rojava-Entretien-avec-TA

TAZ_Fr

Chiapas-Feu-et-Parole-dun-Peuple-qui-Dirige-et-dun-Gouvernement-qui-Obeit

Ricardo_Flores_Magon_Textes_Choisis_1910-1916

kaianerekowa Grande Loi de la Paix

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Source :  https://resistance71.wordpress.com/2024/10/01/reflexions-sur-la-non-violence-face-a-lultra-violence-etatico-marchande-2eme-partie-gunther-anders-peter-gelderloos-resistance-71/

mardi 1 octobre 2024

Au commencement était… - Une nouvelle histoire de l'humanité


Au commencement était… - Une nouvelle histoire de l'humanité
est un livre de l'anthropologue David Graeber et de l'archéologue David Wengrow (en) publié en aux États-Unis et paru la même année en France aux éditions Les liens qui libèrent.

En mettant l'accent sur la diversité des premières sociétés humaines, les auteurs critiquent les récits classiques sur le développement linéaire de l'histoire, du primitivisme à la civilisation. Au commencement était postule au contraire que les humains ont vécu pendant des millénaires au sein de polités vastes et complexes, mais décentralisées. Les auteurs s'appuient sur des preuves archéologiques pour montrer que les premières sociétés étaient diverses et ont développé une grande variété de structures politiques.

Graeber et Wengrow terminent le livre vers août 2020, soit juste avant le décès de Graeber le . Son édition française compte 752 pages, avec une bibliographie de 67 pages.

Résumé

Au début de l'ouvrage, ses auteurs suggèrent que les opinions populaires actuelles sur les progrès de la civilisation occidentale, telles que présentées par Francis Fukuyama, Jared Diamond, Steven Pinker et Yuval Noah Harari, ne sont pas étayées par des preuves anthropologiques ou archéologiques, mais doivent davantage à des dogmes philosophiques hérités sans réfléchir du siècle des Lumières. Les auteurs écartent au fil des chapitres de nombreuses fausses évidences. Ils réfutent la vision hobbesienne et rousseauienne sur l'origine du contrat social, affirmant qu'il n'existe pas de forme originale unique de société humaine. De plus, ils soutiennent que la transition de la cueillette à l'agriculture n'était pas un piège de la civilisation qui a jeté les bases de l'inégalité sociale, et qu'au cours de l'histoire, les sociétés à grande échelle se sont souvent développées en l'absence d'élites dirigeantes et systèmes de gestion descendants.

Rejetant les « origines de l'inégalité » comme cadre de compréhension de l'histoire humaine, les auteurs examinent l'origine de cette question et trouvent les réponses dans une série de rencontres entre les colons européens et les populations autochtones d'Amérique du Nord. Ils soutiennent que ces dernières ont fourni un contre-modèle puissant à la civilisation européenne et une critique soutenue de sa hiérarchie, de son patriarcat, de sa loi punitive et de son comportement motivé par le profit, qui est entré dans la pensée européenne au XVIIIe siècle à travers les récits de voyageurs et les relations missionnaires, pour être largement imité par les penseurs des Lumières. Ils illustrent ce processus à travers l'exemple historique du chef Wendat Kondiaronk, et sa représentation dans les best-sellers du baron de Lahontan, qui avait passé dix ans dans les colonies de la Nouvelle-France. Les auteurs soutiennent en outre que le récit standard de l'évolution sociale, y compris le cadrage de l'histoire en tant que modes de production et une progression du chasseur-cueilleur à l'agriculteur à la civilisation commerciale, est né en partie comme un moyen de faire taire cette critique autochtone et de redéfinir les libertés humaines comme caractéristiques naïves ou primitives du développement social.

Les chapitres suivants développent ces affirmations initiales avec des preuves archéologiques et anthropologiques. Les auteurs décrivent des communautés anciennes et modernes qui ont consciemment abandonné la vie agricole, employé des régimes politiques saisonniers (basculant entre les systèmes autoritaires et communaux) et construit des infrastructures urbaines avec des programmes sociaux égalitaires. Les auteurs présentent ensuite de nombreuses preuves de la diversité et de la complexité de la vie politique dans les sociétés non agricoles de différents continents, du Japon aux Amériques, y compris des cas d'architecture monumentale, d'esclavage et de rejet conscient de l'esclavage à travers un processus de transformation culturelle : la schismogenèse. Ils examinent ensuite les preuves archéologiques des processus qui ont finalement conduit à l'adoption et à la propagation de l'agriculture, concluant qu'il n'y a pas eu de révolution agricole, mais un processus de changement graduel, s'étendant sur des milliers d'années à travers chaque continent du monde et aboutissant parfois à un effondrement démographique (par exemple dans l'Europe préhistorique). Ils concluent que la flexibilité écologique et la biodiversité durable ont été essentielles à la réussite de l'établissement et à la diffusion de l'agriculture précoce.

Les auteurs explorent ensuite la question de l'échelle dans l'histoire humaine, avec des études de cas archéologiques de la Chine ancienne, de la Méso-Amérique, de l'Europe (Ukraine), du Moyen-Orient, de l'Asie du Sud et de l'Afrique (Égypte). Ils concluent que contrairement aux récits habituels, la concentration des personnes dans les établissements urbains n'a pas conduit mécaniquement à la perte des libertés sociales ou à la montée des élites dirigeantes. Tout en reconnaissant que dans certains cas, la stratification sociale était une caractéristique déterminante de la vie urbaine depuis le début, ils documentent également des cas de villes anciennes qui présentent peu ou pas de preuves de hiérarchies sociales, dépourvues d'éléments tels que des temples, des palais, des installations de stockage centrales ou administration écrite, ainsi que des exemples de villes comme Teotihuacan, qui ont commencé comme des établissements hiérarchiques, mais ont inversé le cours pour suivre des trajectoires plus égalitaires, offrant des logements de haute qualité à la majorité des citoyens. Ils discutent également assez longuement du cas de Tlaxcala comme exemple de démocratie urbaine autochtone dans les Amériques, avant l'arrivée des Européens, et de l'existence d'institutions démocratiques telles que les conseils municipaux et les assemblées dans l'ancienne Mésopotamie.

En synthétisant ces découvertes, les auteurs passent à la découverte des facteurs sous-jacents du système politique rigide, hiérarchique et hautement bureaucratisé de la civilisation contemporaine. Rejetant la catégorie de « l'État » en tant que réalité transhistorique, ils définissent plutôt trois sources fondamentales de domination dans les sociétés humaines : le contrôle de la violence (souveraineté), le contrôle de l'information (bureaucratie) et la concurrence charismatique (politique). Ils explorent l'utilité de cette nouvelle approche en comparant des exemples de premières sociétés centralisées qui échappent à la définition d'États, telles que les Olmèques et les Chavín de Huántar, ainsi que les Incas, la Chine en la dynastie Shang, la civilisation maya et l'Égypte ancienne. À partir de là, ils soutiennent que ces civilisations n'étaient pas des précurseurs directs de nos États modernes, mais fonctionnaient selon des principes très différents. Les origines des États modernes, concluent-ils, sont plus superficielles que profondes et doivent davantage à la violence coloniale qu'à l'évolution sociale. De retour en Amérique du Nord, les auteurs ramènent ensuite l'histoire de la critique autochtone et bouclent la boucle de Kondiaronk, montrant comment les valeurs de liberté et de démocratie rencontrées par les Européens chez les Wendat et les peuples voisins avaient des racines historiques dans le rejet d'un ancien système de hiérarchie, notamment sur le centre urbain de Cahokia sur le Mississippi.

Sur la base de leurs discussions accumulées, les auteurs concluent en proposant un recadrage des questions centrales de l'histoire humaine. Au lieu des origines de l'inégalité, ils suggèrent que notre dilemme central est la question de savoir comment les sociétés modernes ont perdu les qualités de flexibilité et de créativité politique autrefois plus courantes. Ils demandent comment nous nous sommes apparemment "bloqués" sur une seule trajectoire de développement, et comment la violence et la domination se sont normalisées au sein de ce système prépondérant. Sans offrir de réponses définitives, les auteurs terminent le livre en suggérant des pistes d'investigation plus approfondies. Ceux-ci se concentrent sur la perte de trois formes fondamentales de liberté sociale, qui, selon eux, étaient autrefois courantes : la liberté d'échapper à son environnement et de s'éloigner, la liberté de désobéir à l'autorité arbitraire et la liberté de réimaginer et de reconstruire sa société sous une forme différente. Ils soulignent la perte d'autonomie des femmes et l'insertion des principes de violence dans les notions fondamentales de protection sociale au niveau des relations domestiques et familiales, comme facteurs cruciaux dans l'établissement de systèmes politiques plus rigides. Le livre se termine en suggérant que les récits reçus du développement social sont en grande partie des mythes et que les possibilités d'émancipation sociale peuvent être trouvées dans une compréhension plus précise de l'histoire humaine, basée sur des preuves scientifiques qui n'ont été révélées qu'au cours des dernières décennies. 

Sourcehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Au_commencement_%C3%A9tait%E2%80%A6


Israël déclenche la colère des pays arabes ! - Eric Denécé

 Le coup de marteau d’Eric Denécé, Spécialiste du renseignement et d’intelligence économique, Directeur du CF2R (Centre français de recherche sur le renseignement)


 

Source : https://www.youtube.com/watch?v=cyWjAVg3rpg