Raul Magni-Berton, né le 19 août 1973 à Lima (Pérou) est un politologue français. Il a obtenu son doctorat en 2002 à la Sorbonne et, après un post-doctorat à l’Université de Montréal, il rejoint Sciences Po Bordeaux en 2005 comme maître de conférences. Agrégé des universités en 2009, il est depuis professeur à Sciences Po Grenoble où il a été le premier directeur du Pôle Sciences Sociales de l’Université Grenoble Alpes entre 2015 et 2017 et a fondé le Label de formation à la Recherche. Il enseigne aujourd'hui à l'European School of Political and Social Sciences (ESPOL), département de sciences politiques et sociales de l'Université catholique de Lille.
Par ses travaux et ses engagements sur la démocratie, il est l’un des principaux promoteurs de la démocratie directe et du principe de subsidiarité en France.
Biographie
Études
Il soutient sa thèse de doctorat en sociologie en 2002, sous la direction de François Chazel et Raymond Boudon. Sa thèse est intitulée “Polarisation politique et comportements gouvernementaux : causes et conséquences de la popularité des gouvernements représentatifs”.
Carrière
Durant son doctorat de sociologie, Raul Magni-Berton développe un intérêt marqué pour l’économie politique et la théorie du choix rationnel appliquée aux comportements politiques dont il est l’un des spécialistes les plus importants en France. Nommé maître de conférences en science politique à l’Institut d’études politiques de Bordeaux en 2005, il se classe 4ème au concours d’agrégation de sciences politiques de 2009.
Il choisit alors l’Institut d’études politiques de Grenoble comme établissement d’affectation. Nommé professeur des universités, Raul Magni-Berton y développe une formation transversale à la recherche, le Label Recherche et s’engage dans le développement de la politique scientifique du pôle universitaire grenoblois en devenant membre du Directoire puis Directeur du Pôle Sciences Sociales de la Communauté universitaire Grenoble Alpes.
Travaux
Ses travaux de recherche se caractérisent par un fort attrait pour l’interdisciplinarité (philosophie politique, économie, psychologie sociale et sciences politiques) et un ancrage dans les principaux débats internationaux de la science politique. Dans le champ de la théorie politique, Raul Magni-Berton affiche sa proximité avec les mouvances libertaires et libertariennes.
Raul Magni-Berton a produit des expertises dans le domaine de réformes démocratiques auprès de l'Assemblée nationale et de plusieurs municipalités et est l’auteur de deux propositions législatives, qui ont été soumises à l’Assemblée Nationale et au Sénat. Auteur de notes d’expertise pour le think tank libéral Génération Libre, ainsi que pour plusieurs associations de défense de la démocratie, il coordonne le comité scientifique de l’Institut de Démocratie et de l’Institut de Recherche Territoire Démocratique, il a été membre de Démocratie ouverte et du CORTECS. Il a été également cofondateur des mouvements politiques Dauphiné démocratique et Espoir RIC.
Ses nombreux ouvrages et articles en font un théoricien français des régimes démocratiques, de la démocratie directe et, en particulier, du référendum d’initiative citoyenne.
Situation personnelle
Prises de position publiques
Référendum d'initiative citoyenne (RIC)
En tant qu’expert de la démocratie, Raul Magni-Berton en a diffusé la connaissance et l’usage en France, notamment dans son livre sur les démocraties libérales.
En 2015 il a conseillé la ville de Grenoble dans le développement du premier dispositif de démocratie directe baptisé “droit d'interpellation et votation citoyenne”, qui n’a été que suivi partiellement par la ville de Grenoble. En 2021 la ville de Poitiers souhaite en mettre en place l’essentiel.
Lors du Mouvement des Gilets Jaunes en novembre 2018, Raul Magni-Berton devient l’un des principaux soutiens universitaires du mouvement soulignant la pertinence de la revendication du référendum d’initiative citoyenne. Après quelques interventions dans les médias, il co-écrit avec Clara Egger en 2019, Le RIC expliqué à tous, œuvrant à populariser les études portant sur les modalités et effets du référendum d’initiative citoyenne en Europe.
Raul Magni-Berton développe à cette époque l’idée de centrer la démocratisation de la France sur l’introduction du RIC “constitutionnel" ou “constituant”. Il écrit une proposition de loi originale visant à instaurer le RIC en matière constitutionnelle dans la Constitution française par le biais de la réforme de l’article 89, soutenue par des groupes Gilets Jaunes. Cette revendication lui vaut de devenir le porte parole du Mouvement d’Initiative Citoyenne aux élections européennes de 2019 et sera reprise à l’automne 2020, par la plupart des mouvements citoyens défendant le RIC en France. Sa proposition fait l’objet d’une proposition de loi déposée par Jean Lassalle à l’Assemblée nationale et signée par six autres députés.
En novembre 2020, il co-fonde le mouvement Espoir RIC portant la candidature de sa compagne, Clara Egger aux élections présidentielles françaises de 2022. Raul Magni Berton conçoit la vision du mouvement, autour de deux piliers : l’instauration du RIC constituant selon des modalités précises et le respect des fonctions d’arbitrage du président de la République. Il en dirige la campagne.
En mai 2023, il soumet sur le site de l'Assemblée nationale une pétition visant à l'instauration du RIC constituant. François Ruffin et Jean Lassalle font partie des personnalités politiques qui ont appelé publiquement à soutenir cette pétition. Il cofonde la parti politique français Solution Démocratique en 2024.
Décentralisation et subsidiarité
En 2017, il co-fonde le mouvement Dauphiné démocratique, basé sur le référendum d’initiative citoyenne constitutionnel et la subsidiarité ascendante. Avec les autres fondateurs, il en promeut les principes en 2018 à l’école d’été de Régions et peuples solidaires.
En 2020, il coordonne une note pour Génération Libre intitulée “Pouvoir aux communes” où il théorise la subsidiarité ascendante, ses avantages et y rédige une réforme du code des collectivités territoriales. Reprise dans plusieurs médias et associations, elle a été soumise au Sénat par Vanina Paoli-Gagin et elle devient l’un des trois piliers du candidat à la candidature pour l’élection présidentielle Gaspard Koenig.
Il prend également position sur la loi 4D.
Terrorisme
En septembre 2020, Raul Magni-Berton initie sur son blog Mediapart une controverse sur les causes des attentats de Charlie Hebdo. Deux mois plus tard, il prend part à une controverse médiatique opposant des universitaires français sur les causes du terrorisme islamiste. Il soutient alors dans plusieurs tribunes et articles académiques que le terrorisme islamiste est une réponse aux interventions militaires des pays occidentaux, et de la France, dans les pays musulmans et n’est en rien associé au niveau de démocratie ou aux actes de blasphèmes des démocraties européennes.
Financement des universités
Clara Egger, née le , est une politologue française, enseignante-chercheuse en relations internationales.
Elle est candidate à l'élection présidentielle française de 2022 pour « Espoir RIC », un collectif visant à instaurer le référendum d'initiative citoyenne en France.
Jeunesse et études
Clara Egger a grandi en Ardèche. Admise à l'Institut d'études politiques de Grenoble en 2005, elle se spécialise en science politique et en relations internationales. Diplômée en 2010 du Master Organisation internationale, elle rejoint, comme volontaire, le projet « Cause commune » du Secours catholique, visant à expérimenter de nouvelles modalités de mobilisation des habitants des quartiers populaires.
En 2011, elle entame une thèse de sciences politiques à l’université Grenoble-Alpes. Son directeur de thèse est Yves Schemeil. Sa thèse traite du rôle de l’action humanitaire en politique internationale. Elle s’intéresse en particulier aux modalités de financement des organisations humanitaires et forge le concept d’« organisation néo-gouvernementale », désignant des organisations alignées sur les priorités politiques de leur État donateur. Elle obtient son doctorat en 2016.
Parcours professionnel
Ses travaux doctoraux, portant sur le financement des ONG humanitaires et leur rôle dans les pays en conflits, se sont vu attribuer le prix de la Fondation Croix-Rouge en 2014 et lui ont valu une place de finaliste au prix de la meilleure thèse européenne en sciences politiques.
Elle commence sa carrière dans diverses organisations non gouvernementales comme Handicap International, Voice et le Secours catholique-Caritas France.
Recrutée comme responsable de la recherche au Centre d'enseignement et de recherche en action humanitaire (CERAH) à Genève, elle y coordonne le projet « Encyclopédie humanitaire ».
En décembre 2018, elle rejoint l'université de Groningue aux Pays-Bas, où elle est nommée professeure assistante en relations internationales. Elle y dirige le master « Erasmus Mundus » en action humanitaire internationale (NOHA11).
Travaux
Ses travaux portent principalement sur la gouvernance des crises (internationales et domestiques), les impacts des politiques de gestion de crise (incluant la violence politique) et la démocratisation de la politique internationale.
Clara Egger a coécrit plusieurs articles sur les déterminants du terrorisme islamiste, ces travaux donnant lieu à une controverse scientifique sur le poids de l’interventionnisme militaire français sur la recrudescence d’attentats qu’a connus le pays depuis 2015.
Depuis 2020, elle dirige le consortium européen Exceptius, financé par l’Agence néerlandaise pour la recherche et le développement de la santé (ZonMw), visant à analyser les modalités, déterminants et impacts des politiques de gestion de la pandémie de Covid-19 dans 32 pays européens.
Depuis 2021, elle est coéditrice en chef du Journal en action humanitaire internationale (Journal of International Humanitarian Action).
Elle publie en collaboration avec Raul Magni-Berton « Le référendum d’initiative citoyenne expliqué à tous », qui constitue la première pierre de son engagement en faveur de l’introduction de la démocratie directe en France. Clara Egger s’est depuis engagée sur ces questions aux Pays-Bas. Ce double ancrage lui a valu de collaborer avec le réseau Democracy International.
Engagements
Clara Egger est membre du collectif Cortecs visant à promouvoir le développement de la pensée critique et l’autodéfense intellectuelle. En 2019, elle milite en faveur de la revendication des Gilets jaunes sur le RIC, le référendum d'initiative citoyenne.
En 2021, elle participe au collectif citoyen Espoir RIC 2022, dont elle est la candidate pour l’élection présidentielle de 2022 en vue d'instituer le référendum d'initiative citoyenne constituant. Son directeur de campagne est Raul Magni Berton. Recueillant un nombre insuffisant de parrainages (36 sur 500 requis), elle ne parvient pas à valider sa candidature auprès du Conseil constitutionnel.
Le , elle enregistre une pétition sur la plateforme dédiée de l'Assemblée nationale afin que le sujet du référendum d'initiative citoyenne constituant soit abordé en Commission des lois. La pétition a été classée par la Commission des lois en avril 2023. Elle cofonde le parti politique français Solution Démocratique en 2024.
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