vendredi 14 janvier 2022

Alors que certains journaux (comme au Danemark) font un "mea culpa" fallacieux du genre "nous avons échoué/on s'est trompé", il est bon de rappeler le montant des "subventions" à la presse en France.

Pour éviter les excuses "bidon" de la presse en ce début 2022, qui "charge" les autorités, il faut rappeler quelques données chiffrées.

En 2020, les subventions du gouvernement à la presse (qui appartient pourtant à des milliardaires) s'élevaient précisément à 666 millions d'euros. Et sur l'ensemble des années 2020-2021, on approcherait les 3 milliards !

Voilà le détail des journaux les mieux dotés :

 

Pour savoir qui possède quoi, il faut se référer à ce graphique remis à jour chaque année : 

Source : https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/PPA

Cette affiche prend le parti de la lisibilité plutôt que de l’exhaustivité. Y figurent des médias d’information qui « font l’opinion » et qui dépendent d’intérêts industriels ou financiers, de groupes de presse ou de l’État :

 les titres de presse écrite papier à diffusion nationale de type généraliste, économique et politique ;
 les titres de la presse quotidienne régionale ;
 la télévision nationale (et quelques chaînes de télévision locales) ;
 les canaux de radio à portée nationale ;
 certains sites d’information en ligne.

Les titres indépendants (comme Le Canard enchaîné) ainsi que la presse sportive (comme L’Équipe) et la presse dite alternative ne sont pas représentés (1). Enfin, nous avons limité les liens capitalistiques aux principaux actionnaires (2).

Conception : Jérémie Fabre
Documentation : Marie Beyer, Jérémie Fabre et Suzy Gaidoz
Adaptation : Guillaume Barou, avec Boris Séméniako et Cécile Marin

(1Lire « Quelques îlots résistent... » et Dominique Pinsolle, « Critique des médias, une histoire impétueuse », Le Monde diplomatique, avril 2016. Pour le cas particulier du Monde diplomatique, indépendant au sein du groupe Le Monde, voir « L’indépendance du “Monde diplomatique” » (janvier 2011), « “Le Monde” et nous » (juillet 2010) et « “Le Monde” et le “Diplo” » (avril 2003).

(2Ces propriétaires n’ont cependant pas besoin de posséder une majorité d’actions au sein des groupes pour exercer leur pouvoir. Ainsi, grâce à des montages financiers complexes, Vincent Bolloré contrôle Vivendi avec 20 % des actions, Arnaud Lagardère contrôle Lagardère SCA avec 8 %, etc.

(1Lire « Quelques îlots résistent... » et Dominique Pinsolle, « Critique des médias, une histoire impétueuse », Le Monde diplomatique, avril 2016. Pour le cas particulier du Monde diplomatique, indépendant au sein du groupe Le Monde, voir « L’indépendance du “Monde diplomatique” » (janvier 2011), « “Le Monde” et nous » (juillet 2010) et « “Le Monde” et le “Diplo” » (avril 2003).

(2Ces propriétaires n’ont cependant pas besoin de posséder une majorité d’actions au sein des groupes pour exercer leur pouvoir. Ainsi, grâce à des montages financiers complexes, Vincent Bolloré contrôle Vivendi avec 20 % des actions, Arnaud Lagardère contrôle Lagardère SCA avec 8 %, etc.

 

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