jeudi 4 février 2021

Comprendre la GUERRE PSYCHOLOGIQUE / SUBVERSION IDÉOLOGIQUE avec Yuri Bezmenov ex-agent KGB

 

Source : https://www.youtube.com/watch?fbclid=IwAR1wnhIcuGLOpQCXmUfHfrUoL_5Sfs9vWqgUvU7An4AOe2gT94uf_2rNZEw&v=lWEldcpO7Y8&feature=youtu.be

La tactique de la subversion date de 2500 ans. Le premier qui l'a formulée fut le Chinois Sun Tzu . Il était le conseiller de la cour en stratégie militaire. Il avança, après une longue méditation, qu'implémenter une politique dans un État étranger, de déclencher un conflit, est la plus idiote des manières. La règle primordiale de l'art de la guerre est de ne pas combattre du tout mais de subvertir quelque chose de valeur présente dans le pays de votre ennemi jusqu'au moment où la perception de votre ennemi est pervertie au point où il ne vous perçoit plus comme un ennemi. C'est le but ultime. L'étape finale de la subversion après laquelle vous pouvez conquérir votre ennemi sans même qu'un seul coup de feu ait été tiré.

La manipulation ou subversion idéologique en quatre étapes : 

Phase 1 - la démoralisation. 

Cela prend 15 ou 20 ans, c'est le temps nécessaire pour influencer une nouvelle génération ; pour modifier les valeurs de la religion, de l'éducation, de la vie sociale, de la structure du pouvoir, des relations professionnelles, de la justice, du maintien de l'ordre. Ce sont les champs d'application de la subversion. 

Dans le cas de la religion : la détruire, la ridiculiser, la substituer avec diverses sectes et cultes qui captent l'attention, des croyances qu'elles soient naïves ou primitives, substituer les organisations religieuses reconnues avec d'autres organisations factices.

Éducation : les détourner d'enseignements constructifs, pragmatiques, efficaces. A la place des mathématiques, de la physique, les langues étrangères, la chimie, enseignez-leur l'histoire de la guerre urbaine, la nourriture naturelle, l'économie domestique, la sexualité, n'importe quoi du moment qu'ils soient fourvoyés.

Vie sociale : remplacer les institutions et organisations préalablement bien établies par d'autres factices. Soustraire l'initiative populaire. Soustraire les responsabilités. Substituer les liens naturels établis qui lient les individus, les groupes d'individus, par des organes artificiels bureaucratiquement administrés. A la place d'une vie sociale et amicale entre voisins, établir des institutions de travailleurs sociaux. Des gens rémunérés par qui ? La société ? Non ! La bureaucratie. Le souci principal des travailleurs sociaux n'est pas votre famille, pas vous, pas les relations sociales entre groupes de gens. Leur souci principal est que le gouvernement leur verse leur salaire. Quel serait le fruit de ces emplois sociaux ? Ca n'a pas vraiment d'importance; ils peuvent développer toutes sortes de concepts, qu'ils démontrent au gouvernement et aux gens qu'ils sont utiles, pour détourner les liens sociaux. 

La structure du pouvoir. Les dirigeants des organes administratifs traditionnels, soit élus par les gens, soit désignés par les leaders élus parmi la société, sont activement substitués par des organes artificiels. Des organes constitués d'individus, de groupes d'individus que personne n'a élu. Jamais. Par conséquent, la plupart des gens ne les apprécient pas du tout, mais voilà, ils existent. Un de ces groupes sont les médias. Qui les a élus ? Comment se fait-il qu'ils aient autant de pouvoir ? Quasiment un pouvoir monopolistique sur vos esprits. Ils peuvent violer vos esprits. 

Une personne "démoralisée" n'est plus en mesure de prendre en compte la réalité des faits. Les faits, le réel, cela ne l'atteint plus. Même si je la bombardais d'information, de preuves authentiques, de documents, de photos, même si je l'amenais de force en URSS pour lui montrer les camps de concentration, elle refuserait de le croire jusqu'à ce qu'elle reçoive un bon coup de pied au derrière. C'est seulement quand la botte militaire s'abattra qu'alors il comprendra. Mais pas avant. C'est ça la logique de la démoralisation. 

Phase 2 - La déstabilisation 

Les révolutionnaires ne se soucient plus de vos opinions ou de votre façon de vivre. Tout ça ne compte plus. Cela prend seulement 2 à 5 ans pour déstabiliser un pays. Et ce qui compte, ce sont les fondamentaux : économie, relations étrangères et défense. On peut voir clairement que dans ces domaines aussi sensibles l'influence de ces idées marxistes-léninistes est absolument prodigieuse. Je n'en croyais pas mes yeux quand je suis arrivé ici il y a 14 ans. Je ne pensais pas que le processus irait aussi vite. 

Noir contre blanc, jaune contre vert. Où s'oriente la vision directrice n'a aucune importance. Assez  longtemps pour que ces groupes aboutissent à des conflits antagonistes, parfois de façon milicienne, parfois même avec des armes à feu. Ceci est le processus de déstabilisation. Les dormants qui sont des larbins de ceux qui simplement sont des agents du KGB, deviennent les moteurs du processus de déstabilisation. Cela ne signifie pas que le camarade Andropov mandate le camarade "Ivanov" pour agir aux USA; la personne en charge est déjà là. Il est une figure respectée aux USA, parfois il reçoit des fonds de diverses fondations, pour sa lutte légitime, pour que sais-je ? Droits de l'homme, droits de la femme, libération des enfants, libération des prisons, quoi que ce soit. Il y a de grands sympathisants américains qui lui font des dons d'argent.

Phase 3 - L'insurrection (crise) 

Le processus de déstabilisation aboutit directement au processus de crise. Regardant les pays en développement, le domaine dans lequel j'étais actif, le processus débute lorsque les organes légitimes de pouvoir, la structure sociale, s'effondrent. Ils ne peuvent plus remplir leurs missions. donc, à leur place, nous avons des organes artificiels introduits dans la société comme des comités non élus [...], des groupes étranges clamant qu'ils savent comment faire progresser la société. Généralement, ils en sont incapables ; ce qui leur importe c'est de leurrer la nation pour lui vendre leur soupe idéologique, un mélange de religion et d'idéologie. Ici (la crise), nous avons tous ces organes artificiels qui réclament le pouvoir. "Crise" signifie que la société ne peut plus productivement fonctionner, évidemment c'est le terme pour désigner une crise ou collapse. Par conséquent, la population dans son ensemble est à la recherche d'un sauveur. Les croyants attendent l'arrivée d'un messie, les travailleurs sont soucieux de pouvoir nourrir leurs familles. "Installons un gouvernement solide ! Pourquoi pas un gouvernement socialiste, centralisé, qui lorsque les grèves perdurent puisse nous préserver de toutes pertes ? Nous avons besoin d'un homme fort ! Un solide gouvernement, un leader, un sauveur, est une nécessité car la population est déjà fatiguée et exaspérée.

Phase 4 - La normalisation

A ce stade (veille de la normalisation), les maîtres auto-proclamés de la société n'ont plus besoin de révolution, n'ont plus besoin de radicalisme. Ceci est l'inverse d'une déstabilisation. Cela stabilise simplement le pays par la force. Tous les dormants, les activistes, les travailleurs sociaux et les libéraux, et les homosexuels, les professeurs et les marxistes-léninistes sont éliminés, physiquement parfois. Ils ont fait leur travail, OK ? Ils ne sont plus utiles. Les nouveaux maîtres ont besoin de stabilité pour exploiter la nation, pour exploiter le pays, pour récolter les fruits de la victoire. Donc, plus de révolutionnaires, s'il vous plaît, OK ?

La normalisation est une expression d'un grand cynisme issue de la propagande soviétique. Quand les chars ont envahi la Tchécoslovaquie en 1968, Brejnev a déclaré : "Maintenant, la situation en  Tchécoslovaquie est normalisée." Et c'est ce qui se passera aux États-Unis si vous laissez tous ces abrutis amener le pays à la crise, si vous les laissez promettre aux gens monts-et-merveilles et "le paradis sur Terre", si vous les laissez déstabiliser votre économie, éliminer l'économie de libre-échange et mettre un gouvernement "Big Brother" à Washington DC. Il donnera l'illusion d'avoir les choses bien en main et qu'il contrôle la situation. Mais la situation n'est pas sous contrôle. Elle est même épouvantablement hors de tout contrôle. La plupart des politiciens américains, la plupart des médias et le système éducatif forment une génération de gens qui croient vivre une période de paix. C'est faux. Les États-Unis sont en guerre. Une guerre non déclarée et totale, contre les principes et les fondements même de ce système.

Et que faire alors ? Que recommandez-vous aux Américains ?

La première chose qui me vient à l'esprit c'est qu'il faut un effort national de grande ampleur pour éduquer les gens dans le sens des valeurs patriotiques. Numéro deux, expliquer le réel danger du système socialiste, communiste, quel que soit son nom, le danger de l’État providence, du système "Big Brother" [...]

1 commentaire:

Je a dit…

Je ne sais pas de quand date la vidéo (1984 ?), ni quand ce Yuri Bezmenov a quitté l'URSS soit disant dégouté par le KGB et la mission qui lui était confiée (1970 ?). Mais franchement, ce qu'il décrit est exactement ce que la CIA a fait en France au moins depuis mai 1968, et probablement depuis 1945 pour la phase de démoralisation. Et la CIA et le Mossad continuent aujourd'hui avec ces Young Leaders et autres sionistes qui pullulent au sommet des différents États de l'Union Européenne (construction de la CIA elle-aussi pour le plus grand profit des banquiers privés actionnaires de la Federal Reserve Bank).