lundi 5 février 2018

La République des grands bourgeois

Le système politique dans le quel nous vivons est fondé sur l'élection. 

Mais ce n'est pas le type d'élection démocratique (façon athénienne) où les citoyens votaient eux-mêmes les lois. 

Non, dans les républiques modernes (depuis la Révolution française grosso modo), les élections servent à désigner des "maîtres" qui prendront les décisions à la place des électeurs (on ne peut plus utiliser décemment le terme "citoyen"). C'est le premier biais. 

Le deuxième (qui est sans doute aussi important), c'est que les candidats aux élections peuvent être aidés financièrement. Il y a donc de "gros" candidats (qui sont très riches eux-mêmes ou aidés par les très riches) et les "petits" candidats (qui ne gagnent jamais mais qui donnent l'illusion de la pluralité du choix). Comme les élus sont financés par les plus riches, ils prennent des décisions qui vont toujours convenir aux plus riches. Une classe privilégiée (les grands bourgeois) a ainsi succédé à une précédente classe privilégiée (les nobles et les ecclésiastiques). 

Le système républicain est biaisé, conçu pour écarter du pouvoir les personnes les plus modestes, et pour concentrer tous les pouvoirs dans celles d'une oligarchie : les grands marchands.

Le problème n'est pas qu'il y ait des gens riches; c'est que ces gens riches aient un contrôle absolu sur le système politique et qu'ils en abusent. Par exemple, l'utilisateur/consommateur subi ce que le législateur a laissé passer (obsolescence programmée, produits cancérigènes, etc.) pour le plus grand profit des industriels, des grands marchands et des banquiers qui, eux, consomment certainement des produits sains et chers.

Dans des entreprises coopératives ou équivalentes (où les travailleurs sont aussi les propriétaires), les gains seraient mieux distribués. Le pouvoir de corruption diminuerait parce que dilué dans la masse. Ce ne serait pas suffisant pour résoudre les problèmes politiques décrits ci-dessus mais cela contribuerait à améliorer la situation. 

Tout est dans la concentration des pouvoirs. Plus il y a concentration, plus il y a risque d'abus de pouvoirs.

46 commentaires:

Anonyme a dit…

Une entreprise doit gagner de l' argent, sinon elle périclite. Ce qui pose problème, c'est la répartition des richesses. Je ne verrais aucun inconvénient à ce que les revenus soient plafonnés, le surplus de richesse produit réinvesti ou partagé sous une autre forme.

Je a dit…

L'argent que gagne une entreprise capitaliste, une fois les fournisseurs payés, est réparti dans quatre domaines :
- les salaires des travailleurs,
- les investissements dans l'entreprise,
- et les dividendes des propriétaires;
- sans oublier la part de l’État ou des caisses de Sécurité Sociale (les diverses cotisations sociales, taxes et impôts).

La plupart des entreprises (celles qui ne sont pas des multinationales) ne pouvant que subir la part prélevée par l’État, il faudrait se concentrer sur la répartition des bénéfices entre les trois premiers domaines.

Pour ma part, je chercherais à diminuer voire supprimer les dividendes attribués à ceux qui ne travaillent pas.

J'ai en tête l'exemple de Pocheco, vu dans le film-documentaire Demain, où les dividendes étaient simplement supprimés. Tout le bénéfice allait soit dans les salaires soit dans la recherche et développement.

Les propriétaires n'étaient tout de même pas spoliés puisque leur propriété prenait de la valeur dans le temps. Cela les obligeait ainsi à rester fidèles à l'entreprise.

L'économiste Bernard Friot propose d'aller plus loin : interdire la "propriété lucrative" et ne conserver que la "propriété d'usage". On sortirait du capitalisme sans pour autant assister à la disparition de la propriété privée.

Je a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Anonyme a dit…

Un modèle qui permet de figer les classes car le capitalisme est un moyen de financer les projets de ceux qui n’ont pas les moyens. Sans dividendes et sans propriété lucrative, plus moyen de financer quoi que ce soit. Y compris le social.

Je a dit…

Je ne suis pas d'accord avec vous :
- le capitalisme (la propriété des moyens de production par des individus qui ne sont pas les utilisateurs des moyens de production) est un moyen de concentrer les richesses donc d'accentuer les différences de classe sociale;
- quant au social, ce sont les cotisations sociales qui le financent.

Anonyme a dit…

S'il n'y a pas de distribution de dividendes, cela peut se concevoir si effectivement l'entreprise prend de la valeur, encore faut-il la vendre pour bénéficier de quelque chose, mais quid s'il n' y a jamais eu de dividende et que l' entreprise entre dans une phase de déclin ? Le propriétaire n'aura rien perçu pendant les périodes de vaches grasses et perdra tout en période de vaches maigres. La solution, je sais, c'est très sommaire : propriété des moyens de production à tous les participants.

Je a dit…

Si le propriétaire a fait un mauvais investissement, alors, effectivement il perdra de l'argent. Qui a dit qu'il devait toujours gagner ? Mais il y a plus de chance que l'entreprise prenne de la valeur en investissant en "recherche et développement" pour augmenter la productivité plutôt qu'en dilapidant les bénéfices dans les poches des spéculateurs qui jouent en bourse à la nanoseconde près.

Et si les travailleurs sont (co-)propriétaires de leur entreprise, on peut aisément deviner qu'ils seront beaucoup plus motivés que par des salaires toujours rognés; d'autant plus avec l'épée de Damoclès du chômage ou des délocalisations.

Anonyme a dit…

Pourquoi le public est moins efficace que le privé? Mauvaise gouvernance, laisser aller, ... Faut-il que l'individu soit contraint pour qu'il remplisse son rôle de producteur ?

Je a dit…

Mais qui a prouvé que le public est moins efficace que le privé ? Les services publics sont offerts à tous, même à ceux qui ne peuvent pas payer. Est-ce que le privé peut en dire autant ?

La mauvaise gouvernance, le laisser-aller sont, à mon avis, du sabotage !
Réfléchissons :
- Qui prend les décisions au sommet de l'administration ?
- Les élus.
- Comment les élus ont-ils gagné leurs élections ?
- Grâce au plus gros budget de campagne et/ou grâce à la plus grande médiatisation sur les médias de masse.
- Qui finance les campagnes électorales et/ou possède les médias de masse ?
- Les plus grandes fortunes du pays.
- A l'avantage de qui les élus vont-ils prendre des décisions ?
- A l'avantage des plus grandes fortunes du pays.

En diminuant insensiblement les budgets, en prenant des décisions poussant volontairement à l'inefficacité, les élus sabotent de l'intérieur les services publics pour que les gens (qui ont les moyens de payer) s'en détournent et se dirigent vers le privé.

Noam Chomsky (mais il n'est pas le seul) en parle très bien.

Je a dit…

Michel Bauwens

Les classes sont figées dans le capitalisme néolibéral; il n'y a plus de mouvement depuis les années 80, sauf dans le mauvais sens (la part du travail a fortement diminué; voir Piketty); donc c'est justement en limitant la toute-puissance du capital, que ces progrès étaient possibles.

Croire ostensiblement qu'il n'existe que la valeur marchande, et qu'il faut la répartir ensuite ? Mais c'est justement où le bas blesse dans le capitalisme : les externalités positive et négative, sociale et environmentale, qui sont ignorées.

Aucune entreprise du CAC 40 ne serait profitable si elle devait payer les dégâts causés, selon une des nombreuses études. Il faut donc ré-encadrer l'entreprise dans le social, mais, aujourd'hui, aussi, dans la biocapacité réelle de la planète.

La grande question est alors, est-ce compatible avec le capitalisme ? La réponse, à mon avis, est de créer/soutenir le nouveau secteur LSD (libre, solidaire, durable) tout en renforcant les conditions d'opérations du secteur extractif/destructif.

Anonyme a dit…

Parfaitement d'accord pour que les coûts environnementaux soit intégrés dans les circuits économiques, ne serait ce que pour influer sur les décisions prises.

Après, a-t-on une alternative au capitalisme ?

À ma connaissance il n'existe pas de système qui ait fonctionné correctement sur une longue période et qui ait amené du bonheur pour tous. Même Lénine avait fait machine arrière et avait relancé du capitalisme en URSS. À sa mort Staline à préféré l'idéologie et le système s'est planté.

La Chine à suivi Lénine en créant un système capitaliste au niveau économique et n'a laissé le communisme que pour le contrôle des populations.

Donc il ne s'agit pas de savoir si on doit avoir du capitalisme ou pas (sauf à ignorer le passé) mais de quel capitalisme on a besoin pour tenir sur cette planète.

Le volet social est surtout un volet d'éducation.

Aujourd'hui la question n'est plus de savoir d'où on vient mais quel est son niveau d'éducation, compétences etc. Dans la société actuelle. Pour celle qui nous attend c'est peut-être autre chose..

Anonyme a dit…

Michel Bauwens

Lénine a relancé le marché, mais pas le capitalisme; et même la Chine est un cas spécial ... 70% des entreprises sont dans les mains de l’État, et la politique n'est pas déterminée par l'accumulation du capital privé, mais par les intérêts de la classe dirigeante "collective".

Surtout ne pas confondre marché et capitalisme; le dernier sépare les producteurs de leur outil productif, et vise le profit avant tout ... ce n'était pas le cas "en général" (sauf exception), avant le XVIIème siècle.

Voir : Braudel, manuel de Landa, Douglas Rushkoff et beaucoup d'autres sur les fonctionnements de marché non-capitaliste.

Je a dit…

Le mode de gouvernance de l'URSS était pire que le capitalisme actuel (quoique ce dernier s'en approche tellement qu'on peut considérer que l'Union Européenne sera bientôt synonyme d'Union Soviétique).

Par pire, je veux dire que les pouvoirs étaient extrêmement concentrés parce que c'était "communisme d’État", c'est-à-dire que la plupart des gens ne possédaient rien. Leur motivation était quasiment nulle.

Pour comprendre cela, il faut comparer sovkhoze (fermes soviétiques, propriétés de l’État) et kholkoze (fermes collectives, propriétés privées).

Une personne travaillant dans un sovkhoze était un sovkhoznik (en russe : совхозник ; au féminin sovkhoznitsa / russe : совхозница). Dans un sovkhoze, les ouvriers agricoles étaient salariés, sans être propriétaires. Les salaires n'étaient pas (ou peu) indexés sur la productivité du sovkhoze. Résultat : faible productivité et donc une production insuffisante.

Un kolkhoze (en russe колхоз, prononciation) était une coopérative agricole en Union soviétique, où les terres, les outils, le bétail étaient mis en commun. Les kolkhozniks étaient payés en parts de la production du kolkhoze et du profit fait par le kolkhoze proportionnellement au nombre d'heures travaillées. Les kolkozniks étaient en plus autorisés à posséder des terres, de l'ordre de 4 000 m2, et un peu de bétail. Ces avantages en nature rendaient le kolkhoze beaucoup plus attrayant aux yeux des Soviétiques par rapport au sovkhoze, dans lequel les sovkhozniks étaient salariés.

Ce que je recommande, pour ma part, c'est que les outils de production soient la propriété de ceux qui l'utilisent; et non la propriété de spéculateurs avides ou de dirigeants étatiques issus d'un parti unique.

C'est réducteur de ne voir que deux alternatives : capitalisme ultra-libéral ("financiarisé" depuis les années 1990) ou "communisme d’État" façon URSS. Il y a non seulement toutes les combinaisons imaginables entre les deux mais en plus ce que les anarchistes ont essayé de mettre en place à plusieurs reprises dans l'Histoire contemporaine (mais en étant écrasés par les capitalistes et/ou les soviétiques à chaque fois).

Je a dit…

Anonyme, vous avez écrit "Aujourd'hui la question n'est plus de savoir d'où on vient mais quel est son niveau d'éducation, compétences etc. Dans la société actuelle. Pour celle qui nous attend c'est peut être autre chose.."

Je vous invite à écouter cette vidéo afin de nuancer votre opinion : https://youtu.be/_4Cvcz97YRg

Anonyme a dit…

Avec quoi a-t-il investi ? Avec du capital ! S'il n'y a pas de dividende, aucune motivation à le faire, à part de l'altruisme, mais là ...

Effectivement je pense que la meilleure solution , c'est les employés peut-être élargis à d'autres structures propriétaires de leur outil de production. S'il y a baisse des commandes, on réduit les heures pour tous au lieu de chômer.

Je a dit…

Ce qui pose problème, c'est la concentration de l'épargne (c'est-à-dire de la capacité d'investir en bourse) dans les mains d'une part infime de la population.

Si cette masse de monnaie est correctement répartie, les carnets de commande ne seront probablement pas en baisse mais en hausse compte tenu du pouvoir d'achat supérieur.

Et pour ce qui est de la capacité d'investir, elle se fera directement par l'entreprise (puisque dans le système que j'esquisse, au lieu de partir en dividende les bénéfices sont investis en recherche et développement).

Reste le souci du lancement de l'entreprise; qui souvent implique de mendier aux banques. Mais là, on s'attaque au cœur du problème de notre société contemporaine (depuis 1800 en France, un peu avant en Angleterre ou en Allemagne) : la création monétaire.
Voici encore un vaste débat : qui a le monopole de la création monétaire ?

Je a dit…

Merci Michel Bauwens pour les références et arguments documentés !

Anonyme a dit…

Les carnets de commandes ne progressent pas toujours. Nous sommes dans un environnement concurrentiel , technologie dépassée, nouvelle demande des consommateurs. La croissance n' est pas toujours exponentionnelle, est elle seulement souhaitable.

Je a dit…

Selon moi, la croissance n'est souhaitable que pour les banquiers (pour que les producteurs puissent non seulement rembourser le capital emprunté mais aussi et surtout les intérêts). Une économie stable est tout aussi viable et beaucoup plus saine, de mon point de vue.

Anonyme a dit…

Je pense que le public peut être aussi efficace que le privé, cependant il n' est pas confronte a la concurrence, et cela peut quelques fois, je dis bien quelques fois, engendrer un certain laisser aller. J ai des exemples avec des employés municipaux qui dans le privé ne tiendraient pas longtemps, a 11h 30 on arrête, on va prendre l apéro, je pense à des ramassages d'ordures qui parfois semblent coûter moins cher confiés au privé. Je ne parle pas des grands services publics, où évidemment les gouvernances sont politiques, avec les conséquences que ça peut avoir, voir tout ce qui est santé, hôpitaux maisons de retraite, etc...

Je a dit…

Les services publics municipaux doivent effectivement être distinguées de ceux nationaux. Parfois, l'embauche est du clientélisme; c'est-à-dire que les contrats sont attribués parce que telle ou telle famille a voté pour le nouveau maire. On imagine la motivation des employés ...Sur l'île de la Réunion (où j'habite) c'est flagrant !

Anonyme a dit…

La croissance ne sert qu'à deux choses : rembourser les dettes d'Etat, et prendre en compte l'accroissement démographique. Si on est plus nombreux, évidemment il faut de la croissance, sinon on est en dépression. Et là c'est un autre sujet de savoir comment gérer le chômage et autres friandises...

Je a dit…

Si la croissance économique était liée à la croissance démographique, l'Europe devrait être en récession (compte tenu de son taux de natalité à 1,4) voire en stagnation pour ce qui concerne la France (taux de natalité 2,1) mais par contre, l'Afrique devrait être en super-croissance économique.

Quant aux dettes de l’État, nous ne les remboursons pas. Elles sont volontairement perpétuelles. Nous (les contribuables) ne remboursons que les intérêts ... alors que si les États empruntaient à leurs banques centrales (si possible publiques) au lieu d'emprunter à des banques privées, le taux d'intérêt serait nul.

Anonyme a dit…

Les carnets de commande sont remplis en ce moment. Ce n'est pas tellement le sujet actuel.

Anonyme a dit…

Quand tu parles des spéculateurs et autres méchants riches, tu mets aussi les entrepreneurs dans la boucle. Parce que ceux qui prennent le risque de créer une société, d'investir de leurs deniers propres, ou d'aller chercher des financiers, il risquent tout. Leur maison, leurs économies. Je ne sais pas si tu as eu cette expérience mais je peux t'assurer que ce n'est pas confortable du tout. Surtout quand tu as des salaires à payer, dont dépendent des familles et que tu ne peux pas forcement te payer toi même. Alors pourquoi faire cela si on n'a même pas l'espoir que tout cet investissement rapportera quelque chose ? Tu en connais combien des gens suffisamment altruistes pour tout risquer pour que de balle? Et ce que je te décris c'est le cas de quasiment tous ceux qui démarrent une société, et qui de manière incidente, créent de l'emploi pour les autres. Après on parlera des spéculateurs, de ceux qui espèrent faire fructifier leur épargne. Je vais te dire un secret : c'est le cas de 90% de la population, qui met ses économies à la banque et attend un retour. Et ce retour il vient de ce qu'ils ont prêté à des sociétés ou des États. Mêmes les "traders" ont un rôle pour permettre à des gens de "taffer". Car sans la bourse et sans les "traders", il n'y a pas de financement des sociétés et pas de retour sur les économies des gens. Sans retour, cela signifie dépréciation pure et simple de l'épargne. Une chose aussi, les riches ne dorment pas sur des matelas de billets. Si ils sont riches c'est parce qu'ils savent investir et créer de la "valeur", ce qui correspond la plupart du temps à créer des sociétés qui vont permettre à des gens de travailler. Alors maintenant, je veux bien que des gens aient réfléchi hors-sol à des systèmes super-géniaux, mais au fait qui ne marchent pas. Et c'est la faute des autres ! La faute des riches si les plans foireux n'ont pas fonctionné. Pas parce qu'ils sont inefficaces. La preuve d'un sytème se fait par la pratique et le retour d'expérience. Sinon, c'est de la théorie. Et comme on dit, j'aimerais vivre en théorie, parce qu'en théorie, tout marche super bien ...

Je a dit…

Longue démonstration mais biaisée dès le départ. Je ne fais surtout pas l'amalgame entre les spéculateurs (économie financière) et les chefs/créateurs d'entreprises (économie réelle).

Les "traders", et les programmes informatiques qui gèrent les opérations boursières (pour plus de 70%) ne créent pas d'entreprises; ils les utilisent pour faire fructifier de l'épargne; et n'hésitent pas à s'en débarrasser quelques nanosecondes plus tard si cela rapporte plus ailleurs.

Anonyme a dit…

Le prive semble plus réactif, ce qui tient, je pense à ce qu'il n'a, au moment de prendre une décision, qu'à tenir compte de son environnement immédiat; alors que le public doit en théorie penser à l' intérêt général.

Le fait que Musk soit plus performant que la NASA, interpelle. Il fait ce qui semble quand même logique, utiliser des lanceurs réutilisables, question de bon sens qui lui procurera un avantage concurrentiel à moyen terme. Ne parlons pas de sa voiture dans l'espace, belle connerie, la voiture pollue assez sur terre. Je pense quand même qu'il n'a pas les moyens humains qu'a la NASA, ni humains, ni financiers. Et si on permet au privé d'investir l' espace, on a pas fini de voir du n'importe quoi.

Je a dit…

La logique du privé est de faire du profit.

Celle du public est d'assurer un service à tout le monde même si ce n'est pas rentable d'un point de vue marchand; puisque ce sont les contributions (impôts, taxes, cotisations) qui financent.

Je a dit…

En synthèse, on n'est pas obligé d'être tous d'accord.

Merci aux intervenants de cette discussion d'avoir partagé votre point de vue avec moi.

En ce qui me concerne, je ne suis :
- ni favorable au fonctionnement de l'Ancien Régime (de vastes propriétés agricoles, propriétés des aristocrates, avec des paysans soumis au servage qui travaillent dessus);
- pas plus que je ne suis favorable au système capitaliste (celui où les usines, grandes entreprises, banques ... appartiennent à de riches possédants/"bourgeois" - qui ne sont pas "méchants", juste très riches - pour lesquels travaillent des ouvriers, des employés de bureau) ;
- et enfin, je ne suis pas favorable à ce que l’État possède tout et les citoyens rien.

En définitive, je suis simplement favorable à des entreprises autogérées c'est-à-dire dont les travailleurs seraient aussi les copropriétaires.

Les moyens légaux et les statuts juridiques existent déjà (coopératives, cabinets d'associés, salaires en partie constitués de parts d'entreprises, etc.). Je souhaiterais simplement que cela devienne la norme.

Parce que si un système concentre les richesses dans les mains d'une poignée de personnes, c'est l'ensemble de la société qui perd la monnaie dans son rôle d'unité d'échange. C'est malsain pour la grande majorité des gens (chômage, "mendicité" vis-à-vis des banques, etc.).

Les anarchistes ont essayé de mettre en place ce que je préfèrerais (par exemple dans les années 1930 en Espagne) mais cela a été écrasé par les armes (des fascistes de Franco, des républicains et des agents soviétiques réunis !); pas parce que c'était inefficace économiquement mais parce que cela faisait peur à ceux qui étaient les grands propriétaires.

Je a dit…

Intellectuellement, j'accepte tout à fait que quelqu'un ne soit pas d'accord avec moi; surtout s'il argumente (comme c'est le cas avec tous les interlocuteurs de ce débat). C'est intéressant d'écouter des points de vue contradictoires.

Par contre, j'avoue que cela me gêne quand mon interlocuteur affirme que son point de vue est le seul concrètement réalisable (même lorsqu'il conclut par une citation humoristique). Des sociétés aux fonctionnements très différents existent et ont existé dans l'Histoire, et ce n'est pas (seulement) leur efficacité économique qui a permis leur succès ... mais bien souvent la puissance supérieure de leurs armes vis-à-vis des sociétés voisines.

Anonyme a dit…

La finance ne se soucie pas de l'économie réelle. Elle travaille pour elle-même sans aucune considération pour les dégâts qu'elle cause. Le problème, c'est que derrière tout ça, il y a des gens qui en subissent les conséquences.

Anonyme a dit…

Il ne faut évidemment pas confondre l'entreprise individuelle ou la multinationale quelle que soit son activité. Le fait que les gens mettent leurs économies à la banque, c'est vrai, mais je ne suis pas sûre qu'ils sachent réellement à quoi leur épargne est utilisée. Pour ma part, le peu que je possède est dans un établissement qui travaille uniquement avec l'économie réelle, et je suis persuadée que si les gens approfondissaient un peu plus les choses, beaucoup réagiraient pareil.

Anonyme a dit…

A propos de la croissance, ce dont je parle est que la croissance a son utilité, voire sa nécessité. Actuellement le taux d'enfant par femme est peut-être de 2,1 en France, mais la croissance démographique n'est que de 0,4%. A PIB/hab constant, on doit donc déjà avoir une croissance de 0,4%. A cela s'ajoute un déficit du budget de l’État de 3% (tous les ans, on renvoie vers le futur une charge de 3% de notre budget...). Dans ces 3%, il y a bien sur le remboursement partiel de la dette/intérêts. Donc, non seulement nos besoins augmentent (plus de "gens" = plus de besoins), mais aussi on vit à crédit. Donc si on n'augmente pas notre PIB tous les ans, on est dans une situation difficile car on ne peut tenir le même niveau de dépenses/hab., etc. Donc si on veut un jour passer en décroissance heureuse, il faudra limiter la démographie et ne pas dépenser de l'argent que nous n'avons pas. Et là je ne parle que la partie étatique du pays... La décroissance des besoins des populations en est un autre, même si tout cela est lié. Et je ne sais pas quel est le problème le plus difficile à résoudre... D'où mon opinion personnelle que la croissance est une nécessité due à notre démographie et notre déficit... Après la croissance sert bien sûr à d'autres choses qui sont moins essentielles, comme l'augmentation du confort. Il suffit d'aller vivre dans d'autres pays moins favorisés pour s'en rendre compte ...

Je a dit…

L’État français est endetté parce que les gouvernements successifs depuis que George Pompidou a été au pouvoir, ont préféré emprunter aux baques privées plutôt que de produire eux-mêmes de la monnaie (via la Banque de France enfin nationalisée par le Conseil National de la Résistance, en 1945, après presque un siècle et demi d'existence). Dans un de ses livres, François Bayrou se félicitait que la France puisse emprunter à un taux "incroyablement bas" de 3,75% ... alors que si l’État français empruntait à la Banque de France à 0%, nous, les contribuables, économiserions près de 45 milliards par an. Mais c'est hélas interdit par l'article 123 du Traité de l'Union Européenne (prolongement d'un article similaire du Traité de Maastricht et encore avant de la loi Pompidou-Giscard de 1973.

A cela s'ajoute la perte de 60 à 80 milliards de recettes fiscales par an parce que les articles 63 à 66 de ce même Traité de l'Union Européenne interdit aux États de contrôler les mouvements de capitaux. Cela permet aux multinationales de créer des filiales fictives dans divers paradis fiscaux (comme le Luxembourg, l'Irlande, etc.).

A cela s'ajoute des "crédits d'impôts" comme le CICE inventé par Emmanuel Macron quand il était encore ministre, qui font perdre entre 15 et 20 milliards d'euros par an à l’État. Cette mesure était censé permettre aux grandes entreprises d'investir sur elles-mêmes et de créer un million d'emplois supplémentaires. Mais tout est parti en dividendes. Et au lieu d'arrêter cette aberration, le ministre-saboteur a été promu président de la République.

Je a dit…

Votre argument d'une croissance économique indexée sur l'augmentation de la population est intéressante. Avec 2,1 enfants par ménage, record d'Europe détenu par la France, cela permet tout juste le renouvellement (je ne me souviens plus trop mais je crois que le 0,1 était dû, dans les statistiques, aux personnes stériles ou célibataires ... à vérifier !).

Néanmoins, si vous donnez avec certitude le chiffre de 0,4% de croissance démographique, va pour 0,4% de croissance économique.

Cette "indispensable" croissance ne devrait donc pas être adaptée à tous les autres pays européens puisqu'ils vieillissent et voient leur population sensiblement décroître.

Pourtant, reconnaissez-le, la sacro-sainte "croissance économique" est un leitmotiv que nous rabâchent Jacques Attali et ses confrères "experts économiques" à la télévision; les mêmes qui nous affirment manichéennement qu'il n'y a que deux choix possibles :
- la capitalisme ultra-libéral (conduisant au Nouvel Ordre Mondial)
- ou la Corée du Nord (en omettant au passage de dire qu'elle a été bombardée et détruite à 70% par les États-Unis et qu'elle est en état de siège depuis 1953 ... ce qui explique peut-être la persistance de la dictature qui y règne).

Anonyme a dit…

La finance est un outil. Certains en abusent, mais cet outil est indispensable à l'économie. On ne pourrait pas fonctionner sans cet organe. Alors on peut taper dessus, notamment parce qu'on ne la comprend pas, mais si on la supprimait ou la bridait, on briderait en même temps l'activité réelle des sociétés et des gens. Et déjà on ne serait pas là à discuter parce que cet outil Facebook n'existerait pas (même si je n'en suis pas un fan). Tu pourrais aussi te dire que tu ne sais pas bien à quoi sert le pancréas ou un petit os du pied et souhaiter sa disparition. Mais le jour ou il disparaîtrait, tu saurais qu'il avait son utilité... La finance, c'est la même chose. Y compris dans la gestion des capitaux qui ne sont pas directement liés à des sociétés réelles de chez nous...

Je a dit…

Il est très important de distinguer "la finance" et "les abus de la finance".

La monnaie est un outil :
- comme unité d'échange
- pour l'épargne (pas forcément l'épargne rémunérée, notez-le bien)
- et comme unité de compte.

Mais quand un groupe réduit de personnes (privées) possède le monopole de la création monétaire, et que la bulle financière gonfle, gonfle, gonfle jusqu'à 50 fois la taille de l'économie réelle, alors, il y a un grand danger.

Pour reprendre l'analogie des organes : il ne faut pas confondre "le pancréas" et "le cancer du pancréas".

La dérégulation de la finance, le fait qu'elle ne soit pas du tout bridée et qu'au contraire elle contrôle indirectement la politique grâce au financement des campagnes électorales, est un danger mortel ! Il n'y a qu'à étudier l'Histoire contemporaine (Qui a permis à Napoléon Bonaparte de prendre le pouvoir ? Qui a permis à Adolf Hitler de prendre le pouvoir ?, etc.) pour comprendre le sens du terme "mortel".

Je recommande l'écoute des conférences de l'historien Henri Guillemin (sur Napoléon, sur la période 1870-1914, sur Pétain, etc.) pour comprendre le dessous des tables.

Pour comprendre les abus de la finance, je recommande vivement la lecture du livre "La guerre des monnaies - La Chine et le Nouvel Ordre Mondial" du Chinois Hongbing Song.

Anonyme a dit…

Quand ici les gens parlent de finance, ils pensent spéculation. Et en définitive ils ont raison: la spéculation ne sert à rien, le marché monétaire est utile.

Je a dit…

En effet, la spéculation est destructrice. Elle dénature le rôle de la bourse : permettre à des entreprises de se financer sans passer par les emprunts bancaires. Mais sous la pression des spéculateurs (qui sont en fait des banques), les entreprises se retrouvent à travailler pour les banques (privées), pour payer des dividendes aux actionnaires (au lieu que cela profite à l'entreprise elle-même ou aux salariés).

C'est la même chose avec les États qui se retrouvent de plus en plus à travailler pour les banques (privées) afin de payer les intérêts de la dette (qui devient perpétuelle tellement elle est énorme).

La clé de voûte du problème est la création monétaire. Qui a le droit de créer de la monnaie ?

On pourrait aussi se demander, en observant les antécédents historiques, si la monnaie doit être rémunérée ou pas ? En d'autres termes : est-ce que la monnaie doit être traitée comme une marchandise ?

Je ne suis pas un expert mais il me semble bien que dans la Chine impériale, la notion d'intérêt était proscrite. Dans les marchés, la monnaie se limitait à un rôle d'unité d'échange. Avoir de l'épargne n'était pas rentable (sauf pour les vieux jours éventuellement).
Culturellement, je crois aussi que les musulmans proscrivent l'intérêt.
Les exemples sont sans doute nombreux. Il faudrait demander aux spécialistes.

Ce que je veux dire, c'est qu'il n'y a surtout pas un modèle unique, pas un type de société supérieur à tous les autres par nature. La société dans laquelle nous vivons n'a qu'environ deux siècles d'existence ... et nous en percevons déjà les abus (rigidification des classes sociales, concentration des richesses et des pouvoirs politiques, saccage de notre environnement naturel, etc.).

Il est tout à fait légitime (et cela devient même relativement urgent) d'en inventer collectivement un autre (nouveau modèle, nouvelle société) parce qu'à ce rythme accéléré, j'appréhende que le Nouvel Ordre Mondial ne devienne une dictature planétaire où les banquiers internationaux deviendront omnipotents et le reste de l'humanité sera pucé électroniquement, comme des animaux de compagnie. La dystopie n'est pas réservée à la science-fiction.

Anonyme a dit…

La finance doit être au service de l'économie et pas l'inverse.

Anonyme a dit…

Oui je suis d'accord, on utilise des mots tellement chargés de dérives idéologiques qu'on ne sait plus de quoi on parle. Les mots ont du sens et ce n'est pas un hasard en effet qu'on ait créé le mot spéculation pour désigner une manière d'utiliser la finance... Après, on peut encore affiner et parler de spéculation positive et de spéculation agressive... De la même manière qu'on parlera de cellules et de cellules cancéreuses. Ces sujets méritent un peu d'attention et d'effort pour savoir de quoi il s'agit.

Les petits événements de la semaine seront, pour ceux qui s'intéressent au sujet, des éléments captivant à suivre. Quels sont les facteurs en jeu ? Quand un emballement économique peut suivre une réduction des taxes au USA, ou de la façon de sortir du quantitative easing par les banques centrales, les effets potentiellement inflationnistes de la hausse des salaires due à l'embellie économique, comment un pays comme l'Allemagne qui a beaucoup accumulé de richesses se voit en devoir de revenir sur les aspects sociaux, les effets du nouvel an chinois sur la bourse... des sujets à suivre qui font partie des facteurs de fonctionnement de la finance, de l'économie, du social et qui au final impacteront même les économies de Mme Michu....

NB : Le terme assouplissement quantitatif - traduction de l'anglais de Quantitative easing (QE) - désigne un type de politique monétaire dit « non conventionnel » consistant pour une banque centrale à racheter massivement des titres de dettes aux acteurs financiers, notamment des bons du trésor ou des obligations d'entreprise, et dans certaines circonstances des titres adossés à des actifs comme des titres hypothécaires.

Les banques centrales ont recours à ce genre de pratique dans des circonstances économiques exceptionnelles, telles que des crises économiques et financières de grande ampleur. Plus particulièrement, le QE est utilisé dans une situation de trappe à liquidité, c'est-à-dire lorsque les taux directeurs sont déjà très bas et ne parviennent plus à assurer une hausse des prix suffisante. Le QE vise à inciter les banques à faire plus facilement crédit - la banque centrale assumant parfois les risques en leur rachetant leurs créances - pour relancer ainsi la production et l'emploi. Le QE accroît ainsi la quantité de monnaie en circulation ce qui a pour effet en théorie de relancer l'économie et de maintenir l'inflation à un niveau correct afin d'éviter tout risque de déflation.

Je a dit…

Jolie expression que ce "quantitative easing" au lieu de dire plus honnêtement "Les gains pour les banques privées et leurs richissimes actionnaires, et les risques pour les États et leurs contribuables." Voilà un exemple de ce que j'appelle un abus de la finance ; pour les banquiers internationaux, c'est "Je gagne ou tu perds". Encore une fois, nous sommes dans une situation aberrante où un nombre réduit de personnes privées ont le monopole de la création monétaire (scripturale ... qui constitue plus de 90% de la monnaie en circulation).

Anonyme a dit…

On a toujours des arguments pour trouver que tout va bien pour certains...

Anonyme a dit…

Ce genre de question est à analyser en se débarrassant des idéologies. Les idéologies sont à la pensée ce que les drogues sont au bonheur. Des illusions qui ressemblent à la réalité mais ne sont que des artifices. En général dans les idéologies, on a deux couleurs : le blanc et le noir. Les autres nuances sont invisibles. Mais pour analyser cela, il faut partir de l'hypothèse que notre pensée est limitée et le sujet complexe. Et écouter les avis variés, sans a priori ni positif, ni négatif...

Alors quand on parle du "quantitative easing", ce n'est ni blanc ni gris dans la réalité. C'est une solution temporaire qui a des effets de bord négatifs. Mais si cette solution n'avait pas été employée, nous aurions connu une crise d'une gravité insupportable. Il suffit de voir les masses monétaires qu'il a fallu mettre en jeu pendant les dernières années, pour uniquement tenir le bateau économique juste à flot. Moins de liquidités aurait fait piquer la barque avec les conséquences importantes que l'on sait sur la vie des "gens". Donc, cet outil, il a sauvé des banques, des entreprises et des pays, certes, mais au final ce sont les citoyens qui en ont bénéficié, aussi. Il y a eu moult débats parmi les économistes sur ce sujet, pendant la période, et cette semaine, à la sortie de ce système. Le consensus qui en ressort est que oui c'est une solution dangereuse, mais qu'il n'y avait pas le choix.

Anonyme a dit…

Oui, mais du coup la crise qui vient sera encore pire que celle que nous n'avons pas connue "grâce" au Q.E.
C'est de l'investissement de transition qu'il fallait faire avec ces milliers de milliards, pas engraisser les actionnaires et les spéculateurs !!!

Je a dit…

J'ai lu tous les commentaires que vous avez eu la gentillesse d'écrire suite à ma publication initiale. Ce débat, ces échanges d'arguments sont enrichissants. Personnellement, il n'y a pas si longtemps que ça, j'étais encore aveuglé par l'idéologie capitaliste parce qu' "en théorie c'est bien". Mais j'ai varié mes sources d'information, sans a priori négatif ni positif; et j'ai changé.

Comme je n'ai pas l'intention de convaincre qui que ce soit, et encore moins la prétention d'être capable de le faire, je ne vais pas m'étendre davantage; et tirer ma révérence.

Je me permets simplement de m'étonner que, pour des personnes qui sont sensibles à la thématique "Transition 2030", le lien de cause à effet ne saute pas inévitablement aux yeux entre :
- l'effondrement à venir (conséquence d'un système)
- et les causes de cet effondrement (le système capitaliste, sans frein, mu par l'avidité financière d'une oligarchie bancaire, poussant à la surconsommation, faisant fi des minima sanitaires et écologiques).

Sans obligation aucune, mais peut-être pour compléter vos connaissances historico-financières, ou du moins avoir un point de vue alternatif (par rapport aux économistes des grands médias qui sont soit unanimes, soit "remerciés"), je réitère un conseil de lecture : "La guerre des monnaies - La Chine et le Nouvel ordre mondial". C'est écrit par Hongbing Song, un chercheur en économie, qui a travaillé aux États-Unis d'Amérique dans différents établissements financiers. Il décrit l'Histoire de la civilisation occidentale (de 1800 à nos jours) sous l'angle de la finance, de la banque. Franchement, c'est très éclairant.

Quant à moi, je retourne à mes lectures. Ces derniers temps, j'ai accumulé plusieurs dizaines de bouquins sur ma table de chevet (par exemple : "Contre-histoire du libéralisme" de Domenico Losurdo, "Le Contrat Social" de Jean-Jacques Rousseau", etc.), faute d'assez de temps libre, peut-être en partie à cause du temps passé à débattre dans des groupes de discussion tels que celui-ci.

Encore une fois, merci pour les arguments contradictoires. A chacun la liberté de penser. Au revoir.