mardi 25 juin 2024

Dictée de Mérimée

La dictée de Mérimée fut écrite et dictée en 1857 par Prosper Mérimée à la demande de l’impératrice Eugénie afin de distraire la cour. Napoléon III aurait fait soixante-quinze fautes, l’impératrice soixante-deux, Alexandre Dumas fils vingt-quatre, Octave Feuillet dix-neuf et Metternich fils, ambassadeur d’Autriche, trois.

À l’annonce des résultats, Alexandre Dumas se serait tourné vers Metternich pour lui demander : « Quand allez-vous, prince, vous présenter à l’Académie pour nous apprendre l’orthographe ? »

La dictée

Le texte procuré par le ministère de la Culture français sur son site1 est donné comme « le texte de “la fameuse dictée” publiée par Léo Claretie en 1900 » :

« Pour parler sans ambiguïté, ce dîner à Sainte-Adresse, près du Havre, malgré les effluves embaumés de la mer, malgré les vins de très bons crus, les cuisseaux de veau et les cuissots de chevreuil prodigués par l’amphitryon, fut un vrai guêpier.

Quelles que soient, et quelque exiguës qu’aient pu paraître, à côté de la somme due, les arrhes qu’étaient censés avoir données la douairière et le marguillier, il était infâme d’en vouloir pour cela à ces fusiliers jumeaux et mal bâtis3, et de leur infliger une raclée, alors qu’ils ne songeaient qu’à prendre des rafraîchissements avec leurs coreligionnaires.

Quoi qu’il en soit, c’est bien à tort que la douairière, par un contresens exorbitant, s’est laissé entraîner à prendre un râteau et qu’elle s’est crue obligée de frapper l’exigeant marguillier sur son omoplate vieillie. Deux alvéoles furent brisés ; une dysenterie se déclara suivie d’une phtisie, et l’imbécillité du malheureux s’accrut.

— Par saint Martin ! quelle hémorragie ! s’écria ce bélître.

À cet événement, saisissant son goupillon, ridicule excédent de bagage, il la poursuivit dans l’église tout entière. »

— Prosper Mérimée.

 Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Dict%C3%A9e_de_M%C3%A9rim%C3%A9e

Les principaux pièges qu'il fallait éviter

Ambiguïté : de l'adjectif ambigu au masculin (pluriel ambigus), ambiguë au féminin (ambiguës). Depuis la réforme orthographique de 1990, le tréma est déplacé sur le u officiellement, pour « éviter " les difficultés de lecture).

Dîner : l'orthographe « diner » est désormais autorisée depuis la réforme de 1990.

Sainte-Adresse : « Saint » ou « Sainte » est relié au nom qui suit par un trait d'union dans les noms de rues, de places, de villes. Lorsqu'il s'agit d'un saint, le trait d'union est supprimé.

Effluve est un nom masculin, « embaumés » est un participe passé employé comme adjectif qui s'accorde en genre et en nombre avec effluves.

Cuisseau : c'est la partie du veau, coupée en deux, qui prend en dessous de la queue et va jusqu'au rognon, et comprenant le quasi, la culotte, la noix pâtissière, la sous-noix et le jarret.

Cuissot : c'est la cuisse de gibier de forte taille (« cuissot » de cerf, de chevreuil, de sanglier.) La réforme de l'orthographe a mis fin à la plus grande difficulté de cette dictée en autorisant la graphie "cuisseau".

Quelles que soient... les arrhes : « quel que » s'écrit en deux mots lorsque la locution est immédiatement suivie d'un verbe d'état. « Quelles que » est une locution conjonctive de concession, suivie du verbe être au subjonctif ; « quel » s'accorde donc avec le sujet du verbe être.

Quelqu'exiguës qu'aient pu paraître... les arrhes : « quelque » s'écrit en un mot devant un adjectif, un nom ou un adverbe. « Quelque ... que » est une locution conjonctive de concession, suivie d'un verbe au subjonctif.

Exiguës : la réforme de l'orthographe de 1990 autorise "exigües".

Paraître : depuis la réforme de 1990, l'accent circonflexe peut être supprimé.

Marguillier : la réforme de 1990 autorise la graphie "marguiller".

: le verbe « devoir » prend un accent circonflexe lorsqu'on peut le confondre avec « du », partitif (une partie d'un tout) ou préposition (pour « de le »).

Données : dans la phrase « les arrhes qu'étaient censés avoir données la douairière et le marguillier », « qu'étaient censés avoir données la douairière et le marguillier » est une proposition relative complément de l'antécédent « arrhes ». « Qu' » est donc un pronom relatif, mis pour l'antécédent « arrhes ». Le sujet de la phrase est donc « la douairière et le marguillier », et le complément d'objet direct (COD) est « que » ( mis pour « arrhes »). « Données » est un participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » qui s'accorde avec « arrhes » (nom féminin pluriel) puisque le COD est placé avant le « avoir données ».

Censés : est un adjectif qualificatif attribut de « douairière et marguillier », sujet inversé avec lequel il s'accorde. À noter : « censé » signifie « supposé », alors que « sensé » signifie « avoir du bon sens ».

Infâme : a un accent circonflexe, mais « infamie » et « infamant » n'en ont pas.

Mal bâtis : l'orthographe en un mot « malbâtis » est plus ancienne mais autorisée.

Coreligionnaires : il n'y a pas d'accent sur le « e » de « core- », mais on peut le prononcer « core » ou « coré ».

Quoi qu'il en soit : pour ne pas confondre « quoi que » et « quoique », on tente de remplacer « quoique » par « bien que ».

Entraîner : l'orthographe traditionnelle prend un accent, mais la réforme de 1990 autorise la graphie « entrainer » sans accent.

« La douairière s'est laissé entraîner » : le participe passé laissé est suivi d'un infinitif, entraîner. Lorsque le sujet ne fait pas l'action de l'infinitif, le participe passé est invariable.

Exigeant : l'adjectif et le participe présent ont la même orthographe, contrairement à « divergent » (adjectif) et « divergeant » (participe présent), émergent / émergeant, convergent / convergeant…

Omoplate vieillie : « omoplate » est un nom féminin. L'adjectif possessif « son » est ici féminin (euphonie devant une voyelle) : il remplace « sa » pour éviter l'hiatus « sa omoplate ».

Alvéoles : ici, au masculin, ce qui justifie l'accord du participe « brisés ». La forme masculine était plus usitée jusqu'au début du XXe siècle, mais le féminin est aujourd'hui plus répandu.

Dysentrie : bien qu'il soit entre deux voyelles, le « s » ne se prononce pas [z] mais [s].

Suivie d'une phtisie « et l'imbécillité du malheureux s'accrut » : certaines versions de la dictée ajoutent une proposition à la fin de cette phrase. Selon l'orthographe traditionnelle, il faut bien mettre deux « l » à « imbécillité » (contrairement à « imbécile » qui n'en prend qu'un). Mais la réforme de 1990 permet désormais de ne mettre qu'un "l".

Par ailleurs, « s'accrut » ne prend pas d'accent circonflexe sur le u, car « accroître » est différent du verbe « croître » qui prend un accent lorsqu'on peut le confondre avec le verbe croire (« il crût »). Et « il s'accrût » serait la forme du subjonctif imparfait, ce qui n'est pas le cas ici.

Bélître : l'ancienne orthographe (jusque dans la première moitié du XXe siècle) omettait l'accent aigu sur le « e ». Par ailleurs, selon l'orthographe traditionnelle, la finale « -itre » ne prenait l'accent circonflexe que dans les trois mots suivants : bélître, épître, huître. Mais la réforme de 1990 a mis fin à cette règle.

Événement : depuis la réforme de 1990, l'accent grave sur le deuxième "e" est autorisé : "évènement".

Tout entière : « tout » a valeur d'adverbe, et est donc invariable. Mais, pour raison d'euphonie, « tout » devient « toute » lorsqu'il se trouve devant une consonne ou un h aspiré (elle est toute joyeuse, elle est toute honteuse), mais il reste invariable devant une voyelle ou un h muet (elle est tout étonnée, elle est tout horrifiée).

Sourcehttps://www.lepoint.fr/culture/la-dictee-du-point-4-le-corrige-de-merimee-07-05-2016-2037579_3.php#11

Corrigé explicatif de la dictée de Mérimée

Exercice d’orthographe redouté mais incontournable, la dictée est une véritable institution dans l’éducation française. Chacun à sa bête noire, son talon d’Achille orthographique, que ce soit les « h » silencieux ou l’accord du participe passé avec le COD. Cependant, la beauté de la langue française ne réside-t-elle pas justement dans sa complexité ? Si tel est le cas, il n’existe alors pas de plus belle dictée que celle de Mérimée

Créée par l’académicien Prosper Mérimée, elle détient la réputation de dictée la plus difficile au monde. Pour vous, le cerf volant s’est non seulement confronté à cette torture orthographique (qui va être le sujet principal de sa psychanalyse pour les prochaines semaines), mais s’est surtout penché sur la signification du vocabulaire complexe utilisé par l’auteur. Car savoir l’orthographe et la grammaire, c’est bien, mais connaitre le sens des mots, c’est encore mieux. 

La dictée la plus difficile au monde

Proche de l’impératrice Eugénie, Prosper Mérimée est un habitué de la Cour de Napoléon III.  Homme politique et écrivain prolifique à ses heures, la légende autour de sa fameuse dictée veut qu’il l’aurait élaborée en 1857 afin de distraire l’Empereur et son épouse.

La complexité du récit est tel que la dictée devint un phénomène dans les salons aristocratiques, chacun essayant de faire le moins de fautes possibles (à cette époque, on se divertissait comme on pouvait). Napoleon III aurait ainsi fait 75 fautes, l’impératrice Eugénie 62, Alexandre Dumas junior 24, Octave Feuillet 19 et le Prince de Metternich, ambassadeur d’Autriche,  seulement 3 fautes.

dictée mérimée le cerf volant
Richard Klemens von Metternich, gros boss de la dictée de Mérimée

Si elle semble être par la suite tombée dans l’oubli, la dictée de Mérimée est revenue sur le devant de la scène en 2021, notamment grâce au réseau social TikTok dont certains utilisateurs ont tenté de relever le défi vieux de 164 ans

Prosper Mérimée, écrivain, historien, et tortionnaire orthographique à ses heures

Attention DIVULGACHAGE !!!!!! 

Pour parler sans ambiguïté, ce dîner à Sainte-Adresse, près du Havre, malgré les effluves embaumés de la mer, malgré les vins de très bons crus, les cuisseaux de veau et les cuissots de chevreuil prodigués par l'amphitryon, fut un vrai guêpier.

Quelles que soient et quelqu'exiguës qu'aient pu paraître, à côté de la somme due, les arrhes qu'étaient censés avoir données la douairière et le marguillier, il était infâme d'en vouloir pour cela à ces fusiliers jumeaux et mal bâtis et de leur infliger une raclée alors qu'ils ne songeaient qu'à prendre des rafraîchissements avec leurs coreligionnaires.

Quoi qu'il en soit, c'est bien à tort que la douairière, par un contresens exorbitant, s'est laissé entraîner à prendre un râteau et qu'elle s'est crue obligée de frapper l'exigeant marguillier sur son omoplate vieillie. Deux alvéoles furent brisés, une dysenterie se déclara, suivie d'une phtisie, et l'imbécillité du malheureux s'accrut.

- Par saint Martin, quelle hémorragie, s'écria ce bélître ! A cet événement, saisissant son goupillon, ridicule excédent de bagage, il la poursuivit dans l'église tout entière.
 

Vous n’avez rien compris ? Pas de panique, nous non plus. C’est d’ailleurs là le but de cet article. Qu’est-ce qu’une douairière ? Un bélître ? Ce texte a-t-il réellement du sens ou l’auteur s’est-il contenté d’assembler un maillage de mots impossibles juste pour nous prendre la tête ?

Décryptage du récit

Paragraphe 1 : des cuissots de chevreuil à Sainte-Adresse

« Pour parler sans ambiguïté, ce dîner à Sainte-Adresse, près du Havre, malgré les effluves embaumés de la mer, malgré les vins de très bons crus, les cuisseaux de veau et les cuissots de chevreuil prodigués par l’amphitryon, fut un vrai guêpier. »

Pour commencer, qu’est ce que c’est que cette Sainte-Adresse ? Une métaphore ? L’adresse du Pape ? 

Il s’agit en réalité d’une véritable ville, située en Normandie, et qui appartient effectivement à l’agglomération urbaine du Havre. Elle abrite 7 317 habitants, les parents de Charles de Gaulle y sont enterrés, et elle fut capitale de la Belgique pendant la première guerre mondiale ! (ce qui est tout de même vachement cool). 

Terrasse à Sainte-Adresse de Claude Monet (1867)

Ensuite, pourquoi y a-t-il deux orthographes pour « cuisseau » et « cuissots » ? Les personnes non familières avec la chasse sont probablement tombées dans le piège lors de leur rédaction. En effet, « cuisseau » s’écrit ainsi lorsqu’il s’agit de la cuisse de veau (pour s’en rappeler c’est simple : cuisse + veau = cuisseau). En revanche, on utilise l’orthographe ‘cuissot’ pour désigner une cuisse de gibier (chevreuil, sanglier, cerf,…). Inutile de préciser que leur double présence dans la dictée n’est pas le fruit du hasard…

Qui était Amphitryon et qu’est-ce qu’il vient faire dans cette histoire?  

Amphitryon est un personnage de la mythologie grecque. Comme dans toute tragédie grecque qui se respecte, il tua accidentellement son oncle et dû accomplir tout un tas d’épreuves afin de pouvoir épouser Alcmene, la fille de celui-ci (sa cousine donc…). Pendant qu’il était occupé, Zeus en profita pour lui piquer sa place dans le lit conjugal. De cette union naitra le héros Hercule, dont Amphitryon sera donc le beau-père.

Version soft (sans tromperie ni inceste) d’Amphitryon et Alcmene dans le dessin animé « Hercule » (1997)

C’est cette particularité de mari cocu qui sera repris par Molière en 1688 dans sa pièce « Amphitryon ». La pièce contribuera à ce que ce terme devienne, dans le langage courant, une expression pour désigner l’hôte qui te reçoit et te nourrit (d’où le rapport avec les cuissot/cuisseau). 

Paragraphe 2 : une douairière et un marguillier entrent en scène

« Quelles que soient et quelqu’exiguës qu’aient pu paraître, à côté de la somme due, les arrhes qu’étaient censés avoir données la douairière et le marguillier, il était infâme d’en vouloir pour cela à ces fusiliers jumeaux et mal bâtis et de leur infliger une raclée alors qu’ils ne songeaient qu’à prendre des rafraîchissements avec leurs coreligionnaires« 

Alors non, une douairière n’est pas une habitante de Douai… Le terme de « douairière » provient du mot « douaire » qui désignait la part des biens revenant à l’épouse en cas de décès du mari, généralement sous la forme d’un usufruit ou d’une rente. Une « douairière » est donc une veuve ayant reçu le douaire.

Une douairière

Le marguillier était, quant à lui, un membre laïc du conseil de fabrique de la paroisse. Il pouvait avoir la charge de gérer les fonds, la tenue des registres ou encore l’entretien de l’église. 

Un fusilier est un soldat muni d’un fusil, plus communément appelé un fantassin. Le terme est toujours utilisé aujourd’hui notamment dans la marine.

Enfin, comme son étymologie l’indique, un « co-religionnaire » est une personne avec laquelle on partage la même religion, ou, du moins, les mêmes idées. 

Bon, on s’en sort pas trop mal pour l’instant ! Si on récapitule, nous avons donc un super bon dîner en Normandie, présument donné par la paroisse et sponsorisé par une veuve riche, au cours duquel des soldats ont essayé de taper l’incruste. Ils se sont fait violemment recadrés par la dite veuve et un membre administratif de la paroisse, le fameux marguillier. On avance. 

Paragraphe 3 : une tentative de meurtre

« Quoi qu’il en soit, c’est bien à tort que la douairière, par un contresens exorbitant, s’est laissé entraîner à prendre un râteau et qu’elle s’est crue obligée de frapper l’exigeant marguillier sur son omoplate vieillie. Deux alvéoles furent brisés, une dysenterie se déclara, suivie d’une phtisie, et l’imbécillité du malheureux s’accrut »

La première chose qui peut venir à l’esprit en lisant ce paragraphe est que la douairière a dragué le marguillier et s’est prise un râteau. Cependant, l’expression « se prendre un râteau » datant des années 1990, ce n’est probablement pas ce qu’a cherché à dire Prosper. La douairière a plutôt, littéralement, pris un râteau qui traînait dans l’église, afin de cogner sur le marguillier (qui, rappelons le, était chargé de l’entretien et n’aurait pas dû laisser traîner un râteau dans la nef en premier lieu). Pourquoi ce revirement ? Peut-être pensait-elle qu’il était de mèche avec les soldats. Le texte évoque une erreur de jugement de sa part sans plus de précision. 

Qu’étaient la dysenterie (prononcée [s] et non pas [z]) et la phtisie (prononcée comme vous pouvez) ? Disons que dans le top 10 des maladies horribles qui peuvent vous tuer en une semaine, la dysenterie et la phtisie sont plutôt bien classées. La première s’apparente à une gastro XXL qui vous décimait des armées entières au Moyen-Âge. La seconde est une tuberculose pulmonaire. Le terme provient du grec « phthisis » qui désigne l’action de se consumer, d’être réduit jusqu’à l’extinction.

Épidémie de dysenterie
Impact de la tuberculose sur les poumons

Donc, après avoir cogné sur les fusiliers, la douairière a trouvé un râteau que le marguillier avait laissé trainer, puis a battu le pauvre homme avec jusqu’à ce qu’il ait une diarrhée aiguë et du mal à respirer. 

Paragraphe 4 : des représailles peu catholiques

« – Par saint Martin, quelle hémorragie, s’écria ce bélître ! A cet événement, saisissant son goupillon, ridicule excédent de bagage, il la poursuivit dans l’église tout entière ». 

Contrairement à Sainte-Adresse, saint Martin est, dans ce contexte, un vrai saint (et non pas l’île des Caraïbes qu’on partage avec les néerlandais). Il est connu notamment pour avoir partager la moitié de son manteau avec un mendiant. 

Le mot bélître vient quant à lui du néerlandais « bedelare » qui signifie… un mendiant ! Il a été repris en France sous forme d’insulte afin de désigner un vaurien, un gueux. D’où le petit clin d’oeil à saint Martin juste en début de phrase. Malin le Mérimée ! 

Quant au goupillon, il s’agit d’un petit objet avec un manche et un bout arrondi qui sert à asperger les fidèles d’eau bénite.

Image du marguillier, du goupillon et de la douairière juste avant qu’il se mette à la courser dans l’église

Conclusion : c’est l’histoire d’un mec…

En résumé, la dictée de Mérimée, plus difficile dictée du monde, est l’histoire d’un mec (le marguillier) qui bosse dans une église en Normandie. Un jour, avec le mécénat d’une veuve pleine de tunes, il organise un super festin pour les paroissiens ! Des soldats, étrangers de la paroisse, essaient de taper l’incruste et se font bastonner par le mec et la veuve. Cette dernière pète un plomb, prend un râteau et se met à cogner son associé avec jusqu’à le rendre malade. Celui-ci attrape donc le bâton de cérémonie du prêtre, qui trainait aussi par là (de toute évidence, le marguillier n’était pas très bon à son job) et la course dans l’église pour lui rendre la monnaie de sa pièce. 

En conclusion, Mérimée n’avait pas qu’une excellente maîtrise de l’orthographe, il avait également un bon sens de l’humour ! Maintenant que vous savez la véritable histoire de la dictée, peu importe votre nombre de fautes, vous allez pouvoir briller en société et clouer le bec à votre cousine qui a fait hypokhâgne.

Remerciements à Loulou pour m’avoir fait découvrir la dictée de Mérimée, et pour m’avoir compté 35 fautes au lieu de 37.

Pour aller plus loin : 

Remerciements à Léa, Mathilde et Anaïs pour leur aide pour l’analyse du texte.

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