jeudi 28 juin 2018

Elisabeth Lévy et Natacha Polony : fake news, vers un ministère de la Vérité ?





Source : https://www.youtube.com/watch?v=3fqkjVJdLkM

1 commentaire:

Je a dit…

Elisabeth Levy a cité au moins une demi-douzaine de fois la loi Gayssot comme exemple ("la loi qui punit ceux qui font du négationnisme contre la Shoah") alors que ses propres invités lui dont répondu qu'elle n'était sans doute pas constitutionnelle (et n'avait jamais été soumise à l'approbation du Conseil Constitutionnel). Il faut se rendre compte que cette loi interdit aux historiens (et à quiconque) de revenir sur les conclusions du procès de Nuremberg sous peine d'être considérés comme des délinquants. Un pan de l'Histoire retiré aux historiens sous peine d'être accusés de délit.

Natacha Polony déplore en introduction de ce débat l'absence de défenseur du projet de loi. Pourtant, les 350 députés de LREM (parti de gouvernement porteur de la loi) ont été contactés mais aucun n'a daigné répondre à l'invitation. Suspect ...

Les trois invités présents sont ainsi hostiles à la loi, pour différentes raisons :

- le jeune avocat (de Wikileaks, de la France Insoumise ...) Juan Branco parce qu'il explique que cette loi ne s'en prend pas aux GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon) qui sont les supports d'informations (fallacieuses ou pas) qui mettent en avant certaines infos non pas parce qu'elles ont été vérifiées mais parce que leurs algoritmes déterminent qu'elles provoquent du trafic/de l'audience et permettent ainsi de placer des publicités lucratives ;

- le professeur de philosophie Pierre-Henri Tavoillot affirme, en prenant l'exemple "Tous les cygnes sont blancs !", qu'aucune information n'est vérifiable (on ne peut pas prouver qu'elle est vraie) mais qu'elle est par contre est falsifiable (on peut prouver qu'elle est fausse) : il suffit de montrer qu'un seul cygne est noir. Argument peu convaicant car il suffit d'affirmer quelque chose de vérifiable : "Il y a cinq personnes autour de la table.". Plus tard dans le débat, Pierre-Henri Tavoillot se revendiquera "démocrate libéral" alors qu'évidemment il est "républicain capitaliste" puisqu'il ajoute être anti-anarchiste, favorable à un contrôle d'internet par des journaux bien-pensants, et s'insurge contre Juan Branco en disant "Attention à ne pas faire d'anticapitalisme" ;

- et enfin l'avocat et auteur Richard Malka est hostile au projet de loi parce qu'il explique que, de toute façon, les entreprises incriminées, même si elles sont condamnées en France, ont leur siège social aux Etats-Unis et qu'en vertu du Premier amendement de la Constitution américaine (qui interdit aux gouvernements de légiférer sur la liberté d'expression) aucune sanction ne sera appliquée.