Il existe principalement deux mécanismes de pensée : la pensée linéaire, et la pensée en arborescence. Nous allons voir à travers cet article ce qui les différencie, mais aussi quels sont leurs avantages et inconvénients respectifs, notamment en ce qui concerne la scolarité.
La pensée linéaire
Commençons par la pensée linéaire, il s’agit d’une pensée structurée, elle est protocolaire et fonctionne par étape.
Elle est efficace par exemple pour appliquer une méthode bien précise, ou retenir une recette. En effet, lorsque vous utilisez votre pensée linéaire pour résoudre un problème, elle vous fera le faire en suivant le protocole exact qu’elle connaît bien.
Et lorsque vous l’utilisez pour mémoriser quelque chose, les informations seront enregistrées en mode file d’attente, ce qui signifie que le chemin pour les retrouver en mémoire sera le même que celui pour les y enregistrer.
L’avantage de la pensée linéaire est qu’elle permet de ne pas sortir des rails, elle est donc utile quand il est nécessaire d’être méthodique et de ne pas déroger à la règle à appliquer. Elle évite par exemple de faire du hors sujet dans un devoir car chaque chose est liée à la précédente par un lien unique qui a été enregistré en mémoire.
Ce type de pensée est grandement favorisée par le système scolaire, et notamment par le format de l’enseignement à l’occidentale. Pourtant, même si elle est évidemment utile, elle est loin d’être la plus efficace pour la majorité des situations.
La pensée en arborescence
La pensée en arborescence fonctionne d’une manière bien différente : elle se construit via des associations d’idées par foisonnement. Ce qui signifie qu’une idée est liée à 10 autres, et que chacune de ces 10 autres sont elles-mêmes liées à 10 autres, etc.
Cela signifie que contrairement à la pensée linéaire, elle fabrique une multitude de chemins possibles pour arriver à quelque chose stocké en mémoire. Elle est donc ultra efficace pour mémoriser et se remémorer des informations, car chacune d’entre elle va trouver sa place dans ce vaste réseau où tout est interconnecté.
Elle permet également de fonctionner en parallèle, d’essayer plusieurs chemins en même temps pour parvenir à une solution, et de bifurquer si on en a pris un mauvais. Elle fait donc aussi beaucoup mieux que la pensée linéaire pour la résolution de problèmes.
Le revers de la médaille est que ce foisonnement peut conduire à un éparpillement, ou un manque de structure. Laisser trop libre cours à sa pensée arborescente peut par exemple mener à des digressions en chaîne et aboutir à du hors sujet lors d’un devoir.
Pourtant, bien maîtrisée, la pensée en arborescence est redoutablement efficace !
Il s’agit du mode de pensée prédominant chez les enfants à haut potentiel et les personnes atteintes du syndrome d’Asperger par exemple. Ce qui explique leurs excellentes capacités scolaires, mais aussi le fait qu’ils ont parfois du mal à les exploiter.
Comment tirer parti de ces deux modes de pensée ?
L’idée est donc d’arriver à utiliser chaque mode de pensée pour la tâche pour laquelle il est le plus efficace. Il faut savoir raisonner en mode linéaire quand il s’agit de suivre la route, et chercher les chemins alternatifs quand celle-ci est bloquée.
Pour information, 85% de la population aurait une pensée très majoritairement linéaire, et 15% serait à dominante arborescente.
Pour mieux comprendre ce qu’impliquent ces modes de pensée à l’école, voici les portraits type d’élèves ayant une pensée respectivement majoritairement linéaire et majoritairement arborescente :
- Linéaire : peu créatif, éprouve des difficultés à raisonner hors de ce qu’il connaît ou sans cadre précis : dès que la méthode est à adapter c’est l’impasse.
La solution est de travailler par association d’idées, et de s’entraîner à résoudre des problèmes demandant une certaine créativité au niveau de la méthode.
- Arborescente : créatif et très efficace pour résoudre des problèmes complexes, mais sujets aux manques d’attention, aux absences, aux erreurs d’étourderie.
Il faut s’entraîner à rester focus et à faire des exercices demandant une rigueur quasi militaire sans sortir du cadre ni partir en hors sujet.
Exemple en devoir de français
La méthodologie sera mieux maîtrisée par un linéaire, qui fera une dissertation avec un plan structuré, reprenant les éléments vus en classe et les classant chacun dans sa partie. En revanche, s’il manque un élément, il sera vite perturbé et tenté de recommencer son analyse de 0.
Un
arborescent aura plus de mal à choisir un plan car son foisonnement
d’idées l’empêchera de cadrer ses pensées. En revanche, il sera beaucoup
plus créatif dans son analyse, et saura aller chercher des arguments
pour soutenir son plan. S’il manque un élément logique dans son
argumentaire, il saura rebondir, en l’utilisant pour nuancer son propos
par exemple.
Vous voyez donc que chacune de ses deux formes de pensée a ses avantages et ses inconvénients, et c’est une compétence extrêmement efficace que d’être capable de sauter de l’une à l’autre au besoin.
Chez Les Progresseurs, nous croyons qu’il est important de développer ces deux types de pensée afin de permettre à l’élève de tirer le meilleur des capacités de son cerveau. Nous travaillons donc en ce sens avec les élèves en fonction de leur profil.
Pour bénéficier de nos méthodes basées sur les sciences cognitives dans le cadre de cours particuliers, contactez nous.
Source : https://www.lesprogresseurs.com/pensee-en-arborescence-vs-pensee-lineaire/
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