Une réalité universelle que l’on doit absolument intégrer à nos prises de décision et nos actions présentes et futures. C’est une nécessité primordiale pour la transformation politico-sociale à venir.
Je n'obéirai pas...
Quand la tyrannie devient la loi,
La résistance devient un devoir...
~ Résistance 71 ~
“Oui,
il a été inventé là une mort pour les multitudes, une mort qui se vante
d’être la vie: en vérité un fier service rendu à tous les prédicateurs
de mort. J’appelle État le lieu où sont tous ceux qui boivent du poison,
qu’ils soient bons ou méchants… État le lieu où le lent suicide de tous
s’appelle… la vie.”
“Là où cesse l’État, c’est là que
commence l’Homme, celui qui n’est pas superflu : là commence le chant de
ce qui est nécessaire, la mélodie unique et irremplaçable. Là où cesse
l’État — regardez donc mes frères ! Ne les voyez-vous pas, l’arc-en-ciel
et les ponts du surhumain ?”
~ Friedrich Nietzsche, “De la nouvelle idole” ~
Parler avec les gouvernants : jamais !
1902
~ Traduction Résistance 71 ~
Ce qu’il se passe entre les travailleurs et les autorités va au-delà des limites du tolérable.
Les travailleurs n’ont-ils pas encore été convaincus qu’il n’y a absolument rien à attendre des dirigeants quels qu’ils soient ?
Affirmer une amélioration de leur situation en présentant des pétitions aux dirigeants et gouverneurs est bien naïvement croire qu’ils auraient un quelconque sentiment paternel pour les exploités.
Non. Ce n’est pas une bonne procédure que de demander le soutien de ceux qui n’existent que pour protéger leurs propres intérêts, ceux des capitalistes, qui sont leurs ennemis.
Dès le moment où les salariés s’accordent pour demander quelque chose, comme ils ne sont pas suffisamment organisés pour tout prendre, ils devraient avoir un accord direct avec leurs exploiteurs et ne traiter qu’avec eux ; ils ne devraient jamais faire l’erreur de rechercher une force autre que leur propre volonté et énergie.
Seuls les industriels et les patrons de toutes sortes peuvent se rendre dans des centres officiels de leurs bons droits et là, inspirés par la défense de leurs gangs sociaux, ils peuvent essayer du mieux qu’ils peuvent d’obtenir toujours plus contre leurs victimes qui ont l’audace de se lever comme des humains de valeur, mais nous ne devrions pas en toute conscience nous présenter comme quémandeur ni donner un signe de respect à leurs largesses hypocrites.
Nous devons nous réunir dans nos centres. Nous seuls devons discuter de ce qui est utile ou inutile pour nous, de ce qui nous convient le mieux. Les conditions de la demande doivent provenir de nous et de personne d’autre.
Et si nous devons jamais aller devant un gouvernement civil, cela ne devra pas être dans l’attitude humble de ceux qui demandent une protection, mais en tant qu’hommes volontaires qui ont une notion parfaite de la justice et la virilité correspondante.
Oui, contre a force brutale, il n ‘y a qu’une seule force plus forte que la conscience de la loi.
Ne l’oublions jamais. Alors que notre solidarité ne parvient pas à la résistance nécessaire, ne relâchons pas nos efforts d’y parvenir.
Ne cessons jamais de promouvoir l’union et la solidarité parmi tous les travailleurs pour les grandes demandes. Beaucoup, un très grand nombre, le comprennent déjà de cette manière, et ceci, seulement ceci, est la voie véritable !..
(*) Francisco Ferrer (1859-1909) : libre penseur, éducateur et pédagogue anarchiste catalan, fondateur de la “l’École Moderne”, assassiné dans la forteresse Montjuich de Barcelone en 1909.
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