J’ai tiré deux réflexions du fil de discussion "Misère de l'anarchisme !" à propos des conditions de réalisation de l’anarchie (au sens de « système politique dans lequel les décisions collectives sont obtenues au consensus, sans chef(s) doté(s) d’un pouvoir coercitif »).
L’anarchie est possible :
- avec un groupe de personnes limité jusqu’à un seuil équivalant approximativement au « nombre de Dunbar » (soit un groupe isolé de marginaux, soit avec de multiples groupes correspondant à l'échelon de base, de l’ordre de 150 personnes, dans un système de confédération de villages ou de communes) ;
- et avec la gestion d’un « commun » par cet échelon de base (comme des terres agricoles dans le Chiapas moderne ou dans les villages médiévaux en France).
J’ai également noté que l’athéisme n’est qu’un ajout récent et forme un courant typiquement moderne de l’anarchisme.
Mais ce dernier est loin d’être le seul puisque les sociétés des peuples premiers (celles qui pratiquent ce que les anthropologues ou politologues qualifient d’anarcho-indigénisme) ne rejettent pas du tout le sacré, bien au contraire.
Les anarchistes athées, eux, rejettent l’institution cléricale (l’Église) qu’ils associent au pouvoir d’oppression (l’État). C’est là qu’ont pu se glisser des « infiltrés » (bolchevik par exemple) voulant détruire l’Église catholique sans pour autant être mus par la volonté d’instaurer un régime anarchiste, mais au contraire avec le désir d’installer leur système de domination (plus ou moins ouvertement celui des usuriers/banquiers).
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