mardi 8 avril 2025

L'économiste Charles Gave laisse le plateau de CNews sans voix en plaidant pour un Frexit radical !

Cette vidéo est extraite de l'émission "Face à Bock-Côté" (CNews) du samedi 5 avril 2025. Replay CNews : https://www.cnews.fr/les-replays 

Invité sur CNews dans l'émission "Face à Bock-Côté", Charles Gave, économiste financier et essayiste, lâche des vérités crues sur la désindustrialisation qui plombe la France. Il dénonce des géants comme Schneider Electric, forcés de fuir à l'étranger à cause d'une rentabilité écrasée par Bercy et un État trop lourd, avec trop de fonctionnaires. Sa solution claque : un Frexit sans compromis, une sortie de l'euro pour retrouver une monnaie libre, et un grand ménage dans les autorités inutiles comme l'AMF, afin de redonner à la France sa puissance industrielle d'antan.

 

Source : https://www.youtube.com/watch?v=Zxx0xWq3Qa8

Théologie de la libération

La théologie de la libération est un courant de pensée théologique chrétienne venu d’Amérique latine, suivi d’un mouvement socio-politique, visant à rendre dignité et espoir aux pauvres et aux exclus en les libérant d’intolérables conditions de vie. Sa référence biblique fondamentale est l’expérience du peuple juif guidé par Dieu au-delà de la mer Rouge et à travers le désert — d’une terre d’esclavage (Égypte) à la Terre promise (Exode, ch. 12 et suivants). Elle se veut donc un « cri » prophétique pour plus de justice et pour un engagement en faveur d’un « Règne de Dieu » commençant déjà sur terre. La réflexion théologique part de la base : le peuple rassemblé lit la Bible et y trouve ressources et inspiration pour prendre en main son destin.

L’expression « théologie de la libération » fut utilisée une première fois par le prêtre péruvien Gustavo Gutiérrez lors du congrès de Medellín du Conseil épiscopal latino-américain (CELAM), en 1968. Il développa sa pensée dans l’ouvrage Théologie de la libération, paru en 1972, qui est largement considéré comme le point de départ de ce courant. La même année, le presbytérien Rubem Alves soutenait sa thèse, Towards a theology of liberation.

Pour la pratique, l'instrument d'analyse et d'observation utilisé s’inspire du marxisme. La théologie de la libération entend renouer avec la tradition chrétienne de solidarité. Parmi ses représentants, on compte les archevêques Hélder Câmara et Oscar Romero ou encore le théologien Leonardo Boff.

Principes

Dans la tradition chrétienne, les pauvres ont tenu depuis les origines une place particulière : ils sont à la fois des modèles — « Bienheureux, vous qui êtes pauvres, parce que le royaume de Dieu est à vous. » Lc 6,20 ; « Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux ! » Mt 5,3 — et des objets de compassion et de charité. La théologie de la libération dépasse ce point de vue, et propose non seulement de soulager les pauvres de leur pauvreté, mais aussi d'en faire les acteurs de leur propre libération. Elle soutient qu'il existe, à côté du péché personnel, un péché collectif et structurel, c'est-à-dire un aménagement de la société et de l’économie qui cause la souffrance d’innombrables « frères et sœurs humains ».

Cette vision de la religion prend le contre-pied des conceptions, notamment marxistes, qui condamnent la religion à l'époque moderne comme instrument d'aliénation. 

Pour plus d'informations, voir la page Wikipédiahttps://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ologie_de_la_lib%C3%A9ration#

Sommaire 

  • Principes
  • Les antécédents
  • Rayonnement planétaire

  • Réception et critiques
  • Figures de la théologie de la libération
  • Notes et références
  • Annexes
  • samedi 5 avril 2025

    Le nombre de Dunbar comme limite de taille de groupe

    Traduction d'un article de Christopher Allen

    Ces derniers temps, j'ai remarqué la propagation d'un mème concernant « le nombre de 150 de Dunbar » qui, je crois, est une incompréhension de ses idées.

    La science du nombre de Permalien de Dunbar

    Dunbar est un anthropologue à l'University College de Londres, qui a écrit un article sur la Co-Evolution of Neocortex Size, Group Size And Language In Humans où il émett des hypothèses :

    ... il existe une limite cognitive au nombre d'individus avec lesquels une personne peut maintenir des relations stables, que cette limite est une fonction directe de la taille relative du néocortex, et que cela limite à son tour la taille du groupe ... la limite imposée par la capacité de traitement néocorticale est simplement sur le nombre d'individus avec lesquels une relation interpersonnelle stable peut être maintenue.

    Dunbar soutient cette hypothèse par des études menées par un certain nombre d'anthropologues de terrain. Ces études mesurent la taille de groupe d'une variété de primates différents; Dunbar corrèle ensuite ces tailles de groupe aux tailles du cerveau des primates pour produire une formule mathématique pour la façon dont les deux correspondent. À l'aide de sa formule, qui est basée sur 36 primates, il prédit que 147.8 est la « taille moyenne du groupe » pour les humains, ce qui correspond aux données de recensement sur diverses tailles de village et de tribus dans de nombreuses cultures. Le graphique suivant montre la distribution produite par l'analyse de Dunbar:

    Ce nombre de 150 est devenu le « nombre de Dunbar » et a été popularisé par divers livres d'affaires très populaires tels que The Tipping Point: How Little Things Can Make a Big Difference (réseau), Duncan J. Les Six degrés de Watts: The Science of a Connected Age (review) and Small Worlds: The Dynamics of Networks between Order and Randomness (review), et Nexus: Small Worlds and the Groundbreaking Science of Networks (review), dont les idées sont à partir de laquelle les différents services sociaux que j'ai discutés ailleurs dans ce blog.

    Revoir le nombre de Dunbar Permalien

    Récemment, le numéro de Dunbar a été pris comme taille moyenne pour les réseaux et les groupes en ligne, comme le montre le Weblog de Ross Mayfield, où il déclare:

           
    Réseau Taille Description Distribution
    Réseau politique 1 000 dollars Les blogs comme médias Droit de l'électricité (sans échelle)
    Réseau social 150 dollars Blogging Classic Cuve-du-bébé (aléatoire)
    Réseau créatif 12 Blogs comme conversations avec dîner Dense (égal)

    Cependant, le travail de Dunbar lui-même suggère qu'une taille communautaire de 150 ne sera pas une moyenne pour une communauté à moins qu'elle ne soit très incitée à rester ensemble. Nous pouvons voir ces indications dans la description du nombre et ce que cela signifie :

    La taille du groupe prévue pour les humains modernes par l'équation (1) nécessiterait jusqu'à 42 % du budget total du temps pour être consacré au grooming social.
    ...
    Ma suggestion est donc que le langage a évolué comme une forme « bon marché » de grooming social, permettant ainsi aux humains ancestraux de maintenir la cohésion des groupes exceptionnellement importants exigés par les conditions particulières auxquelles ils étaient confrontés à l'époque.

    La théorie de Dunbar est que ce nombre de 42 % serait vrai pour les humains si les humains n'avaient pas inventé le langage, une forme « bon marché » de grooming social. Toutefois, il montre que pour qu'un groupe se substitue à une taille de 150, il faut consacrer beaucoup plus d'efforts à la socialisation de base qui est nécessaire pour maintenir le fonctionnement du groupe. Certaines organisations seront suffisamment incitées à maintenir ce niveau élevé de socialisation requise. En fait, les villages traditionnels et les tailles de troupes militaires historiques analysées par Dunbar sont probablement les meilleurs exemples d'une telle incitation, car ils ont été construits sur le besoin brut de survie. Cependant, il s'agit d'un effort considérable pour un groupe s'il essaie non seulement de maintenir la cohésion, mais aussi de faire quelque chose.

    En outre, Dunbar se limite spécifiquement à des groupes physiquement proches:

    ... nous pourrions nous attendre à ce que la limite supérieure de la taille du groupe dépende du degré de dispersion sociale. Dans les sociétés dispersées, les individus se rencontreront moins souvent et seront donc moins familiers avec chacune d'elles, de sorte que la taille des groupes devrait être plus petite en conséquence.

    Mes preuves anecdotiques semblent généralement soutenir l'idée que les tailles de groupe se stabilisent généralement à un nombre inférieur à 150 participants. Cela vient de 20 ans de facilitation à la fois en ligne et hors ligne, de plusieurs sociétés de logiciels, et de gestion de divers forums sur America Online. En particulier, de nombreuses communautés en ligne fournissent de bonnes preuves que le nombre de Dunbar est en fait une limite supérieure (soit en raison d'une efficacité réduite, soit en raison d'une dispersion accrue).

    Dunbar et communautés en ligne Permalink

    Ultima Online fournit l'un des meilleurs exemples de la taille d'une communauté en ligne que soutiendra parce qu'elle est bien documentée et que la taille globale du jeu est suffisamment grande pour générer de nombreuses petites communautés. Si vous regardez les statistiques de Raph Koster pour la taille des groupes dans Ultima Online, vous verrez un point précis de diminution des rendements à environ 150 ; cependant, vous verrez également que la plupart des groupes font environ 60 grands.

     



    Jessica Mulligan, productrice exécutive chez Turbine Games, m'a confirmé ces chiffres :

    Les chiffres correspondent à mes (actuellement) majorité anecdotiques pour l'appel d'Atheron. Nous avons des allégeances dans les centaines et même des milliers de membres, mais la plupart de ces membres sont inactifs, non participatifs dans le groupe sur une base régulière ou sont des comptes mulets pour l'agriculture XP. Il est rare d'avoir plus d'une quarantaine de participants actifs à une allégeance.

    J'ai vu moi-même des limites similaires dans certains des petits jeux en ligne que Skotos produit. Par exemple, à Castle Marrach, qui est un jeu à dominante sociale (c'est-à-dire comme un MUSH), le jeu a grandi rapidement jusqu'à ce que nous atteignions environ 150 à 200 utilisateurs actifs. Cependant, chaque fois qu'il grandissait au-delà de ce nombre, il semblait toujours que la politique et le mécontentement hurlaient de telle sorte que les gens abandonnent, nous laissant près de 150 ou 160. (Ce que nous dépasserions toujours 150 est un peu surprenant, mais je pense que c'est dû à un certain nombre de facteurs, y compris une base d'utilisateurs variable 24 heures sur 24, où, un jour donné, nous pourrions seulement voir un peu plus de la moitié des membres de notre communauté, en dessous du nombre de Dunbar, et ne s'élever que près de 200 sur une semaine complète.)

    Nous avons eu des matchs à Skotos qui réussissent à surmonter les limites sociales de Dunbarrian, parmi lesquelles la Ville Éternelle qui dépasse régulièrement la communauté de Marrach par plus de double. Cependant, le CET est un jeu beaucoup plus axé sur les résultats, ce qui signifie que les gens passent une grande partie de leur temps à interagir avec l'environnement - en combattant des monstres et des compétences d'entraînement en ce qui se produit - plutôt que d'interagir directement avec d'autres joueurs tout le temps. Les limites sociales deviennent donc moins importantes.

    D'autres communautés en ligne avec lesquelles j'ai eu l'expérience ont été plus traditionnelles, et ont ainsi mieux répondu à mes attentes en ce qui concerne le nombre de Dunbar agissant comme une limite plutôt qu'une moyenne. Lorsque j'ai géré la communauté du forum Mac Developer sur AOL, un forum commencerait à s'effondrer lorsqu'il touchait environ 80 contributeurs actifs, nécessitant une scission de forum avant que la croissance continue puisse se produire. Les wikis en sont un autre exemple; le WikiPedia, l'un des plus grands Wikis actifs en ligne, semble avoir plané à environ 150-175 administrateurs actifs pendant plus d'un an, en dépit d'une énorme croissance de l'utilisation au cours de la même période.

    Ces chiffres continuent à venir.

    Tout cela m’amène à l’hypothèse que la taille optimale pour les membres actifs du groupe pour les groupes créatifs et techniques – par opposition aux groupes exclusivement axés sur la survie, comme les villages – plane entre 25 et 80, mais qu’il est préférable d’environ 45 à 50. Tout ce qui est plus important que le groupe et le groupe doivent passer trop de temps à « se détendre » pour maintenir la cohésion de groupe, plutôt en se concentrant sur les raisons pour lesquelles les gens veulent dépenser l'effort pour ce groupe en premier lieu - dire fournir un produit logiciel, apprendre une technologie, promouvoir un mème, ou s'amuser à jouer à un jeu. Tout ce qui est inférieur à celui-ci et vous risquez de perdre de la masse critique parce que vous n'avez pas la variété requise.

    Dana Boyd a donc raison quand elle utilise le mot MAXIMUM dans son eTech Talk, pas moyen ou moyen:

    Dunbar a constaté que le nombre de personnes MAXIMUM qu'une personne pouvait suivre socialement à tout moment, l'entretien des ragots, était de 150. Cela ne signifie pas que les gens n'ont pas 150 personnes dans leur réseau social, mais qu'ils ne gardent un œil sur 150 personnes que sur 150 personnes au maximum à un moment donné.

    Élargir les nombres de Dunbar Permalink

    Pour ouvrir un peu la discussion, j'aurais également l'hypothèse que le nombre de Dunbar n'est qu'un point de données dans une équation globale décrivant ce que fonctionnent les tailles de groupe et ce qui ne fonctionne pas. En partant des plus petites tailles de groupes, je pense que nous pouvons trouver de nombreux points de rupture, à la fois au-dessus et au-dessous du nombre de 150 de Dunbar.

    D'après mon expérience, la plus petite taille de groupe viable semble être quelque part dans l'intervalle de 5 à 9.

    En regardant plus petit, nous voyons qu'un groupe de 2 peut être extrêmement créatif (demander à n'importe quel parent), mais a souvent des ressources insuffisantes et nécessite donc un engagement profond de la part des deux parties. En particulier, la difficulté d'un partenariat commercial de deux personnes est souvent comparable à celle d'un mariage. Un groupe de trois est souvent instable, une personne se sentait exclue, ou bien une personne contrôlant les autres en étant le vote « divisé ». Un groupe de 4 se développe souvent en deux paires.

    À mon avis, c'est à 5 ans que le sentiment d'"équipe" commence vraiment. De 5 à 8 personnes, vous pouvez avoir une réunion où tout le monde peut parler de ce que fait l'ensemble du groupe, et tout le monde se sent très autonome. Cependant, à 9 à 12 personnes, cela commence à s'effondrer – pas assez d'« attention » n'est donnée à tout le monde et les réunions risquent de devenir soit trop bruyantes, trop longues, soit trop longues, soit une combinaison de ceux-ci. Bien que je n'aie pas été en mesure de trouver la source, j'ai entendu parler de quelques références à une étude des années 1950 qui dit que la taille optimale pour un comité est 7. De même, il est assez facile pour nous de voir et d'accepter qu'un dîner commence à tomber quelque part au-dessus de 7 ou 8 personnes, de même que les jeux de table de la table des deux, à la fois stratégique (je préfère 5) et les variétés de jeux de rôle (je préfère 7). Ces limites de taille peuvent être surmontées, mais nécessitent des quantités accrues de « grooming ».

    Le gouffre qui commence entre 9 et 12 personnes peut être particulièrement intimidant pour une petite entreprise. Au fur et à mesure que vous grandissez au-delà d'une douzaine d'employés, vous devez commencer à vous spécialiser et à avoir des départements et des rapports directs; cependant, vous n'êtes pas assez grand pour que cela soit efficace, et donc beaucoup de temps d'employés que vous mettez dans les tâches de gestion est gaspillé. Ce n'est qu'au fur et à mesure que vous approchez et que 25 personnes font que des départements et des gestionnaires simples commencent à travailler à nouveau, car cela commence à avoir vraiment de sens pour les chefs de département de passer un peu de temps à communiquer et à coordonner (et en tant que départements individuels de devenir suffisamment grands pour permettre une fois de plus l'échange dynamique d'idées qui s'était produit auparavant dans le groupe initial de départs de 5 à 9 membres).

    J'ai déjà noté le prochain gouffre quand vous allez au-delà de 80 personnes, ce qui, je pense, est le point que le nombre de Dunbar marque en fait pour un groupe non-survivant. Même à ce point inférieur, le niveau de bruit créé par la socialisation requise devient un problème, et le filtrage devient essentiel. À l'approche de 150, cela commence à être ingérable. Une fois qu'une entreprise grandit au-delà de 200, vous commencez vraiment à avoir besoin d'une gestion intermédiaire, mais souvent vous ne pouvez pas encore vous le permettre. Ce n'est que lorsque vous dépassez cela, peut-être de 350 à 500 personnes, que la direction intermédiaire commence à vraiment fonctionner, principalement parce que vous avez à nouveau segmenté vos départements d'origine, peut-être à nouveau les réduisant à des groupes de taille Dunbar.

    Le graphique suivant montre les notes de satisfaction anecdotiques pour ces tailles de groupes inférieurs:

    Une grande partie de cela est probablement prédite par le modèle de Dunbar, si vous ajoutez les modificateurs de communauté non-survie et désamorcé que je discute ici. Essentiellement, comme nous augmentons la taille des groupes au-delà de 80, à 150, 200, voire 350-500, nous le faisons généralement en décomposant des groupes plus petits, et en réduisant continuellement la taille de la communauté jusqu'à ce qu'elles puissent être comprises et gérées par les gens – et donc l'efficacité se réaffirme.

    Sourcehttps://www.lifewithalacrity.com/article/the-dunbar-number-as-a-limit-to-group-sizes/

    La Gouvernance des biens communs : Pour une nouvelle approche des ressources naturelles

     

    La Gouvernance des biens communs : pour une nouvelle approche des ressources naturelles (en anglais, Governing the commons: The evolution of collective action) est un ouvrage majeur d'Elinor Ostrom, publié en 1990 et traduit en français en 2010.

    Description

    Ostrom étudie dans cet ouvrage la gestion de ressources naturelles par des collectifs utilisant des formes de propriété collective. Ces ressources sont des biens communs, appelés common-pool resource, qui constituent traditionnellement un problème d'action collective pouvant mener à la surexploitation de la ressource. Alors que la privatisation ou la gestion par l'État étaient les solutions recommandées par la théorie standard - notamment depuis la publication par Garret Hardin de son article La tragédie des communs - Ostrom démontre l’existence de régimes de propriété collective, explique leur fonctionnement et identifie des critères caractérisant les organisations ayant perduré dans le temps.

    L'analyse de cette forme particulière de gouvernance économique qui remet en cause les théories standard lui vaudra l'attribution du « prix Nobel » d'économie en 2009[1]. En développant un nouveau cadre théorique pour analyser l'action collective organisée et la gestion de ressources naturelles, Ostrom contribue également à un regain d'intérêt pour les formes de propriété communes[2] et ouvre le champ de recherche sur les biens communs qui regroupera des chercheurs de disciplines variées et connaîtra un fort développement dans les décennies suivantes[3].

    Plan et résumé de l'ouvrage

    Plan

    • Avant-propos
    • Réflexion sur les biens communs
    • Une approche institutionnelle de l'étude de l'auto-organisation et de l'auto-gouvernance de ressources communes
    • Analyse de systèmes de ressources communes durables auto-organisée
    • Analyse des changements institutionnels
    • Analyse des défaillances et vulnérabilités institutionnelles
    • Un cadre pour l'analyse des ressources communes auto-organisées et auto-gouvernées

    Résumé

    Elinor Ostrom, économiste et politologue américaine, publie pour la première fois cet ouvrage en 1990, il ne sera traduit en français qu’en 2010 à la suite du prix Nobel décerné en 2009 à l’auteure[4]. À partir d’une sélection d’études de cas, Elinor Ostrom essaye de démontrer que les individus peuvent s’auto-organiser pour gérer durablement des biens communs hors des solutions préconisées par la science économique de l’époque (l'état fort ou la privatisation).

    Elinor Ostrom montre comment les individus sont capables de résoudre les problèmes fondamentaux de l’organisation collective sans solution imposée par un acteur extérieur : la création d’une institution commune, l’engagement à suivre les règles et la surveillance mutuelle. Pour cela, l’auteure met en évidence le processus de création des institutions qui est de nature incrémentale, ainsi que des “principes de conception” qui rendent les institutions collectives durables.

    Governing the commons est l’un des ouvrages majeurs d’Elinor Ostrom[5] qui pose les bases d’un modèle complexe d’analyse de l’action collective, adapté aux formes de propriété et de gestion collectives des ressources naturelles.

    Le problème de la gestion des common-pool-resource

    L’objet d’étude d’Ostrom est la gestion en communs des common-Pool Resources ou CPR, particulièrement dans le cas de ressources naturelles. Les CPR sont définis comme des ressources dont il est difficile de contrôler l’exploitation par les usagers (faible excluabilité), mais qui, contrairement aux biens publics, ont un seuil limite d’exploitation (flux d’unité de ressource) au-delà duquel le CPR est surexploité (dommages causés au stock de ressource). Ostrom distingue la nature d’un CPR de son mode de gestion, un CPR gouverné par un régime de propriété et de gestion collective forme un commun[6].

    La critique des modèles de comportement collectifs

    La thèse d’Ostrom sur les communs se fonde sur la critique de trois modèles de comportements collectifs qui prédisent que les individus sont incapables de gérer une ressource commune : la tragédie des biens communs de Garrett Hardin, le dilemme du prisonnier et la Logique de l’action collective de Mancur Olson. Selon elle, ces modèles soulignent les difficultés particulières de l’action collective (passagers clandestins...), mais oublient la capacité des acteurs à changer les règles du jeu[7].

    Ostrom questionne la légitimité de ces modèles à guider l’action car des modèles stylisés ne sont selon elle que des métaphores et ne correspondent à la réalité que sur quelques facteurs. Les préconisations issues de ces modèles pour la gestion d’un CPR : la privatisation (ex : division d’un pâturage en parcelles) ou la gestion par l’État (ex : imposition de règles coercitives), sont également critiqués. Ces deux solutions préconisent des règles imposées de l’extérieur en supposant que les acteurs du terrain sont impuissants. Ostrom défend l’idée que des acteurs extérieurs ne sont pas nécessairement capables de fournir une solution adaptée aux situations complexes de gestion des CPR et que les individus sont capables de s’auto-organiser pour construire leurs propres règles.[réf. nécessaire]

    L’objectif d’Ostrom est de démontrer que les prédictions habituelles de son époque concernant la gestion collective d’un CPR ne sont pas toujours vérifiées empiriquement et que l’auto-organisation des acteurs est également une solution à la tragédie des communs (surexploitation). Comment les acteurs peuvent-ils s’auto-organiser dans la gestion de communs alors que les théories habituelles prétendent que c’est impossible ?[style à revoir][réf. nécessaire]

    L'auto-organisation de l'action collective

    Pour répondre à sa question de recherche, Ostrom met en lumière des cas de CPR auto-organisés et auto-gouvernés (qui n’étaient pas identifiés comme tels jusque là)[8], et cherche à identifier quels facteurs influencent la réussite de ces expériences. Ce travail est lui-même le support du développement d’un nouveau cadre théorique adapté à l’analyse de l’action collective.[réf. nécessaire]

    Dans le chapitre 2, Ostrom fait référence aux théories qui pourraient expliquer le fonctionnement de l’action collective dans les communs.

    Le problème rencontré par les usagers de ressources communes est qu’ils sont physiquement interdépendants, et s'ils agissent indépendamment ils risquent de détruire la ressource. Mais transformer une situation d’action indépendante en action coordonnée comporte un coût.

    L’auteure examine donc les principales théories qui cherchent à expliquer comment le comportement d’individus indépendants dans une situation d’interdépendance peut être organisé : la théorie de la firme et celle de l’État (qui correspondent aux préconisations mentionnées plus haut). Ostrom souligne ici l’absence d’une théorie similaire qui s’appliquerait à des individus auto-organisés.[réf. nécessaire]

    En effet, dans ces deux théories, le coût de l’organisation collective et la responsabilité des changements institutionnels est supporté par un seul acteur (l’entrepreneur ou le législateur). Cet acteur touche le surplus issus des activités collectives, ce qui le motive à faire respecter les règles et rend la menace d’une punition crédible. L’étude d’Ostrom cherche à développer une nouvelle théorie capable d’analyser comment les individus résolvent par eux-mêmes les problèmes d’organisation de leurs actions.

    Une hypothèse : les individus sont capables de s'auto-organiser

    À partir des théories de la firme et de l’état, Ostrom identifie 3 grandes questions qui doivent être résolues pour réguler les comportements individuels :

    • Comment des moyens sont ils mobilisés pour créer une nouvelle institution, de nouvelles règles ? L’investissement dans la construction de l’institution constituant lui-même un dilemme secondaire d’action collective.
    • Comment les individus peuvent prendre des engagements mutuels crédibles ? C’est-à-dire s’engager à respecter les règles de l’institution tout en sachant que chacun pourrait les enfreindre ? Cette question mène à la suivante.
    • Comment la surveillance mutuelle est-elle assurée ? Cette question constitue également un dilemme secondaire puisque assurer une surveillance et sanctionner constitue également une activité coûteuse pour les individus.

    L’hypothèse d’Ostrom est que les individus peuvent être capables de s’auto-organiser dans le but de gérer des ressources communes, et donc qu’ils sont capables de répondre aux problèmes d’action collective évoqués ci-dessus aussi bien que la firme ou l’État.

    Concernant le facteur influençant le succès d’une gestion collective d’un CPR, les hypothèses ne sont pas explicitées et sont probablement en partie induites, et en partie issues des travaux précédents d’Ostrom et des hypothèses des chercheurs ayant réalisé des études de cas de CPR.

    La construction d'un nouveau cadre d'analyse des communs

    Méthodologie

    L'ouvrage s’inscrit dans le cadre d’une vaste recherche menée par Ostrom et ses collègues, et dont la méthodologie est détaillée dans la préface. Le but de cette recherche est le développement d’une théorie capable d’expliquer comment les institutions des CPR fonctionnement, et comment les individus les modifient.

    Ostrom et ses collègues ont basé leur démarche sur la compilation d’un grand nombre de d’études de cas concernant les CPR, qui existaient dans des disciplines diverses (sociologie rurale, histoire, économie, foresterie…).

    On peut distinguer plusieurs étapes de recherche :

    • Le rassemblement des cas dans une base de données et la sélection d’un sous-ensemble à étudier.
    • Le codage de l’ensemble des études de cas selon des concepts d’une part issus de la méthode de l’analyse institutionnelle développée par Ostrom dans ses travaux précédents, d’autre part des hypothèses et concepts développés par des chercheurs de terrain ayant travaillé sur de multiples cas de gestion de CPR.
    • La traduction des concepts en variables prenant des valeurs ordinales et nominales.

    Cas sélectionnés

    Les critères de sélection des études existantes étaient les suivantes :

    • l’étude de cas repose sur un travail de terrain approfondi
    • les informations sont disponibles concernant :
      • la structure du système de ressource
      • les attributs et comportement des appropriateurs
      • les règles utilisées par les appropriateurs
      • les conséquences des comportements des appropriateurs.

    Résultats

    Ostrom mentionne que ce travail de lecture, de synthèse et de codage contribua au développement du cadre théorique d’analyse des communs qu’elle détaille dans le chapitre 6, notamment sous forme de schémas présentant l’ensemble des variables articulées entre elles de manière complexe. Ostrom mentionne que cette théorie a été construite par “aller-retours” entre théorique et empirique, et qu’elle permet de combler le manque un manque au sujet des communs tout en étant susceptible d’enrichir les autres théories de l’action collective : celles de la firme et de l’État

    L’analyse des facteurs de succès et d'échec des communs

    Cas étudiés

    Les cas présentés par Ostrom sont ceux qui ont été pour elle les plus instructifs concernant l’auto-organisation et l’auto-gouvernance. Ces cas ont été sélectionnés pour leur pertinence parmi l’ensemble de ceux que l’auteure a eu l’occasion d’étudier et pour la clarté des informations qu’ils fournissaient.

    Ostrom détaille de manière plus précises des critères de sélection de ses cas ainsi que leur justification :

    Critrères Justification
    Le CPR est de petite échelle
    • Situé dans un seul pays
    • De 50 à 1 000 individus
    Permettre d’étudier en détail la complexité des situations
    Les individus sont fortement dépendants de la ressource d’un point de vue économique

    Le CPR est plus sujet à la pénurie qu’à l’abondance

    Les individus sont fortement motivés pour essayer de résoudre leurs problèmes pour améliorer leur propre productivité

    L’échec de l’action collective ne peut être due à un manque de motivation

    Le CPR est une ressources renouvelables, principalement des pêcheries, nappes phréatiques, forêts communales et petits pâturages Importance des ressources renouvelables dans l’activité humaine.

    Étudier des situations d’auto-organisation dans des environnements différents.

    Les individus peuvent se nuire mutuellement, mais pas nuire à des acteurs extérieurs Exclusion des cas de pollution asymétrique, de cartel permettant de contrôler un marché...

    Le livre est basé sur l’analyse d’une dizaine d’études de cas. Ces études sont principalement issues du travail de terrain d’autres chercheurs (chapitres 3 et 5). Le chapitre 4 qui analyse plus précisément les processus de changement des institutions est basé sur un travail de terrain réalisé par l’auteure avec Louis Weschler (participation à des réunions, lecture de notes internes et entretiens) au début des années 60. Un des doctorants d’Ostrom, Wiliam Blomquist, étudiera à nouveau ces cas vingt ans plus tard, permettant ainsi l’actualisation des données disponibles.

    Identification des facteurs de réussite de l’organisation collective

    Méthode

    Ostrom utilise la méthode de l’analyse institutionnelle pour analyser ces cas, comprendre comment les individus ont résolu leurs problèmes et identifier les principes qui régissent leurs institutions. Cette méthode consiste à identifier de manière systématique (p. 55) :

    • les facteurs physiques, culturels et institutionnels qui influencent les acteurs impliqués
    • les actions que les individus peuvent mener et leurs coûts
    • les résultats qui peuvent être obtenus
    • les informations disponibles
    • le contrôle exercé par les individus
    • les gains associés aux combinaisons d’actions.

    Les cas de succès

    Pour identifier des facteurs de succès de l’auto-organisation, Ostrom analyse au chapitre 3 des cas de succès où les appropriateurs ont conçu, appliqué, et fait respecter leurs propres règles d’usage du CPR et où le système de ressource et les institutions associées fonctionnent depuis de longtemps (100 à 1 000 ans).

    À partir des cas de succès, Ostrom a identifié de manière inductive huit principes de conception que ces cas ont en commun :

    1. des limites nettement définies (impliquant une exclusion des entités externes ou malvenues)
    2. des règles bien adaptées aux besoins et conditions locales et conformes aux objectifs ;
    3. un système permettant aux individus de participer régulièrement à la définition et à la modification des règles ;
    4. une gouvernance effective et redevable à la communauté vis-à-vis des appropriateurs ;
    5. un système gradué de sanction pour des appropriations de ressources qui violent les règles de la communauté ;
    6. un système peu coûteux de résolution des conflits ;
    7. une autodétermination reconnue par les autorités extérieures ;
    8. s'il y a lieu, une organisation à plusieurs niveaux de projet qui prend toujours pour base ces bassins de ressources communes.

    Ces principes permettent de montrer dans quelles circonstances les individus parviennent à s’engager à respecter des règles et à organiser leur surveillance mutuelle. Ils comportent cependant des limites mentionnées par Ostrom : cette liste est selon elle spéculative dans sa situation actuelle, et ces principes, s'ils semblent nécessaires à la réussite de l’institution, ne sont pas suffisants pour assurer un succès.

    Les cas d’échec

    Dans le chapitre 5, Ostrom analyse des cas d’échec, caractérisés par la dissipation des rentes, des conflits non résolus pouvant mener à la violence physique ou encore la détérioration de la ressource.

    L’analyse de ces cas réalisés selon la même méthode permet de tester la validité des principes de conception. Ostrom compare les cas de réussite et d’échec pour montrer qu’en effet les cas de réussite respectent la totalité des principes et que les cas d’échec ne les respectent pas tous.

    Cependant ces cas montrent aussi que d’autres facteurs que les principes de conception de l'institution peuvent influencer la réussite de l’action collective.

    Ostrom mentionne des facteurs externes, ainsi que les caractéristiques du groupe avec comme variables : le nombre total de participants, le nombre minimal de participants nécessaire pour obtenir un bénéfice collectif, le taux d’actualisation, l’homogénéité des intérêts et la présence de participants ayant un leadership important ou des ressources supérieurs.

    On peut en effet noter que dans les cas de succès étudiés les groupes d’individus étaient relativement homogènes, partageaient des valeurs de confiance et une vision à long terme, caractéristiques peut être différentes pour les cas d’échec.

    Le processus de création des institutions

    Pour répondre à la question du dilemme secondaire qu’est la création d’une institution, Ostrom s’appuie sur l’analyse approfondie d’un seul cas pour lesquelles elle dispose de données importantes.

    L’analyse de ce cas met en évidence un processus de changement institutionnel incrémental et séquentiel. Commencer par de petites collaborations présentant un avantage immédiat (ex : financement collectif d’une étude technique sur la ressource) permet en effet la mise en place progressive d’institution de gestion de la ressource communs.

    Le cauchemar de l’IA, arme de désinformation, de falsification et de contrôle numérique absolue (The Intel Drop)

    Le système étatico-marchand au bout du rouleau est en train de muter en dictature technotronique planétaire. La chrysalide est formée, la métamorphose est en cours. Ce qui est mentionné dans l’article ci-dessous est une analyse concernant un outil, une conséquence pour sa réalisation. Ce qui sortira de cette chrysalide, si on la laisse aller à son terme métamorphique, sera hideux, mortel et terriblement efficace dans sa prédation finale de l’humanité. Si nous voulons en sortir, nous devons tuer le monstre dans sa phase métamorphique. L’heure est venue, nous n’aurons pas beaucoup d’occasion de le faire. Ce sera bien plus compliqué quand la grille de contrôle technotronique se sera refermée sur nous… 
    ~ Résistance 71 ~


    L’arme IA et les réseaux sionistes
    de contrôle des narratifs

    La désinformation numérique et l’arme IA : comment l’unité 8200 de guerre cybernétique israélienne et les sionistes contrôlent les narratifs dans le monde

    Louis pour The Intel Drop

    31 mars 2025

    Url de l’article original :

    https://www.theinteldrop.org/2025/03/31/digital-disinformation-and-the-ai-weapon-how-unit-8200-and-zionist-networks-control-global-narratives/

    ~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

    Introduction: Bienvenue dans l’usine à illusion

    Dans un monde où la réalité est négociable et les narratifs sont aussi malléables que de la pâte à modeler aux mains d’un sculpteur, on pourrait penser que l’internet, vaste système de connaissance décentralisé, offrirait un sanctuaire de vérité. Hélas, chers lecteurs, si vous croyez cela, j’ai une page de Wikipedia légèrement usée sur le “siège de Gaza” à vous vendre. Pas cher…

    Les plateformes numériques ne sont pas neutres. Elles sont devenues les nouveaux champs de bataille d’une guerre de la connaissance et de l’information, où la vérité n’est pas seulement obscurcie mais fabriquée, où l’histoire est réécrite avec une précision chirurgicale et où les algorithmes servent de bons et loyaux fantassins dans la guerre menée pour la perception mondiale des choses.

    Au cœur de cette guerre se trouve l’Unité 8200, la division d’élite de la guerre cybernétique d’Israël et son réseau très étendu de noyaux et de centres de désinformation et d’intoxication, Wikipedia servant à la fois de Cheval de Troie et de forteresse de la propagande. Mais ça ne s’arrête pas là. Ajoutez-y un un soupçon de modération du contenu par IA, un zeste de biais algorithmique de Google et nappez le tout d’une grande complicité du monde universitaire et académique et qu’est-ce que vous obtenez ?

    Une illusion numérique s’auto-alimentant, de laquelle les voix dissidentes ont disparu, les faits se sont transformés en des fictions bien utiles et où la conscience du monde est maintenue otage des fabricants de narratifs.

    Pourquoi cela est-il important maintenant : la tempête parfaite du contrôle de la connaissance

    Nous ne sommes pas les témoins d’un cas isolé de manipulation numérique, nous vivons dans une ère où l’IA, la désinformation et les gardes-fou algorithmiques ont convergé pour créer la tempête parfaite d’un contrôle cognitif.

    L’échelle de la fabrication narrative : des réseaux sophistiqués d’opérateurs numériques, particulièrement en provenance de l’unité 8200 d’Israël font de l’IA une arme pour manipuler l’opinion et la conscience publiques à l’échelle planétaire. 

    Des Renforceurs Algorithmiques d’Idéologie : les Google, Facebook, YouTube et Twitter / X sont devenus les arbitres invisibles du discours et de la parole acceptables, imbriquant la conformité idéologique au sein de leurs algorithmes.

    L’effacement des vérités historiques : que se passe-t-il lorsque l’IA formée sur des bases de données tronquées et falsifiées, détermine quelles voix sont amplifiés et celles à réduire au silence ? L’histoire elle-même devient une victime.

    Nous avons passé le seuil où les écosystèmes numériques ne reflètent plus simplement la perception publique, ils la fabriquent. Et à moins que nous ne confrontions cette hégémonie numérique dès maintenant, les générations futures hériteront d’un monde où la réalité elle-même est totalement fabriquée par des mains invisibles.

    Chapitre 1: Wikipedia — Le Cheval de Troie du contrôle narratif

    Wikipedia, souvent révéré comme la plus grande encyclopédie au monde, est tout ce qu’on veut sauf neutre. Derrière sa façade “open source” se tapit un appareil de désinformation hautement coordonné fait pour façonner la perception publique des évènements géopolitiques, spécifiquement ceux impliquant Israël, la Palestine et le grand Moyen-Orient.

    Le centre de Haïfa et la forteresse numérique de l’unité 8200

    Bien loin de l’utopie “open source” imaginée par ses créateurs, Wikipedia a été commandée par des opérateurs de l’Unité 8200, l’unité d’élite de la guerre cybernétique d’Israël. Opéré depuis un grand centre de désinformation financé par les États-Unis et basé  dans la ville de Haïfa, ces guerriers cybernétiques manipulent le contenu avec une précision chirurgicale, s’assurant que les narratifs soient en faveur d’Israël et de ses intérêts tout en effaçant ou discréditant toute dissidence et avis contraires.

    Comment font-ils :

    Des campagnes coordonnées de rédaction et d’editing : les opérateurs de l’Unité 8200 s’engagent dans une “guerre de la publication” systématique pour renforcer les narratifs favorables et effacer les vérités inconvénientes.

    Des modérateurs “gardiens du temple” : des éditeurs responsables ayant un biais pro-Israël servent de “gardiens du temple”, supprimant les vues dissidentes et opposées et bannissant les utilisateurs défiant les narratifs “officiels”.

    Campagnes de diffamation numérique : Tous les critiques de la politique d’Israël sont étiquetés “antisémites”, “théoriciens du complot” ou pire, réduisant efficacement au silence la dissidence et entachant les réputations.

    Chapitre 2: IA — La nouvelle arme de la guerre cognitive

    Alors que vous pensiez que Wikipedia était déjà bien mal, entre en scène l’IA comme gérant très zélé de l’information pompé aux stéroïdes (numériques) et avide de renforcer la conformité idéologique. Des algorithmes de modération de contenu, ostensiblement faits pour combattre le “discours de haine” et la “désinformation”, sont devenus les shérifs numériques du contrôle narratif.

    L’IA comme gardien invisible

    Les algorithmes de modération par IA ne renforcent pas seulement les lignes de conduite de la communauté, elles ont en code les biais idéologiques imbriqués dans l’infrastructure numérique elle-même. Formés sur des bases de données foireuses et manipulés par des réseaux sionistes, ces algorithmes :

    Donnent la priorité au contenu pro-israélien : les algorithmes de recherche de Google s’assurent que les narratives pro-Israël apparaissent au top des résultats de recherches tout en enfouissant profondément les perspectives critiques ou dissidentes.

    Les voix dissidentes réduites au silence : Les outils de modération par IA pénalisent et démonétisent les contenus qui défient le narratif officiel sur Israël, la Palestine et la politique étrangère des Etats-Unis.

    Intègrent les biais cognitifs : les modèles à IA encodent les biais de leurs formateurs, s’assurant que les écosystèmes numériques perpétuent la vision du monde de leurs architectes.

    Les grandes falsifications (Deepfakes), les médias synthétiques et les menaces futures

    L’IA ne fait pas que manipuler l’information, elle la crée maintenant. La montée de la technologie du Deepfake et des médias artificiels introduit une nouvelle étape dans le mensonge, où on voit des vidéos et des bandes audios totalement fabriquées, brouiller toujours plus avant la ligne de démarcation entre la réalité et la fiction. Imaginez un monde où de la désinformation générée par IA puisse créer des crimes de guerre fictifs, inventés et “documentés” de toute pièce, fabriquer des déclarations politiques et créer des “preuves” qui n’ont jamais existé, tout cela au service d’un narratif méticuleusement préparé. Nous sommes aujourd’hui au plus près de cette triste et bien dangereuse réalité.

    Chapitre 3: Le monde académique et les médias — Complice ou captif ?

    Si vous pensez toujours que le monde académique, universitaire et les médias sont les derniers bastions de la pensée indépendante, permettez-moi de vous présenter à leurs descendants algorithmiquement préparés.

    Les journaux et magazines “peer-reviewed”, les médias et les institutions académiques ont été aspiré dans la toile de la désinformation, servant à la fois de participants complices et de victimes ignares et involontaires.

    Comment ça marche :

    Le biais de citation algorithmique : la recherche peer-reviewed qui s’aligne avec les narratifs pro-Israël reçoit une amplification algorithmique, tandis que la recherche critique et dissidente est supprimée ou enfouie.

    Le gardien médiatique : Les organisations de presse utilisent des “fact checkers” qui sont imbriqués au sein du même écosystème idéologique, assurant ainsi la continuité narrative favorable.

    Le silence académique par la peur : Les chercheurs universitaires défavorables à Israël et à sa politique font face à la mise au banc, ce qui limite la portée des recherches académiques légitimes et valides.

    Chapitre 4: Les implications pour la souveraineté globale de l’information

    Les conséquences de cette désinformation numérique sont profondes. Lorsque la modération de contenu dirigée par IA devient le “gardien” de la réalité, la vérité n’est plus un fait objectif mais une illusion façonnée, fabriquée.

    L’effondrement de la libre-pensée

    Le conditionnement cognitif : le public, bombardé d’information fabriquée algorithmiquement, perd sa capacité de pensée critique.

    La fabrication du consentement global : le contrôle narratif à une échelle planétaire s’assure d’une conformité idéologique, traçant le chemin d’une manipulation géopolitique hors de contrôle.

    L’effacement des vérités historiques : les histoires supprimées et les perspectives dissidentes disparaissent de la conscience collective, le tout remplacé par un consensus fabriqué.

    La propagande IA et la guerre cognitive

    Aux mains des réseaux de désinformation sionistes, l’IA est devenue plus qu’un outil, elle est devenue une arme de guerre cognitive. Ces systèmes ne manipulent pas seulement les narratifs ; ils façonnent la perception du public, réécrivent l’histoire et fabriquent un consensus planétaire avec une redoutable efficacité.

    Chapitre 5: Les conséquences de la tyrannie algorithmique

    Quand l’IA devient un kapo de l’idéologie, les conséquences sont catastrophiques. La liberté de pensée, de parole et le désaccord sont des victimes de la tyrannie algorithmique. L’érosion de ces principes fondamentaux pavent la route d’une ère où le désaccord n’est plus réduit au silence par la force mais par l’invisibilité algorithmique.

    Les implications pour le monde :

    Crise de la souveraineté numérique : Nations et individus de même perdent le contrôle de leurs écosystèmes d’information, devenant captifs d’architectes externes façonner de narratifs.

    Effondrement du journalisme indépendant : le journalisme d’enquête devient insoutenable dans un paysage où les gardiens de la prison algorithmique suppriment systématiquement les voix dissidentes.

    La mémoire historique comme arme : les évènements historiques sont réécrits ou totalement effacés, laissant les générations futures dénuées de tout contexte précis.

    Conclusion: Briser les chaînes algorithmiques

    Si la manipulation narrative est la maladie, la souveraineté numérique est le remède. Le chemin pour reprendre le contrôle des narratifs mondiaux réside en :

    Plateformes décentralisées : construire des écosystèmes numériques résilient où libres pensée et parole puissent fleurir sans suppression algorithmique.

    Des systèmes IA transparents : demander la transparence et la responsabilité dans la création et la formation des algorithmes modernes à IA.

    Restauration des vérités historiques : amplifier les voix qui défient le consensus fabriqué et préservent les histoires censurées et supprimées.

    Appel à l’action … C’est le moment

    Nous nous tenons au bord du précipice d’une nouvelle ère, une ère où la ligne de démarcation entre la vérité et la fiction est brouillée sous le poids du contrôle algorithmique. Mais la bataille est loin d’être perdue. La souveraineté numérique, la résistance narrative et l’éveil collectif sont les clefs pour que nous brisons les chaînes algorithmiques qui nous entravent.

    La bataille pour la vérité sur le champ de bataille numérique, cybernétique ne fait que commencer. Si nous ne défions pas ici et maintenant ces systèmes, les générations futures hériteront d’un monde où la réalité elle-même sera totalement fabriquée par des mains invisibles.

    NdR71 : nous sommes d’accord avec l’auteur sur le fond, mais nous pensons que ses solutions, aussi bonnes soient-elles, ne sont que partielles et n’adressent que le fonctionnement d’un système numérique qui n’est qu’un rouage de tout un système de pourriture étatico-marchand en pleine décrépitude et en phase de mutation totalitaire technocratique planétaire. Reprendre efficacement le contrôle de la technologie numérique et des réseaux cognitifs d’information et d’éducation ne peut passer que par reprendre le contrôle de l’ensemble du bateau ivre. Changer un système défaillant sans en changer la cause de faillite primaire : ce qu’il est dans le fond plus que ce qu’il est devenu, est illusoire et cataplasme sur jambe de bois… Parce qu’…

    Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

    Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

    Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

    +

    5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

    Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

    Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

    Manifeste pour la Société des Sociétés

    Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

    Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

    Voir notre dossier « Dictature Technotronique »

     

    Source : https://resistance71.wordpress.com/2025/04/05/le-cauchemar-de-lia-arme-de-desinformation-de-falsification-et-de-controle-numerique-absolue-the-intel-drop/

    #261 Pierre Jovanovic - Vie après la mort : les dernières découvertes

    Pierre Jovanovic est un écrivain, journaliste et essayiste français, reconnus pour ses analyses percutantes et parfois controversées dans les domaines théologiques, économiques et politiques.

    Chapitres 
    0:00 Introduction  
    6:26 Le Destin  
    12:29 La Réincarnation et la Peur de la Mort 
    21:54 Les Expériences aux Frontières de la Mort 
    35:15 Les Sorties de Corps 
    44:58 La Spiritualité dans un Monde Laïque 
    48:10 Le Libre Arbitre 
    50:27 La Peur de Mourir 
    53:14 Expériences de mort imminente en laboratoire 
    59:14 Sorties de corps et prédispositions  
    1:14:16 Utilisation par les gouvernements  
    1:16:13 Anges gardiens et démons personnels  
    1:24:01 La communauté scientifique et la spiritualité 
    1:33:43 Recommandations spécifiques 


     

    Source : https://www.youtube.com/watch?v=CSsxJ7varaM

    vendredi 4 avril 2025

    Débattre = dé-battre

    Personnellement, quand je débats, c'est pour avancer avec l'autre (ou les autres) vers une solution commune, vers un accord si possible, ou au moins un compromis.

    Je considère avec respect que chacun possède une partie de la vérité et qu'en confrontant ces éléments, en les assemblant, on obtiendra collectivement une vision plus complète de la réalité. C'est en tout cas dans cet état d'esprit que je m'engage dans de (parfois) longs débats.

    Quand cela se déroule comme j'apprécie, il y a deux issues possibles :
    - le débat aboutit sur un consensus,
    - ou aboutit sur un dissensus clairement identifié, finalement limité et acceptable, après avoir avancé côte à côte vers une vérité commune.

    A l'inverse, je n'apprécie pas du tout les duels, c'est-à-dire quand il y a volonté de dominer l'autre. Je considère que c'est un péché d'orgueil. Cela ne m'intéresse pas car, personnellement, je souhaite m'appuyer sur "l'intelligence collective". Je ne tire aucun plaisir à "dominer" l'autre. Je ne souhaite pas imposer "ma" vérité mais au contraire donner à réfléchir, recevoir des informations et, ensemble, parvenir à la vérité.

    Exemple de long débat : Misère de l'anarchisme !

    Voici quelques années en arrière, j'ai débattu avec un interlocuteur/contradicteur qui affirmait que l'anarchie était "logiquement (mathématiquement !) impossible". Il faut préciser qu'il est chrétien et reste "bloqué" sur une vision anti-religieuse de l'anarchisme "Ni dieu, ni maître".

    Concernant son affirmation "L'anarchisme est impossible à réaliser", je lui a apporté de nombreux éléments tirés principalement du livre "L'anarchie expliquée à mon père" du politologue Francis Dupuis-Déri, des exemples d'observations de terrain fournies par plusieurs anthropologues (Amérindiens d'Amazonie par Pierre Clastres, peuples sud-asiatiques du Zomia par James C. Scott, etc.) et encore des exemples concrets contemporains des "zapatistes" du Chiapas.

    Malheureusement, mon interlocuteur est resté muré dans son dogme supposément basé sur la "logique" et continua à prétendre que ce n'était pas viable au-delà d'une dizaine d'individus et encore pour un temps extrêmement court (axiome subjectif) ... alors que je lui décrivais les 250.000 "zapatistes" du Chiapas qui vivent ainsi de nos jours depuis une trentaine d'années. Déni de réalité donc.

    Concernant l'affirmation selon laquelle les anarchistes seraient ses "ennemis" parce que les ennemis du sacré, je lui a rétorqué que c'était majoritairement le cas en ce qui concerne l'anarchisme du XIXème siècle, à cause de la collusion entre l'institution cléricale (l’Église catholique par exemple) et le pouvoir politico-économique, mais que, dans les sociétés premières, et même parmi les zapatistes du Chiapas, la spiritualité existe : chamanisme pour les uns, théologie de la libération pour les autres. 

    Malheureusement, mon interlocuteur a interprété ces informations pour décrire une "verticalité" (dieux en haut, hommes en bas) alors que, sur le terrain, parmi les hommes, c'est la plus pure horizontalité qui est pratiquée.

    C'est désolant d'être face à un tel interlocuteur qui veut imposer ses vues, et refuse de sortir de son dogme,  quitte à nier la réalité en prétendant (inversion accusatoire) que tous les anthropologues (sauf René Girard) sont des "imbéciles aveuglés par leur idéologie".

    Pour ma part, j'ai quand même tiré bénéfice de ces échanges. Je prenais pour acquis ce qui était observé ("ça existe") sans me demander "Comment est-ce possible ?" alors qu'on constate au quotidien la difficulté d'être dans le consensus durable. Ces échanges m'ont permis d'approfondir et de déterminer que :

    1. cela fonctionne mieux quand l'élément de base est un groupe d'à peine plus d'une centaine de personnes : "le nombre de Dunbar". C'est le nombre maximum d'individus avec lesquels une personne peut entretenir simultanément une relation humaine stable. Cette limite est inhérente à la taille de notre cerveau impliquée dans les fonctions cognitives dites supérieures, le néocortex. Ce nombre est estimé par l'anthropologue britannique Robin Dunbar à une valeur admise en pratique de 150 personnes, mais se situe dans une fourchette de 100 et 230 personnes. (cf. article du blog de 2022
    2. et quand il y a un intérêt personnel à effacer ses pulsions égoïstes pour laisser la priorité au collectif : lorsqu'il s'agit d'exploiter un bien commun ! Qu'il s'agisse d'une zone de pêche, d'un terrain agricole, d'une coopérative, etc. D'ailleurs, le prix Nobel d'économie a été décerné à Elinor Ostrom en 2009 pour ses travaux sur la gestion des biens communs, démontrant que les communautés locales peuvent s'auto-organiser pour gérer durablement leurs ressources naturelles.

    En conclusion, le débat aurait été une réussite, de mon point de vue, si nous avions pu nous séparer sur les dissensus suivants et limités à :

    • "Nous ne sommes pas d'accord sur le fait qu'il ne faut pas confondre autorité morale (un conseil qu'on est libre de suivre ou pas) et autorité coercitive (un ordre qu'on est obligé de suivre sous peine de punition)" ;
    • et "Nous ne sommes pas d'accord sur le fait qu'il ne faut pas confondre verticalité virtuelle (une charte, une constitution, un texte sacré, d'inspiration morale, philosophique, politique ou religieuse à laquelle/auquel tout le monde obéit de son plein gré) et une verticalité humaine, institutionnelle (comme la structure étatique qui confisque les pouvoirs politiques au sein d'une société et qui impose sa loi par le monopole de la violence)".