Les milliers de messages rendus publics à la mi-novembre montrent à quel point le prédateur sexuel était intégré à un très large groupe de puissants : d’anciens membres de l’administration Clinton, des conseillers de Donald Trump, des intellectuels, des financiers… Mais, ce qu’ils révèlent surtout, c’est le comportement de cette caste, connivente et solidaire, qui vit en jet privé, partage des infos confidentielles et méprise ouvertement les simples citoyens américains qu’elle prétend servir, dénonce le journaliste Anand Giridharadas dans “The New York Times”.
À mesure qu’ils épluchent les e-mails de l’affaire Epstein, les journalistes font surgir, les uns après les autres, les noms d’éminentes personnalités. Une question lancinante revient alors en sourdine : “Comment ont-ils pu ?” Comment ces gens haut placés, issus d’institutions si prestigieuses, ont-ils pu se retrouver mêlés à cette sombre histoire ?
Lorsqu’on se penche de plus près sur ces milliers de messages [rendus publics à la mi-novembre, lire encadré], l’étonnement s’estompe. Quand Jeffrey Epstein – ancien financier condamné comme délinquant sexuel [mort en prison à l’été 2019] – s’est mis en quête de soutiens en vue de sa réhabilitation, il savait parfaitement à quelle porte frapper : celle d’une élite passée maître dans l’art de détourner le regard face à l’indicible.
Le 12 novembre, les démocrates siégeant au sein de la commission de supervision à la Chambre des représentants ont rendu publics plusieurs courriels de Jeffrey Epstein dans lesquels celui-ci évoquait Donald Trump. Dans la foulée, les républicains de la Chambre ont publié, à leur tour, des milliers de documents de Jeffrey Epstein. Au total ce sont plus de 20 000 documents, dont des milliers de courriels de l’ancien financier et prédateur sexuel retrouvé mort dans sa cellule de prison en 2019, qui ont été rendus publics à la mi-novembre.
Une semaine plus tard, le 19, Donald Trump, après avoir fait volte-face sur le sujet, a promulgué une loi, votée à une très large majorité, la veille, par le Congrès, pour rendre publics l’intégralité des dossiers judiciaires sur Epstein. Le ministère de la Justice américain a trente jours, à compter de cette date, pour publier tous les documents non classifiés en lien avec l’enquête portant sur Jeffrey Epstein. Mais la loi votée par le Congrès comporte une série d’exceptions qui pourraient retarder, voire empêcher la révélation de certains éléments du dossier.
La découverte d’une mérito-aristocratie ultradiscrète
Au cœur du récit : un criminel sexuel, ses victimes et ses liens avec le président Trump. Mais cette histoire est aussi celle d’un puissant écosystème grâce auquel certains, selon ce qu’ils savaient, ont pu fermer les yeux sur les souffrances dont ils avaient connaissance, parce qu’ils avaient appris à le faire par le passé sur quantité d’autres abus : les crises financières qu’ils avaient contribué à déclencher, les guerres hasardeuses qu’ils avaient encouragées, la crise des opioïdes qu’ils avaient facilitée, les monopoles qu’ils avaient défendus, les inégalités qu’ils avaient alimentées, la crise du logement dont ils avaient profité, les citoyens qu’ils n’étaient jamais parvenus à protéger contre les technologies.
L’affaire Epstein touche un public bien plus large que la plupart des scandales actuels, ce qui en crispe plus d’un dans certains cénacles. Quand le représentant démocrate Ro Khanna parle d’une “classe Epstein”, on pousse des cris d’orfraie, on crie à l’incitation à la lutte des classes.
Pourtant, le sentiment qui prédomine au sein de l’opinion publique est juste. Les citoyens sentent bien, à mesure que les e-mails font surface, qu’il existe une mérito-aristocratie ultradiscrète, à l’intersection du politique et du business, du lobbying, de la philanthropie, de la tech, du monde universitaire, de la finance et des médias, une élite qui prend soin d’elle-même bien davantage que du bien commun. Ils ont raison de s’indigner de voir cette caste bénéficier d’innombrables secondes chances quand tant d’Américains n’ont même pas droit à une première. Ils ont raison de penser que leurs appels restent lettre morte, qu’ils soient expulsés, ruinés, saisis bancaires, remplacés par l’IA ou – eh oui – violés.
Ce n’est pas un hasard si ce milieu-là a accueilli Epstein à bras ouverts. Sa réhabilitation, après sa condamnation en Floride en 2008 [à 18 mois de prison – Il n’en effectuera que treize – pour avoir sollicité une prostituée mineure], n’aurait jamais été possible sans cette élite qui, même sans exploiter les gens, se paie leur tête.
La “classe Epstein” : une solidarité profonde
Les e-mails offrent, en creux, un portrait épistolaire accablant du fonctionnement réel de notre ordre social et de ceux qu’il sert.
L’idée d’une “classe Epstein” est éclairante. Elle évite qu’on se laisse tromper par la diversité des personnalités dont Epstein a su s’attirer les bonnes grâces. Républicains, démocrates, hommes d’affaires, diplomates, philanthropes, gourous, universitaires, membres de familles royales, grands avocats… Souvent, les correspondants qu’il contactait étaient en guerre intellectuelle les uns contre les autres : Lawrence Summers [économiste, banquier et ancien ministre des Finances de Bill Clinton] versus Steve Bannon [figure de l’extrême droite américaine et ancien conseiller de Donald Trump], Deepak Chopra [gourou du développement personnel] face à un scientifique athée, Peter Thiel [cofondateur de PayPal et soutien de Donald Trump] contre Noam Chomsky [linguiste et figure de la gauche radicale]. Cette diversité masquait en réalité une solidarité beaucoup plus profonde.
Ce que ces correspondants avaient en commun, c’était d’appartenir à une élite résolument contemporaine : une classe dirigeante pour qui le nomadisme à 10 000 mètres de hauteur, la citoyenneté mondiale et les retours fréquents de Dubaï tiennent lieu d’enracinement, comme les attaches locales autrefois ; une sphère où le capital intellectuel universitaire vaut ce que valait jadis le pedigree ; où les anciennes frontières de caste se sont dissoutes, permettant d’alterner – ou de cumuler – les rôles de gouvernant, d’investisseur, de penseur et de bienfaiteur. Certains, comme Larry Summers, baignent dans toutes ces dimensions ; d’autres, un peu moins.
En géolocalisation permanente
Si cette élite de l’ère néolibérale reste mal comprise, c’est parce qu’elle n’est pas seulement financière, instruite, philanthrope, adepte de politique ou productrice de récit : elle navigue entre toutes ces dimensions, sûre de son fait, convaincue de ses bonnes intentions et en tous points lucratives. Si elle forme une jet-set, c’est une jet-set qui vole en avion privé, spécialiste de la compensation carbone, qui sait qu’un vol commercial ne suffira jamais pour enchaîner un petit-déjeuner à Davos sur l’émancipation des jeunes Africaines à grand renfort de carte bancaire et un dîner crypto-caritatif dans une station de ski huppée du Colorado.
Un rituel, en apparence trivial, revient sans cesse dans quantité d’e-mails : un relevé de position géographique suivi d’une question. Dans cette “classe Epstein”, les messages commencent et se terminent par un signal d’écholocalisation. “Viens d’arriver à New York : on se voit pour brainstorming ?” écrit le banquier Robert Kuhn. À l’astrophysicien Lawrence Krauss, basé en Arizona : “Noam sera à Tucson le 7. Tu seras là ?” Gino Yu, un développeur de jeux, annonce son périple entre Tulum, Davos et la conférence Digital Life Design : le hat trick parfait de l’élite Epstein.
Décollages et atterrissages, allées et venues, conférences rémunérées à prix d’or et retraites de luxe… Les membres de ce cercle notent frénétiquement chacun de leurs passages par JFK, Heathrow, Narita et d’autres aéroports dont vous n’avez même jamais entendu parler. Leur localisation s’assimile à des phéromones. Elle déclenche les prises de contact, les échanges d’informations et le marchandage discret qui font vivre ce réseau. “Tu es où, aujourd’hui ?” La question fétiche de la “classe Epstein”.
Leur loyauté est à l’évidence moins verticale, à l’attention des petites gens ou des communautés, qu’horizontale, entre membres de leur réseau transfrontalier.
Et le moins qu’on puisse dire, c’est que la stratégie est payante. En organisant ce système de pistage, qui lui a permis de savoir qui serait où et quand, Epstein a pu mettre en relation un investisseur en quête de partenaire, prévenir [l’ancien Premier ministre israélien] Ehud Barak qu’un Rothschild avait attrapé la grippe, proposer un trajet en jet à quelqu’un et présenter un prince saoudien au journaliste qui lui avait rendu service.
Cette géolocalisation permanente n’est toutefois que le prélude. Le déplacement géographique ne constitue que les préliminaires ; l’information à obtenir, le passage à l’acte.
Chacun possède une forme de capital à échanger
Comment Epstein a-t-il pu réunir tant de monde autour de lui ? Parce que, dans ce milieu, l’information non publique fait office de monnaie d’échange. On n’apporte pas une simple bouteille de vin. On apporte ce que les financiers appellent de l’edge : une info exclusive, l’enseignement unique d’une conférence, une prédiction contre-intuitive sur l’IA, l’écho d’une conversation avec un élu, un bout de scoop avant qu’il ne tombe le lendemain.
Ce que la “classe Epstein” a parfaitement assimilé : plus l’information publique se banalise, plus l’information exclusive devient précieuse. Et dans cet effort permanent pour rester dans la course en apportant un peu d’edge, on perçoit chez ces correspondants à la fois une soif de se rendre indispensables, une forme d’assurance bravache, une pointe de désespoir et un côté poseur.
Jes Staley, alors haut dirigeant dans le secteur bancaire, fait état, au détour d’une conversation, d’un dîner avec l’ex-directeur de la CIA George Tenet – et obtient en retour la réaction qu’il espère sans doute : “Quel genre d’homme il était ?” Summers lance un appât en évoquant des réunions chez SoftBank ou avec le fonds souverain saoudien, Epstein mord à l’hameçon : “Quelqu’un est sorti du lot ?” Et Summers de livrer alors ses infos d’initié. Toujours la même mécanique : Qui dit quoi ? Qui entend quoi ? Dois-je glisser ton nom à Bill Clinton ?
Ces signaux nomades que ces gens s’envoient en permanence, leurs petits appels de phare entre jet-setteurs, mettent les choses en mouvement, tandis que leur edge maintient la machine en marche. En dessous, un troc bien plus essentiel se joue : les esprits brillants ont besoin d’argent, les riches veulent avoir l’air brillants, les notables cherchent à se frotter à ce que Larry Summers appelait “la vie des lucratifs et des louches”, et Epstein, lui, devait laver son nom en s’affichant avec des personnalités irréprochables, prêtes à fermer les yeux sur ses abus envers les moins puissants. Chacun possède une forme de capital à échanger. Leur business, c’est de lessiver ce capital : transformer l’argent en prestige, le prestige en divertissement, le divertissement en informations privilégiées, et l’information en argent.
Dans un e-mail, Lawrence Summers lance à Epstein : “T’es le crack de Wall Street, avec la curiosité d’un intellectuel.” Epstein lui renvoie la balle : “Et toi, t’es l’intellectuel avec la curiosité d’un homme de Wall Street.”
C’est le réseau qui l’emporte
Pour cette élite contemporaine, avoir l’air intelligent permet d’obtenir ce qu’obtenait autrefois la propriété foncière : la garantie de voir toutes les portes s’ouvrir. Le physicien Lawrence Krauss envoie son article du New Yorker sur l’athéisme militant ; Noam Chomsky répond longuement ; Epstein conclut d’un laconique : “Je crois que la religion joue un rôle très positif dans la vie des gens. Je n’aime pas le fanatisme, d’un côté comme de l’autre. Désolé.” Et de fil en aiguille, voilà que quelqu’un suggère à Krauss d’emmener l’acteur Johnny Depp sur l’île privée d’Epstein.
À plusieurs reprises, des universitaires s’abaissent à dévoiler l’état de leurs travaux sur les “idées” d’Epstein. Le scientifique cognitiviste Joscha Bach écrit par exemple : “Peut-être que le changement climatique est une bonne façon de gérer la surpopulation.”
La mécanique du troc apparaît encore plus clairement dans le triangle formé par Epstein, Summers et sa femme, Elisa New. Summers semble avoir bénéficié de l’hospitalité d’Epstein, de ses tuyaux, de son pseudo-décryptage du monde Trump et, plus obscène encore, de ses conseils en matière sentimentale, bien des années après son mariage.
Elisa New, elle, sollicite Epstein pour entrer en contact avec Woody Allen ou pour reformuler ses e-mails d’invitation dans le cadre de son émission télévisée consacrée à la poésie. Epstein lui enseigne alors les codes de l’élite. Ne dis pas : “Venez dans mon émission.” Dis : “Rejoignez Serena Williams, Bill Clinton et Shaquille O’Neal en participant à mon émission.” De son côté, Epstein profite des avantages et des esprits les plus brillants en s’acoquinant avec eux, bénéficie du vernis de respectabilité en s’affichant avec des professeurs de Harvard et avec un ancien ministre des Finances, et jouit du plaisir de se donner des airs d’homme d’État. Un jour, il a même envoyé de son propre chef un e-mail afin de mettre en relation Larry Summers et le responsable politique sénégalais Karim Wade, qu’Epstein décrivait auprès de Summers comme “le plus charismatique et le plus rationnel de tous les Africains, et respecté par tous”.
Derrière ces jeux de statut se cache une vérité simple : tous ces gens jouent dans la même équipe. Devant les caméras, ils peuvent s’écharper, défendre des politiques opposées. Certains se disent même horrifiés par ce que d’autres font. Mais les e-mails dévoilent un groupe dont la priorité absolue est leur survie collective dans la classe qui décide de tout. Quand les principes entrent en conflit avec la préservation du réseau, c’est le réseau qui l’emporte.
Une indifférence abyssale envers ceux d’en bas
Epstein peut détester ce que Trump fait, il continue pourtant de fréquenter Steve Bannon, conseiller officieux et pitbull du président, pour discuter de régulation des cryptomonnaies. Le journaliste Michael Wolff n’hésite pas à le conseiller sur son image publique. Kenneth Starr, qui avait poursuivi obstinément Bill Clinton pour des accusations sexuelles, se recycle en défenseur d’Epstein. Ce sont d’éternels gagnants, qui profitent du système peu importe le sens du vent.
“Tu soutiens quelle équipe ?” demande Linda Stone, ex-cadre de Microsoft, juste avant l’élection de 2016. Réponse d’Epstein : “Aucune.”
Dans un mail, il compatit avec Wolff au sujet des outrances de Bannon ; dans un autre, il invite Bannon chez lui et propose une invitée supplémentaire : Kathryn Ruemmler, ancienne conseillère juridique de Barack Obama.
Les échanges avec Kathryn Ruemmler sont particulièrement révélateurs – non par leur degré d’ignominie, mais par la façon dont ils illustrent la plasticité extrême de ce réseau, sa capacité à survivre à tout, et son indifférence abyssale envers ceux d’en bas.
Comme beaucoup d’autres, Ruemmler est passée du service public sous Obama à un grand cabinet d’avocats, avant de devenir l’avocate en chef de Goldman Sachs. Que des responsables passent sans transition de la défense de la présidence à celle des banques est devenu tellement banal qu’on en oublie le prix à payer.
Dans
certains échanges de 2014, Kathryn Ruemmler semble envisager un poste :
celui d’Attorney General, ministre de la Justice. Et à qui
demande-t-elle conseil ?
À un délinquant sexuel condamné.
Dans un autre mail, Epstein lui demande si, juridiquement, Trump peut déclarer l’état d’urgence afin de construire son mur à la frontière. Elle répond qu’un employeur potentiel lui a offert une prime à la signature de 2 millions de dollars. Le glissement entre tyrannie et bonus résume tout : quoi qu’il advienne, les membres de ce réseau s’en sortiront toujours.
Kathryn Ruemmler raconte un jour qu’elle va passer par New York : “Je vais m’arrêter pour faire le plein et aller aux toilettes sur le New Jersey Turnpike [une autoroute]. Je vais observer les gens qui ont au moins 45 kilos de trop, faire une minicrise d’angoisse, et décider que je ne mangerai plus jamais rien de peur de leur ressembler”, écrit-elle en 2015.
Mais, pour la classe des éternels gagnants, le dégoût d’un jour peut devenir l’aubaine du lendemain. Quelques années après son arrivée, Goldman Sachs présentera les médicaments contre l’obésité comme une “opportunité à 100 milliards de dollars”.
Où est l’intérêt général ?
La démocratie américaine aujourd’hui est dans de sales draps. Les e-mails d’Epstein en sont, d’une certaine manière, le prologue. Ils montrent ce que ces puissants, imbriqués dans un écheveau d’institutions et de cercles d’influence, pensaient et faisaient avant que les choses ne basculent vraiment : ils se protégeaient mutuellement, bien davantage qu’ils ne se souciaient de l’intérêt général.
Dans cette époque saturée de théories du complot, y compris à propos d’Epstein, une intuition traverse le pays. Et elle n’est pas fantasque : l’Amérique donne souvent l’impression de ne pas être gouvernée dans l’intérêt de la majorité d’entre nous.
Tourner en ridicule ceux qui croient aux complots revient à mépriser ce qu’ils tentent d’exprimer : qu’ils ne se sentent plus associés à la décision collective, plus concernés par le choix de leur avenir. Qu’il s’agisse du prix des œufs ou de l’importance accordée aux violences sexuelles sur mineurs, ils perçoivent une indifférence hautaine. Une propension à détourner le regard.
Et voilà que ceux qui ont capitalisé sur la révolte contre l’indifférence de l’élite sont au pouvoir. Surprise : ils se révèlent encore plus indifférents que leurs prédécesseurs. Le marchandage entre initiés et la moralité à géométrie variable de la “classe Epstein” sont devenus les piliers de la philosophie qui gouverne les États-Unis.
En dépit de cela, les survivantes et survivants qui ont eu le courage insondable de témoigner de ce qu’ils ont subi ont porté la première estocade à Trump. Par leur solidarité, leur attachement à la vérité et leur volonté de voir émerger un pays qui écoute les victimes des abus de pouvoir, ils entendent dénoncer l’indifférence des puissants. Et montrer qu’un autre type de relation est possible.
[Cet article a été publié pour la première fois sur notre site le 30 novembre 2025, et republié le 5 décembre]

Merci pour cet article.
RépondreSupprimerJ'ai appris dans l'encadré que seuls les fichiers non-classifiés seront dévoilés ; et encore : avec de nombreuses exceptions. Autant dire : seulement le moins grave.
Je constate aussi que, pas une seule fois dans l'article, on ne parle de Ghislaine fille de Robert Maxwell l'espion n°1 du Mossad, pas une seule fois on n'explique que Jeffrey Epstein et Ghislaine Maxwell fournissaient au Mossad, les services de renseignements d'Israël des vidéos compromettantes de toutes ces personnalités en train de commettre des actes pédocriminels, bref que toute cette organisation avait pour but de contrôler ces individus pour le seul intérêt d'Israël qui agit ainsi en totale impunité malgré les crimes contre l'humanité que commet ouvertement l'armée de ce pays.