mercredi 29 janvier 2014

Quel permis de voter?

permis-conduire
Une question semble intéresser de nombreux internautes : quelle forme donner à ce permis de voter ? Qu’entend-on exactement par permis de voter ?
Avant de répondre à cette question, il me faut préciser que, dans La faillite de la démocratie, je n’entends aucunement faire œuvre de constitutionnaliste. Il s’agit avant tout d’un ouvrage qui tâche de déceler les incohérences philosophiques de la démocratie et de dégager un système politique qui ne soit pas aussi contradictoire.

Ceci dit, il est évident que j’ai quelques préférences personnelles quant à un certain type de permis de voter; et il me faut les préciser, afin d’éviter de nombreux malentendus. Ces préférences reposent essentiellement sur les trois postulats (ontologique, anthropologie et politique) dégagés dans notre ouvrage.

1. Tout d’abord, un point évident : l’examen du permis de voter devrait être ouvert à tous. Une formation gratuite devrait en outre être dispensée à quiconque entend passer ce permis.

2. Concernant le permis de voter à proprement parler, deux options s’offrent à nous: soit ne donner le droit de vote qu’à ceux disposant d’un permis de voter; soit donner un poids plus grand au vote de ceux qui disposent du permis de voter, tout en conservant le droit de vote des autres citoyens. La deuxième option semble plus consensuelle: elle permettrait à chacun de rester lié avec le destin de son pays. A titre personnel, je ne trouve pas indispensable de garder ce lien entre tous les habitants du pays et la politique. Tant que chacun a le droit de passer ce permis de voter et que chacun peut avoir accès à une formation gratuite pour le passer, je pense que ce lien demeure.
Mais il est vrai que nous vivons dans une société démocratique, et donc restreindre le droit de vote aux seuls possesseurs du permis de voter pourrait être vu comme une grave régression. A titre provisoire au moins, il conviendrait donc de laisser le droit de vote à chacun mais d’augmenter le nombre de bulletins de vote des plus compétents. Ainsi chaque habitant d’un pays pourrait se voir attribuer un bulletin de vote ; il continuerait donc à être lié directement à la conduite de son pays. Cependant, les personnes les plus compétentes pourraient disposer d’une dizaine de bulletins de vote, afin que le critère qualitatif prenne enfin place à côté du critère quantitatif.

3. Afin que le critère qualitatif ne soit pas trop écrasé, il faudrait définir au préalable le nombre de bulletins de vote attribuables, et le nombre de personnes recevables au permis de voter. En ce sens, l’examen devrait plutôt ressembler à un concours. Dans un pays comme la France, on pourrait par exemple déterminer qu’il y aura 3 millions de permis de voter en circulation, donc 3 millions de personnes disposant chacun de 10 bulletins de vote. Par ailleurs, tous les autres habitants disposeraient chacun d’un bulletin de vote.
Ainsi, le nombre de bulletins disponibles serait fixe, et le risque de bourrage d’urnes serait endigué. Dans cette configuration, le poids des 3 millions de possesseurs du permis de voter serait égal à celui de tous les autres votants. On peut voir cela comme une bonne étape de transition avant de restreindre le droit de vote aux seuls détenteurs du permis de voter ; à moins que l’on ne considère cette distinction entre deux classes de votants comme un nécessaire contre-pouvoir à l’aristocratie* que nous défendons.

4. Ce permis devrait être passé par chacun tous les 5 ans environ, afin qu’une classe d’apparatchiks ne se mette pas en place.

5. On peut se demander qui choisira les questions de l’examen du permis de voter. Si l’on décide par exemple d’insérer des questions de logique, de sociologie, d’économie, de philosophie politique, de sciences politiques, d’histoire et de droit constitutionnel, il faudrait que, dans chacun de ces 7 domaines (plus éventuellement d’autres que j’oublie certainement) l’ensemble des membres de la profession élise une vingtaine professionnels représentant leur profession. On aurait donc 7 collèges de 20 membres, qui se réuniraient séparément pour élaborer un millier de questions concernant leur domaine de compétence. Ils seraient bien évidemment tenus au secret concernant les questions qu’ils ont élaborées, tout comme c’est le cas des professeurs qui rédigent des questions pour les examens. Ensuite on tirerait au sort une dizaine de questions dans chaque domaine. Jamais les 7 collèges ne délibéreront ensemble, afin qu’un membre d’un collège ne puisse connaître les questions des autres collèges.

6. Enfin, pour éviter que l’élite ne serve ses propres intérêts, il faudra, comme pour tout régime politique, prévoir des contre-pouvoirs efficaces. Donc avant tout faire figurer dans la Constitution l’égalité des chances comme objectif de ce régime. Ensuite prévoir une contre-assemblée qui représenterait de manière proportionnelle chaque catégorie socio-professionnelle, et qui pourrait annuler devant le Conseil Constitutionnel toute réforme qui s’avèrerait anticonstitutionnelle.



*Par aristocratie, il ne faut pas entendre aristocratie de sang, mais l’aristocratie dans son sens originel de pouvoir des plus compétents. Nous ne défendons en rien un régime de type héréditaire qui entrerait directement en contradiction avec [notre souhait de tendre vers plus de compétence.]

Source : http://quolibets.fr/quel-permis-de-voter

Trois communes réunionnaises parmi les quatre plus pauvres de France !

Triste nouvelle pour les habitants de Roubaix : leur ville est la plus pauvre de France. Le cabinet Compas a publié une étude en partenariat avec le magazine "La Gazette", sur "les taux de pauvreté des 100 plus grandes communes de France" et Roubaix monte sur la première marche du podium avec 45% de la population vivant sous le taux de pauvreté.
L'étude porte sur les revenus de 2011. Et cela signifie donc que 45% des habitants de la ville vivent avec moins de 977 euros par mois. La ville du Nord devance, dans ce triste classement, les villes de Saint-Pierre (44%), Tampon (43%) et Saint-Paul (39%), sur l'île de la Réunion. Aubervilliers est la cinquième ville la plus pauvre, avec un taux de 39%.

Source : http://www.europe1.fr/Economie/Et-la-ville-la-plus-pauvre-de-France-est-1784629/

lundi 27 janvier 2014

Résumé de « La faillite de la démocratie » d'Olivier Drochon

bibliotheque
Cet ouvrage présente trois volets, qui peuvent être lus de manière indépendante.

La démocratie à l’épreuve du régime idéal

La première partie (« La démocratie à l’épreuve du régime idéal ») s’attache à mettre au jour les failles inhérentes à tout système démocratique. Afin de ne pas construire une critique sur des fondements instables, il faut d’abord dégager les critères d’un bon régime politique.
La politique concernant le vivre-ensemble des hommes, un bon régime politique ne doit pas nier ce qui fait l’essence de l’homme : à savoir sa perfectibilité. Et il ne doit pas oublier que l’homme se perfectionne quand il se fait plus prévoyant. Dès lors, un régime politique doit :
- reconnaître que tous les hommes sont égaux dans leur faculté de se perfectionner
- reconnaître qu’à un même instant tous les hommes ne sont pas au même stade de perfectionnement
- reconnaître que le monde humain est en mouvement permanent
- reconnaître la nécessaire interdépendance des hommes dans ce processus de perfectionnement
- admettre qu’un bon régime politique remet le pouvoir dans les mains des compétents, c’est-à-dire dans les mains de ceux qui ont la meilleure capacité à se projeter dans l’avenir.
- se donner pour but que chacun ait la même chance de développer sa faculté de se perfectionner.

Une fois posés ces critères du bon régime politique, la démocratie se trouve en faute vis-à-vis de la majorité d’entre eux :
- certes la démocratie traite tous les hommes comme égaux… donc en un sens elle reconnaît leur égale faculté de se perfectionner
- mais elle omet qu’à un même instant tous les hommes ne sont pas également perfectionnés. Elle donne le droit de vote à des personnes qui n’ont pas toutes la même compétence quant à la chose politique.
- Elle en oublie donc le mouvement. Elle ne cherche pas à savoir comment rendre les hommes égaux entre eux . Elle les suppose égaux, meilleur moyen de perpétuer voire d’aggraver les inégalités existantes.
- Elle oublie l’interdépendance des hommes en supposant les électeurs comme des atomes sans liens, sans influences corporatistes ou communautaires.
- En ne donnant pas le droit de vote aux meilleurs électeurs, la démocratie est condamnée à ne pas porter au pouvoir les politiques les plus compétents. Il est impossible que les électeurs les moins prévoyants portent au pouvoir les élus dotés de la meilleure vision à long terme.
- Enfin, en niant la perfectibilité humaine, en supposant tous les hommes égaux, la politique démocratique ne peut donner à chacun la même chance de développer sa faculté de se perfectionner.

La démocratie: un colosse aux pieds d’argile

Etant donné toutes ces carences démocratiques, on est en droit de se demander pourquoi la démocratie a pu passer pour le meilleur régime politique possible. La deuxième partie de l’ouvrage (« La démocratie : un colosse aux pieds d’argile ») entend donc rechercher les fondements ontologiques de ces errements démocratiques.
Or il se trouve que la démocratie, dans ses fondements théoriques, n’est pas autre chose que la fille de la théocratie. A la recherche d’un fondement politique aussi fiable que Dieu, elle en est venue à ériger le peuple en Dieu et à faire comme si la multitude constituée par la foule d’un pays pouvant, comme par un acte magique, se transformer en peuple Un et Absolu. Les intérêts divergents des citoyens semblent, comme par magie, se transformer en volonté générale unique et cohérente.
Si l’on entend refuser toute solution magique, on est dès lors face à un problème assez grave : comment concilier Souveraineté absolue et diversité des intérêts ? Comment garantir que le peuple ne soit pas foule, qu’il forme bien une unité politique souveraine ?

Vers l’aristocratie

La troisième partie de l’ouvrage (« Vers l’aristocratie ») entend résoudre ce dilemme via la promotion d’un nouveau régime politique : l’aristocratie (non pas telle qu’on l’entend traditionnellement mais en tant que, littéralement, gouvernement des meilleurs) . En effet, pour transformer la foule en peuple, pour donner à la politique un fondement plus assuré, il faut se donner un moteur permettant cette transformation des intérêts particuliers en volonté générale.
Et ce moteur, nous pensons l’avoir trouvé dans le permis de voter . En effet, plutôt que de s’en remettre à tous les individus en espérant qu’ils usent de leur raison dans leurs choix politiques, il conviendrait de remettre le choix des représentants politiques dans les mains des individus qui usent le plus souvent de leur raison. Il faudrait donc élaborer un permis de voter, semblable au permis de conduire, qui permettrait de sélectionner les électeurs les plus compétents.
Pour éviter toute dérive vers un système d’apparatchiks, il faudrait évidemment faire en sorte que cette sélection soit suffisamment large pour ne pas laisser une petite caste s’emparer du pouvoir politique. Mais en offrant à chaque citoyen la possibilité d’accéder à une formation gratuite, et en soumettant ce permis de voter à des examens fréquents, nous pourrions préserver l’idée que tous les hommes ont une égale faculté de se perfectionner, tout en préservant la politique des êtres les moins au fait de la chose publique.


Source : http://quolibets.fr/resume-de-la-faillite-de-la-democratie

"La faillite de la démocratie - De la nécessité d'un permis de voter" (Essai d'Olivier Drochon)

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Pour donner une idée de l’esprit de ce livre, voici le Préambule de La faillite de la démocratie, De la nécessité d’un permis de voter, intitulé « Du droit de critiquer la démocratie »

« Il est légitime, voire sain, de s’interroger sur la pertinence d’un ouvrage aussi ouvertement anti-démocratique. On est même en droit de se laisser rebuter par son titre, qui dissimule mal une certaine malveillance à l’égard de la démocratie. Il faut reconnaître que la démocratie est devenue une valeur si fondamentale dans le monde occidental que la moindre critique à son encontre passe aussitôt pour le fruit d’un esprit despotique. Elle exerce un tel monopole sur le marché des régimes politiques, qu’il est même devenu anticonstitutionnel, en France, de constituer un parti politique qui n’adhère pas à l’idéologie démocrate. En effet, le quatrième article de la Constitution de la Vème République énonce que « Les partis et groupements politiques (…) doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie. ». Cet article montre l’intolérance, voire la dictature intellectuelle imposée par ce régime politique : la démocratie est tellement certaine d’être le meilleur régime qu’elle ne tolère l’existence d’aucun parti susceptible de remettre en cause ses principes.
Cependant, le terme de démocratie est si lâche que cet article de la Constitution française ne pose aucune vraie limite aux extrémismes de tous bords. La faiblesse de ce type de mesure transparaît dans le fait que même les pires dictatures puissent se prétendre démocratiques. Cela montre que défendre les valeurs de la démocratie est devenu un lieu commun tel qu’il ne veut plus rien dire : on peut être dictateur et se dire démocrate. Bien sûr, il y a quelque chose comme de la manipulation de l’opinion publique dans ces déclarations. Mais par-delà cette évidence, comment est-il possible que ces dictateurs veuillent passer pour démocrates ? Pourquoi vouloir être démocrate ? N’y a-t-il pas là l’indice d’un dangereux trait commun aux démocrates et aux dictateurs ? Et ce point de convergence ne tiendrait-il pas à la nécessité pour tout gouvernement de prendre la masse sous sa coupe ?
Plus globalement, il y a toujours quelque chose de suspect dans les présupposés communs des adversaires les plus effarouchés. Ainsi, les querelles philosophiques n’ont sans doute jamais été aussi animées qu’au Moyen Age, alors même que personne n’osait remettre en cause les principes hérités d’Aristote. Et, pourtant les Lumières nous ont appris à critiquer la prétendue évidence de tous ces principes. Tous ? Pas exactement ; car ces Lumières ont encore cru en la validité de la logique aristotélicienne. Et ce fut finalement la remise en cause de cette évidence commune à la pensée médiévale et aux Modernes qui constitua l’un des fondements de la philosophie du XXème siècle. Cela nous incline à penser que c’est dans nos préjugés les mieux ancrés que se trouvent nos erreurs les plus grossières. Et c’est donc dans le fonds commun de nos pensées les plus divergentes que risquent d’apparaître les idées les plus suggestives dans notre quête de la vérité.
Si l’on s’en tient au domaine de la pensée politique, il n’est pas bien difficile de déceler le socle inamovible de toutes les disputes. De l’extrême gauche à l’extrême droite en passant par les socialistes et les libéraux ; des Etats-Unis à la Chine en passant par la Russie et l’Union Européenne, quel principe est-on le moins disposé à remettre en cause, sinon la démocratie ? Pas un régime ne se déclare ouvertement anti-démocrate. Pire, pas un intellectuel ne semble discuter sérieusement le concept de démocratie. La réflexion semble toujours trouver en la démocratie un point d’achoppement. Quand une pensée nous amène à bousculer la démocratie, on préfère rebrousser chemin. De sorte que si l’on voit fleurir le concept de démocratie, c’est uniquement en tant qu’argument d’autorité. Rien de tel pour acculer un adversaire que d’user de ce raisonnement par l’absurde : Untel pense ça, donc il pense ci, donc il est anti-démocrate, donc sa pensée est absurde.
Par conséquent, la démocratie incarne bien ce colosse qu’il s’agit pour nous de mettre en branle.
Est-ce à dire que notre démarche est seulement provocatrice, qu’elle cherche à bousculer une évidence pour la seule raison que tout le monde la partage ? Non, il y a plus. Car si la démocratie est une valeur aussi universellement partagée, il n’en reste pas moins que chacun s’accorde à reconnaître certaines de ses limites. Chaque jour, la vie politique met notre amour de la démocratie à rude épreuve. D’ailleurs, un simple coup d’œil sur les compétences des chefs d’Etat des grandes démocraties suffit à nous convaincre des difficultés que rencontrent les systèmes démocratiques à porter les personnes qualifiées aux plus hautes fonctions. En outre, ces élus n’accèdent que rarement à leur fonction avec une vraie majorité. Nos démocraties peinent à produire des élections présentant des taux d’abstention inférieurs à 50%. Mais, par-delà ce diagnostic généralement admis, on n’ose pas en tirer les bonnes conséquences. Les hommes politiques en déduisent généralement que les électeurs sont trop éloignés des enjeux politiques et qu’il faut donc niveler par le bas leurs propos. Les campagnes électorales se transforment donc progressivement en des campagnes de communication qui poussent à l’inflation démagogique.
De l’autre côté de la barrière démocratique, les électeurs se dédouanent de cette faillite politique en accusant les élus d’être directement responsables de cette crise. Les plus populistes d’entre eux en viennent même à accuser ces pauvres politiques de n’être pas suffisamment proches des électeurs. Pourtant, ils n’ont, hélas, jamais été aussi proches des électeurs! Jamais les hommes politiques n’ont été moins exceptionnels que dans nos démocraties. C’est ce qui nous laisse subodorer que ce n’est pas la politique qui est en crise, mais plutôt la démocratie, qui tend à devenir un concept suranné.
***
  Evidemment, ces lignes peuvent choquer et passer pour un crime de lèse-majesté. Néanmoins, cette indignation provoquée par l’anti-démocratisme s’explique aisément. Au sortir du XXème siècle, s’opposer ouvertement à la démocratie prête facilement à confusion. Les démocraties n’ont-elles pas eu raison contre le nazisme et le fascisme ? Les démocraties n’ont-elle pas, aujourd’hui encore, raison contre le terrorisme ?
Car, nous disent les démocrates, même si on peut se plaindre épisodiquement de la politique de certaines démocraties, celles-ci ont un avantage inestimable : celui de mener la politique voulue par leurs peuples. Les Américains, les Italiens ou les Français ne portent pas des hommes exceptionnels aux rênes de leur pays, mais ils votent et choisissent librement leur ligne politique. Le pouvoir de leurs dirigeants est légitimé par le peuple. Malgré tous leurs vices, ces pays se situent encore sur le seul plan où le débat reste possible : celui de la démocratie. A l’inverse, aucun dialogue n’est possible avec les terroristes et les fascistes : à partir du moment où ils veulent imposer leurs idées par la force, il refusent le dialogue. Il faut donc condamner leurs exactions en tant qu’elles s’attaquent au principe même de la démocratie.
Mais en interdisant toute discussion à son sujet, la démocratie n’en devient-elle pas aussi critiquable que ces régimes tyranniques ? Ne sape-t-elle pas la raison même de son privilège en empêchant toute critique à son encontre ?
Bien évidemment, les défenseurs de la démocratie diront que remettre en cause la démocratie au même titre que la tyrannie conduit au relativisme. Si tout régime politique est autant critiquable, cela voudrait dire qu’aucun n’est meilleur que les autres.
Notre intention n’est pourtant pas de niveler tous les régimes. Tâcher de dévoiler les contradictions inhérentes à la démocratie ne signifie pas que la démocratie ne sortira pas vainqueur de ce défi. Tout ce que nous souhaitons, c’est que soit enfin ouvert un débat concernant la démocratie. Car, comme le dit très bien JS Mill, « il existe une différence extrême entre présumer vraie une opinion qui a survécu à toutes les réfutations et présumer sa vérité afin de ne pas en permettre la réfutation. La liberté complète de contredire et de réfuter notre opinion est la condition même qui nous permet de présumer sa vérité en vue d’agir : c’est là la seule façon rationnelle donnée à un être doué de facultés humaines de s’assurer qu’il est dans le vrai. (…) Quelque peu disposé qu’on soit à admettre la possibilité qu’une opinion à laquelle on est fortement attaché puisse être fausse, on devrait être touché par l’idée que, si vraie que soit cette opinion, on la considérera comme un dogme mort et non comme une vérité vivante, si on ne la remet pas entièrement, fréquemment, et hardiment en question »( Mill, De la liberté, chap.II ). Autrement dit, la démocratie ne peut se dire le meilleur des régimes politiques possibles tant qu’on ne la confronte pas sérieusement à d’autres types de régime. Sans cela, on ne fait que promouvoir dogmatiquement la démocratie, tout comme certains défendent dogmatiquement les pires dictatures. Et ce dogmatisme, en retirant à la démocratie toute son originalité, nous prive de toute légitimité pour contredire les dogmatiques du camp adverse. Car l’argument essentiel qui nous fait croire en la supériorité de la démocratie réside dans le fait qu’en demandant l’avis de tous, elle reste ouverte à l’avis de tout le monde.
Notre ouvrage a donc pour but de bouleverser les préjugés d’une époque qui se contente de présumer vraie la démocratie. Sans cela, oublier de critiquer la démocratie, c’est nous empêcher d’accéder au meilleur régime politique possible (qui, au final, pourrait se révéler être la démocratie). En n’osant pas discuter la démocratie, on omet, par là même, de montrer si elle est dans le vrai. A l’inverse, une critique de la démocratie peut l’aider à être plus forte, à condition, bien sûr, qu’elle réussisse à dépasser ses contradictions. Ne pas montrer ses contradictions, laisser la démocratie se replier sur elle-même, c’est permettre aux pires dictateurs de s’appuyer sur ses faiblesses pour mieux la renverser.
Pourquoi donc les démocrates s’évertuent-ils à préserver la démocratie de toute attaque ? Si la démocratie est si sûre de sa force, pourquoi refuser qu’on l’affronte ?
Si la démocratie nous paraît à ce point inamovible, c’est sans doute dans notre histoire mondiale qu’il faut en rechercher la raison. Car aujourd’hui encore, nous réfléchissons en fonction de la Seconde Guerre Mondiale. Notre civilisation est aujourd’hui encore tournée vers cet événement qui, tel le Soleil, empêche de voir les étoiles qui le côtoient. La Seconde Guerre Mondiale a conduit au culte frénétique de la démocratie pour laquelle tant d’innocents sont morts. Et c’est par respect pour ces vies gâchées, qu’on s’interdit de réfléchir sur la démocratie. Le sens commun refuse d’empêcher la démocratie de tuer… par respect pour ces morts du totalitarisme. Par respect pour ces vies gâchées, nous ne pourrions que cracher sur le despotisme et louer la démocratie. Mais les choses ne sont peut-être pas si tranchées. Ce n’est pas en comparant la démocratie au pire que nous la rendrons meilleure. A côté du pire, la médiocrité démocratique ne peut sembler que bonne.
Depuis la mainmise du totalitarisme sur l’histoire du 20ème siècle, nous ne pouvons plus concevoir une pensée antidémocratique qui ne soit pas en même temps assimilée au fascisme, au nazisme ou au stalinisme. Sur le plan intellectuel, la principale conséquence de ces totalitarismes réside peut-être dans la chape de plomb qu’ils ont ainsi fait peser sur la réflexion anti-démocratique (1). Certes, sur le plan humain, ils ont d’abord fait des dizaines de millions de morts dont nous ne pouvons qu’honorer la mémoire. Mais cette commémoration, loin d’être passive, doit prendre la forme d’une lutte, contre les morts engendrées par cette stérilisation de la pensée politique. Car l’atrocité des crimes du totalitarisme ne doit pas servir à nous faire croire en la légitimité des dégâts causés par le dogmatisme démocratiste.
Il est bien sûr difficile, sans la moindre douleur, de concéder quoi que ce soit aux défenseurs des pires totalitarismes. Mais il faut reconnaître qu’ils avaient raison sur un point : la démocratie n’est pas la panacée universelle. Et si le totalitarisme a pu si facilement se substituer à la démocratie, c’est bien parce que celle-ci était gangrenée par des vices patents. Seulement, le totalitarisme a travesti cette intuition juste pour l’ajouter à la liste de ses innombrables victimes.
Le fait que la dictature ait compté Hitler, Mussolini, Pétain ou Staline parmi ses plus dignes représentants, ne doit pas nous faire croire que les Bush, Berlusconi, Chirac et autres Poutine engendrés par la démocratie sont les meilleurs dirigeants dont un régime politique puisse rêver (2). D’autant plus que la plupart des dictateurs précédemment cités ont été amenés au pouvoir par voie démocratique, et méritent donc d’être également ajoutés à l’inventaire des dirigeants indignes enfantés par la démocratie. Bien sûr, les dictateurs ont plus de morts directes sur la conscience que les démocrates. Cependant, le point de vue philosophique ne doit pas se laisser obnubiler par le décompte exact des morts attribuables à chaque régime (3).
Quand un homme écrit Mein Kampf dans lequel il énonce tous les massacres qu’il projette de commettre et qu’un peuple décide de le porter au pouvoir ; c’est dramatique, mais que peut-on y faire ? Eduquer le peuple ? Mais l’Allemagne de la République de Weimar passait pour un pays éclairé. Cela nous autorise à penser que la démocratie est une cause perdue. La démocratie telle qu’elle existe, cette démocratie qui préfère creuser les inégalités plutôt que les résorber, n’attise-t-elle pas plus qu’elle n’éteint le populisme et l’extrémisme ? Et, en fin de compte, n’est-ce pas cette méconnaissance du sens profond de la démocratie qui porte démocratiquement des monstres tels que Cromwell, Robespierre, Hitler ou Pétain au pouvoir ? Car, à la lumière de ces exemples, il semble bien que la démocratie ait une certaine propension à dégénérer en despotisme. Ne serait-il pas temps de commencer à envisager un type de régime politique qui aurait moins tendance à se corrompre ?
Il est clairement de notre devoir de mobiliser notre énergie contre ces démocraties qui forment le terreau du fascisme. Et au-delà du risque du fascisme, la démocratie tue suffisamment de gens par elle-même pour nous questionner. Un homme qui prend le pouvoir par la force et qui tyrannise une nation entière est bien évidemment monstrueux. Il n’en reste pas moins quasiment le seul responsable des horreurs ainsi engendrées. Mais quand un homme se fait élire démocratiquement et bafoue l’idéal des Droits de l’homme (comme cela arrive dans toute démocratie (4)), cela relève de la responsabilité de tous les promoteurs de la démocratie. Et il convient de nous demander si le dernier des sacrilèges n’est pas d’empêcher les hommes de croire dans les Droits de l’homme en les bafouant de la sorte.
***
  A défaut d’un rejet unilatéral de la démocratie, ces quelques indices nous incitent à débarrasser la démocratie de cette auréole de sainteté qui en interdirait l’examen critique. Cette démocratie dont on veut faire le régime le plus tolérant, celui qui permet l’expression de toutes les opinions, ne pourrait-elle pas faire l’objet d’une opinion divergente ? Et si nous voulons nous rendre dignes de la démocratie, ne faut-il pas la mettre face à ses limites et nous demander s’il n’existe pas une impossibilité structurelle d’arriver à un gouvernement viable avec la démocratie ?
Et si tel est bien le cas, il nous faudra rechercher une troisième voie. Une voie qui se situerait au-delà de la démocratie et du despotisme, une voie qui refuserait de mettre notre destin dans les mains de tout le monde ou dans celles de n’importe qui. »

(1) Les tragédies politiques du 20ème siècle tendent à nous faire oublier que la plupart des grands philosophes ont été d’ardents opposants à la démocratie. Sans vouloir dresser une liste exhaustive des philosophes aux sentiments réservés à l’égard de la démocratie, il faut sans doute voir dans la condamnation à mort de Socrate par la démocratie athénienne (jugé par un jury de cinq cents citoyens…tirés au sort), l’acte de naissance de ce divorce entre démocratie et philosophie.

(2) Nous ne cédons toutefois pas à l’argument populiste qui voudrait que la seule énumération de ces piètres gouvernants suffise à renverser la démocratie. Elle ne nous autorise qu’à douter de ce système politique et à nous demander si, la démocratie étant considérée comme le meilleur régime politique possible, tout régime politique est voué à avoir de mauvais dirigeants.

(3) Un lecteur malintentionné pourrait se laisser choquer par cette phrase. Nous y ajoutons donc la précision suivante : la recherche du meilleur régime politique possible ne doit se faire uniquement sur la base empirique du nombre de morts engendrées par chaque régime. Il s’agit plutôt de savoir si les crimes et défauts relevés dans un régime politique lui sont intrinsèques ou non. Prenons l’exemple de la démocratie, qui couvre fréquemment des atrocités sans nom. En effet, la démocratie athénienne vivait de l’esclavagisme. De même, la démocratie états-unienne a longtemps défendu l’apartheid et l’esclavagisme. Quant à la démocratie française, elle vécut notamment du colonialisme. Le problème philosophique qui se pose est donc de savoir si ces crimes sont directement imputables à la démocratie. Autrement dit, la démocratie est-elle intrinsèquement vicieuse, vertueuse ou indifférente à cette question ?

(4) Pour s’en convaincre, lisons seulement l’article 25 de cette Déclaration, ignoré par toutes les démocraties existantes : « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté ».  

Source : http://quolibets.fr/preambule-de-la-faillite-de-la-democratie

dimanche 26 janvier 2014

Réplique culte

A la journaliste-chroniqueuse qui dévoile son parti pris en affirmant que les sketchs sur les Noirs et les sketchs sur les Juifs, "ce n'est pas la même chose", Dieudonné rétorque :

"Si [à la place des têtes-de-nègres], il y avait des têtes-de-connasses dans les boulangeries, est-ce que ça vous choquerait ?". Réplique culte (à écouter entre 6'40'' et 6'50'' dans la vidéo ci-dessous) !


Source de la vidéo entière  : http://youtu.be/ovHXuO1xRko




Source de l'extrait cultehttps://youtu.be/-hy9sz7yi9Q

samedi 25 janvier 2014

Dieudonné - sketch "Le Cancer" (tiré du spectacle Mahmoud, 2012)




Source : http://youtu.be/AlqBDfDb15o
ou https://youtu.be/yONqSPZWjz0


http://dieudosphere.com
Extrait du spectacle MAHMOUD écrit et joué par Dieudonne / Produit par Les Productions de La Plume en 2012 / Copyright Les Productions de La Plume
SOUTENEZ DIEUDO en vous abonnant à son site officiel: www.dieudosphere.com! Suivez le sur twitter: MbalaDieudo !!

Sens du partage chez les Xhosa


Un anthropologue a proposé un jeu à des enfants d'une tribu africaine. Il a mis un panier plein de fruits près d'un arbre et a dit aux enfants que le premier arrivé remporterait le panier. Quand il leur a dit de courir, ils se sont tous pris par la main et ont couru ensemble, puis se sont assis ensemble profitant de leurs friandises.
Quand il leur a demandé pourquoi ils n'avaient pas fait la course, ils ont dit: ''UBUNTU, comment pouvons-nous être heureux si tous les autres sont tristes''?
«UBUNTU» dans la culture Xhosa signifie: «Je suis parce que nous sommes.
». Belle histoire n'est ce pas ?

Sourcehttps://www.facebook.com/photo.php?fbid=584639371598859&set=a.309641465765319.77585.260694400660026&type=1&ref=nf

La photo est magnifique, comme l'histoire, réelle ou rêvée, qu'importe. L'essentiel est que l'on sache s'inspirer de ces contes pour reprendre confiance en la nature humaine.

vendredi 24 janvier 2014

On marche sur la tête avec le calendrier scolaire appliqué à la Réunion !

Cette semaine, il a fait jusqu'à 38°C dans ma salle de classe. Rien qu'aujourd'hui, deux élèves ont frôlé l'évanouissement à cause de la chaleur et/ou de la déshydratation. Mais pourtant, à la Réunion (hémisphère sud), on continue à s'acharner à vouloir appliquer un calendrier métropolitain (c'est-à-dire de l'hémisphère nord) ! C'est aussi aberrant que si on imposait des vacances pour cause de période cyclonique en France métropolitaine.

Dois-je en référer à ma hiérarchie, moi le petit fonctionnaire de terrain ?

Au mieux, on va me répondre : "Mais, monsieur, un vote a eu lieu. On a demandé aux enseignants de l'Académie de la Réunion de voter et c'est le calendrier retenu qui est appliqué." ... Sauf que les trois calendriers soumis au vote étaient trois calendriers identiques, à une ou deux semaines près, au calendrier métropolitain.
Au pire, on va me répondre : "Vous êtes fonctionnaire, vous êtes grassement payé pour fonctionner, pas pour vous plaindre."

Il faut quand même savoir que quelques années en arrière, l'année scolaire se terminait début juillet à la Réunion parce que le recteur voulait (tenez-vous bien !) participer à des stages de théâtre qui avaient lieu chez lui, en Corse, à la mi-juillet. Voilà comment certaines décisions sont prises, quelquefois !

Chaque année scolaire, le premier trimestre et le second semestre sont séparés par les vacances d'été austral. "Trop longues", a-t-on dit. "Les élèves ont tout oublié du premier trimestre quand on reprend les cours". Alors, quelle solution a été retenue ? Raccourcir les vacances d'été austral et revenir en salle de classe ... par 38°C ! Il faut vraiment être installé dans un bureau climatisé au rectorat pour pondre une ânerie pareille !

La solution serait bien évidemment de commencer l'année scolaire après la fin de l'été ! Comme c'est le cas en France métropolitaine ! Si l'année scolaire commence en septembre (et pas au 1er janvier comme l'année civile), c'est parce juillet et août (dans l'hémisphère nord) sont des mois où il fait trop chaud pour que les enfants soient efficacement concentrés en classe. Alors imaginez-vous bien que c'est pire à la Réunion en janvier-février !
Il faudrait commencer l'année scolaire début mars et la terminer fin décembre !

Vous allez me dire "Mais ceux qui veulent continuer leurs études en France métropolitaine ?!".
Je vous répondrai donc que :
- au moins ils n'auront pas gâché tous leurs premiers trimestres pendant 15 années scolaires, de la petite section de maternelle à la classe de terminale;
- et s'ils ne veulent pas effectuer leurs études supérieures à l'Université de la Réunion, ils pourront toujours chercher un petit boulot pendant les quelques mois de battement avant leur départ, pour apprendre combien il est difficile de gagner de l'argent sans diplôme, ce qui les motivera un peu plus à ne pas trop faire la fête une fois loin des yeux de leurs parents.

jeudi 23 janvier 2014

L'antisémitisme instrumentalisé en politique

Ou comment le lobby juif proche de la gauche a extrait une phrase d'une déclaration de Raymond Barre pour le qualifier ensuite d'antisémite. En période électorale, la manipulation de l'opinion et les insultes fusent !


Source : http://youtu.be/uzvePsa2Pu4
puis : https://www.youtube.com/watch?v=hWjgEi6hVM4

"Cet attentat odieux de la rue Copernic voulait frapper les Juifs se trouvant dans la synagogue mais a frappé des Français innocents qui traversaient la rue.". Voilà la phrase polémique prononcée par Raymond Barre mais extraite d'une déclaration complète, donc enlevée de son contexte.

Heureusement, Raymond Barre apporte des éclaircissements, et rappelle notamment ce qu'il avait dit dans la même déclaration tronquée par ses adversaires politiques.
"La communauté juive ne peut pas être séparée de la communauté française."
Et d'ajouter :
" Quand on cite, on cite en entier ! Et la campagne menée par le lobby juif le plus lié à la gauche venait du fait que nous étions déjà dans un climat électoral."

Le journaliste de France Culture lui demande alors : "Pourquoi aviez-vous parlé de "innocents" ?"
Raymond Barre : "Parce que ce qui était la caractéristique de ceux qui faisaient l'attentat, c'était de châtier des Juifs coupables à leurs yeux !", puis de continuer : "Aucun de mes amis juifs, et j'en compte, ne m'a fait grief là-dessus [dont Raymond Aron]."

Puis de conclure : "Sur cette affaire, je considère que le lobby juif, pas seulement en ce qui me concerne, est capable de monter des opérations qui sont indignes, et je tiens à le dire publiquement."


mercredi 22 janvier 2014

Les temps changent !!!

Manifestation pro-Marine Le Pen, pro-Front National, de Congolais africains à  Paris.

Musulmans et Africains pour la France qui appellent à voter Marine Le Pen contrairement à la manipulation des médias, abrutissement collectif, perversion dès le plus jeune âge, mensonges, arme de propagande.

Dans le cadre de la campagne présidentielle française de 2012, celui qui a publié cette vidéo a essayé de recevoir tous les candidats afin qu'ils déclinent la dimension africaine de leurs programmes.



Source : http://youtu.be/pii0b2GEUe0
Nouvelle source après suppression de la vidéohttps://youtu.be/oHzhuwKPB_0
et encorehttps://www.youtube.com/watch?v=81Cr_rVhRfI

Droits des femmes

A quelques approximations de dates près, voici l'évolution de la législation française concernant les droits des femmes. Oui, oui, en France, pas en Arabie Saoudite où je ne sais où encore :





"Attaque de bar" par des rugbymen ! J'adore !

La culture "ovalistique", ou comment rester gamin quand on est adulte, et devenir adulte quand on est gamin. Le rugby, c'est un sport de combat collectif mais aussi une identité culturelle : la camaraderie et sans se prendre au sérieux.

Un pur délire : "mêlée, touche, crochet droit, crochet gauche, plaquage, cramonciau (le nom du club) et attaque de bar" !


 

Source : "Attaque de bar au Rugby Club Mons" (voir à l'adresse http://youtu.be/AZDhyPFysI4)

lundi 20 janvier 2014

Dieudonné - Sketch sur le voile islamique



Source : http://youtu.be/R6k_uMG06_s
puis : https://www.youtube.com/watch?v=_vQlTtA9NME

Tout le monde en prend pour son compte. Quel humoriste ! Quel acteur !

Dieudonné - Président africain

 

Source : http://youtu.be/u_Xq2OgZ35I(1ère partie)

 
 

Source : http://youtu.be/dyjB_1WoSWU(2ème partie)

Les grands requins dans le viseur du gouvernement australien

Juste pour comparer avec l'immobilisme meurtrier des décideurs réunionnais ...

Le Monde.fr | 19.01.2014 à 08h04 | Par Angela Bolis

Après sept attaques mortelles de requins en trois ans, le gouvernement d'Australie-Occidentale a tenu à frapper fort. Son « plan requins », qui doit être lancé dans les prochains jours, met en place aux côtés des traditionnels programmes de recherche et de sauvetage un véritable « permis de tuer », visant tout requin de plus de 3 mètres nageant à moins d'un kilomètre des côtes. Plus de 70 hameçons appâtés seront déployés auprès des plages à risques, tandis que des pêcheurs, munis d'armes à feu, patrouilleront pour traquer ces grands poissons.

Responsable des deux dernières attaques fatales, en novembre 2013, le grand requin blanc est ciblé en première ligne. Ce prédateur, protégé depuis 2001 par l'Australie, est inscrit à l'annexe 2 de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (Cites), qui indique qu'une pêche incontrôlée pourrait menacer la survie de son espèce. Suggérant que leur nombre a pu augmenter, le ministre local de la pêche, Troy Buswell, a récemment fait savoir qu'il demanderait au gouvernement fédéral de M. Abbott – un climato-sceptique peu réputé pour ses positions écologistes – de reconsidérer sa protection.

Lire (en édition abonnés) : L’Australie sacrifie l’environnement pour relancer son économie

« DÉGOÛT »

En Australie et ailleurs, cet « abattage » programmé de squales a suscité une forte indignation. A Perth, capitale d'Australie-Occidentale, environ 4 000 personnes ont manifesté début janvier, et des centaines d'autres sur la côte Est.

WA #sharkcull won't start this week. But delay unlikely a result of protests. #noWAsharkcull http://t.co/IpHM4r2WqO http://t.co/44RPNvGzkm

— Manta Trust (@MantaTrust)
— (@)
L'Association des Australiens de l'Ouest pour la sauvegarde des requins a lancé un appel à « monter sur son bateau » pour aller filmer les mises à mort. Sur Internet, une pétition recueillait bientôt 60 000 signatures sur Change.org. Tandis que, de l'autre côté du Pacifique, en Floride, le spécialiste renommé des requins George Burgess exprimait dans la revue Nature son « dégoût » face à ces mesures, plus de cent scientifiques cosignaient une lettre ouverte, appelant à privilégier l'éducation, la surveillance des côtes et la recherche : « Les programmes de contrôle des requins n'ont pas à être létaux pour être efficaces », expliquent-ils.

Des alternatives existent en effet : installer des filets protecteurs autour des zones de baignades, améliorer les premiers gestes de survie, éduquer à certaines bonnes pratiques (par exemple ne pas se baigner en eaux troubles, au lever et au coucher du soleil, ou encore rester en groupe), etc. C'est même le gouvernement d'Australie-Occidentale qui a initié l'une des plus originales : quelque 320 requins – grands blancs, baleine et tigre – ont été balisés, et envoient en direct des alertes sur Twitter quand ils sont détectés non loin des plages.  Le compte Twitter des sauveteurs permet de les suivre à la trace (comme ce requin tigre dans le premier tweet) ou relaie d'autres signalements (comme ce requin blanc de 3 à 4 mètres nageant vers Bremer Bay, au sud de Perth, dans le second).

Fisheries advise: tagged Tiger shark detected at Bickley Point (Rottnest) receiver at 12:26:00 PM on 14-Jan-2014

— Surf Life Saving WA (@SLSWA)


— (@)
UNE EFFICACITÉ MISE EN DOUTE

Sous le feu des critiques, le gouvernement d'Australie-Occidentale campe toutefois sur ses positions, malgré les doutes des scientifiques sur l'efficacité de son plan de régulation. Un rapport écrit pour les autorités de cet Etat par le chercheur Daryl McPhee (Bond University) conclut ainsi qu'il est impossible de démontrer l'effet de tels programmes d'abattages, mis en œuvre à Hawaï, en Afrique du sud ou sur la côte est australienne, avec des filets. Des attaques continuent à avoir lieu sur certaines plages protégées, note-t-il.

Le cas de l'Ouest australien est, qui plus est, particulier : ses côtes se trouvent sur l'itinéraire de ces grands migrateurs que sont les requins blancs, entre l'Australie et l'Afrique du sud. En tuer certains n'empêchera donc pas d'autres individus d'y circuler. Bien au contraire, le plan est même accusé par certains d'attirer, avec ses dizaines d'appâts, les squales vers les plages fréquentées qu'ils sont censés protéger, comme le relate un article du Guardian.

Par ailleurs, selon John West, du Taronga zoo de Sydney, il n'y a « pas de preuve » d'une hausse du nombre de requins, censée être en cause dans l'augmentation des attaques. En revanche, « l'augmentation des attaques de requins en Australie, de 6,5 accidents par an en moyenne entre 1990 et 2000 à 15 accidents par an la dernière décennie, coïncide avec une croissance de la population humaine, (…) une popularité accrue des activités récréatives et sportives dans la mer, et un plus grand accès à des côtes initialement isolées », relève-t-il.

VICTIMES COLLATÉRALES

Finalement, si le plan australien permettra certainement de réduire des populations de requins, ce ne sera pas sans faire des « victimes collatérales ». La méthode des hameçons est, certes, plus sélective que celle des filets employés ailleurs, qui attrapent au passage dauphins, lions de mer, tortues, etc. Mais rien n'empêche de grands poissons prédateurs, comme le poisson-scie, de venir y mourir, et encore moins certains requins inoffensifs.

Or le requin a un rôle déterminant dans les écosystèmes marins. Au sommet de la chaîne alimentaire, le grand prédateur ne se nourrit pas seulement de poissons carnivores. « Il chasse aussi les herbivores, ce qui permet de maintenir un équilibre compétitif entre les algues et les coraux », explique Philippe Tirard, spécialiste des requins en Nouvelle-Calédonie.

Une mission-clé, car les scientifiques mesurent désormais combien la détérioration des fonds marins permet le développement de micro-algues, nocives pour le corail, ou qui dégagent  même des toxines dangereuses pour la santé humaine. Or chaque année, rappelle Philippe Tirard, ce sont au moins « de 26 à 73 millions de requins qui sont massacrés pour leurs ailerons ».

Lire le décryptage : Tuer ou protéger les requins, la question continue de faire polémique

• Angela Bolis
Journaliste au Monde

http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/01/19/les-grands-requins-dans-le-viseur-du-gouvernement-australien_4346738_3244.html

mercredi 15 janvier 2014

Dieudonné, interdit de tout, entre en résistance !

Après la censure de son spectacle "Le Mur", Dieudonné rebondit aussitôt avec ce spectacle "Asu Zoa" ! Avec des sujets teintés de philosophie, Dieudonné nous fait rire pour "oublier" la censure dont lui et son public ont été victimes.



Source : http://youtu.be/B6TW7iKqZwc

Dieudonné : "Je suis un nègre marron. Plutôt mourir libre que vivre en esclave !"

Les productions de la Plume
1, route des volaillers
28410 Saint Lubin de la Haye

Pour la pré-vente du DVD "Le Mur", envoyez un chèque de 43€ à l'ordre des Productions de la Plume
ou le ticket du spectacle annulé de la tournée.

http://www.dieudosphere.com/

lundi 13 janvier 2014

Alexandre Astier (Kaamelott) s'exprime sur Dieudonné. C'est lui qui en parle le mieux.

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Source : http://youtu.be/yYTybGt3bX4
Puis, après suppression du compte utilisateur : http://www.youtube.com/watch?v=PthNqQHqWGs

Alexandre Astier dit exactement ce que je pense :

"Dieudonné n'est pas plus antisémite qu'un autre, il est entré dans une provocation dont il n'arrive pas à sortir."
"Je m'intéresse à ses spectacles, c'est l'acteur et l'auteur que je trouve génial."
"Je suis cent fois plus en colère et honteux d'être dans un pays qui lui coupe la parole et qui l'empêche de faire la promo de ses spectacles et qui le chasse des salles."
"Ses dérapages sont des réponses parce qu'il ne veut pas se taire."
"Dans ses spectacles il provoque tout, tout le monde en prend pour son grade, toutes les races, toutes les religions."
Sur Faurisson (le négationniste) : "Il provoque en l'invitant mais il parle de lui comme un type qui nie tout, qui nie le pèlerinage des esclaves, il en parle comme un taré".
"Je n'aime pas les religions, je ne vous le cache pas, je ne suis pas religieux. Les religions, de nos jours, on devrait passer un peu à autre chose."
"Dieudonné est un bon. S'il pouvait fermer sa gueule de temps en temps il se rendrait service."
"On n'est pas dans un pays où on empêche les gens de parler."

... En principe, mais ce qui arrive à Dieudonné prouve le contraire, hélas !

dimanche 12 janvier 2014

Une autre époque, avant le "politiquement correct" : Coluche - Les Juifs, l'humour et l'humour juif


Source : http://youtu.be/vC5OV57AVgk
et après suppression de la vidéo https://youtu.be/jBqAu4V_Cbw
puis après une nouvelle suppressionhttps://www.youtube.com/watch?v=OOktNwDTuK0

"Il y a quatre preuves que Jésus était juif : 
- il a vécu 33 ans chez sa mère ;
- il a cru toute sa vie qu'elle était vierge ;
- elle a dit partout que son fils était Dieu ;
- et il a quand même monté une affaire qui est devenue multinationale."

Marine Le Pen s'exprime sur la censure dont est victime Dieudonné




Sourcehttp://youtu.be/SbAgHrAdV9Y
Puis, après clôture du compte utilisateur : http://www.youtube.com/watch?v=D10nSpBQ9MQ
Et encore après clôture du compte utilisateur précédent (ah ! La censure française !) : https://youtu.be/9vklS1cSnTQ
Finalementhttps://www.youtube.com/watch?v=vg0KKsuItXw


"La France est le troisième pays le plus condamné par la Cour européenne des droits de l’homme pour atteinte à la liberté d'expression ...  devant la Russie", déclare Marine Le Pen.

Effectivement : De 1959 – date de création de cette cour – à 2012, la Turquie a été condamnée 215 fois pour atteinte à la liberté d’expression, l’Autriche 33 fois et la France 28 fois. Elle se retrouve donc sur la troisième marche du podium devant la Russie qui n’a été condamnée que 23 fois.

Sourcehttp://www.europe1.fr/Politique/La-liberte-d-expression-est-elle-menacee-en-France-1768079/


"Deux poids, deux mesures"

 

Source : http://youtu.be/twEHZCwgM9s
ou https://youtu.be/8vkYLcU2qPI
et  https://www.youtube.com/watch?v=TLaUuip2t7k

Thierry Lévy (avocat, défenseur de la pédophilie !) menace Dieudonné Mbala Mbala : "Je suis venu pour vous combattre. Après le droit, il y a les coups." C'est un avocat, un homme de droit, qui dit ça ! On devine ainsi qu'il place sa communauté au-dessus du droit. Les masques tombent ...

La maison la plus chère du monde

La maison du milliardaire indien Mukesh Ambani a coûté 1 milliard de dollars américains !



Juifs en Occident et Jaïns en Asie du sud

La diaspora juive en Occident a produit quelques-uns des plus grands penseurs des XIXème et XXème siècles : Karl Marx (1818-1883), Sigmund Freud (1856-1939) et Albert Einstein (1879-1955), notamment. Malgré le nombre relativement peu élevé des membres de cette communauté, son influence dans le monde de la finance et celui de la communication est très importante. Ce qui excite la jalousie et l'imagination de beaucoup de détracteurs ...

On trouve un autre exemple d'une communauté petite par le nombre mais grande par la réussite et la prospérité : les Jaïns en Inde.
Dans l'important traité shvetâmbara intitulé Yoga-shâstra, écrit par le célèbre Âchârya Hemachandra, il y a mention des trois buts de la vie du laïc idéal (*), que ce dernier doit pratiquer sans en exclure aucun :
  1. Dharma, vertu.
  2. Artha, richesse.
  3. Kâma, désir (tout particulièrement plaisir amoureux).

Les plus grandes fortunes de l'Inde (et parfois du monde comme Lakshmi Mittal) appartiennent d'ailleurs souvent à cette communauté de Jaïns laïcs.



Desproges sur l'antisémitisme

Pierre Desproges s'exprime sur sur son célèbre sketch "On me dit que des juifs...". Un sketch souvent mal interprété, parfois récupéré avec des arrières-pensées discutables. Une mise au point importante par les temps qui courent...



Source : http://youtu.be/RQ1ZDQqfMb4

Desproges sur son amie Anne Sinclair : "Elle est profondément anti-raciste mais elle a dit : je n'aurais jamais pu épouser un non-juif."

Faut-il y voir gentiment une affinité pour les membres de sa communauté, parce qu'une identité culturelle très marquée, ou, beaucoup moins acceptable de la part d'un personnage public, l'idée que : tous les êtres humains sont à traiter avec équité ... mais les personnes de religion juive au-dessus "?

samedi 11 janvier 2014

lundi 6 janvier 2014

Dieudonné est désormais un martyr !

Interdiction des spectacles de Dieudonné ! Décision du gouvernement sous prétexte d'empêcher la banalisation de l'antisémitisme !


Le ministre de l'Intérieur a annoncé avoir fait parvenir aux préfets, ce lundi, la circulaire visant à interdire les spectacles de l'humoriste Dieudonné, dont la tournée doit débuter jeudi.

Manuel Valls a indiqué, ce lundi, au cours d'un déplacement à Livry-Gargan, en Seine-Saint-Denis, que la circulaire visant à interdire les spectacles de l'humoriste Dieudonné, et énumérant les outils juridiques permettant de le faire, a été envoyée aux préfets.

"La méthode pour pouvoir agir"

"Alors que Dieudonné M'bala M'bala s'apprête à entamer une tournée, j'ai considéré qu'il fallait agir", a ainsi déclaré Manuel Valls. "Après avoir finalisé ce matin le texte de la circulaire avec le Premier ministre, j'ai donc adressé cet après-midi une instruction, une circulaire à l'ensemble des préfets. Elle rappelle que les maires ou les préfets peuvent interdire un spectacle pour risque de trouble à l'ordre public", a expliqué le ministre de l'Intérieur.

Et de préciser: "Tout propos pénalement répréhensible pourra faire l'objet d'une procédure devant les tribunaux". Les ministres "auront désormais la méthode pour pouvoir agir" contre Dieudonné, a par ailleurs déclaré Manuel Valls.[…]


C'est de la diffamation ! Le discours politique de Dieudonné est antisioniste, pas antisémite ! Il dénonce les privilèges dont Israël bénéficie dans les médias, le soutien inconditionnel de la France à ce pays qui est pourtant dans l'illégalité depuis 1967, depuis qu'il occupe les territoires attribués par l'ONU au peuple palestinien !

Cette décision du gouvernement français bafoue la liberté d'expression.

Elle prive l'humoriste Dieudonné de son gagne-pain, pour le ruiner, lui et sa famille.

Dieudonné est désormais un martyr à mes yeux.

La décision du ministre de l'intérieur Manuel Valls, du premier ministre Jean-Marc Ayrault et, derrière eux, celle du président François Hollande me révolte !

J'espère ne pas être le seul. Et donc que les élections municipales (et les suivantes) seront de cinglantes défaites pour leur Parti Socialiste.