dimanche 30 septembre 2012

Eric Zemmour

Éric Zemmour, né le 31 août 1958 à Montreuil, dans la Seine, est un écrivain et journaliste politique français. Grand reporter au service politique du Figaro jusqu'en 2009, il tient depuis une chronique au Figaro Magazine. Il est aussi chroniqueur et polémiste à la fois dans l'émission télévisée On n'est pas couché sur France 2 entre 2006 et 2011, Ça se dispute sur i>TÉLÉ, depuis septembre 2003, Z comme Zemmour sur RTL, entre janvier 2010 et juillet 2012 et deux chroniques hebdomadaires sur RTL depuis septembre 2012. À partir de septembre 2011, il anime, en duo avec Éric Naulleau, Zemmour et Naulleau, un talk show hebdomadaire en seconde partie de soirée sur Paris Première.


Il est partisan d'une ligne conservatrice tant sur le plan social que sociétal, même s'il est par ailleurs résolument antilibéral sur le plan économique. Il se réclame ainsi du courant réactionnaire, en opposition à une société qui déconstruit l'ordre social, en particulier la famille et les traditions, sous un but mensonger : libérer l'individu qui se retrouve en réalité isolé et réduit au seul statut de consommateur. Il donne la réaction comme subversive, en démontrant que les progressistes, aujourd'hui dominants dans le champ culturel et médiatique, ne peuvent prétendre critiquer l'ordre établi puisqu'ils constituent eux-mêmes cet ordre ou en fixent les normes. Selon lui, à cause de l'Union européenne, la gauche comme la droite ne peuvent qu'appliquer « la même politique [économique], le social-libéralisme ou le libéralisme-social ».

Partisan de la tradition assimilationniste française, Éric Zemmour s'oppose vivement à l'immigration et au modèle actuel d'intégration des immigrés qu'il juge trop peu exigeant envers ces derniers. En novembre 2008, il accorde au mensuel Le Choc du mois une interview où il compare l'immigration à un « tsunami démographique ». Il s'est aussi prononcé en faveur de l'amendement Mariani sur les tests génétiques concernant les candidats au regroupement familial. À de nombreuses reprises, il s'est déclaré favorable à l'assimilation, même s'il la qualifie lui-même de « névrotique ». Il explique notamment avoir une nostalgie de l'époque de son enfance, les années 1960, où il y avait une unité culturelle.


Éric Zemmour déclare sur Arte le 13 novembre 2008 : « S'il n'y a pas de race, il n'y a pas de métissage. » Il poursuit : « À la sacralisation des races, de la période nazie et précédente, a succédé la négation des races. Et c'est d'après moi, aussi ridicule l'une que l'autre. »


Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ric_Zemmour

Voir aussi : "Eric Zemmour, le blog de ceux qui l'aiment" (à l'adresse http://ericzemmour.blogspot.com/) lui est consacré et reprend ses interventions télévisées.

samedi 29 septembre 2012

Racisme antiblanc

« Racisme antiblanc » : le dérapage très contrôlé de Copé
Article du journaliste François Krug sur Rue89

Jean-François Copé s’en félicite : selon lui, en évoquant un « racisme antiblanc » en France, il aurait brisé « un tabou ». Vraiment ?

Les mots ne sont pas anodins. Le contexte non plus. Le 18 novembre, les adhérents de l’UMP devront élire leur président. C’est-à-dire, veut convaincre Jean-François Copé, choisir entre une droite molle, celle de François Fillon, et une « droite décomplexée » – la sienne. Et même si, sur le fond, les deux hommes sont en fait assez proches.

Pas un meeting, donc, où Jean-François Copé ne s’attribue la paternité de la loi interdisant le port de la burqa. Et son poste de secrétaire général de l’UMP lui permet de prendre l’initiative sur François Fillon, par exemple en lançant une pétition sur le droit de vote des étrangers.

« Des Français qualifiés de “gaulois” »

C’est dans ce contexte que sortira, la semaine prochaine, son « Manifeste pour une droite décomplexée ». Le Figaro Magazine en publiera trois pages d’extraits ce week-end, qu’il a déjà envoyés aux journalistes. Ce qu’on y découvre ? Rien de nouveau, en fait.

Jean-François Copé rappelle l’histoire de sa famille, des juifs roumains qui lui ont appris « l’amour de la France », et son expérience sur le terrain, comme député-maire de Meaux.

C’est justement en évoquant une de ses administrées qu’il en vient à ce fameux « racisme antiblanc » – une expression qu’il maintient, comme par coquetterie, entre guillemets :

« Cette femme [...] se sent comme étrangère dans ce quartier où elle habite depuis des années. Un “racisme antiblanc” se développe dans les quartiers de nos villes où des individus – dont  certains ont la nationalité française – méprisent des Français qualifiés de “gaulois”, au prétexte qu’ils n’ont pas la même religion, la même couleur de peau ou les mêmes origines qu’eux.

[...] Je sais que je brise un tabou en employant le terme de “racisme antiblanc” mais je le fais à dessein, parce que c’est la vérité que vivent certains de nos concitoyens et que le silence ne fait qu’aggraver les traumatismes. »

Une idée pas si nouvelle

Briser un tabou... ou simplement acter en quelques mots une réalité, celle de la radicalisation de l’UMP ? L’idée d’un « racisme antiblanc » n’est en effet pas si nouvelle. Et ce ne sont d’ailleurs ni le FN, ni l’UMP qui l’ont popularisée.

En mars 2005, des manifestations lycéennes dérapent : des casseurs s’en prennent aux manifestants. Une dizaine de personnalités lancent alors un appel très controversé.

Parmi elles, le philosophe Alain Finkielkraut (futur soutien de Nicolas Sarkozy), Bernard Kouchner (encore classé à gauche) ou Jacques Julliard (à l’époque éditorialiste au Nouvel Observateur) :

« Les manifestations lycéennes sont devenues, pour certains, le prétexte à ce que l’on peut appeler des “ratonnades antiblancs”.

Des lycéens, souvent seuls, sont jetés au sol, battus, volés et leurs agresseurs affirment, le sourire aux lèvres : “Parce qu’ils sont Français.” »

L’UMP s’emparera aussi du thème – mais pèsera davantage ses mots. Seuls quelques francs-tireurs évoqueront ouvertement un « racisme antiblanc ». Comme le député François Grosdidier, qui s’illustrera notamment avec une proposition de loi contre les rappeurs encourageant, selon lui, à une haine contre les Blancs.

« Une situation qui est réelle » pour Fillon

Nicolas Sarkozy, à l’époque ministre de l’Intérieur, n’ira pas aussi loin dans ses paroles. Mais il n’hésitera pourtant pas à évoquer un lien entre délinquance et origines ethniques. En 2006, il dénoncera ainsi un « phénomène très préoccupant » dans les banlieues, celui de « bandes constituées sur des critères ethniques avec une violence endémique ».

Parler de « racisme antiblanc » ? Cela ne dérange pas non plus François Fillon. Ce mercredi, il a expliqué aux journalistes qui l’interrogeaient sur le livre de Jean-François Copé :

« Cela ne me choque pas. Le FN n’est propriétaire de rien. Il décrit une situation qui est réelle. Je n’ai aucune difficulté avec cela. »

Une vision ethnique des banlieues déjà acceptée à l’UMP, une expression qui ne demandait plus qu’à l’être : si Jean-François Copé a brisé un tabou, celui-ci était surtout sémantique.

Copé, le MRAP et le racisme anti-Blancs
mercredi 26 septembre 2012, par Alain Gresh sur le blog Monde diplo

Lors de son congrès du 30 mars-1er avril, le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), une organisation qui avait été tout au long de son histoire à l’avant-garde du combat contre les discriminations, adoptait un texte surprenant :

« Promouvoir des identités artificielles et “uniques”, qu’elles soient nationales, religieuses, ethniques ou raciales, conduit inéluctablement au racisme. Ces enfermements identitaires émanent des groupes dominants, mais se reproduisent dans les groupes dominés : le racisme anti-blanc en représente un avatar. Le MRAP le condamne à ce titre d’autant plus qu’il apporte une inacceptable et dangereuse non-réponse aux méfaits et aux séquelles de la colonisation. »

Cette référence au « racisme anti-Blancs », une première pour l’organisation, suscitait une réponse sur le site Rue 89, « “Racisme anti-blanc” : le texte du MRAP “préoccupant” ». Les signataires notaient :

« L’emploi de manière a-critique d’une telle notion, comme si elle allait de soi, soulève en effet nombre de problèmes. Sans en faire la généalogie, comment toutefois ne pas tenir compte des conditions dans lesquelles elle est apparue en France dans le lexique politique, portée par les mêmes personnalités qui n’ont eu de cesse depuis quelques années de stigmatiser l’immigration et les populations des quartiers populaires ?

Comment ne pas voir que la notion de “racisme anti-blanc” a émergé dans le débat politique français pour inverser les rapports de responsabilité : la “victime” ne serait plus l’immigré ou le descendant d’immigrés mais le Blanc, inversion que l’on peut exprimer d’une autre manière ; si l’hostilité à l’immigration progresse, c’est la faute aux immigrés, ou encore : si les immigrés vivent et travaillent dans de terribles conditions, eh bien, c’est de leur faute. »

Le MRAP répondait dans une tribune « Non à la racialisation de la société française ! » :

« Si le MRAP ne fait qu’évoquer le racisme anti-Blancs comme l’une des composantes du racisme, les signataires du texte font, par contre, de la “non-existence du racisme contre des blancs” un élément déterminant de leur pensée.

Ce qui implique, selon leur logique, que seul le blanc peut être raciste et seuls les non-blancs peuvent être victimes de racisme. C’est là une réécriture raciale du racisme et cela entre en contradiction avec les fondamentaux du MRAP qui lutte contre tous les racismes. »

Cette argumentation du MRAP est pour le moins curieuse. Qu’il existe, dans tous les groupes de la société, des préjugés à l’égard de l’Autre n’est pas nouveau ; que puissent dominer des visions essentialistes plus ou moins dangereuses, plus ou moins répandues (les Juifs sont riches ; les Bretons sont têtus ; les Auvergnats sont avares ; les Roms sont des voleurs, etc.) non plus. S’il faut combattre ces préjugés, on ne peut les mettre sur le même plan qu’un système organisé d’oppression d’une catégorie de la population.

Le MRAP s’est illustré au cours de l’histoire, notamment durant la lutte contre la ségrégation aux Etats-Unis. Aurait-il été imaginable, à l’époque, qu’il dénonce « le racisme anti-Blancs » chez les Noirs ? Bien sûr, il existait à l’époque des visions racistes aussi chez les Noirs.

Le MRAP s’est aussi illustré dans la lutte contre l’apartheid. Aurait-il été imaginable, à l’époque, qu’il dénonce « le racisme anti-Blancs » qui existait dans les townships ?

Il ne s’agit pas, quand on dénonce le racisme dans tel ou tel pays, d’évoquer les préjugés des uns ou des autres, mais un système de domination et d’oppression. C’est ce que le MRAP semble avoir oublié.

Ce thème du racisme anti-Blancs est celui de l’extrême droite, suivie désormais par la droite traditionnelle. L’article de Wikipedia consacré au sujet offre quelques informations intéressantes :

« En 1983, l’écrivain Pascal Bruckner avait déjà utilisé le terme de “racisme anti-Blancs” dans son livre Le Sanglot de l’homme blanc. Mais selon le Dictionnaire de l’extrême droite du psychosociologue Erwan Lecoeur, la notion de “racisme anti-Blancs” aurait été introduite à l’origine par l’association d’extrême-droite, l’AGRIF, au côté de termes comme “racisme antifrançais” et “racisme antichrétien”. D’après cet ouvrage, l’emploi de ces notions s’inscrit dans une stratégie de “retournement victimaire” contre l’antiracisme pour “sortir du piège de l’accusation récurrente de racisme” et “la retourner par tous les moyens possibles”. La notion a été largement propagée et instrumentalisée par l’extrême droite (notamment dans le sillage de la nouvelle droite), en réponse à l’émergence du thème de l’antiracisme. Jean-Marie Le Pen le leader du FN affirmait à ce propos :

“L’antiracisme, instrument politique d’aujourd’hui, comme le fut l’antifascisme avant guerre n’est pas un non-racisme. C’est un racisme inversé, un racisme antifrançais, anti-Blancs, antichrétien” »

Mais, le plus inquiétant, est que certains intellectuels aient aussi rejoint ce combat.

« Un certain nombre de personnalités de gauche comme Ghaleb Bencheikh, Alain Finkielkraut, Bernard Kouchner et Jacques Julliard ont lancé, le 25 mars 2005, un Appel contre les “ratonnades anti-Blancs”, appel soutenu et relayé par le mouvement sioniste de gauche Hachomer Hatzaïr et la radio communautaire juive Radio Shalom. L’appel formulait le problème en ces termes :

[A]ujourd’hui les manifestations lycéennes sont devenues, pour certains, le prétexte à ce que l’on peut appeler des “ratonnades anti-blancs”. Des lycéens, souvent seuls, sont jetés au sol, battus, volés et leurs agresseurs affirment, le sourire aux lèvres : “parce qu’ils sont Français”. Ceci est un nouvel appel parce que nous ne voulons pas l’accepter et parce que, pour nous, David, Kader et Sébastien ont le même droit à la dignité. Écrire ce genre de textes est difficile parce que les victimes sont kidnappées par l’extrême droite. Mais ce qui va sans dire, va mieux en le disant : il ne s’agit pas, pour nous de stigmatiser une population quelle qu’elle soit. À nos yeux, il s’agit d’une question d’équité. On a parlé de David, on a parlé de Kader mais qui parle de Sébastien ? »

C’est là le plus grave. Désormais, ce concept de racisme anti-Blancs a largement dépassé les frontières de la droite et gangréné une partie de la gauche. Le texte du MRAP reflète cette dérive.

Cette vision reçoit un appui de poids avec Jean-François Copé qui décide, à son tour, de « briser un tabou » (« Copé et le “racisme anti-blanc” : Hortefeux et NKM parlent de “tensions”, lemonde.fr, 26 septembre).

« Jean-François Copé, candidat à la présidence de l’UMP, a anticipé la polémique : il dit lui-même vouloir “à dessein” “briser un tabou” en dénonçant l’existence d’un “racisme anti-blanc” dans certains quartiers difficiles, dans son livre Manifeste pour une droite décomplexée (Fayard), dont Le Figaro Magazine, à paraître vendredi, publie des extraits. »

vendredi 28 septembre 2012

jeudi 27 septembre 2012

La Chronique d'Eric Zemmour : le Qatar et la banlieue

Eric Zemmour s'indigne que François Hollande, après avoir critiqué Nicolas Sarkozy et ses largesses vis-à-vis du Qatar (qui a racheté de nombreux biens immobiliers en France), laisse à nouveau cet Etat étranger s'ingérer dans notre pays et subventionner des coreligionnaires dans les banlieues; là où l'Etat français est défaillant.



Source : http://youtu.be/JOdrQSEhV7c

mercredi 26 septembre 2012

Etonnantes photos




Source : http://www.buzzfeed.com/pepsinext/21-unbelievable-photos-that-are-not-photoshopped

Le grand retour des énarques

Quatre énarques au pouvoir: le président François Hollande, ses conseillers Aquilino Morelle et Emmanuel Macron, et le ministre Pierre Moscovici. Crédits photo : Gerard Roussel/Gerard Roussel / PANORAMIC

Jamais ils n'ont été aussi puissants que depuis l'élection de François Hollande. De la promotion Voltaire de l'ENA aux cabinets ministériels, en passant par les équipes dirigeantes des grands groupes privés et les jeunes énarques en formation à Strasbourg, enquête sur une caste élitiste, souvent conformiste et parfois coupée des réalités. Elle truste les postes au sommet de l'État et se voit confier le copilotage de la politique budgétaire.

Nicolas Sarkozy s'en méfiait. François Hollande leur fait une totale confiance. L'ancien président de la République, avocat de formation, avait peu d'amis énarques, leur préférant des PDG ou des artistes. Son successeur, ancien élève de l'Ecole nationale d'administration (ENA), est surtout à l'aise avec les anciens camarades de sa promotion Voltaire, de Michel Sapin à Jean-Pierre Jouyet. Nicolas Sarkozy était entouré de quelques énarques à l'Elysée, dont les secrétaires généraux successifs, le préfet Claude Guéant et l'inspecteur des Finances Xavier Musca, mais il écoutait surtout ses conseillers «politiques», dont les deux francs-tireurs Henri Guaino et Patrick Buisson. François Hollande, lui, a pris à ses côtés des «Voltaire», Pierre-René Lemas et Sylvie Hubac, comme secrétaire général de l'Elysée et directrice de cabinet. Son «conseiller politique» est l'énarque Aquilino Morelle. Les deux secrétaires généraux adjoints de la présidence, Emmanuel Macron et Nicolas Revel, sont aussi des énarques. Tout comme l'essentiel de l'équipe de Matignon. Et si le gouvernement de Jean-Marc Ayrault ne compte «que» quatre énarques en son sein - Pierre Moscovici, Laurent Fabius, Michel Sapin, Fleur Pellerin - soit deux de moins que le dernier gouvernement Fillon, les cabinets des ministres sont surpeuplés d'énarques. Bref, sous Sarkozy, ils géraient l'État en coulisse. Désormais, ils pilotent la France en direct, avec l'aval du Président qui est l'un des leurs. Les énarques font leur come-back politique! Au grand dam de ceux qui redoutent leur arrogance et leur vision administrative du pays…

Valéry Giscard d'Estaing, lui-même énarque, a très souvent fait appel à des diplômés de l'école. Crédits photo : ERIC GARAULT/Le Figaro Magazine/ERIC GARAULT/Le Figaro Magazine

D'après certains observateurs, il ne faudrait pas céder à l'affolement. Les énarques n'ont jamais vraiment quitté les hautes sphères de la vie publique, avec notamment les présidents Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac, les premiers ministres Alain Juppé, Lionel Jospin et Dominique de Villepin, les leaders de parti Martine Aubry ou Jean-François Copé. Selon une étude récente du politologue Luc Rouban, du Cevipof, l'entourage des conseillers élyséens de Nicolas Sarkozy comportait déjà 51,3 % d'énarques, contre 43,9 % sous Chirac, 25 % durant le premier septennat de François Mitterrand... et 54 % sous Giscard d'Estaing.

Autrement dit: leur retour en force, progressif, n'a pas commencé en mai dernier. «La rupture libérale de Nicolas Sarkozy ne s'est pas accompagnée d'un bouleversement des structures administratives ou d'une ouverture sociale particulière des états-majors élyséens ou primo-ministériels», constate Luc Rouban dans son étude. Cependant, sous Sarkozy les énarques ont conservé un profil bas: l'heure était aux allégements fiscaux, à la révision générale des politiques publiques (RGPP) et au non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. La crise financière de 2008 et celle de l'euro leur ont juste redonné un peu de grain à moudre, les inspecteurs des Finances et technos de Bercy opérant discrètement dans l'urgence. «Ils ont mis des rustines sur le système, sans vraiment le réformer», déplore pour sa part Agnès Verdier-Molinié, directrice de la très libérale Fondation iFrap.

Avec l'élection de François Hollande, les énarques ont repris toutes les rênes. À peine le Président élu en mai dernier, les «grands corps» de hauts fonctionnaires se sont rués sur les quelque 400 postes à pourvoir dans les cabinets. Conseillers d'État, magistrats de la Cour des comptes, préfets, diplomates et inspecteurs des Finances, tous estampillés de l'ENA, ont rivalisé pour placer leurs pions, avec une nette victoire pour la Cour des comptes. À l'arrivée, une flopée d'énarques classés à gauche monopolisent les postes, sans contrepoids, ni CV plus éclectiques. Leur profil? Ayant peu travaillé dans le secteur privé, ils sont plutôt orthodoxes sur le rôle de l'État et apôtres de l'interventionnisme. «À Matignon, le directeur de cabinet de Jean-Marc Ayrault, Christophe Chantepy, croit mordicus aux vertus pédagogiques de l'impôt!», murmure, à moitié effrayé, un de ses proches. Quant aux énarques trentenaires, c'est leur inexpérience qui attise les craintes. La directrice de cabinet du ministre du Budget, Amélie Verdier, 34 ans, s'occupait précédemment de la sous-direction des synthèses des finances publiques à Bercy, un poste où l'on jongle avec les statistiques, sans prise avec les réalités quotidiennes. Et l'ex-banquier de chez Rothschild Emmanuel Macron, 34 ans, secrétaire général adjoint de l'Elysée, connaît davantage les montages financiers des géants du business que les difficultés des patrons de PME. «Je crains que, parachutés trop tôt à des postes clés du pouvoir, ils manquent un peu de doigté et de pragmatisme», confie un de leurs pairs.

Il est vrai que les énarques restent formatés pour s'occuper de l'État. «Il est tout à fait naturel que des hauts fonctionnaires dirigent l'administration. C'est comme si on s'étonnait de voir des journalistes faire les journaux!» plaide Bernard Spitz, ancien conseiller de Michel Rocard et l'un des animateurs des Gracques, groupe de hauts fonctionnaires de centre-gauche. La profusion de dirigeants politiques issus de ce moule est, d'ailleurs, en partie trompeuse. Car, sur les quelque 4300 énarques en activité, seuls 1 % d'entre eux exercent des mandats électifs nationaux (voir infographie). «L'immense majorité des énarques travaillent au sein de l'État ou des organismes publics, et ne sont pas connus», constate Christine Demesse, la présidente de l'Association des anciens élèves de l'ENA.

Les jeunes recrues qui sortent actuellement de l'ENA, décentralisée à Strasbourg depuis 1991, ont d'ailleurs plus de maturité qu'on ne le croit.

L'école contribue à cette lente évolution. Elle vante désormais les mérites de «l'approche interministérielle», de la «performance» et du «pilotage du changement». Dirigée par un préfet de gauche, Bernard Boucault, de 2007 jusqu'à sa nomination comme préfet de police de Paris en mai dernier, l'ENA a réorganisé son cursus autour de trois thèmes - l'Europe, les territoires, le management public - qui donnent lieu à des enseignements en alternance avec des stages. «L'ENA a pris un bon virage, notamment sur les questions européennes», estime l'ancien élève Joachim Bitterlich, ex-diplomate allemand, membre du conseil d'administration de l'école.

Les présidents des jurys d'entrée à l'ENA dénoncent le conformisme

Les stages en entreprise, supprimés par une précédente direction, ont été réintroduits. Des exercices collectifs de simulation - comme la fermeture d'un grand site industriel ou une négociation de directive  européenne - parsèment le cursus. «Nous privilégions les mises en situation pratiques, explique Françoise Camet, directrice de la formation à l'ENA. Les élèves acquièrent notamment une bonne capacité  d'analyse et ils savent délivrer des messages, même s'ils ont encore des progrès à faire pour écouter les autres.»

Cependant, la scolarité ayant été réduite de 27 à 24 mois, un certain nombre de matières ont été sacrifiées. Surtout, le passage à l'ENA reste marqué par l'académisme du concours d'entrée et l'antédiluvien classement de sortie, qui l'apparente davantage au bachotage des classes préparatoires qu'à une vraie école de cadres supérieurs. «L'école formate, sélectionne, donne un statut, mais ne forme guère», regrette Pierre-Henri d'Argenson, de la promotion 2007, auteur de Réformer l'ENA, réformer l'élite (L'Harmattan, 2008). Des retards d'adaptation dommageables aux yeux de Claude Revel, élève de la promotion Voltaire, qui enseigne dans des écoles de commerce: «L'ENA garde une approche trop institutionnelle et diplomatique des choses, elle ne prépare pas autant qu'il le faudrait aux réalités économiques», dit-elle.

Le profilage des élèves demeure. Présidente du jury du concours d'entrée en 2010, Michèle Pappalardo a dénoncé dans un rapport la terne orthodoxie des candidats. Pas d'arrogance, mais plutôt un manque d'audace. Sans compter les tenues vestimentaires, toutes similaires, costume-cravate anthracite pour les garçons et tailleur noir pour les filles. «Cela donne le sentiment que les candidats ont une image de l'Ecole et de la fonction publique très conformiste, à l'image de cet uniforme qu'ils se sont efforcés d'endosser pour plaire au jury.» Pour enfoncer le clou, le président du jury 2011, Yves Gaudemet, a dressé un bilan similaire dans le rapport suivant, fustigeant lui aussi «une certaine uniformité du comportement, voire de la pensée» des futurs énarques. Selon lui, les candidats ont tendance à «choisir le confort apparent des formules convenues, reprises jusque dans le vocabulaire des modes administratives ou médiatiques» et peinent à «porter un jugement motivé sur les réformes en cours, à apporter la contradiction». Un constat inquiétant! «Ce conformisme est lié au concours d'entrée, trop uniformisé, et aux origines sociales trop élitistes des élèves, nous confie Yves Gaudemet. À  dire vrai, la machine s'est grippée, le système ne fonctionne pas correctement.» Le chasseur de têtes Philippe de Fursac, qui en voit défiler beaucoup dans son bureau, partage ce sentiment: «L'ENA doit être repensée pour éviter la consanguinité des élites et la cooptation.» C'est d'ailleurs cette raison qui avait conduit l'ancien directeur de Sciences-Po, Richard Descoings, décédé en avril, à imaginer de pouvoir un jour court-circuiter l'ENA. La direction de l'école à Strasbourg a bien proposé, en juin 2011, une refonte totale de son concours d'entrée, avec l'accent mis sur la réactivité et la personnalité plus que sur les connaissances. Mais le dossier est resté bloqué dans les ministères...

Plus grave, les tentatives de suppression de l'antique classement de sortie, qui permet aux 15 premiers de chaque promotion de choisir les grands corps les plus prestigieux - Inspection des finances, Conseil d'État, Cour des comptes - ont lamentablement avorté. C'est pourtant une vieille revendication, François Hollande l'ayant défendue lors de son passage à l'ENA à la fin des années 70! Nicolas Sarkozy a lancé l'idée début 2008, estimant «choquant» que «le résultat d'un concours passé à 25 ans oriente toute une vie professionnelle». Une aberration que reconnaît Joachim Bitterlich: «Avant d'entrer dans les grands corps, il faudrait tout de même faire ses preuves»... La suppression du classement, officialisée dans la foulée par les ministres Eric Woerth et André Santini, a été soutenue par la direction de l'ENA, par son conseil d'administration et par Jean-Pierre Jouyet, qui a piloté une commission ad hoc chargée de veiller à l'équité de la solution de rechange. Mais ils ont subi de véritables tirs de barrage. Initialement favorables à cette évolution, les élèves ont dénoncé le système «hybride» imaginé pour le remplacer. L'association des anciens élèves s'est mobilisée. «Le classement reste le moins mauvais des systèmes et il empêche le copinage», martèle Arnaud Teyssier, qui a présidé l'association pendant douze ans.

À Matignon, le directeur de cabinet de François Fillon, le conseiller d'État Jean-Paul Faugère, a tout fait, de son côté, pour préserver le sacro-saint classement. Parallèlement, un premier texte a été refusé par la commission des lois, puis un décret retoqué par le Conseil d'État, enfin une proposition de loi censurée par le Conseil constitutionnel en mai 2011! Les sénateurs de gauche ont promis, fin 2011, de torpiller le nouveau texte que voulait présenter François Sauvadet, l'ex-ministre de la Fonction publique. «J'ai dû renoncer, se souvient ce dernier. Si j'avais eu plus de temps, je serais passé en force. Je ne pensais pas déchaîner des réactions aussi violentes sur le sujet.» À l'arrivée, un décret du 4 mai 2012 a rétabli la primauté du classement, moyennant quelques aménagements. «Les élèves sont broyés pendant deux ans par ce système. On a complètement régressé», se lamente-t-on à Strasbourg.

Cette bataille perdue du classement est révélatrice du conservatisme ambiant. «La garantie du placement à la sortie de l'ENA relève de l'archaïsme pur», estime Agnès Verdier-Molinié. «Derrière cette histoire, ce sont les grands corps qui défendent leur pré carré et ne veulent absolument pas que cela bouge», renchérit Claude Boulle, un vétéran de la promotion Voltaire. L'Inspection des finances, le Conseil d'État et la Cour des comptes veillent en effet jalousement à préserver leurs jeunes recrues, leurs positions et leurs privilèges. Les «meilleurs» énarques, sortis «dans la botte», choisissent ces grands corps parce que les carrières y sont assurées, les jobs plus confortables, et que c'est là que se constituent les viviers des cabinets ministériels, antichambres de la vie politique ou du pantouflage dans le privé. Une fois adoubés dans ces lieux bénis, les mieux classés n'ont aucun intérêt à changer les règles. À quelques exceptions près, ils les défendent mordicus! L'esprit de corps nourrit l'esprit de caste. «L'énarchie vit dans un système endogamique qui se protège, totalement coupé du monde», juge Eric Verheaghe, un énarque qui a écrit un pamphlet alarmiste sur les élites.

Les énarques ne sont pas réputés pour leur sens du management

Or, l'environnement bouge. La mondialisation impose ses lois. Les entreprises sont sous pression. Les réseaux bousculent les structures pyramidales. L'État doit diminuer son train de vie et repenser ses missions.

Les énarques, eux, continuent de s'accrocher à leurs rentes et à leurs certitudes. «Notre État fonctionne toujours selon une organisation et des méthodes inadaptées parce que provenant d'une culture trop exclusivement publique, que l'ENA n'a jamais remise en cause. La modernisation reste à faire», avance Bernard Spitz. «La haute fonction publique reste trop cloisonnée, et les carrières ne sont pas bien gérées», confirme de son côté Christine Demesse.

Difficile, par exemple, pour un magistrat méritant d'intégrer le Conseil d'État, ou pour un expert des finances reconnu d'entrer à la Cour des comptes. Résultat, certains énarques s'ennuient dans des voies de garage. Et 19 % d'entre eux pantouflent dans les entreprises, notamment dans la banque et l'assurance, avec de meilleurs salaires. On en dénombre ainsi une trentaine chez BNP Paribas, une vingtaine à la Société générale, quatorze au Crédit agricole, une douzaine chez Axa, une dizaine chez BPCE... La plupart des pantoufleurs conservent, durant leur «détachement», des billets de retour vers leur corps d'origine.

Selon une étude sociologique menée sur le parcours des administrateurs civils du ministère de l'Economie, 40 % d'entre eux ont passé environ cinq ans dans le privé, la plupart revenant ensuite dans le giron de l'État. «Ils restent attachés à leur statut de fonctionnaire. Peu d'administrateurs civils démissionnent», constate le chercheur Robert Gary-Bobo, un des coauteurs de cette étude parue en 2011 dans la Revue française d'économie.Ces allées et venues pourraient être de saines expériences. Ils traduisent pourtant un autre phénomène: habitués à gérer l'État sur un mode hiérarchique, les énarques peinent à se reconvertir. «Sur le «marché» des dirigeants, leur cote se dévalue. Ils sont de plus en plus concurrencés par des diplômés des grandes écoles de commerce, des universités ou des campus anglo-saxons.» «Dans les entreprises, on m'a souvent conseillé de cacher que j'étais énarque parce que ce n'était pas bien vu», raconte Claire Mialaret, passée chez France Télécom, Havas, Omnicom et Sonepar. «Les entreprises et les collectivités cherchent des stratèges qui ont l'intelligence des situations et de la perception des hommes. Or, les énarques ne sont pas réputés pour leur sens du management», tranche le chasseur de têtes Philippe de Fursac. Son collègue Jean-Philippe Saint-Geours ne mâche pas ses mots: «Mes clients ne veulent plus recruter d'énarques, car ils les trouvent inadaptés, piètres managers, avec un manque de culture d'équipe, du risque et du résultat.» Cruel, mais aussi alarmant sur les compétences de ceux qui nous gouvernent...

Les dates clés
1945 Création de l'ENA par le gouvernement du général de Gaulle.
2006 Réforme de la scolarité en trois «modules»: Europe et international, territoires, gestion et management publics.
2009 Création d'une classe préparatoire interne (15 places) destinée aux jeunes boursiers issus de milieux modestes et raccourcissement de la formation de 27 à 24 mois.

Une machine à fabriquer des présidents et des ministres

Jacques Chirac est issu de la promotion Vauban (1959). Crédits photo : François BOUCHON/Le Figaro/François BOUCHON/Le Figaro
Valéry Giscard d'Estaing, promotion Europe (1951), ancien président de la République.

Jacques Chirac, promotion Vauban (1959), ancien président de la République.

François Hollande, promotion Voltaire (1980), président de la République.

Laurent Fabius, promotion Rabelais (1973), actuel ministre des Affaires étrangères, ancien Premier ministre.

Michel Rocard, promotion 18 Juin (1958), ancien Premier ministre. Alain Juppé, promotion Charles de Gaulle (1972), maire de Bordeaux, ancien Premier ministre.

Lionel Jospin, promotion Stendhal (1965), ancien Premier ministre

Dominique de Villepin, promotion Voltaire (1980), ancien Premier ministre.

Ségolène Royal, promotion Voltaire (1980), ancienne ministre, candidate à l'élection présidentielle en 2007.

Pierre Moscovici, promotion Louise Michel (1984), actuel ministre de l'Economie et des Finances.

Michel Sapin, promotion Voltaire (1980), actuel ministre du Travail.

Martine Aubry, promotion Léon Blum (1975), ancienne ministre, première secrétaire du PS.

Jean-François Copé, promotion Liberté-Egalité-Fraternité (1989), ancien ministre, député, secrétaire général de l'UMP.

Bruno Le Maire, promotion Valmy (1988), ancien ministre.

Valérie Pécresse, promotion Condorcet (1992), ancienne ministre.

Par Vincent Nouzille

A force de trop recycler, la Suède doit importer des déchets

La Suède manque d'ordures au point de devoir en importer chez ses voisins. L'information a de quoi surprendre alors que la limitation des déchets s'avère depuis de nombreuses années un enjeu dans les pays industrialisés. C'est pourtant ce qu'a annoncé Catarina Ostlund, conseillère principale de l'Agence suédoise de protection de l'environnement, au groupe de radio américain Public radio international, dans un article repéré par Terra Eco.

L'origine de cette histoire, c'est le grand succès du recyclage suédois. Seulement 1 % des ordures ménagères suédoises finissent dans des décharges, contre 38 % pour la moyenne des pays européens, selon les derniers chiffres d'Eurostat. Dans le détail, 36 % de ces déchets sont recyclés, 14 % compostés et surtout 49 % incinérés, soit le plus haut taux dans l'Union après le Danemark (54 %), loin devant la moyenne européenne (22 %).

Au moyen d'incinérateurs de plus en plus performants, appelés par l'industrie centres de valorisation énergétique, cette combustion des ordures génère aujourd'hui suffisamment d'énergie pour assurer 20 % du chauffage urbain du pays (810 000 foyers) et un approvisionnement en électricité pour 250 000 foyers, sur 4,6 millions de ménages, détaille le Swedish Waste Management.

Mais le problème, si l'on peut le qualifier ainsi, c'est que les capacités d'incinération du pays s'avèrent bien supérieures aux quantités de déchets produits (2 millions de tonnes chaque année). Pour faire tourner ses usines, et éviter de perdre de l'argent, Stockholm a alors récemment commencé à importer des ordures depuis l'Europe : 800 000 tonnes par an, qui proviennent majoritairement de la Norvège voisine, où les prix encore élevés de l'incinération rendent plus rentables un traitement dans un autre pays.

Une nouvelle preuve, s'il en est, que les déchets ont aujourd'hui une valeur marchande de plus en plus importante. "Valoriser des déchets, au sein d'usines jouissant d'une importante efficacité énergétique, est un pari judicieux dans un monde où le prix de l'énergie ne cesse de grimper et alors que nous pourrions être confrontés à une pénurie de combustibles", estime Catarina Ostlund. "Toutefois, il est aussi important pour la Suède, note Ostlund, de trouver des moyens de réduire sa production de déchets et d'augmenter leur recyclage. Mais à court terme, la valorisation énergétique des déchets est une bonne solution."

Cette incinération à grande échelle des déchets pose toutefois la question des émissions polluantes. Selon l'agence suédoise de gestion des déchets, la Suède a instauré une règlementation stricte en termes de limitation des émissions, entraînant ainsi leur réduction d'environ 90 % depuis le milieu des années 1980. Le chlorure d’hydrogène (HCI) un gaz incolore toxique et hautement corrosif, est ainsi passé de 8 400 tonnes émises dans le pays chaque année en 1985 à 60 tonnes en 2007. Les oxydes de soufre (SOx), responsables des pluies acides, ont aussi été considérablement réduits (196 tonnes contre 3 400), de même que le plomb (51 kg contre 25 000).

Les oxydes d'azote (NOx regroupant le monoxyde d’azote (NO) et le dioxyde d’azote (NO2), qui ont des impacts en termes d'effet de serre, d'acidification de l'air, des pluies et des eaux), sont par contre restés élevés : 2 100 tonnes en 2007 (contre 3 400 en 1985). Surtout, selon le Centre national d'information indépendante sur les déchets, organisme indépendant français : "L’Institut national de veille sanitaire insiste sur le fait que, pour mesurer les effets des incinérateurs fonctionnant aux normes d’aujourd’hui, il faudra attendre la fin d’une période de latence de 5 à 10 ans. Les risques ne sont donc pas écartés, et le renforcement progressif des normes montre qu’il est impossible de garantir l’innocuité d’un processus comme l’incinération, dès lors qu’il implique de multiples réactions chimiques."

Audrey Garric

Suivez mon blog sur Facebook et sur Twitter : @audreygarric.

http://ecologie.blog.lemonde.fr/2012/09/22/a-force-de-trop-recycler-la-suede-doit-importer-des-dechets/#xtor=RSS-3208=

samedi 22 septembre 2012

Des OGM dans l'alimentation de 80% des élevages français


PARIS (Reuters) - Les OGM sont interdits dans les champs français depuis 2008 mais, importés d'Amérique Latine ou des Etats-Unis, ils représentent une part significative dans l'alimentation de près de 80% des élevages, selon les professionnels du secteur.
Le gouvernement s'est engagé à prendre des mesures d'interdiction à l'importation si les risques sanitaires du maïs NK603 de Monsanto, pointés du doigt par une nouvelle étude, étaient confirmés. Mais ce maïs n'est pas importé en France, selon le ministère de l'Agriculture.
Une décision d'interdiction plus large d'importation d'Organismes génétiquement modifiés pourrait quant à elle peser lourdement sur la compétitivité des éleveurs français.
Ces derniers importent beaucoup de soja, une plante riche en protéines qui est très peu cultivée en France mais représente un tiers de l'alimentation des élevages.
"La France est dépendante à 40% pour ses besoins en protéines, essentiellement du soja. Or, sur le marché mondial, le produit standard est OGM", souligne Valérie Bris, responsable de l'alimentation animale chez Coop de France, qui représente 70% des entreprises du secteur.
Elle souligne que moins d'un quart du cheptel français n'est pas nourri aux produits OGM.
"A l'inverse, 75 à 80% sont sur de l'alimentation standard, c'est-à-dire clairement indiquée OGM sur l'étiquette", dit-elle.
Le ministère de l'Agriculture, qui ne dispose pas de ces données, indique que la France n'importe pas de maïs génétiquement modifié, a fortiori de maïs NK603, car le premier producteur européen dispose de volumes suffisants pour sa consommation.
INTERDIRE LES IMPORTATIONS ?
Une interdiction d'importer du maïs NK603 n'aurait donc qu'un effet théorique en France, sauf si elle était élargie au niveau de toute l'Union européenne.
Stéphane Le Foll s'est engagé jeudi à retirer les autorisations d'importations de "ce type de produits" si l'avis de l'Agence nationale se sécurité sanitaire (Anses) confirmait les conclusions de l'étude de Gilles-Eric Séralini, sans préciser si l'ensemble des produits génétiquement modifiés pourraient être concernés.
Le ministre a également déclaré qu'il porterait le cas échéant une demande similaire, portant aussi sur l'homologation des produits, au niveau européen, où sont attribuées les autorisations de culture et d'importation - une quarantaine de produits au total.
Une étude approfondie de tous les produits OGM est défendue par Gilles-Eric Séralini, auteur de l'étude choc publiée mercredi montrant une augmentation présumée de cancers chez les rats nourris aux OGM, et par Corinne Lepage qui ont mis en cause jeudi l'honnêteté de l'Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) sur ce sujet.
Selon l'un des co-auteurs, Nicolas Defarge, les conclusions alarmantes sur la santé des rats nourris au maïs NK603 pourraient être extrapolées aux autres OGM.
"Si on fait (cette étude) avec du soja Round up Ready (un autre OGM de Monsanto-NDLR) comme celui qu'on importe, on va trouver des résultats similaires", estime-t-il.
0,1% D'OGM NON-AUTORISÉS
Une éventuelle interdiction d'importer des OGM, notamment du soja, ferait augmenter sensiblement les coûts de l'alimentation du bétail en France, selon Coop de France.
"Si c'est une mesure française, cela mettra l'élevage dans une situation de compétitivité désastreuse comparé aux autres pays européens", estime Valérie Bris, soulignant par exemple que le soja garanti sans OGM est en moyenne 12% plus cher.
Elle souligne qu'au niveau européen, les interdictions d'importer pourraient conduire à des ruptures d'approvisionnement dans l'alimentation du bétail.
Afin de garantir cet approvisionnement, l'Union européenne a par ailleurs autorisé depuis 2011 l'importation de substances OGM non-autorisés, à hauteur maximale de 0,1% des volumes, pour l'alimentation animale.
L'UE importe environ 70% des protéines de ses élevages, soit plus de 40 millions de tonnes de soja majoritairement OGM, selon les chiffres des autorités européennes.
L'avis de l'Anses sur les conclusions de l'étude du Criigen, un institut de recherche cofondé par Gilles-Eric Seralini et Corinne Lepage, sera rendu aux ministres concernés d'ici un mois.
Avec Gus Trompia à Paris et Charlie Dunmore à Bruxelles, édité par Yves Clarisse

"Moi je suis musulmane, Mohammed Merah lui n'a aucune religion"

La cérémonie à la mémoire des victimes du terrorisme, organisée chaque 19 septembre, était cette année marquée par le souvenir des assassinats perpétrés par Mohammed Merah, qui ont fait sept morts, dont trois enfants de moins de dix ans.

"Le terrorisme, cette haine qui s'en prend à des civils désarmés, cette violence qui s'attaque à des hommes, à des femmes, à des enfants au hasard, est une ignominie. Ce terrorisme se place lui-même en dehors de l'humanité", a déclaré le chef de l'Etat, qui était présent à cet hommage, organisé dans les jardins des Invalides, à Paris.

Il s'est engagé, dans son discours, à donner des "moyens nouveaux" aux victimes et à aider la justice. Il a ainsi confirmé l'annonce faite cette semaine par le ministre de l'intérieur Manuel Valls, d'un prochain projet de loi contre le terrorisme, "tirant notamment les conclusions des drames de Toulouse et Montauban". "Il nous permettra de rendre plus efficace encore notre lutte contre toutes les formes de terrorisme, même les plus élaborées", a-t-il souligné.

La cérémonie, organisée chaque année à la date anniversaire de l'attentat qui a détruit un DC-10 d'UTA le 19 septembre 1989, réunissait victimes, familles, représentants d'associations et d'autorités religieuses de différentes confessions.


Avant le président, des proches de victimes se sont exprimés dans des récits souvent bouleversants. Parmi eux, Latifa Ibn Ziaten, mère d'Imad Ibn Ziaten, jeune militaire français d'origine marocaine tué à Toulouse le 11 mars 2012 par Mohammed Merah.

Elle a raconté son chagrin de mère musulmane de cinq enfants élevés en France "au nom de la République laïque".

"Perdre un fils, croyez-moi ce n'est pas facile, c'était un soldat et j'étais fière de lui. C'était quelqu'un d'honnête et un bon citoyen". Et de poursuivre : "Les gens dans les quartiers difficiles ont besoin d'aide".

Ecoutez son témoignage :

Source(s) audio : Le Monde

Présent également, Samuel Sandler, père de Jonathan Sandler et grand-père de Gabriel et Aryeh Sandler, tués par Mohammed Merah à l'école juive Ozar Hatorah, à Toulouse le 19 mars 2012. "Il y a six mois jour pour jour", a-t-il dit, "l'impensable s'est à nouveau produit en France : à Toulouse, des enfants ont été assassinés parce qu'ils étaient juifs". "Plus jamais ça, répétions-nous après la Seconde guerre mondiale", a-t-il rappelé.

Françoise Rudetski, de l'association SOS catastrophe et terrorisme, a dit voir dans la présence du président de la République "le signe d'un engagement pérenne de (sa) part".

"Toute victime est avant tout, et même simplement, un citoyen frappé dans ce qu'il a de plus fondamental : sa liberté", a-t-elle rappelé. "La solidarité nationale ne doit pas être un vain mot".

http://www.lemonde.fr/international/article/2012/09/20/moi-je-suis-musulmane-mohammed-merah-lui-n-a-aucune-religion_1763300_3210.html#ens_id=1712922&xtor=RSS-3208

Géométrie des orbitales atomiques

Les orbitales atomiques sont représentées par des formes géométriques à trois dimensions indiquant la région de l'espace où la probabilité de trouver l'électron est de 95 %, où la densité du nuage électronique est la plus élevée.
Pour les sous-couches s, les orbitales sont de forme sphérique, leur diamètre augmentant avec la valeur du nombre quantique principal n. Pour les 3 sous-couches p, les orbitales ont la forme d'altères orientés suivant les 3 axes de coordonnées X, Y et Z en fonction du nombre quantique magnétique ml.
La forme géométrique des 5 orbitales d est beaucoup plus complexe.
Consultez le site Orbitron pour une représentation de la forme des orbitales atomiques.

Sourcehttp://www.aclg.ulg.ac.be/Create/ConfigurationElectronique_CG/page_06.htm

vendredi 21 septembre 2012

Les grandes extinctions

Au cours de son histoire, la Terre a connu des événements catastrophiques appelés extinctions massives. On en dénombre six pendant lesquelles beaucoup d'espèces se sont éteintes en peu de temps - généralement quelques milliers d'années. Chez certaines de ces extinctions, plus de 70% d'espèces animales et végétales ont disparu !

La première s'est passée il y a environ 510 millions d'années. Elle marque le changement entre la période du cambrien et celle de l'ordovicien. De nombreuses espèces de trilobites et de coquillages en ont été les victimes.

Celle de l'ordovicien-silurien se situe entre 440 et 435 millions d'années avant notre ère. A cette époque, pratiquement toute la vie se trouvait dans l'eau. Cette extinction est peut-être due à une grande glaciation au cours de laquelle de nombreux animaux et végétaux marins n'auraient pas eu le temps de s'adapter.

Celle de la fin du dévonien a eu lieu par à-coups, entre 365 et 362 millions d'années avant notre ère. Près de 70% des espèces (coraux, trilobites, plusieurs groupes de poissons ...) ont disparu.

La plus importante des extinctions massives fut celle du permien-trias, survenue il y a 250 millions d'années. Surnommée "mère de toutes les extinctions de masse", elle a provoqué d'énormes disparition : 90% de toutes les espèces de la planète ont été anéanties. Certains pensent qu'elle peut avoir été provoquée par la réunion de tous les continents en un seul : la Pangée. L'intérieur de ce supercontinent serait devenu aride. De plus, l'activité des plaques tectoniques de la Terre aurait causé des éruptions volcaniques, provoquant des courants océaniques violents et libérant des gaz mortels dans l'air et les océans. En se formant, la Pangée a réduit considérablement les zones côtières, éliminant de nombreuses espèces marines qui y vivaient.

L'extinction du trias-jurassique a été la moins catastrophique de toutes. Elle se situe vers 195 millions d'années avant notre ère. Parmi les principaux groupes touchés, on dénombre beaucoup d'êtres vivants aquatiques, d'amphibiens et certaines espèces de reptiles.

Datant de 65 millions d'années avant notre ère, celle du crétacé-tertiaire est la plus connue. Près des trois quarts des espèces ont disparu : les dinosaures, ainsi que de nombreux autres animaux et des plantes. Cette extinction pourrait être due à une météorite qui, en percutant la Terre, aurait déclenché des tremblements de terre et éruptions volcaniques, provoquant ainsi un changement climatique rapide.

Source : "Les extinctions", collection 100 infos à connaître, aux éditions Piccolia

jeudi 20 septembre 2012

Une blague attribuée à Jacques Chirac...

… du moins, dans le film de Karl Zéro "Chirac rebat la campagne", où la campagne électorale est évoquée, de façon subjective, par un Jacques Chirac imité par Didier Gustin.
On y trouve notamment cette blague de haute volée, chuchotée de Jacques Chirac à Simone Veil :

- Vous connaissez la différence entre trois minutes de pipe et trois minutes de sodomie ?
- Euh, non…?
- Vous avez six minutes ?

Personne n'est obligé de regarder !



mercredi 19 septembre 2012

"Islam : Véronique Genest dérape et s’explique" ou Comment le journaliste critique la forme (le vocabulaire) et non le fond

YVES JAEGLÉ | Publié le 18.09.2012, 07h08

« Si être islamophobe, c’est d’avoir peur, alors je suis islamophobe, comme beaucoup de Français. » Véronique Genest a rallumé une polémique pas neuve pour elle, hier soir, dans « Vous êtes en direct », la quotidienne de Jean-Marc Morandini sur NRJ 12. L’actrice était invitée pour évoquer la suite de « Julie Lescaut », dont elle reprend les tournages sur TF1.

Mais l’animateur voulait aussi la faire reparler d’un de ses tweets qui avait déjà créé des remous, le 31 août : « L’islam est dangereux pour la démocratie et en fait la démonstration tous les jours. »

Assaillie de commentaires

Hier soir, amenée à préciser sa pensée, la rousse infatigable de TF1 a persisté et signé. Des propos immédiatement commentés sur Twitter. « Manuel Valls devrait bientôt la muter de la PJ à l’immigration », moquait Franz-Olivier Giesbert au sujet de celle qui incarne Julie Lescaut depuis vingt ans. Assaillie de commentaires consternés, Véronique Genest twittait plus vite que son ombre, d’abord pour déminer : « Pour apaiser la chose si vous le désirez, je reformule. L’intégrisme bien sûr. »

En fin de soirée, elle est revenue sur l’incident avec nous par téléphone : « Moi, je me fiche de la couleur des gens. Je suis une fille du monde. Je ne comprends pas l’agressivité que je déclenche. Bien sûr que je ne parle que des extrémistes. Mais je vois les infos, les appels à rétablir la charia, les foules en liesse dans la rue, parfois, quand il y a des attentats. Alors oui, l’islam me fait peur. J’aimerais être  rassurée. Quand je me dis islamophobe, c’est comme j’aurais été christianophobe au temps de l’inquisition, contre l’Eglise, si vous voulez. »

On lui précise que selon le Petit Robert, « islamophobie » signifie « une forme particulière de racisme dirigée contre l’islam et les musulmans ». Elle s’offusque : « Non, je n’ai pas dit : Je vous déteste. Ça n’a rien à voir avec la haine. Mais les Français ont peur, parce que ça fait peur, tout ce qu’on voit à la télévision, dans certains pays ». L’actrice assume : « Je ne vois pas pourquoi ce serait tabou. Je voulais juste ouvrir un débat. » Elle avoue aussi sa « phobie » de l’islam, une religion qu’elle ne « connaît pas ».

Phobie? Toujours selon le dictionnaire, il s’agit d’une « crainte excessive, maladive et irraisonnée ».

Le Parisien

http://www.leparisien.fr/loisirs-et-spectacles/islam-veronique-genest-derape-et-s-explique-18-09-2012-2169789.php

Ecole primaire : les projets du ministre Vincent Peillon

Le ministre de l'Éducation nationale, Vincent Peillon, a estimé ce dimanche sur BFMTV que l'année scolaire, qu'il juge trop courte, devrait être allongée. «Il faut que nous remontions vers 180 jours» pour l'école primaire, a-t-il déclaré, alors que les écoliers français ont actuellement 144 jours de classe par an.

Le chantier de la réforme des rythmes scolaires est au coeur de la concertation pour la refondation de l'école lancée par M.

Peillon, en vue d'une loi à l'automne, suivant l'idée que les élèves ont des journées trop longues et une année scolaire trop courte, peu propice aux apprentissages.

Interrogé sur le possible rallongement de la semaine à quatre jours et demi, il a indiqué: «A priori, il serait bon qu'à la rentrée 2013 on ait réglé ce problème».

Un expert français de la violence scolaire sollicité

Le ministre de l'Éducation nationale a également annoncé qu'il allait créer «dans les semaines qui viennent» un observatoire de la violence scolaire à l'intérieur de l'Éducation nationale, à même d'apporter des réponses préventives.

Un observatoire de ce type existe actuellement en France mais ne dépend pas du ministère, a-t-il rappelé. Cette annonce intervient alors que quatre agressions de membres du personnel de l'Éducation nationale ont eu lieu cette semaine. Il s'agit de «mieux connaître les réalités» mais aussi de «mettre en place un dispositif de prévention», a-t-il précisé.

«Nous avons en France la chance d'avoir un savant, le professeur Eric Debarbieux, qui est réputé dans le monde entier», a-t-il fait valoir. M. Debarbieux est président de l'Observatoire international de la violence à l'école et professeur à l'Université Paris-Est Créteil. «Je l'ai joint cette semaine en lui disant: «nous devons amener des réponses structurelles (...) au coeur de l'Éducation nationale». Je suis heureux qu'il ait accepté cela», a indiqué le ministre, sans plus de précisions.

Une évaluation "plus encourageante"

Autre chantier abordé par Vincent Peillon, celui de la notation des élèves. Il a dit vouloir mettre en place «une politique de l'évaluation qui soit plus positive» et «encourageante». «Dans notre pays, on a tendance à pratiquer une notation un peu brutale, qui ne donne pas beaucoup confiance à l'enfant», a-t-il déploré.

«Il faut noter plus intelligemment. Il faut essayer d'avoir une politique de l'évaluation qui soit plus positive, qui soit encourageante», a-t-il déclaré. Un 8 sur 20 peut être ressenti par un enfant «comme une sanction», a-t-il fait valoir.

LeParisien.fr

http://www.leparisien.fr/societe/education-un-observatoire-de-la-violence-scolaire-sera-cree-16-09-2012-2167214.php=

lundi 17 septembre 2012

Humour politique !

 Le programme du PS enfin disponible

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François Hollande سايه دگر نمي دان نور اگر Merci !!!

dimanche 16 septembre 2012

Barrez-vous !

Cette détestation de l'homme occidental devenue centrale dans la société française

Publié le 4 juin 2012


Cette semaine : un antisioniste au Front de Gauche, les lois mémorielles de Christiane Taubira toujours controversées et l’étrange attitude de Roméo Langlois à l'égard des Farc…

Si l’on veut se faire une idée concrète de ce à quoi pourrait correspondre le risque zéro, en théorie inexistant dans la pratique, il suffit de songer à l’impossibilité de voir SOS-Racisme ou le MRAP réclamer des comptes à Libération pour son article de jeudi dernier s’indignant du trop de blancs au sein du gouvernement français.

On a suffisamment glosé, et à juste titre, sur l’indigence glauque du propos pour que l’auteur de Réflexions sur la question Blanche n’en rajoute une couche quant à l’évidence de ce racisme de plus en plus visible par tous, à la notable exception des associations auto-désignées pour l’éradiquer.

Je m’autoriserai néanmoins deux observations en profondeur :

Cette question Blanche, ou pour la dire autrement : cette détestation pathologique de l’être occidental n’a rien de périphérique : elle est omniprésente, obsessionnelle et centrale. Sans la comprendre, impossible d’appréhender le monde qui est, les questions sociétales, à commencer par celle de l’immigration, comme les problèmes internationaux et leur traduction médiatique.

Ceux qui, comme le journal précité, sont obsédés par elle sont bien entendu ceux qui applaudiront le plus à la proposition de François Hollande de bannir le mot «race» de notre Constitution.

Pour eux, et on me permettra de me citer, «suggérer la possible existence d’une race blanche, et vous allez entendre toute la gamme des bruits martyrocrates qui vont du toussotement gêné au hurlement vengeur en passant par le ricanement goguenard. A une nuance près, capitale : Le blanc existe toujours, et peut, très correctement être évoqué, mais en creux. Lorsqu’il s’agit d’évoquer ou de revenir sur ses turpitudes (…) Là où il a le mauvais rôle : Le Monde du 14 septembre : «Les Noirs ont six fois plus de risques de subir un contrôle que les Blancs.» Dans cette occurrence négative, il peut continuer à proliférer verbalement. »

Vivement l’abrogation de la Constitution, que l’on puisse enfin s’aimer entre gentils antiracistes.

Un antisioniste au Front de Gauche ?

Dans un ordre d’idées assez voisin, on commence, et c’est heureux, à également beaucoup gloser sur la présence de René Balme, investi par le Front de Gauche dans le Rhône en dépit de ses obsessions antisionistes «confinant à l’antisémitisme » (dixit le Nouvel Obs et rue 89).

Parmi les articles posés sur son site et qui lui sont reprochés, on trouve ceux de l’imposteur Israël Shamir, faux juif mais vrai antisémite. Le PCF, un tantinet gêné regarde ailleurs, quant à Martine Billard, sévère sur les textes, elle plaidouille sans grande conviction la liberté d’expression.

Soyons juste envers René Balme : l’Humanité et Politis ont déjà publié Israël Shamir sans que nul n’estime devoir s’en émouvoir.

A l’époque, mes protestations avaient été accueillies comme autant de borborygmes. Il aura fallu l’article aussi honnête qu’étonnant de Rue 89, pour qu’on s’aperçoive que M. Mélenchon et ses amis devraient enfin commencer à balayer devant leur porte les immondices qu’ils cherchent frénétiquement ailleurs.

Le nouveau gouvernement au pays de Oui-Oui

Lorsque j’écrivais il y a peu que l’apaisement chanté sur tous les tons par le nouveau gouvernement semblait correspondre à la traduction de l' «apeasement» de M. Chamberlain, je ne croyais pas si bien dire.

Le Monde du 2 juin écrit que Manuel Valls va devoir adapter son laïcisme exigeant à « la volonté d’apaisement du nouveau pouvoir ». En clair composer avec les radicaux islamiques.

En revanche, pas d’apaisement à l’ordre du jour du ministère de l’Intérieur à l’égard des organisations professionnelles de police en matière de contrôles inopinés. Celui qui aura obtenu un récépissé pourra vaquer tranquillement à ses occupations éventuellement illicites.

Idem pour notre ministre de la Justice, acclamée sans surprise par les professionnels de la justice des mineurs.

Lors de leur congrès, la Garde des sceaux a commencé par leur dire que l’appellation «tribunal pour mineurs» était vilaine, qu’elle lui préférait celle de «tribunal pour enfants». C’est bien là tout le problème : le participant, de 17 ans à une tournante, à un casse ou à une agression à main armée, est-il encore un enfant ?

Le monde de Oui-Oui est un monde apaisé.

Un article de Libération du lundi 28 mai («Quand Massy s’enfièvre pour une rumeur») en donne une vivante illustration : « Massy a vécu, la semaine dernière, au rythme d’une folle rumeur qui a débouché sur deux soirées d’échauffourées avec les forces de l’ordre. Colportée de bouche-à-oreille ou via les réseaux sociaux, elle prétendait que deux jeunes à moto avaient été percutés par une voiture de police». Suivent les commentaires apaisants : «Une quarantaine d’ados excités ont brisé les vitres des voitures, mais ça a duré à peine une heure et demi chaque fois», tempère Jonseba, 37 ans, «lorsque l’on sait que le quartier comporte 17 000 personnes, on peut vraiment se dire qu’il s’agit d’une infime minorité» poursuit Brahim, responsable associatif apaisé. Effectivement.

Dans la nuit de samedi à dimanche, la vitrine d’une agence d’assurances a été endommagée par des jets de pierres. Un gymnase a par ailleurs été entièrement détruit la même nuit par un incendie. En réalité, poursuit Libération «les premiers éléments ont révélé les multiples infractions commises par Mohamed H, 24 ans : il roulait à très vive allure sur une 757cm cubes volée, sans casque, sans permis, avec 1,08 g d’alcool dans le sang et sous l’emprise du cannabis. Grièvement blessé, le jeune homme, connu des services de police, est décédé dans l’ambulance qui le transportait à l’hôpital de Longjumeau». «On ne peut pas parler d’embrasement, mais plutôt de soubresauts», estime Vincent Delahaye, sénateur maire apaisant de Massy.

On n’ose imaginer ce qui serait passé si, même sans responsabilité, une voiture de police avait été réellement impliquée dans l’accident. Mais voilà que je deviens un brin clivant.

L'esclavage et l’Occident chrétien

Toujours dans Libération (vendredi 25 mai) retour sur l’esclavagisme ancien et les réparations que certaines organisations voudraient exiger des anciens pays esclavagistes, à la manière des réparations allemandes.

J’écrivais déjà dans ces mêmes colonnes que le souvenir des lois mémorielles de Mme Taubira excluait délibérément les traites barbaresques pour ne pas désespérer les banlieues. Et dans l’article dont s’agit, il s’agit bien encore de ne réclamer des comptes qu’à l’Occident chrétien.

Las, s’il ne s’agissait encore que du passé. Un article du Monde du même jour nous apprend qu’«en Mauritanie, les autorités campent dans le déni de l’esclavage» et Christophe Chatelot de décrire, pour une fois, les souffrances des noirs-Mauritaniens dominés économiquement et politiquement par les Maures. Défense d’évoquer «des livres anciens mais encore étudiés et qui soutiennent la pratique, toujours en cours, de l’esclavage, malgré le déni des autorités et de l’élite mauritanienne.». Risque zéro, encore, que nos organisations antiracistes veuillent bien se saisir de la question noire en terre islamique. En Libye, au Soudan, au Mali.

Risque zéro, encore, qu’on demande sinon des réparations, au moins des explications aux émirats esclavagistes.

Si l’on veut un indice explicatif, le Journal Du Dimanche de cette semaine révèle que les Français les moins prévenus contre Al Jazeera sont les sympathisants de l’extrême gauche. Pourtant, à première vue, ceux-ci devraient être les plus braqués contre l’émirat qatari, sa fortune insolente, et sa désinvolture en matière de Droits de l’Homme. Et si l’on revenait, pour comprendre, vers la question Blanche, ou si l’on préfère la détestation de l’Occident, ou si l’on préfère encore la xénophilie ?

Inacceptable...

Inacceptable. Le mot revient en boucle pour qualifier, à gauche, l’attitude de la droite. Les propos à l’égard de Mme Taubira : inacceptables, selon dame Sultan, responsable du syndicat de magistrats spécialisés en matière de mineurs.

Inacceptables, ceux d’Eric Zemmour, à l’égard de la même ministre, selon Harlem Désir.

Même expression utilisée par un démocrate américain (le Monde du 25 mai) pour qualifier l’attitude du conseiller de Mitt Romney n’hésitant pas à traiter, tenez-vous bien, son adversaire de «super dépensier» !

Si jamais notre homme venait à apprendre qu’en France, on traite le président de nazi et que l’on compare ses meeting au congrès de Nuremberg, il risque de rencontrer un problème de vocabulaire.

Syndrome de Stockholm ou de La Havane ?

Retour sur le retour de Roméo Langlois à Paris après son étrange détention par les FARC. Sa maman célèbre sur tous les tons la qualité de la nourriture que le FARC a l’habitude de servir à ses otages. Clara Rajoz et leurs amis, pendant leur si longue captivité n’ont pas semblé partager ce point de vue gastronomique. Jeudi France Inter interroge un journaliste du Monde Diplomatique, qui en bon fils spirituel d’Ignacio Ramonet grand adorateur de Fidel devant l’éternel, se dit «ému» par ce «journalisme honnête» qui traite avec équité la guérilla colombienne. Et tant pis pour les victimes de l’un des mouvements terroristes les plus cruels d’Amérique latine.

Que penser de ce journaliste - otage, qui accepte de jouer les petits télégraphistes en remettant un message de ses anciens ravisseurs au gouvernement français ?

Syndrome de Stockholm ou de La Havane ? Si j’osais, je trouverais ça inacceptable.

Gilles William Goldnadel

Gilles William Goldnadel est un avocat pénaliste aux prises de position contestataires, président fondateur d'Avocats sans frontières. Il fut le défenseur des accusés dans les affaires Sentier I et Sentier II, ainsi que dans l'Angolagate. Il est l'auteur de "Réflexions sur la question blanche" et de "Le vieil homme m'indigne ! : Les postures et impostures de Stéphane Hessel" parus chez Jean-Claude Gawsewitch.

http://www.atlantico.fr/decryptage/centralite-detestation-etre-occidental-societe-francaise-gilles-william-goldnadel-379989.html