samedi 26 mai 2012

Pacte 2012 pour la Justice

Joël Censier, un homme qui a trente ans de police derrière lui, témoigne des dysfonctionnements de la Justice après avoir traversé les épreuves qui ont suivi l'assassinat de son fils par une dizaine de "barbares".

D'autres auraient tenté de supprimer les auteurs du crime voire de se suicider ensuite, mais cela n'aurait résolu que son problème, mis fin à sa propre souffrance. Il fait preuve d'une dignité énorme en militant pour que d'autres familles ne traversent pas les mêmes épreuves que lui et sa famille.


Sources : https://vimeo.com/31779601
http://www.pacte2012.fr/video.html

Il invite tous les citoyens à signer le Pacte pour la Justice 2012.

http://www.pacte2012.fr/pacte.php

Institut pour la Justice - 140 bis, rue de Rennes - 75006 Paris

http://www.institutpourlajustice.com/ - http://www.publications-justice.fr/

Etienne Chouard, le "Don Quichotte du non"

Alors que le Traité Européen vient d'être sévèrement critiqué par plusieurs candidats à l'élection présidentielle 2012 (dont le souverainistes Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan), et qu'il le sera sûrement encore durant la campagne législative, il est intéressant de revenir sur celui qui l'avait dénoncé en premier.

Étienne Chouard, né le 21 décembre 1956 à Paris, est un enseignant en économie et en droit dans un lycée à Marseille et un blogueur français qui a connu une certaine notoriété en 2005 à l'occasion de la campagne du référendum français sur le traité établissant une constitution pour l'Europe en argumentant pour le « non ».


Depuis lors Étienne Chouard se définit comme « chercheur en cause des causes », il travaille sur les différents régimes démocratiques et les constitutions.

On peut consulter des entretiens avec Etienne Chouard sur :
http://www.dailymotion.com/video/xldqty_etienne-chouard-la-dette-et-la-fin-de-l-etat-providence_webcam
et son portrait [diffamatoire] sur :
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tienne_Chouard

jeudi 17 mai 2012

Quid de la séparation des pouvoirs !?

L'article d'Anita Hausser (journaliste, éditorialiste à Atlantico) qui offre à ses lecteurs un décryptage des coulisses de la politique française et internationale (cf. http://www.atlantico.fr/decryptage/copains-courants-gouvernement-ayrault-dose-au-cordeau-anita-hausser-362647.html ) commence en ces termes :

"34 membres pour une équipe de combat et très politique : objectif législatives. Et une règle : les battus à la députation en juin devront quitter le gouvernement."

On peut alors se demander ce qu'il en est du non-cumul des mandats ? Non seulement c'est à mon avis irrespectueux pour les électeurs et les contribuables de confier deux missions difficiles et lourdes de responsabilités (ministre et député) à une même personne (qui ne pourra pas les exercer efficacement tout en étant quand même payée pour les deux fonctions) mais en plus, cela bafoue un des principes républicains : celui de la séparation des pouvoirs !

Quand on est ministre, on appartient au gouvernement et donc à l'exécutif.
Quand on est député, on appartient au législatif !

Que l'on impose une telle règle, "être vainqueur à la députation pour avoir le droit d'exercer le rôle de ministre" me semble non seulement une incohérence mais en plus un scandale d'un point de vue démocratique.

Un gouvernement de novices

Françoise Fressoz, éditorialiste au journal Le Monde, a répondu aux questions des internautes après l'annonce de la composition du gouvernement de Jean-Marc Ayrault.

Nono : Considérez-vous qu'il s'agit d'un gouvernement audacieux ?

Françoise Fressoz : La nouveauté ne saute pas aux yeux dans la mesure où c'est un gouvernement pléthorique. On compte 18 ministres et 16 ministres délégués, donc la gauche n'a pas vraiment fait dans l'économie de postes. Cependant, il y a de vraies nouveautés : le respect de la parité, puisque les femmes sont à égalité avec les hommes, ainsi que la représentation inédite de la diversité avec quatre membres issus de l'immigration et trois de l'outre-mer. On peut aussi saluer les efforts de renouvellement puisque sept membres ont moins de quarante ans.

Guest : Est-ce que l'on peut dire qu'il s'agit d'un gouvernement très "classique" dans le choix des grands "pôles" ?

Françoise Fressoz :La répartition, à première vue, reste assez classique. Cependant, François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont voulu innover en créant un grand ministère du redressement productif qu'ils ont confié à Arnaud Montebourg. En 1981, la grande innovation du gouvernement Mauroy était la création d'un ministère du temps libre. Cette fois, c'est tout le contraire : il faut redresser la production.

Mag : Pourquoi ce nom donné au ministère de Montebourg, "redressement productif" ?

Françoise Fressoz : Le redressement industriel a été l'un des thèmes forts de la campagne de François Hollande. Arnaud Montebourg, pendant la campagne de la primaire, avait également beaucoup insisté dessus. La gauche veut "réarmer" l'industrie pour montrer qu'elle lutte contre les délocalisations.

Plus généralement, on peut constater que les socialistes qui avaient voté "non" au référendum européen de 2005 sont bien représentés au gouvernement et à des postes clefs : Laurent Fabius est promu ministre des affaires étrangères, Arnaud Montebourg va s'occuper du redressement productif, Bernard Cazeneuve va s'occuper des affaires européennes et Benoît Hamon va s'occuper de l'économie sociale et solidaire. Quant à Christiane Taubira, du Parti radical de gauche, elle s'occupera de la justice. François Hollande veut adresser un signal non seulement aux électeurs de la France du "non", mais aussi à ses partenaires européens : il faut mettre de la croissance dans le projet européen.

Jean-Marc : Quelles sont les surprises de ce gouvernement ?

Françoise Fressoz : La grande surprise, c'est l'absence de Martine Aubry. Elle a été un peu atténuée car la première secrétaire du PS avait annoncé cette nouvelle dès le matin. Martine Aubry souhaitait être première ministre ; elle savait que son sort était en balance avec celui de Jean-Marc Ayrault. Elle dit comprendre les raisons pour lesquelles François Hollande a choisi le maire de Nantes, mais elle ne se voyait pas numéro deux dans un gouvernement.

Elle l'avait déjà été sous Jospin et pensait mériter une promotion après la campagne qu'elle avait menée pour François Hollande, au lendemain de la primaire qu'il avait emportée. Cela ne s'est pas produit, elle en tire les conséquences, au risque de provoquer le premier tiraillement du quinquennat.

C'est toutefois un choc politique que François Hollande a cherché à compenser en faisant entrer dans son gouvernement trois fidèles de la première secrétaire : François Lamy, Marylise Lebranchu et Benoît Hamon.

Guest : Vu la situation que connaît la France, le fait que certains ministres manquent d'expérience n'est-il pas un handicap ?

Françoise Fressoz : C'est l'une des particularités de ce gouvernement : sur 34 membres, on en compte 31 qui n'ont jamais exercé de responsabilités ministérielles. Le premier ministre est également dans ce cas, et le président de la République aussi. C'est donc essentiellement un gouvernement de novices. Gageons que les quatre qui ont déjà été aux responsabilités (Laurent Fabius, Pierre Moscovici, Michel Sapin et Marylise Lebranchu) seront très sollicités par leurs collègues au cours des prochains jours.

Source : http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/05/16/francois-hollande-veut-adresser-un-signal-aux-electeurs-de-la-france-du-non_1702566_1471069.html#xtor=RSS-3208

Les ministres du premier gouvernement Ayrault


Ministère par ministère, voici les hommes et les femmes qui composent la première équipe gouvernementale de l'ère Hollande.

• Laurent Fabius ministre des Affaires étrangères

Pour les primaires, Laurent Fabius avait choisi Aubry et bataillé contre la candidature d'Hollande. Pour sceller la réconciliation, il s'était ensuite vu confier la préparation des cent premiers jours de la présidence. Ancien premier ministre, ancien ministre de l'Économie et des Finances et ancien président de l'Assemblée, il retrouve donc à 65 ans un poste ministériel.

• Vincent Peillon ministre de l'Éducation nationale

Durant toute la campagne, il a mis en scène l'opposition entre le programme du candidat Hollande sur l'éducation et le bilan de Luc Chatel au ministère. Agrégé de philosophie de 52 ans, Vincent Peillon est passé par le cabinet d'Henri Emmanuelli à l'Assemblée Nationale avant de devenir porte-parole du parti socialiste en 2000. Élu député européen en 2004, réélu en 2009, il fut l'un des principaux soutiens de Ségolène Royal en 2007, avant de rejoindre François Hollande pour la primaire.

• Christiane Taubira ministre de la Justice

Économiste de profession, Christiane Taubira (52 ans) est député de Guyane depuis 1993. En 2002, elle s'était présentée à l'élection présidentielle pour le parti radical de gauche (2,32 % des voix au premier tour). En 2001, elle a été rapporteur de la proposition de loi visant à reconnaître la traite négrière et l'esclavage comme crime contre l'humanité.

• Pierre Moscovici ministre de l'Économie, des Finances et du Commerce extérieur

Ce proche de Dominique Strauss-Kahn s'est rapidement rallié à François Hollande, dont il est devenu le directeur de campagne. Ministre chargé des Affaires européennes sous Lionel Jospin entre 1997 et 2002, il retrouve à 54 ans un portefeuille ministériel.

• Manuel Valls ministre de l'Intérieur

Manuel Valls aura donc été préféré à François Rebsamen pour succèder à Claude Guéant au ministère de l'Intérieur. Le costume semble taillé sur mesure pour ce socialiste de 49 ans, jusqu'alors député-maire d'une ville emblématique de la crise des banlieues, Evry et ses quelques 52.000 habitants. Manuel Valls revendique haut et fort la nécessité de préserver l'ordre, et défend notamment le principe de la «sanction immédiate».

• Cécile Duflot, ministre de l'Égalité des territoires et du logement

Dès le 7 mai, Cécile Duflot annonçait qu'elle était prête à lâcher ses fonctions de première secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts. Son parti avait adopté à 83 % des voix le principe d'une participation des écologistes au gouvernement. Les écologistes sont récompensés. Ils ont été un soutien sans faille de Hollande, se rangeant derrière sa candidature au soir du premier tour et acceptant de voir celui-ci renoncer à des pans entiers de l'accord signé avec le PS.

• Marisol Touraine ministre des Affaires sociales

Le choix de Marisol Touraine, 53 ans, fille du sociologue Alain Touraine, sonne comme une évidence. Députée et présidente du conseil général d'Indre-et-Loire, cette ancienne strauss-kahnienne connaît bien les dossiers sociaux. Durant la campagne, c'est elle qui a préparé, au côté de Hollande, le coup de pouce au smic, la conférence sociale avec les syndicats en septembre et le retour à la retraite à 60 ans pour les salariés ayant toutes leurs annuités.

•Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif

Le député de Saonne-et-Loire, chantre de la «démondialisation», avait apporté son soutien à François Hollande au second tour de la primaire socialiste. Durant cette campagne, il a assuré le rôle de «conseiller spécial» du candidat, et montré son intérêt pour l'Idustrie.

• Nicole Bricq, ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie

La sénatrice socialiste de Seine-et-Marne, réélue en 2011, était rapporteur générale du budget au sein de la Commission des finances. L'ancienne députée est un des cadres du PS dont elle fut première secrétaire de la fédération de Paris dans les années 80.

• Michel Sapin, ministre du Travail, de l'Emploi et du Dialogue social

Michel Sapin est un très proche de François Hollande. Ils partagent un goût pour les bons mots et ont une forme de légèreté en commun. Depuis qu'ils se sont rencontrés en 1977, à l'école des officiers d'Angers, ils ne se sont jamais éloignés. Durant la campagne, c'est à lui qu'Hollande a confié son projet. Le député de l'Indre et maire d'Argenton-sur-Creuse fut ministre de l'Économie et des Finances dans le gouvernement Bérégovoy, après avoir été ministre délégué à la Justice sous Rocard.

• Aurélie Filippetti ministre de la Culture et de la Communication

La normalienne de 38 ans, agrégée de lettres modernes, est, avec Vincent Peillon, la tête pensante du projet culturel de François Hollande.

• Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire

Ancien directeur de cabinet de François Hollande rue de Solferino, il a toujours fait preuve d'une fidélité sans faille à l'égard de son mentor. Dès 2008, il préside le club «Répondre à gauche», qui servira de rampe de lancement pour François Hollande avant le combat de la primaire. Responsable de l'organisation de la campagne du candidat socialiste, cet ex-professeur d'économie dans un lycée agricole est récompensé pour son dévouement.

• Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement et de la Recherche

• Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Femmes et porte-parole du gouvernement

D'aucuns la considèrent comme l'étoile montante du PS. L'adjointe au maire de Lyon en charge des grands événements de la jeunesse et de la vie associative, porte-parole de François Hollande pendant sa campagne, a de grandes chances de rentrer au gouvernement. Son nom est évoqué pour le ministère de la Culture.

• Jean-Yves Le Drian ministre de la Défense

Ce fidèle parmi les fidèles, qui a soutenu François Hollande dès sa candidature à la primaire, rêvait de la Défense. Ses voeux ont été exaucés. Très au fait de ces questions, il avait déjà pris des contacts en vue du sommet de l'Otan prévu les 20 et 21 mai à Chicago.

• Marylise Lebranchu, ministre de la Réforme de l'État, de la Décentralisation et de la Fonction publique

La députée du Finistère de 65 ans a été ministre de la Justice et secrétaire d'État.

• Victorin Lurel, ministre des Outre-mer

• Valérie Fourneyron, ministre des Sports, de la Jeunesse, de l'Éducation populaire

Médecin du sport, cette mère de 4 enfants a été conseillère générale de Seine-Maritime de 2004 à 2007. À 49 ans, la députée et maire de Rouen accède à son premier poste ministériel.

• Jérôme Cahuzac, ministre délégué de l'Économie, chargé du Budget

Le président PS de la Commission des finances de l'Assemblée nationale a conseillé François Hollande sur les questions fiscales et budgétaires durant la campagne. Ce proche de DSK, âgé de 59 ans, a fait entendre la voix d'une réduction rigoureuse des déficits.

• George Pau-Langevin, ministre déléguée à l'Éducation, chargée de la Réussite éducative

• Alain Vidalies, ministre délégué auprès du premier ministre, chargé des Relations avec le Parlement

• Delphine Batho, ministre déléguée auprès de la Justice

• François Lamy, ministre délégué auprès du Logement, chargé de la Ville

• Bernard Cazeneuve, ministre délégué auprès des Affaires étrangères, chargé des Affaires européennes

• Bernard Delaunay, ministre délégué auprès des Affaires sociales, chargé des Personnes âgées et de la Dépendance

• Sylvia Pinel, ministre déléguée , chargée de l'Artisanat, du Commerce et du Tourisme

• Benoît Hamon, ministre délégué auprès des Finances, chargé du développement de l'économie sociale et solidaire

• Dominique Bertinotti, ministre déléguée auprès des Affaires sociales, chargée de la Famille

• Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée auprès des Affaires sociales, chargée des Personnes handicapées

• Pascal Canfin, ministre délégué auprès des Affaires étrangères, chargé du Développement

• Yamina Benguigui, ministre déléguée auprès des Affaires étrangères, chargée des Français de l'étranger et de la Francophonie

• Frédéric Cuviller, ministre délégué auprès de l'Ecologie chargé des Transports et de l'Économie maritime

• Fleur Pellerin, ministre déléguée auprès du Redressement productif, chargée des PME, de l'Innovation et de l'économie numérique

Née à Séoul, Fleur Pellerin est diplômée de l'ESSEC et de Sciences Po Paris. En 2000, elle a intégré la Cour des comptes à la sortie de l'ENA, en 2000. À 38 ans, elle était responsable du pôle «Société et économie numériques» au sein de l'équipe de campagne de François Hollande.

• Kader Arif, ministre délégué auprès de la Défense, chargé des Anciens combattants


Par lefigaro.fr

http://elections.lefigaro.fr/presidentielle-2012/2012/05/16/01039-20120516ARTFIG00693-les-ministres-du-premier-gouvernement-ayrault.php

mercredi 9 mai 2012

Le plein emploi est-il possible à la Réunion ?


Créations d’emploi Ensemble à horizon 5 ans
CREATIONS D’EMPLOIEN 1 ANEN 5 ANS
AUDIT DE LA FORMATION + 1 000+ 5 000
CONTRAT RELANCE EMPLOI + 3 000+ 15 000
PETITE ENFANCE -+ 8 000
CREATION D’ENTREPRISE (habituelle)+ 3 500+ 17 500
CREATION D’ENTREPRISE (boostée)+ 1 000+ 5 000
PECHE ET ELEVAGE -?
EXPORT & ZEDR -+ 5 000
TOURISME -+ 18 000
NEW DEAL -?
EMPLOIS INDIRECTS*-+ 10 000
TOTAL PROVISOIRE-+ 83 500
TRAVAIL INFORMEL*-+ 15 000
TOTAL PROVISOIRE BRUT-+ 98 500
CHOMAGE ACTUEL-- 120 000
Conclusion
Les solutions de Ensemble permettent de résorber totalement le chômage en seulement 5 ans. Ce qui permettra des économies de dépenses sociales très importantes (moins de RSA et aides sociales distribués grâce aux emplois créés) qui seront redéployées dans la lutte contre l’illettrisme (120 000 Réunionnais) et dans la solidarité. Le tout sans alourdir les finances publiques donc, en utilisant les budgets existants des collectivités locales.
Ceci démontré, n’est-on pas en droit de s’interroger sur la compétence de nos élus ? Sur leur sincérité à combattre le chômage et la pauvreté ? Alors dénonçons ce blocage politique local et appliquons ces solutions déjà éprouvées en France et dans le monde, pour atteindre ce rêve désormais possible: la prospérité pour tous les Réunionnais.
* Les emplois indirects naîtront de l’activité indirectement générée par le boom de la formation (enseignants), des créations d’entreprise (embauches dans les entreprises créées), du tourisme (taxis, loisirs, commerce), de la pêche et l’élevage (vente), de l’export (fret) et du New Deal. Mais aussi par la croissance économique induite: augmentation des investissements des entreprises devenues plus nombreuses et plus grandes et hausse de la consommation des ménages par les nouveaux salaires distribués des emplois créés.
* 15 000 à 30 000 est la fourchette régulièrement donnée pour estimer le travail non déclaré à la Réunion. En bon gestionnaires, nous avons donc opté pour l’estimation basse (12 500 personnes ont osé le « déclarer » à l’INSEE en 2008 ). A long terme, ce nombre se réduira par la normalisation de notre île (décollage économique et disparition du chômage de masse), mais aussi via les dispositifs incitant à la déclaration comme notre CRE .
* – Pêche et élevage —> Chiffrage en cours
- New Deal —> Chiffrage en cours

Charte de moralisation de la vie politique sur l'île de la Réunion

Charte de moralisation de la vie politique par le Collectif Ensemble (http://ensemble-lesite.fr/)

Parce que nous ne faisons pas que dénoncer les dysfonctionnements de la démocratie et que nous voulons avancer, nous proposons cette Charte de moralisation de la vie politique.


Réelle démocratie maintenant !

Nous réclamons donc:
- Des huissiers de justice et des observateurs de l’Union Européenne dans tous les bureaux de vote de la Réunion, afin d’en vérifier la régularité et annuler les scrutins le cas échéant.
- Des policiers intègres aux rassemblements de campagne, pour éviter les achats de voix.
- Un calendrier fixe espaçant dans le temps les recrutements dans la fonction publique, les SEM et structures semi-publiques, pour limiter le clientélisme à l’approche d’élections.
- Idem pour les subventions et distributions de contrats aidés aux associations.
- L’engagement des partis politiques à ne plus présenter des candidats condamnés dans le cadre de l’exercice d’un mandat politique ou d’une fonction publique.
- L’égalité stricte de temps d’audience et de publications entre les candidats aux élections dans les médias et l’organisation de débats fréquents, en particulier à la télévision.

Nota Bene: Tant que ces différentes dispositions (au demeurant simples à mettre en place et parfaitement banales dans toute démocratie moderne) ne seront pas appliquées à l’île de la Réunion, nous ne pourrons pas la qualifier de démocratique. A bon entendeur.

Source : http://ensemble-lesite.fr/?page_id=883

mardi 8 mai 2012

Avons-nous bien assisté à l'élection du président de la République Française ?


"La Légion étrangère" ou "Les étrangers sont légion" ?
Trève de plaisanterie, c'est quand même troublant de voir des drapeaux d'autres pays hissés pour l'élection du président français !

Source : http://lci.tf1.fr/politique/elections-presidentielles/la-presence-de-drapeaux-etrangers-a-bastille-fait-jaser-a-droite-7224500.html

lundi 7 mai 2012

Score historique... pour le vote blanc

Deux millions de Français n'ont voté pour aucun des deux finalistes, un record dans l'histoire de la 5e République.

7% des électeurs ont choisi de se déplacer au bureau de vote, mais sans glisser de bulletin Nicolas Sarkozy ou François Hollande dans l'urne, selon un sondage OpinionWay. Ainsi, deux millions de Français n'auraient reporté leur voix sur aucun des deux candidats qualifiés pour le second tour. C'est la première fois dans l'histoire de la 5e république que le nombre de bulletins blancs et nuls est aussi élevé. Au premier tour, il s'établissait à 1,92%.

Le plus fort taux de bulletins blancs enregistré précédemment datait du second tour de l'élection présidentielle de 1969, qui opposait Georges Pompidou et Alain Poher. 6,42% des votants ne s'étaient pas exprimés (1,29% au premier tour).

En 2007, le nombre de vote non exprimé était de 1,44% au premier tour et de 4,2% au second. Cinq ans plus tôt, les votes blancs et nuls représentaient 3,38% des votes au premier tour, et 5,39% au second tour, qui voyait s'affronter Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen.

Les chiffres des votes blancs et nuls lors des autres scrutins présidentiels :

1995 : 2,82% au premier tour, 5,97% au second ;

1988 : 2,00% au premier tour, 3,62% au second ;

1981 : 1,62% au premier tour,, 2,88% au second :

1974 : 0,92% au premier tour, 1,34% au second.

En 1965, premier scrutin présidentiel de la cinquième république au suffrage direct, les votes non-exprimés s'établissaient à 1,01% au premier tour et 2,74% au second.

Lu sur Le Point
http://www.atlantico.fr/pepites/taux-tres-eleve-vote-blancs-et-nuls-resultats-campagne-351941.html

dimanche 6 mai 2012

Pierre-Joseph Proudhon

Pierre-Joseph Proudhon (né le 15 janvier 1809 à Besançon dans le Doubs, mort le 19 janvier 1865 à Passy, en France) est un polémiste, journaliste, économiste, philosophe et sociologue français. Il fut le premier à se qualifier d'anarchiste. Il a rendu célèbre la formule « La propriété, c’est le vol » qui figure dans son mémoire Qu'est-ce que la propriété ? ou Recherche sur le principe du Droit et du Gouvernement, son premier ouvrage majeur, publié en 1840.

[...]

Proudhon donna dans son Système des contradictions économiques, publié en 1846, une explication de la société fondée sur l’existence de réalités contradictoires. Ainsi la propriété manifeste l’inégalité mais est l'objet même de la liberté ; le machinisme accroît la productivité mais détruit l’artisanat et soumet le salarié ; in fine la liberté elle-même est à la fois indispensable mais cause de l'inégalité.

Dans son livre Les Confessions d’un révolutionnaire pour servir à l’histoire de la révolution de février (1849), Proudhon écrit entre autres choses la phrase « L’anarchie c’est l’ordre sans le pouvoir ». Il tenta de créer une banque nationale pratiquant des prêts sans intérêts, similaire d’une certaine façon aux mutuelles d’aujourd'hui.

La critique de la propriété

Dans ses premiers travaux, Proudhon analyse la nature et les problèmes d'une économie capitaliste. Bien que profondément critique du capitalisme, il objecte aussi aux socialistes contemporains qui idolâtrent le collectivisme. Dans des séries de commentaires, de Qu'est ce que la propriété ? (1840) jusqu'au posthume Théorie de la propriété (1863-64), il déclara d'abord que « la propriété c'est le vol », mais affirma enfin que « la propriété, c'est la liberté ». Il expliqua alors que quand il disait que la propriété est du vol, il avait été compris à contre-sens : il désignait en fait les seuls propriétaires terriens oisifs qui, d'après lui, volent les profits aux travailleurs. Plus généralement, il parlait des personnes qui tirent un revenu sans travailler. Dans Théorie de la propriété, il affirme que la « propriété est la seule force qui puisse servir de contre-poids à l'État ». Ainsi, « Proudhon pouvait maintenir l’idée de propriété comme vol et en même temps en offrir une nouvelle définition comme liberté. Il y a possibilité perpétuelle d’abus, d’exploitation qui produit le vol. Mais simultanément la propriété est une création spontanée de la société et une défense contre le pouvoir insatiable de l’État. » Ainsi la propriété est la principale des contradictions éternelles qui explique la société.

En soutenant que la propriété est essentielle à la liberté, Proudhon renvoie non seulement au produit du travail de l'individu mais aussi au foyer du paysan ou de l'artisan, aux instruments de son commerce et au revenu qu'il perçoit de la vente de ses marchandises. Pour Proudhon – à la suite de Locke – la seule source légitime de propriété est le travail. Ce que chacun produit est sa propriété et celle de nul autre. Il peut être considéré comme un socialiste libertaire puisqu'il plaida pour l’auto-gestion du travailleur et argua contre la possession capitaliste des moyens de production. Cependant, il rejeta la possession des produits du travail par la société. Proudhon exposait de nombreux arguments pour ne pas conférer des droits à la terre et au capital, arguments comprenant des raisons fondées sur la morale, l'économie, la politique et la liberté individuelle. Un de ses arguments était que de tels droits permettaient le profit, qui menait à son tour à l'instabilité sociale et à la guerre par la création de cycles d'endettement qui au final rendaient impossible le remboursement par le travail. Un autre argument était que cela produisait le « despotisme » et transformait les travailleurs en salariés sujets à l'autorité d'un chef.

Proudhon s'oppose au fond autant à la propriété collective qu'à la propriété individuelle. Il les dénonce toutes deux, quoique abandonnant finalement sa défense de la « possession » contre la « propriété » et justifiant cette dernière comme un mal nécessaire. Dans Théorie de la propriété, il maintient : « Or, en 1840, j'ai nié carrément le droit de propriété... pour le groupe comme pour l'individu, pour la nation comme pour le citoyen » mais ensuite il expose sa nouvelle théorie de la propriété. « La propriété est la plus grande force révolutionnaire qui existe et qui se puisse opposer au pouvoir » et « servir de contre-poids à la puissance publique, balancer l'État, par ce moyen assurer la liberté individuelle ; telle sera donc, dans le système politique, la fonction principale de la propriété. » (Théorie de la propriété). Cependant, bien qu'il soutienne maintenant la propriété de la terre (incluant le droit à l'héritage), il croit encore que la « propriété » devrait être distribuée plus égalitairement et limitée en taille afin qu'elle soit utilisée réellement par les individus, les familles et les associations de travailleurs. (Théorie de la propriété) Il supporte le droit d'héritage, défendu « comme un des fondements de la famille et de la société ». (Steward Edwards, Introduction to Selected Writings of P.J. Proudhon) Il refuse cependant de l'étendre au-delà des possessions personnelles arguant que sous la loi de l'association, la transmission de la richesse ne s'applique pas aux instruments de travail.

Capitalisme libertaire

Le capitalisme libertaire signifie d'allier la production, réalisée avec des moyens privés, avec la répartition libertaire des richesses.

Cette expression est notamment utilisée par le philosophe Michel Onfray qui considère qu'il n'y a jamais eu d'autre système économique que capitaliste (en tant que mode de production). Il critique par contre le libéralisme comme l'expression de la loi du plus fort, où la répartition va toujours vers les plus riches. Il propose donc une critique de la répartition du libéralisme tout en acceptant le principe de la production capitaliste.

D'après Michel Onfray, la propriété est une notion qui a déjà été défendue par des anarchistes, notamment Proudhon. L'expression « la propriété privée, c'est le vol » est parfois mal comprise. Toujours d'après lui, elle critique la propriété capitaliste dans le mode de production bourgeois et la spoliation des ouvriers qui ne sont pas payés de leur travail.

Onfray invite à réfléchir à un postanarchisme, qu'il définit comme un anarchisme tragique et pessimiste utile à l'anarchie, au sens où l'abolition de la propriété ne lui semble pas atteignable. Il se démarque donc de l'orthodoxie de l'anarchisme qui considère que la propriété et l’État sont nécessairement mauvais. D'après Onfray, l’État est un outil qui est ni bon ni mauvais en soi, et la propriété n'est pas nécessairement exclusive, par exemple avec les coopératives.

Postanarchisme

Le préfixe post signale une rupture par rapport aux conceptions classiques de l'anarchisme. Les postanarchistes considèrent en effet que l'État et le capitalisme ne sont plus les mêmes ennemis qu'auparavant, et par conséquent, de nouvelles approches doivent être découvertes et employées pour les combattre. Pour ce faire, le postanarchisme tente d'intégrer des éléments de la pensée de Michel Foucault, Gilles Deleuze, Jacques Derrida, Jacques Lacan, et Jean-François Lyotard.

En France, les travaux de Daniel Colson et de Michel Onfray se rapprochent explicitement de ce mouvement.

Le philosophe Michel Onfray se retrouve dans le concept de postanarchisme. Pour lui, la pensée libertaire doit être ancrée dans notre époque, riche des expériences macabres du vingtième siècle (totalitarismes nazis et soviétiques). L'anarchisme ne peut plus être simplement pensé comme au XIXe siècle et doit se replacer dans la réalité. Onfray est, en ce sens, le contraire des philosophes anarchistes qui voient dans toute construction de société une menace pour la liberté. Michel Onfray considère que le concept d'État a évolué et qu'il faut prendre cette évolution en considération : il est un outil, utilisable à des fins diverses, même libertaires.

Sur le plan économique, il insiste sur la distinction entre le libéralisme et le capitalisme. Il entend le premier comme le mode de distribution des richesses par la loi du marché et le second comme le mode de production des richesses. Il se considère de gauche et antilibéral, mais pas socialiste, sa gauche idéale étant proudhonienne, et envisage la possibilité de construction d'un capitalisme libertaire. Les écrits de Pierre-Joseph Proudhon sur la propriété pourraient servir de base à cette construction.

L'anarchisme de Michel Onfray se fonde, entre autres, sur les travaux de Friedrich Nietzsche ("Il m'est odieux de suivre autant que de guider." Nietzsche, Le Gai Savoir.) et sur le principe de la micro-résistance deleuzienne (Gilles Deleuze). Son héritage est aussi celui de La Mettrie, d'Aristippe de Cyrène, de Pierre Bourdieu, de Michel Foucault et d'autres.

La philosophie onfraytiste associe profondément l'hédonisme éthique à l'anarchisme politique. "L'hédonisme est à la morale ce que l'anarchisme est à la politique." Onfray, Politique du rebelle. Elle est aussi le fruit d'un athéisme radical et de la recherche d'une morale postchrétienne.

Michel Onfray est surtout postanarchiste dans son effort pour chercher les bases d'une révolte libertaire chez les penseurs pourtant "officiellement" extérieurs à cette philosophie.

Michel Onfray résume peut-être son postanarchisme ici : "Vouloir une politique libertaire, c'est inverser les perspectives : soumettre l'économique au politique, mais aussi mettre la politique au service de l'éthique, faire primer l'éthique de conviction sur l'éthique de responsabilité, puis réduire les structures au seul rôle de machines au service des individus, et non l'inverse. (...) Tout libertaire veut et célèbre la vie." Politique du rebelle. Traité de résistance et d'insoumission.

Michel Onfray

Michel Onfray est un philosophe français, né le 1er janvier 1959 à Chambois.

Il a publié de nombreux ouvrages, dont certains ont connu d'importants succès de librairie, notamment le Traité d'athéologie. Ses cours d'histoire de la philosophie sont diffusés chaque été sur la radio France Culture.



Biographie

Né d’un père ouvrier agricole et d’une mère femme de ménage, Michel Onfray est « pris en charge » de 10 ans à 14 ans dans un pensionnat catholique à Giel dans l'Orne qui fait office d'orphelinat et qu'il décrit comme un lieu de souffrance — « Je fus l'habitant de cette fournaise vicieuse » — dans la préface d'un de ses ouvrages, La Puissance d’exister et, également, de manière courte dans la préface de son Crépuscule d'une idole, l'affabulation freudienne.

En 1986, il soutient une thèse de troisième cycle, intitulée « Les implications éthiques et politiques des pensées négatives de Schopenhauer à Spengler » sous la direction de Simone Goyard-Fabre, au centre de philosophie politique et juridique de l'université de Caen.

Enseignant

Michel Onfray enseigne ensuite la philosophie dans les classes terminales du lycée technique privé catholique Sainte-Ursule de Caen de 1983 à 2002. Critique envers l’enseignement de la philosophie tel qu’il est dispensé par une Éducation nationale qu’il estime conformée à enseigner l’histoire de la philosophie, officielle et conforme à l'ordre social, plus que d’apprendre à philosopher, et excédé par la dimension administrative et policière de sa profession (faire l'appel, noter les élèves), il démissionne en 2002 de Sainte-Ursule pour créer suite à l’élection présidentielle de 2002 qui hisse Jean-Marie Le Pen au second tour, l’université populaire de Caen. Il en écrit le manifeste en 2004 : La Communauté philosophique.

Université populaire de Caen

Pour donner une suite au choc du « 21 avril » 2002, Onfray cherche, à travers la création d'une université populaire, à répondre, selon lui, à une nécessité d'éducation collective qu'il veut libertaire et gratuite. Faisant le choix délibéré de la province, il l'implante à Caen, dans sa région d'origine, où il organise chaque année le séminaire de philosophie hédoniste, qui constitue le corps de son projet de contre-histoire de la philosophie.

S'opposant à l'enseignement universitaire traditionnel et institutionnel de la discipline, il en affirme le caractère peu philosophique et essentiellement historique au fil de ses conférences. L'essentiel des reproches qu'il adresse aux philosophes institutionnels tiennent au fait que ceux-ci ne liraient pas les textes dont ils parlent et se contenteraient de faire des synthèses de publications antérieures, en citant des erreurs factuelles, de date par exemple, reprises d'article en article ou de manuel en manuel. Ce faisant, Onfray propose un enseignement renouvelé passant par la lecture des auteurs plutôt que par ce qu'on en a dit (et en dépit de ses bibliographies plutôt étoffées).

Conceptions philosophiques

Michel Onfray estime qu'il n’est de philosophie sans le bénéfice de la sociologie, des sciences et sciences humaines, dont la psychanalyse : « Un philosophe pense en fonction des outils de savoir dont il dispose, sinon il pense en dehors de la réalité. »

Ses écrits traitent de l'hédonisme, des sens, de l'athéisme. Le philosophe s'inscrit dans la lignée des penseurs grecs célébrant l'autonomie de pensée et de vie. Tout en prônant un athéisme sans concession, considérant que les religions sont indéfendables tant elles sont outils de domination et de coupure avec la réalité, il parvient à diffuser ses théories au sein de médias plutôt conservateurs, où il est souvent invité « pour être l'athée de service », comme il le relève lui-même.

Michel Onfray se revendique d'une lignée d'intellectuels proches du courant libertaire parmi lesquels les philosophes cyniques (Diogène de Sinope), cyrénaïques (Aristippe de Cyrène) mais aussi d'une sensibilité transversale de toute l'histoire de la philosophie (les Frères du Libre-Esprit, les penseurs libertins, l’École de Francfort, etc.).

Il est membre du comité d'honneur de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD).

Philosophie

Michel Onfray se réclame notamment de l'héritage intellectuel de philosophes comme Nietzsche, La Mettrie, Aristippe de Cyrène. Ces trois penseurs ont en commun, dans une certaine mesure, d'inviter à une ascèse hédoniste.

Michel Onfray emprunte à la pensée nietzschéenne sa vision de l'Occident, de la morale et sa critique essentielle du christianisme. D'Aristippe de Cyrène, il retient le grand oui à la vie, l'hédonisme dynamique, la pulsion exacerbée, et la sagesse tragique des philosophes de Cyrène (ainsi que l'athéisme de certains, faisant fonctionner à plein régime l'arithmétique des plaisirs : un plaisir est mauvais s'il est suivi d'un déplaisir plus important, ou d'un trouble).

Michel Onfray se réclame également du postanarchisme favorable à un capitalisme libertaire.

Il propose une pensée résolument matérialiste dont il fait l’éloge et la présentation dans différents domaines qui l’intéressent particulièrement : éthique et politique, usage ludique du corps, rapports amoureux, esthétique, etc., le tout étant regroupé sous la rubrique de la philosophie existentielle. Pour le philosophe, la probité et la connaissance du monde sont des clés incontournables :

« Il faut partir du réel et construire avec celui-ci. » Il travaille à la déconstruction des mythes guidés par la « pulsion de mort », c’est-à-dire le refus du monde et de l’existence au profit des chimères et des contes. C'est avec le bâton du cynique qu'il dénude les chimères qui le font déboucher sur un « athéisme radical et militant. »

Michel Onfray propose une pratique existentielle de l'hédonisme. Il a pour ambition de rapprocher son lecteur du monde de la culture des arts et du savoir. L’objectif de ce rapprochement est l’épanouissement, le plaisir, et une harmonisation ou une réconciliation du rapport à soi, à autrui, et au monde. Le disciple de Dionysos qu’est l'hédoniste selon Onfray, prend conscience des formes d’aliénations et de douleurs qui le menacent. Onfray les impute principalement aux religions et aux dogmes politiques et économiques. C'est pour cela qu’il replace l’individu au centre de son existence en l’invitant à « penser en homme d'action et agir en homme de pensée » (citation d'Henri Bergson) : « principe d’une éthique solaire et souveraine » (Georges Sorel). Il aborde dans Théorie du corps amoureux : Pour une érotique solaire la question de la sexualité et tente de réactualiser le libertinage : il y critique les philosophies qui font l'éloge d'un amour désincarné au détriment du plaisir du corps (Platon, par exemple).

Pour Michel Onfray, l'amour doit se construire de manière immanente, dans l'en deçà, ici et maintenant ; il veut le paradis sur terre, et pas au-delà, pas ailleurs. Il se construit au quotidien grâce à une infatigable « sculpture de soi » qui nécessite des choix dans tous les domaines : philosophique bien sûr, mais aussi esthétique, politique, gastronomique, etc.

Prônant un athéisme argumenté et militant, il décortique au cours de ses conférences à l’université populaire de Caen la manière dont l’idéalisme ascétique platonicien, néo-platonicien, puis chrétien, et enfin allemand, influencent toujours notre manière de penser et de concevoir le monde, donc notre manière de vivre (l'épistèmê judéo-chrétienne dixit Michel Foucault). De cette « contre-histoire de la philosophie », Michel Onfray tire des enseignements, des idées, des pensées, propres à permettre la fabrication d’une vie quotidienne jubilatoire. Son Traité d'athéologie, un essai violent contre les religions monothéistes, crée la polémique.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Onfray

L'homme qui a vaincu les meilleurs soldats du monde

Épaminondas, en grec ancien Ἐπαμεινώνδας / Epameinốndas, né à Thèbes v.418 av. J.-C., mort à Mantinée le 4 juillet 362 av. J.-C., est un homme d'État et général thébain.



Avec l'occupation spartiate (382-378), Épaminondas perd beaucoup de ses amis (partis se réfugier à Athènes) et est l'un des rares démocrates à rester à Thèbes ; c'est là qu'il encourage les jeunes Thébains à lutter contre les soldats spartiates. Dès 379 et la libération de la Cadmée, il mène les hommes au combat pour bouter hors des murs l'étranger.

La liberté se paye cher, et les Thébains l'apprennent vite : ceux qui les avaient soutenus (Athènes) les laissent tomber du jour au lendemain, et c'est seuls qu'ils doivent affronter le tyran de la Grèce. Sparte envoie successivement (en 378, 377 et 376) ses deux rois (Cléombrote et Agésilas) combattre la cité rebelle. Mais la cité, pleine de vigueur, ne se laisse pas faire, et ce, malgré la trahison de nombreuses cités voisines (Thespies, Tanagra).

Au cours de ces campagnes (378-376), Épaminondas, devenu rapidement béotarque (général), mène les troupes aux côtés de son ami Pélopidas et de Gorgidas (le fondateur du Bataillon Sacré). D'abord vainqueur dans une guerre de guérilla, il gagne ensuite sur le champ de bataille même quand ses troupes sont en infériorité numérique (à Tégyres et Orchomène en 375). La légende d'Épaminondas est née. Pour punir les trahisons de Tanagra, Platées (qui a rejoint Athènes) et Thespies, on décide de raser ces villes (ce qui contribua à établir la légende noire de Thèbes).

En 371, Sparte piétine sur les fronts thébain et athénien et propose une « paix commune » (Koiné eiréne). Un grand moment d'histoire se déroule alors : Thèbes accepte de jurer la paix mais uniquement si elle le fait au nom de tous les Béotiens, ce qui revient pour Athènes et Sparte à reconnaître l'hégémonie de Thèbes sur la Béotie. Agésilas, roi de Sparte, refuse et exige que Thèbes reconnaisse l'indépendance de la Béotie. Épaminondas rétorque qu'il le fera si Sparte reconnaît celle de la Laconie. Furieux, les Spartiates se lancent dans une grande invasion de la Béotie, menée par le roi Cléombrote II. Épaminondas parvient à convaincre ses collègues de livrer bataille malgré leur infériorité numérique.

C'est la bataille de Leuctres, où Épaminondas déploie son talent militaire : il désorganise les lignes spartiates grâce à un premier assaut de cavalerie, puis déploie à nouveau sa phalange en concentrant toutes ses forces sur le côté gauche (et non le droit), côté où sont concentrés les troupes d'élite de Sparte. Ses troupes sept fois plus nombreuses (étalées sur une profondeur de 80 hommes (contre 12 du côté spartiate) enfoncent de manière décisive les lignes ennemies et font perdre à Sparte le tiers de ses citoyens soit 400 homoioi (citoyens), dont le roi Cléombrote en personne et bon nombre de soldats d'élite qui composaient la garde royale personnelle.


                   
Tactique classique en haut, tactique d'Epaminondas en bas

Cet écrasant succès permet à Épaminondas d'adopter une politique plus ambitieuse : mettre fin à l'hégémonie de Sparte et la remplacer par celle de Thèbes. L'assassinat de Jason de Phères en 370, l'inquiétant voisin de Thèbes, supprime un obstacle important. Thèbes s'allie aux cités de Grèce centrale, les Phocidiens, les Locriens, les Acarnaniens et les Eubéens. Elle lance une grande offensive contre le Péloponnèse à la fin de 370, malgré l'hiver et le fait que les béotarques soient en fin de mandat. Épaminondas pille la Laconie, mais face à la tactique de guérilla du roi Agésilas II, renonce à attaquer Sparte elle-même. Il se replie sur la Messénie et libère les Hilotes messéniens. Il fait bâtir une cité autour de l'Ithôme, forteresse historique des guerres de Messénie, la fortifie, et invite tous les Messéniens exilés en Grèce ou en Grande Grèce à rentrer. La nouvelle ville, Messène, considère le Thébain comme son œciste (fondateur).

« Mémoire des pensées et sentiments de Jean Meslier, prêtre-curé d'Etrépigny et de Balaives, sur une partie des erreurs et des abus de la conduite et du gouvernement des hommes, où l'on voit des démonstrations claires et évidentes de la vanité et de la fausseté de toutes les religions du monde, pour être adressé à ses paroissiens après sa mort et pour leur servir de témoignage de vérité à eux et à tous leurs semblables. »

Fin du mois de juin 1729. Jean Meslier, curé de la paroisse d’Étrépigny depuis quarante ans, laisse à sa mort une enveloppe contenant deux documents, le premier étant une introduction du second :
« Je ne crois plus devoir maintenant faire encore difficulté de dire la vérité. Je ne sais pas bien ce que vous en penserez, ni ce que vous en direz, non plus que ce que vous direz de moi, de m’avoir mis telle pensée en tête, et tel dessein dans l’esprit. Vous regarderez peut-être ce projet comme un trait de folie et de témérité en moi… »

Inévitablement, cette lettre préface devait piquer au vif l’intérêt de ceux qui avaient découvert le document, et on peut facilement imaginer quelle aurait été la réaction des ouailles du Père Meslier apprenant par le biais de son second document que le prêtre qui avait été à la tête de leur paroisse pendant plus de quarante ans, considérait que la religion n’était qu’erreur, mensonge et imposture et invitait du même souffle ses confrères à abandonner le christianisme… Renversement inattendu, le texte de Meslier est aussi révolutionnaire pour l’époque puisque les propositions athées qui y sont présentées ne sont cachées sous aucun subterfuge. L’auteur s’y déclare clairement athée et attaque directement la religion chrétienne en évitant la précaution habituelle qui entourait les textes philosophiques de l’époque qualifiés, à tort ou à raison, d’athées. Bien plus qu’une exposition de thèses athées, l’œuvre de Meslier se présente même comme une œuvre prosélyte s’attaquant directement à la foi du croyant :
« Pesez bien les raisons qu’il y a de croire ou de ne pas croire, ce que votre religion vous enseigne, et vous oblige si absolument de croire. Je m’assure que si vous suivez bien les lumières naturelles de votre esprit, vous verrez au moins aussi bien, et aussi certainement que moi, que toutes les religions du monde ne sont que des inventions humaines, et que tout ce que votre religion vous enseigne, et vous oblige de croire, comme surnaturel et divin, n’est dans le fond qu’erreur, que mensonge, qu’illusion et imposture. »

Meslier est conscient du caractère paradoxal de sa vie : pourquoi attendre la mort pour déclarer son athéisme ? Il avoue sa peur, mais présente tout de même le caractère véridique de sa pensée athée. Il tient à ce que ses lecteurs tentent de le réfuter et, s’ils ne le peuvent, se rangent à son avis. S'ils craignent d'adopter cette position de leur vivant, ils devront le faire à leur mort :

« (intervenez) en faveur de la vérité même en faveur des peuples qui gémissent comme vous le voyez tous les jours, sous le joug insupportable de la tyrannie et des vaines superstitions. Et si vous n’osez non plus que moi vous déclarer ouvertement pendant votre vie contre tant de si détestables erreurs, et tant de si pernicieux abus qui règnent si puissamment dans le monde, vous devez au moins demeurer maintenant dans le silence et vous déclarer au moins à la fin de vos jours en faveur de la vérité. »

Meslier, comme les iconoclastes et contre les iconodules, voit dans les statues et images des églises des idoles. Il accuse les prêtres et exégètes d'interpréter la Bible à leur convenance[note 4], de maintenir leur emprise sur le peuple en utilisant la peur et de garder un silence complice face à l’abus des grands :

« …vous adorez effectivement des faibles petites images de pâte et de farine, et vous honorez les images de bois et de plâtre, et les images d’Or et d’Argent. Vous vous amusez, Messieurs, à interpréter et à expliquer figurativement, allégoriquement et mystiquement des vaines écritures que vous appelez néanmoins saintes, et divines ; vous leur donnez tel sens que vous voulez ; vous leur faites dire tout ce que vous voulez par le moyen de ces beaux prétendus sens spirituels et allégoriques que vous leur forgez, et que vous affectez de leur donner, afin d’y trouver, et d’y faire trouver des prétendues vérités qui n’y sont point, et qui n’y furent jamais. Vous vous échauffez à discuter de vaines questions de grâce suffisante et efficace. Et en plus, vous vilipendez le pauvre peuple, vous le menacez de l’enfer éternel pour des peccadilles, et vous ne dites rien contre les voleries publiques, ni contre les injustices criantes de ceux qui gouvernent les peuples, qui les pillent, qui les foulent, qui les ruinent, qui les oppriment et qui sont la cause de tous les maux, et de toutes les misères qui les accablent. »

L’athéisme de Meslier se veut donc quelque part humaniste, et n’est pas, contrairement à celui des libertins, mis en place afin de contrer la morale chrétienne. Pour Meslier, le rôle des prêtres reste d’enseigner : « c’est à vous d’instruire les peuples, non dans les erreurs de l’idolâtrie, ni dans la vanité des superstitions, mais dans la science de vérité, et de justice, et dans la science de toutes sortes de vertus, et de bonnes mœurs ; vous êtes tous payés pour cela. ». Athée, matérialiste, dénonciateur de la misère sociale, Meslier avait donc mûri tout au long de sa vie une vive attaque contre les religions en général et le christianisme en particulier, n'adoptant cependant ces positions qu'à titre posthume. La lettre se termine sur l’annonce de l’existence d’un manuscrit déposé au greffe de la justice de la paroisse, où Meslier détaille ses thèses en trois manuscrits de trois cent soixante-six feuilles chacun. Le titre de ce manuscrit, à lui seul, présente l’ampleur de la tâche à laquelle Meslier a voulu s’attaquer :

« Mémoire des pensées et des sentiments de Jean Meslier, prêtre, curé d’Étrépigny et de Balaives, sur une partie des erreurs et des abus de la conduite et du gouvernement des hommes où l’on voit des démonstrations claires et évidentes de la vanité et de la fausseté de toutes les divinités et de toutes les religions du monde pour être adressé à ses paroissiens après sa mort, et pour leur servir de témoignage de vérité à eux, et à tous leurs semblables. »

Le testament de Meslier se divise en huit parties. Chacune vise à prouver la vanité et la fausseté des religions selon ce plan :

1.Elles ne sont que des inventions humaines.

2.La foi, croyance aveugle, est un principe d’erreurs, d’illusions et d’impostures.

3.Fausseté des « prétendues visions et révélations divines ».

4.« Vanité et fausseté des prétendues prophéties de l’Ancien Testament ».

5.Erreurs de la doctrine et de la morale de la religion chrétienne.

6.La religion chrétienne autorise les abus et la tyrannie des grands.

7.Fausseté de la « prétendue existence des dieux ».

8.Fausseté de l’idée de la spiritualité et de l’immortalité de l’âme.

Parmi les thèses principales de cet ouvrage volumineux, l'une tente de réfuter l’existence de Dieu. Le premier argument de Meslier est celui de l’absence : comment un Dieu se voulant aimé, adoré et servi peut-il demeurer si « discret » ? Ne devrait-il pas plutôt se présenter à nous comme une évidence certaine et irréfutable ?

« S’il y avait véritablement quelque divinité ou quelque être infiniment parfait, qui voulut se faire aimer, et se faire adorer des hommes, il serait de la raison et de la justice et même du devoir de ce prétendu être infiniment parfait, de se faire manifestement, ou du moins suffisamment connaître de tous ceux et celles dont il voudrait être aimé, adoré et servi. »

Devant le caractère « discret », l’absence de Dieu, Meslier s’interroge. Pourquoi Dieu ne nous fait-il pas connaître clairement et directement sa volonté, au lieu de laisser les hommes se disputer à son sujet, voire s’entre-tuer pour des querelles byzantines ? Pour Meslier, soit Dieu existe et se moque de nous en nous conservant dans l’ignorance, soit Dieu n’existe tout simplement pas. On opposera sûrement à Meslier que Dieu se révèle aux hommes à travers la beauté du monde, l’œuvre de ses serviteurs ou bien par le biais de l’enseignement de son fils Jésus-Christ ou de l'Église. Ce à quoi Meslier répond tout simplement que ces signes ne sont pas du tout évidents. De plus, la tendance des théologiens de l’époque de recourir au fidéisme (doctrine condamnée en 1838 par l'Église catholique romaine) pour contrer ce qu'il voit comme les paradoxes de la foi chrétienne représente pour lui une grossière erreur. Qui est donc ce Dieu, demande-t-il, qui nous forcerait à abandonner notre raison afin de croire en lui ? La mise aux oubliettes de la raison afin de justifier la foi chrétienne ne laisse-t-elle pas place à toutes les impostures ?

« Nos pieux et dévotieux « christicoles » ne manqueront pas de dire ici tout bonnement que leur Dieu veut principalement se faire connaître, aimer, adorer et servir par les lumières ténébreuses de la foi, et par un pur motif d’amour et de charité conçue par la foi et non pas par les claires lumières de la raison humaine, afin comme ils disent d’humilier l’esprit de l’homme, et de confondre son orgueil. »

« (Les religions) veulent que l’on croit absolument, et simplement tout ce qu’elles en disent, non seulement sans en avoir aucun doute, mais aussi sans rechercher, et même encore sans désirer d’en connaître les raisons, car ce serait, selon elles, une impudente témérité, et un crime de lèse-majesté divine que de vouloir curieusement chercher des raisons. »

Pour Meslier, un Dieu parfait ne doit pas se faire lointain ou distant :

« La première pensée qui se présente d’abord à mon esprit, au sujet d’un tel être, que l’on dit être si bon, si beau, si sage, si grand, si excellent, si admirable, si parfait et si aimable, etc., est que s’il y avait véritablement un tel être, il paraîtrait si clairement et si visiblement à nos yeux et à notre sentiment que personne ne pourrait nullement douter de la vérité de son existence. Il y a au contraire tout sujet de croire et de dire qu’il n’est pas. »

L’antique problème du mal est repris par Meslier afin de remettre en doute l’existence de Dieu : comment, mais surtout pourquoi, un être parfait créerait-il un monde imparfait où se côtoient maux, vices, maladies, violence, etc. ? Les merveilles de la nature ? Balivernes selon Meslier, qui décrit un monde sauvage où la survie de l’un ne se fait qu’au détriment de la vie de l’autre. On lui opposera que pour les chrétiens, Dieu créa le monde, « vit tout ce qu’il avait fait, et voici cela était très bon » (Genèse, 1:31) ; sa dégradation étant une conséquence du péché originel. Si le mal est, comme Meslier le pense, un simple élément structurel de la nature, indispensable pour contenir la multiplication des hommes et des animaux, en quoi est-il moralement « mauvais » ?

Meslier tente aussi de réfuter les arguments en faveur de l’existence de Dieu. D’abord, il soulève leur incapacité à prouver quoi que ce soit de façon certaine : par exemple, l’argument ontologique se fonde sur une définition pré-établie de Dieu. L’attaque par Meslier des « preuves » de l’existence de Dieu se base sur un livre de Fénelon, Démonstration de l’existence de Dieu, dont il se propose de réfuter les thèses. L’une de ses réfutations de Fénelon le fait entrer dans une exposition proprement matérialiste du monde. Fénelon présente le fait que Dieu est un être qui est par lui-même (il est nécessaire et non contingent), et qui surpasse donc tous les degrés d’être (il est parfait). Pour Meslier, ce raisonnement ne vaut rien : « l’être est par lui-même ce qu’il est, et ne saurait être plus être qu’il n’est, mais il ne s’ensuit pas de là qu’il soit infiniment parfait dans son essence. » L’être nécessaire n’est donc pas obligatoirement parfait, le seul être nécessaire est la matière. S’inspirant de Descartes, Meslier en vient lui aussi à poser l’existence de vérités éternelles, mais celles-ci ne font pas référence à un Dieu créateur : elles existent de toute éternité, tout comme le monde et la matière. Bien que Meslier ne remette pas en question le cogito, il présente le corps ainsi que la pensée elle-même comme unique fruit de la matière :

« Nous ne voyons, nous ne sentons, et nous ne connaissons certainement rien en nous qui ne soit matière. Ôtez nos yeux ! Que verrons-nous ? Rien. Ôtez nos oreilles ! Qu’entendrons-nous ? Rien. Ôtez nos mains ! que toucherons-nous ? Rien, si ce n’est fort improprement par les autres parties du corps. Ôtez notre tête et notre cerveau ! Que penserons-nous, que connaîtrons-nous ? Rien. »

Pour Meslier, nous ne sommes rien sans la matière et il est inutile de croire que quelque chose puisse exister hors d’elle. Pour lui, si la matière est éternelle, on ne peut justifier la création. Il s'oppose aux chrétiens qui soutiennent la création ex-nihilo (à partir de rien) et pense que Dieu ne peut créer le temps si cette création s’insère elle-même dans le temps. Il ne voit pas comment on peut créer l’espace, ni où était Dieu avant de créer l’espace, le temps qu'il a mis a créer le temps lui-même etc. Pour Meslier, l’âme est matérielle et mortelle :

« …toutes nos pensées, toutes nos connaissances, toutes nos perceptions, tous nos désirs et toutes nos volontés sont des modifications de notre âme. Il faut aussi reconnaître qu’elle est sujette à diverses altérations, qui sont des principes de corruption, et par conséquent qu’elle n’est point incorruptible, ni immortelle. »

Meslier pose l’expérience sensible comme seul critère de formation des idées justes, à contre-courant de l’idée de « révélation ». Meslier s’en prend d’abord aux écrits bibliques, dont il remet en cause l'authenticité et la fidélité (possibles modifications ou travestissements au cours des siècles, divergences entre divers témoignages). Il se demande sur quoi repose l’autorité que l'on accorde à Mathieu, Marc, Luc et Jean, et pour quelles raisons les apocryphes ne rentrent pas dans le canon biblique. Il qualifie les écrits de l’Ancien Testament d’histoires de fous et questionne la nécessité de la présence de nombreux carnages et sacrifices dans un texte saint. L'hypothèse du sens allégorique du texte ne convainc pas Meslier :

« … qui forgent comme ils veulent, ou qui ont forgé comme ils ont voulu, tous ces beaux prétendus sens spirituels, allégoriques et mystiques dont ils entretiennent et repaissent vainement l’ignorance des pauvres peuples. Ce n’est plus la parole de Dieu qu’ils nous proposent et qu’ils nous débitent sous ce sens-là ; mais ce sont seulement leurs propres pensées, leurs propres fantaisies, et les idées creuses de leurs fausses imaginations ; et ainsi, elles ne méritent pas qu’on y ait aucun égard, ni que l’on y fasse aucune attention. »

Pour lui, voyant que les promesses des textes ne se réalisaient pas, Paul aurait été le premier à recourir au sens allégorique afin de préserver le mensonge chrétien :

« Nos christicoles regardent comme une ignorance, ou comme une grossièreté d’esprit, de vouloir prendre au pied de la lettre les susdites promesses et prophéties comme elles sont exprimées, et croient faire bien les subtils et les ingénieux interprètes des desseins et des volontés de leur dieu, de laisser le sens littéral et naturel des paroles, pour leur donner un sens qu’ils appellent mystique et spirituel et qu’ils nomment allégorique, anagogique et topologique. »

« Si on voulait de même interpréter allégoriquement et figurativement tous les discours, toutes les actions et toutes les aventures du fameux Don Quichotte de la Manche, on y trouverait si on voulait une sagesse toute surnaturelle et divine. »

À propos de l’alliance de Dieu avec les Juifs, il s'interroge :

« Puisque l’on ne voit maintenant, et que l’on n’a même jamais vu, aucune marque de cette prétendue alliance, et qu’au contraire on les voit manifestement, depuis beaucoup de siècles, exclus de la possession des terres et pays qu’ils prétendent leur avoir été promis et leur avoir été donnés de la part de Dieu pour en jouir à tout jamais. »

Meslier rappelle les règles de la critique historique et nous invite à poser cette grille d’analyse sur les textes chrétiens :

« Pour qu’il y ait quelque certitude dans les récits qu’on se fait, il faudrait savoir :

1.Si ceux que l’on dit être les premiers auteurs de ces sortes de récits en sont véritablement auteurs.

2.Si ces auteurs étaient des personnes de probité et dignes de foi.

3.Si ceux qui rapportent ces prétendus miracles ont bien examiné toutes les circonstances des faits qu’ils rapportent.

4.Si les livres ou les histoires anciennes qui rapportent ces faits n’ont pas été falsifiés et corrompus dans la suite du temps, comme quantité d’autres livres. »

Le curé s'attaque ensuite au personnage de Jésus lui-même. Il ne remet pas en question son existence historique mais le présente comme « un homme de néant, qui n’avait ni talent, ni esprit, ni science, ni adresse, et qui était tout à fait méprisé dans le monde ; un fou, un insensé, un misérable fanatique et un malheureux pendard. » La glorification de la souffrance (mais non du masochisme), le fait que certains hommes seront damnés alors que Jésus se présente comme le Sauveur (conséquence de leur liberté de refuser Dieu pour les chrétiens), l’aveu de Jésus de venir mettre le désordre dans notre monde et la promesse en un royaume que Meslier déclare inexistant... sont quelques-uns de ses reproches. Il juge la doctrine du Christ insensée lorsqu'il demande de ne pas s'occuper des préoccupations terrestres (vêtements, nourriture...) mais de compter sur la Providence :

« Il ferait certainement beau de voir les hommes se fier à une telle promesse que celle-là ! que deviendraient-ils ? S’ils étaient seulement un an ou deux sans travailler, sans labourer ? Sans semer ? Sans moissonner et sans faire de greniers ? Pour imiter en cela les oiseaux du ciel. Ils auraient beau ensuite à faire les dévots, et à chercher pieusement ce prétendu royaume du ciel et sa justice ! Le père céleste pourvoirait-il pour cela plus particulièrement à leurs besoins. »

Pour Meslier, le passage de Jésus n’a pas amélioré notre monde, le mal, le péché sont toujours présents, voire empirent, chez les chrétiens comme chez les autres.

« Les hommes deviennent tous les jours de plus en plus vicieux et méchants, et il y a comme un déluge de vices et d’iniquités dans le monde. On ne voit pas même que nos christicoles puissent se glorifier d’être plus sains, plus sages et plus vertueux, ou mieux réglés dans leur police et dans leurs mœurs que les autres peuples de la Terre. »

Pour Meslier, si Jésus avait véritablement été Dieu, il aurait rendu tous les hommes sains de corps et d’esprit, sages et vertueux, et banni du monde tous les vices, les péchés, les injustices - Meslier les considère pourtant comme de simples éléments structurels. De même, dans l'hypothèse où Jésus a véritablement sauvé tous les hommes par son sacrifice et pris sur lui tous les péchés du monde, pourquoi le christianisme conserve t-il l’usage des pénitences ? Pourquoi y a-t-il encore des damnés ? Pour les chrétiens, Dieu respecte notre liberté, nos choix, et ne veut pas sauver contre leur gré et malgré eux ceux qui refusent sa présence. Cet argument ne l'a pas convaincu.

« On peut aussi leur dire que Dieu étant tout-puissant et infiniment sage comme ils le supposent, il pourrait, sans ôter la liberté aux hommes, conduire et diriger toujours si bien leurs cœurs et leurs esprits, leurs pensées et leurs désirs, leurs inclinaisons et leurs volontés, qu’ils ne voudraient jamais faire aucun mal, ni aucun péché, et ainsi qu’il pourrait facilement empêcher toutes sortes de vices et de péchés, sans ôter et sans blesser la liberté. »

L'homme se voit condamner par un Dieu supposément juste à payer pour un péché originel que seul deux humains (Adam et Ève) ont commis, mais comment un tel péché peut-il affecter avec autant de force un Dieu parfait et immuable ? Outre cela, Dieu n’a pas trouvé de moyen plus efficace pour effacer le péché originel (qui n’est apparemment aucunement effacé puisque nous en subissons toujours les conséquences - on peut cependant le comparer à une maladie qui, même si elle est vaincue, laisse des séquelles chez le patient) que d’envoyer son Fils se faire tuer par les hommes, c’est-à-dire, pour Meslier laisser les hommes commettre un péché encore pire que celui de croquer le fruit défendu. Sans crucifixion, pas de rédemption, Judas Iscariote et Ponce Pilate seraient donc les grands sauveurs de l’humanité ? Si tout le monde avait aimé et écouté Jésus, aurions-nous perdu toute chance de rédemption ? Paradoxe final :

« C’est comme si on disait qu’un Dieu infiniment sage et infiniment bon se serait offensé contre les hommes et qu’il se serait rigoureusement irrité contre eux pour un rien (croquer dans un fruit) et pour une bagatelle, et qu’il se serait miséricordieusement apaisé et réconcilié avec eux par le plus grand de tous les crimes ? Par un horrible déicide qu’ils auraient commis, en crucifiant et en faisant cruellement et honteusement mourir son cher et divin fils ? »

L’acceptation du christianisme demeure pour Meslier un mystère impénétrable : comment des hommes sensés ont-ils fait pour adhérer à ces idées ? Quelle est donc cette étrange morale où se côtoient amour du prochain et recherche de douleurs et de souffrances, « qui déclare bienheureux ceux qui pleurent et ceux souffrent, qui place la perfection dans ce qui est contraire aux besoins naturels, qui demande de ne pas résister aux méchants, mais de les laisser faire ? ». Absurdité selon Meslier. Et que dire du mal ? Pourquoi Dieu l’impose-t-il aux bons et aux sages ? Éprouver leur patience, les purifier, perfectionner leur vertu, pour les rendre plus heureux dans le ciel ? Re-balivernes, s’écrie Meslier. Et de quel droit parlons-nous du royaume céleste ?

« (Les « christicoles » ) Y ont-ils été voir ? Pour en savoir des nouvelles ? Qui leur a dit que cela était ainsi ? Quelle expérience en ont-ils ? Quelle preuve en ont-ils ? Certainement aucune, si ce n’est celle qu’ils prétendent tirer de leur foi, qui n’est qu’une croyance aveugle des choses qu’ils ne voient pas, que personne n’a jamais vu et que personne ne verra jamais ? »

Confesseur pendant près de quarante ans, Meslier en est venu à se demander si les gens croyaient encore véritablement aux diverses « balivernes » chrétiennes ou s’ils ne jouaient pas eux aussi la comédie, un peu comme lui qui n’osait pas déclarer au grand jour, de son vivant, sa pensée :

« Quant au commun des hommes, on voit bien aussi par leurs mœurs et par leur conduite que la plupart d’entre eux ne sont guère mieux persuadés de la vérité de leur religion ni de ce qu’elle leur enseigne que ceux dont je viens de parler, quoiqu’ils en fassent plus régulièrement les exercices. Et ceux qui parmi le peuple ont tant soit peu d’esprit et de bon sens, tout ignorants qu’ils soient d’ailleurs dans les sciences humaines, ne laissent pas que d’entrevoir, et de sentir même en quelque façon, la vanité et la fausseté de ce qu’on leur veut faire accroire sur ce sujet, de sorte que ce n’est que comme de force, comme malgré eux, comme contre leurs propres lumières, comme contre leur propre raison, et comme contre leurs propres sentiments qu’ils croient ou plutôt qu’ils s’efforcent de croire ce qu’on leur en dit. »

Annonçant déjà Karl Marx, Meslier reproche aussi à l’Église son soutien aux tyrannies ainsi qu’à l’exploitation du peuple. L’Église, au lieu de défendre le pauvre, bénit les divers « parasites » qui se sont collés au travail des pauvres afin de mieux les exploiter : soldats, ecclésiastiques, juristes, policiers, nobles... Le roi, selon Meslier qui ne reconnait pas le droit divin, devrait être assassiné puisqu'il dominerait cette tyrannie avec l'accord du clergé. Meslier espère que son message sera entendu, diffusé, et que les hommes apprendront à vivre sans la religion, quelles qu'en soient les conséquences :

« Après cela, que l’on en pense, que l’on en juge, que l’on en dise et que l’on en fasse tout ce que l’on voudra dans le monde, je ne m’en embarrasse guère ; que les hommes s’accommodent et qu’ils gouvernent comme ils veulent, qu’ils soient sages ou qu’ils soient fous, qu’ils soient bons ou qu’ils soient méchants, qu’ils disent ou qu’ils fassent même de moi ce qu’ils voudront après ma mort ; je m’en soucie fort peu : je ne prends déjà presque plus de part à ce qui se fait dans le monde ; les morts avec lesquels je suis sur le point d’aller ne s’embarrassent plus de rien, ils ne se mêlent plus de rien, et ne se soucient plus de rien. Je finirai donc ceci par le rien, aussi ne suis-je guère plus qu’un rien, et bientôt je ne serai rien. »

Un visage "scientifiquement" parfait

Florance Colgate, une Britannique de 18 ans, a remporté un concours de beauté où les concurrentes été jugées sur des critères scientifiques.


Une Britannique de 18 ans vient d’être qualifiée de "plus beau visage" du pays en raison des proportions de son visage jugées "scientifiquement" quasi-parfaites par des chercheurs, rapporte le Daily Mail.

Florance Colgate a en effet remporté un concours de beauté au cours duquel quelques 8.000 participantes étaient jugées en fonction de critères "scientifiques". Pour ce faire, les candidates devaient se présenter sans maquillage et toute opération esthétique était synonyme d’élimination.



Le "ratio optimum"

Or, cette jeune fille originaire de Douvres aurait non seulement un visage parfaitement symétrique mais, en plus, un "ratio optimum" dans les distances séparant sa bouche, ses yeux, ses joues et son front.

Ainsi, par exemple, les scientifiques estiment qu’un visage parfaitement proportionné doit présenter une distance entre les yeux égale à 46% à la largeur totale du visage. Or ce ratio est, chez Florance Colgate, de 44%.

"Florence a tous les signes d’une beauté classique", explique Carmen Lefèvre, chercheuse au Perception Lab de l’école de psychologie St Andrews. "Elle a de larges yeux, des joues hautes, des lèvres pleines, un teint clair. La symétrie se révèle être un repère très important pour l’attractivité".

En guise de récompense, la jeune fille, qui partage actuellement son temps entre ses études et un travail dans un restaurant, sera le futur visage d’une prochaine campagne pour une chaîne de magasins de cosmétiques.


vendredi 4 mai 2012

La cure uvale

La Cure de Raisin
 
   
1.      Qu’est ce que c’est ?
C’est une cure de nettoyage de tout l’organisme, basée sur le raisin. Il s’agit de ne consommer que du raisin tout au long de la journée à raison de 1 à 3 kg par jour.
Cette cure peut se pratiquer de un jour à plusieurs semaines.
2.      Ses lointaines origines
Les vertus du raisin étaient mentionnées dès l’antiquité notamment par Dioscoride, Pline et Galien. Mais il fallut attendre le 18ème siècle pour qu’un médecin la recommande spécifiquement.
La cure de raisin connut une vogue extraordinaire entre 1840 et 1935, avec une bonne vingtaine de livres ou brochures publiés. Entre les deux guerres une Fédération des stations uvales regroupant 13 villes de France fût crée : Avignon, Béziers, Colmar, Fontainebleau, Lamalou-les-Bains, le Thor, Moissac, Montpellier, Nîmes, Prayssac, Port-Sainte-Marie, Tarascon et Tours.
La cure de raisin eût même la bénédiction de l’Académie de Médecine (bulletin du 14/3/1933 du Professeur Marcel Labbé : « L’an dernier, un effort a été fait pour organiser en diverses provinces des cures uvales. Je ne sais si celles-ci ont été très suivies, mais elles méritent de l’être et l’Académie peut les recommander, car elles représentent une cure très efficace contre diverses maladies : la constipation, certaines diarrhées, les congestions hépatiques, la lithiase biliaire, la goutte, bien des affections de la peau, et en général tous les états pathologiques groupés sous le vocable regrettable mais très répandu d’arthritisme. »
3.      Ses effets sont ceux d’une cure de remise en forme
« Super forme, tonus extraordinaire, dynamisme, euphorie, bien-être », ces mots reviennent souvent à la bouche de ceux qui ont suivi cette cure.
90% des personnes qui avant la cure se plaignaient de fatigue ont constaté une amélioration souvent spectaculaire de leur état; amélioration d’autant plus nette que la cure est plus longue.
Revitalisation du corps et de l’esprit : dynamisme, légèreté clarté d’esprit et de teint.
Constipation : Amélioration du transit pendant et après la cure, 77% pour les autres troubles digestifs et intestinaux tels coliques, gaz, ballonnements, diarrhées et lourdeurs d’estomac.
Insomnies : l’amélioration du sommeil se poursuit bien au delà de la cure
Problèmes de peau : la peau fait partie des 4 voies d’élimination avec les selles, les urines et la respiration. Après la cure 80% des personnes acquièrent au bout de quelque temps un teint resplendissant.
Fatigue, nervosité et irritabilité : sont les désagréments les plus améliorés par la cure à hauteur de 90% de résultats !
Autres petits problèmes : la cure de raisin élimine ou réduit l’intensité des maux comme les bourdonnement d’oreilles, le nez bouché, le mal de tête, les yeux qui pleurent.
Des sens aiguisés : l’odorat et le goût, ainsi que parfois la vue et l’ouïe se trouvent améliorés à l’issue de la cure. La saveur des aliments s’en trouve renforcée agréablement.
La perte de poids : les personnes ayant un net excès de poids avant la cure perdent en moyenne 3kg par semaine, ensuite cela dépend de la quantité de raisin consommée, de l’exercice physique pratiqué et du métabolisme de chacun. 
Rares sont les personnes qui consomment plus de 2 kg de raisin par jour, ce qui correspond à environ la moitié des besoins d’un adulte ayant une activité physique faible.
4.      La cure de raisin comme thérapeutique
C’est au niveau des organes de la digestion que la cure de raisin donne les résultats les plus spectaculaires.
Mais au XIXe siècle, elle était aussi préconisée contre les infections urinaires, les néphrites, les cystites et les coliques.
Par ailleurs la cure de raisin permet de faire baisser le taux de cholestérol sanguin.
Concernant l’arthritisme et les rhumatismes, plusieurs cures sont nécessaires pour parvenir à un résultat.
Drainante du foie cette cure est aussi une bonne prévention des hémorroïdes.

5.      Contre-indications à la monodiète de raisin
Seules les personnes atteintes d’un diabète insulino dépendant (diabète maigre) ne peuvent pas suivre cette cure qui est trop riche en sucres rapides pour eux.
6.      Pratique de la cure de raisin
Le choix du type de raisin est important. Bien sûr il sera choisi de qualité biologique car à se nourrir d’un seul aliment il doit être le plus sain possible. A défaut il sera lavé très soigneusement dans plusieurs eaux.
Les variétés recommandées sont le chasselas (blanc) en raison de la finesse de sa peau et de sa teneur en sucre équilibrée, en alternance avec le muscat (blanc ou noir).
Par contre les raisins à peau épaisse comme l’italia sont déconseillés tout comme l’Alphonse –Lavallée. On veillera à ce que le raisin soit bien mûr.
On avalera la peau et les pépins. On pourra aussi en mâcher quelques uns (surtout du raisin noir) riches en anti-oxydants.
Le meilleur rythme est d’un « repas » toutes les deux ou trois heures.
La quantité varie de un à deux kilos par jour, parfois trois.
Il est recommandé de faire un lavement intestinal chaque jour durant la cure afin de faciliter l’élimination des raisins et des toxines libérées. Il permet de soulager les éventuels maux de tête. On peut aussi commencer la cure par une purge qui videra les intestins.
Si vous en avez le courage jeûnez pendant les 2 jours précédents la cure pour en accentuer l’effet, et surtout prenez cette expérience comme une aventure et non une corvée.
On peut continuer à travailler pendant la cure, mais il est souhaitable de s’adonner à des activités de loisir de créativité ou de détente, qui permettent de profiter pleinement des effets de la cure.
Si vous ne vous sentez pas assez fort pour la suivre seul, faites la dans le cadre d’un groupe comme ceux que nous encadrons.
7.      Pratique de la reprise alimentaire
Comme pour un jeûne, il faut soigner la reprise alimentaire sous peine de perdre les effets de la cure et d’avoir éventuellement des ennuis : mal de ventre, accès de fièvre, crise de foie …
Cette reprise doit durer environ la moitié de la durée de la cure.
Il faut commencer par introduire du végétal sous forme de fruits et de légumes crus ou cuits. Puis des produits  laitiers à digestion facile (yaourt, fromage blanc), de petites quantités de céréales et de poisson à partir du 3e jour. La viande et les autres protéines seront réintroduites en dernier.
8.      Comment agit le raisin
En réalité le mode d’action du raisin demeure un peu une énigme.
On peut noter son extraordinaire richesse en sucre (de 16 à 18%), supérieur à l’abricot, la poire, la pêche, la pomme ou la fraise. Mais cette cure ne provoque pas d’hyperglycémie, ni anémie au contraire car le taux de ferritine (mesure du niveau des réserves en fer de l’organisme) est plus élevé après la cure.
Comme la plupart des fruits le raisin contient très peu de protéines et de matières grasses, mais il est riche en minéraux et en vitamines.
Son secret provient peut-être de ses acides organiques, tanins, anthocyanes, flavines et autres. En fait très peu de personnes ont cherché à comprendre pourquoi cette cure donne tant de résultats.
Alors Bonne Cure ! !

Dominique et Pierre Juveneton
L’Amandier, Lozeron-le-Haut
26400 Gigors et Lozeron
tél. : 04.75.76.40.89
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